[DIGITAL Business Africa] – Comme tous les 28 janvier, le monde réfléchit sur la gouvernance des données. La Journée mondiale de la protection des données 2025 est célébrée sous le thème « Prendre le contrôle de vos données ». L’un des pays africains cités comme modèle dans la progression en matière de cybersécurité depuis 2021 est le Bénin.
Selon l’indice mondial de cybersécurité publié par l’ Union internationale des Télécommunications ( UIT), le pays figure dans le tiers 2 du classement (Advancing). Dans cette catégorie, on retrouve les pays qui ont atteint un niveau avancé de cybersécurité, avec des infrastructures bien développées et des politiques efficaces. Même comme il reste encore des étapes pour devenir des modèles de cybersécurité.
Le Bénin ne serait sans doute pas considéré comme une référence en matière de progression dans le domaine de la cybersécurité s’il ne disposait pas d’ infrastructures fiables, notamment l’ ADPD et l’ ASIN.
L’ Autorité de Protection des Données personnelles a la charge de veiller à la protection des données à caractère personnel. À ce titre, elle dispose notamment d’un pouvoir de contrôle et de sanction. Jouant aussi un rôle d’alerte et de conseil, elle a pour mission de veiller à ce que le développement des nouvelles technologies ne porte atteinte ni à l’identité humaine, ni aux droits de l’homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques.
L’ ADPD est consacrée par le livre cinquième de la loi n° 2017-20 du 20 avril 2018 portant Code du numérique telle que modifiée par la loi n°2020-35 du 06 janvier 2021.
« Au Bénin tout traitement de données personnelles est soumis à une autorisation préalable de l’APDP conformément à l’article 405 du Code du numérique qui dispose :
« Les traitements automatisés ou non automatisés exécutés par des organismes publics ou privés et comportant des données à caractère personnel doivent, préalablement à leur mise en œuvre, faire l’objet d’une déclaration préalable auprès de l’Autorité ou être inscrits dans un registre tenu par la personne désignée à cet effet par le responsable du traitement »,
expliquait le président de l’ADPD Bénin, Luciano Hounkponou.
Ce bras séculier de l’ État s’appuie sur un instrument juridique qui répond aux préoccupations du secteur. La loi N°2017-20 du 20 avril 2018 portant Code du numérique en République du Bénin a pour objet de régir les activités qui relèvent des réseaux de services de communications électroniques, les outils électroniques, les services de confiance en l’économie numérique, le commerce électronique, la protection des données à caractère personnel, la cybercriminalité et la cybersécurité.
Une autre entité de l’ État assure aussi cette mission de protection de données. L’Agence des Systèmes d’Information et du Numérique, dans ses missions, assure l’hébergement, le contrôle et l’accès sécurisé aux données et informations critiques de l’État et des organismes d’importance vitale.
En dehors de ces infrastructures et de cette réglementation qui est de nature à dissuader les cybercriminels, le Bénin mise aussi sur la sensibilisation. À travers des initiatives comme le Benin CyberDay. C’est un évènement qui est organisé par l’Agence des Systèmes d’Information et du Numérique (ASIN-Bénin) en partenariat avec le ministère de la Digitalisation. Le cyberday vise à sensibiliser aux menaces en ligne et à l’utilisation responsable des réseaux sociaux.
Par Jean Materne Zambo