Adama Ndiay : « Le digital est un atout non négligeable pour le développement du secteur de l’assurance en Afrique »

[Digital Business Africa] – A l’heure où le monde est de plus en plus tourné vers le digital, les sociétés d’assurances d’Afrique francophone tardent à s’arrimer. Pourtant, « le  digital  est un atout non négligeable pour le développement du secteur de l’assurance en Afrique subsaharienne », affirme Adama Ndiay, Président de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaine (FANAF).

Lors du Forum des marchés, organisé par la FANAF en collaboration avec l’Association des sociétés d’assurance du Cameroun (ASAC) à Douala le 7 novembre 2019, Adama Ndiay a affirmé que les nouvelles technologies sont des outils capables de booster le taux de l’assurance des pays membres de la FANAF. « Elles peuvent contribuer à  accélérer le traitement des informations, augmenter la chaine de processus de numérisation qui accompagne la matérialisation du sinistre, les assureurs peuvent faire des constats électroniques  à travers une application téléchargeable sur Smartphone qui permet de contacter l’assureur et de déclencher le processus à travers un système intégré. Et pourquoi pas utiliser les drones pour géolocaliser, matérialiser et envoyer des informations sur la plateforme de l’assureur », explique-t-il.

Dans le même sillage,  Mandaw Kandji, le président Directeur général de l’Institut Interafricain de formation en assurance et de gestion des entreprises (IFAGE) pense aussi que la digitalisation est  l’un des défis  du secteur de l’assurance. Notamment dans l’adaptation du cadre réglementaire. « Il urge que la CIMA passe  de la phase d’étude et de réflexion à la définition effective d’un cadre réglementaire pour le développement de ces nouvelles offres en assurant la protection des assurés et de bénéficiaires de contrats par un encadrement et un contrôle adéquats des souscription ainsi qu’une bonne exécution des engagements contractuels électroniques », propose Mandaw Kandji.

FANAF

La 5è édition du Forum des marchés qui  s’est ouverte à Douala le 7 novembre 2019, a permis aux assureurs de mettre également l’accent sur les nouveaux outils pouvant leur permettre de développer leur secteur. Réunis autour du thème : «  relecture du traité CIMA, quelles orientations pour nos marchés après 25 ans de mise en œuvre », les assureurs sont convaincus que ce traité connait aujourd’hui des  insuffisances liées à la lourdeur de certaines de ses dispositions mais aussi aux mutations profondes de l’environnement.  C’est pourquoi, il conviendrait, par conséquent, de l’améliorer, comme le recommande l’Association internationale des contrôles d’Assurances (AICA ou IAIS) : « le secteur des assurances, comme d’autres composantes du système financier, évolue en réaction à un large éventail de forces s’exerçant au niveau mondial dans le domaine social, technologique et économique. Les systèmes et les pratiques de contrôle des assurances doivent être constamment améliorés afin de faire face à ces évolutions ».

C’est donc consciente des enjeux et de l’urgence de procéder à la mise à jour du Traité CIMA que, la FANAF organise la 5ème édition du forum des marchés, les 07 et 08 novembre 2019 à Douala. Objectif principal de cette rencontre : déboucher sur des propositions concrètes de révision et d’amélioration du traité afin de mieux l’articuler face aux défis de développement présents et futurs du secteur des assurances.

Par Digital Business Africa

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