[Digital Business Africa] – En Afrique, en ayant recours aux services du numérique, les Etats pourraient augmenter jusqu’à 20% la rentabilité de la collecte des recettes dans les caisses publiques. C’est ce qu’affirme la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies dans son Rapport économique sur l’Afrique 2019, publié le 23 mars 2019 à Marrakech au Maroc.
Le rapport estime que les pays africains peuvent accroître les recettes de l’État de 12% à 20 % en adoptant un cadre politique qui renforcera la collecte des recettes, notamment grâce à la numérisation des économies africaines – celle-ci pouvant accroître la mobilisation des recettes de 6 %.
« La numérisation peut élargir la base fiscale en permettant d’identifier les contribuables et en les aidant à respecter leurs obligations fiscales. En améliorant les déclarations d’imposition et la gestion des impôts, elle donne à l’État la possibilité de mobiliser davantage de recettes. Les systèmes d’identification numérique apportent des gains d’efficacité qui pourraient économiser aux contribuables et à l’État jusqu’à 50 milliards de dollars par an d’ici à 2020 », détaille le rapport de la CEA.
De manière précise, la CEA identifie le numérique comme étant l’un des principaux moyens auquel peuvent recourir les Etats africains pour financer leur développement accéléré grâce à une hausse des recettes fiscales. Bien utilisé, la CEA pense que le numérique pourrait jouer un rôle clé dans le développement économique du continent, ceci, à 10 ans de la date butoir fixée par les Nations Unies pour atteindre les Objectifs de développement durable, soit en 2030.
Ecrit par Jephté TCHEMEDIE