Digital Business Africa : Quelle est l’intérêt que vous avez à participer au Forum international Afrique Développement ?
Isidore BIYIHA : Ma présence se justifie à deux titres. En premier, en tant que directeur général du Guichet unique du commerce extérieur de Douala, et en tant que président de l’Alliance africaine pour le commerce électronique, c’est-à-dire le regroupement des Guichets unique d’Afrique. Je me réjouis d’être là, parce que c’est un forum de très haut niveau. Je pense que c’est une occasion très indiquée pour des échanges sur des préoccupations que nous partageons tous à savoir l’intégration régionale, mais également la digitalisation.
Ce sont des préoccupations qui sont au cœur de notre association. Tous nos projets sont des projets d’interopérabilité, de voir comment les Guichets Unique peuvent communiquer entre eux. C’est un sujet sur lequel nous travaillons depuis un certain moment. On parle de digitalisation également, ce qui est un sujet d’actualité.
Digital Business Africa : Les évolutions digitales dans les Guichets Uniques rencontrent encore quelques résistances sur le terrain. Quelles sont les principales barrières ?
Isidore BIYIHA : Je crois qu’il faut partir d’un constat : c’est que nous ne reviendrons plus en arrière. L’économie numérique est une évolution irréversible. Pour ce qui concerne le Cameroun, c’est une orientation très forte du chef de l’Etat. C’est évident qu’il s’agit d’un nouveau mode opératoire. C’est une autre manière de fonctionner. Et dans tous les pays du monde, dès qu’il y a un changement fondamental, il est tout à fait normal qu’on observe une forme de réticence. Il s’agit davantage d’une réticence liée au fait qu’on n’a juste pas envie de changer des habitudes. Au Cameroun, nous avons un programme qui est très important et qui est au cœur de notre plan d’action. Il s’agit de la conduite du changement.
Digital Business Africa : Quid du challenge que représente la formation ?
Justement, il faut que tous les acteurs, tous ceux qui sont concernés comprennent qu’il faut se former, qu’il faut s’informer et s’adapter à ce nouveau contexte. Nous ne pouvons pas dire aujourd’hui que nous avons un choix à faire. Il faut simplement trouver la bonne formule pour y aller.
Cela veut dire que nos jeunes qui sortent de l’école commencent à se former. A cet effet, un certain nombre de programmes de formation a déjà été mis sur pied pour que nos jeunes ne soient pas complètement déphasés par rapport à ces évolutions. En résumé, je crois que les évolutions du numérique nécessitent un temps d’adaptation. Et je souhaite que ce temps soit le plus court possible.
Propos recueillis par Jephté TCHEMEDIE