[Digital Business Africa] – Dans le cadre de sa mission liée à la promotion des secteurs régulés, l’ARPCE a réussi par son leadership à mettre en place dans le secteur des Communications électroniques, un écosystème numérique viable, levier d’une économie numérique prospère. Yves CASTANOU, directeur général de cette institution, estime qu’il s’agit là d’un des indicateurs de l’atteinte de la vision de l’ARPCE. Digital Business Africa vous propose l’intégralité de cette interview réalisée par « L’Actu du Régulateur », le journal interne de l’ARPCE, en marge du salon Osiane 2019 qui s’est tenu à Brazzaville en avril 2019 avec l’appui de l’ARPCE.
L’Actu du Régulateur : Relativement jeune, votre institution a réussi à se positionner comme acteur clé du Numérique. Une position qui engendre des sollicitations multiples, venant aussi bien de l’Etat, des opérateurs que les consommateurs. Comment expliquez-vous cela et gérez-vous toutes ces sollicitations ?
Yves Castanou : L’ARPCE est un service public orienté vers un résultats avec une vision claire : faire entrer le Congo dans le top 5 des pays africains leaders des Postes et des Communications électroniques. Les sollicitations que nous recevons découlent bien souvent des nécessités sociales et nous y répondons, dans la mesure du possible, grâce à l’expertise, la polyvalence et au dynamisme de nos équipes. Tout récemment par exemple, nous avons assisté la Police nationale dans la relance de son numéro d’urgence, le 117.
Les missions qui nous sont assignées exigent de l’ARPCE un dynamisme fort et une politique avant-gardiste à bien d’égards, pour être cette véritable locomotive des secteurs régulés. Yves Castanou
L’Actu du Régulateur : On imagine vos challenges énormes, quand on sait combien le secteur du Numérique que vous régulez est en perpétuelle évolution. Comment arrivez-vous à maintenir l’ARPCE comme acteur incontournable du secteur ?
Yves Castanou : Les missions qui nous sont assignées exigent de l’ARPCE un dynamisme fort et une politique avant-gardiste à bien d’égards, pour être cette véritable locomotive des secteurs régulés. Nous avons donc fait le choix judicieux d’investir dans le capital humain qui, comme vous le savez, est la ressource première de toute entreprise, et dans l’acquisition des équipements performants. Nos employés bénéficient régulièrement des formations de renforcement de capacités qui leur permettent d’avoir une bonne maitrise des secteurs sous régulation.
Aujourd’hui, je peux certifier que les agents et cadres de l’ARPCE comptent parmi les meilleurs dans leurs domaines de compétences respectifs. Le positionnement de l’ARPCE en tant acteur incontournable du secteur du Numérique est le résultat d’une gestion rationnelle de toutes nos ressources.
L’Actu du Régulateur : Que vise votre structure en prenant une part très active dans la tenue du salon OSIANE ?
Yves Castanou : Notre appui au salon OSIANE participe de notre action de promotion de la culture du numérique. Les questions soulevées à OSIANE mettent un accent particulier sur la valeur ajoutée des TIC quand elles sont mises au service des peuples et des nations. Le Numérique représente de nos jours, un levier stratégique pour la diversification de l’économie nationale et le développement de notre pays.
L’Actu du Régulateur : L’écosystème du Numérique au Congo doit son épanouissement, on peut le dire, en grande partie au dynamisme de votre institution. Pouvez-vous nous parler brièvement des réalisations dont vous êtes le plus fier et qui contribuent au rayonnement de ce secteur stratégique ?
Yves Castanou : Il faut dire qu’il a fallu dans un premier temps que nous posions les bases d’un écosystème numérique de plus en plus performant. Nous avons mis en œuvre, dans ce sens, plusieurs projets. Entre autres, le Point d’échange Internet CGIX, qui est le point d’échange référent de l’Afrique centrale, le déploiement d’un data Center et avant cela, le Régulateur s’était attelé à récupérer l’identité numérique du Congo, le «.CG», qui était depuis plusieurs années géré à l’étranger.
A côté de cela, je dois citer les belles histoires que nous sommes en train d’écrire avec les jeunes à travers des projets tels le PUITS avec l’Université et le Centre d’Excellence YEKOLAB qui offre gratuitement des formations TIC de haut niveau. Le but étant de créer une émulation en apportant des réponses concrètes à l’épineux problème de déficit en compétences techniques dans le domaine des TICs. Toutes ces réalisations nous ont valu plusieurs reconnaissances aux niveaux continental et national. Nous sommes donc fiers de voir que depuis plus d’une demi-décennie, le Congo notre pays a réussi à se faire une place de choix dans le domaine du numérique et des Communications electroniques en Afrique.
L’Actu du Régulateur : Pour terminer, avez-vous un message pour les jeunes congolais et africains, passionnés du Numérique et qui y ont trouvé une niche pour leur épanouissement social ?
Yves Castanou : J’aimerais ici saluer ces jeunes passionnés qui ne ménagent aucun effort pour le développement de l’écosystème numérique partout en Afrique. J’ai foi en leur potentiel, en leur esprit créatif et en leur sens de l’innovation. Je reste persuadé qu’ils apporteront encore beaucoup de choses à nos pays, à nos économies.
A titre d’exemple, des jeunes kenyans ont créé le M-Pesa, un porte-monnaie électronique. Ce système offre aux personnes vivant dans la pauvreté, à partir d’un simple téléphone, l’accès aux services financiers de base et leur permet d’envoyer de l’argent à leurs parents en zone rurale.
Entre 2006 et 2016, le M-Pesa a fait progresser de plus de 50 % le taux d’adultes bancarisés. Mon message à l’endroit des jeunes est un message d’espoir : Jeunes, capitalisez toutes les opportunités qui se présentent à vous car, l’avenir c’est vous.
Par L’Actu du Régulateur