[Digital Business Africa] – Antoine Nkolo Biyidi, le secrétaire général d’Interface-Conseils, Etudes et Formation s’est confié à DIGITAL Business Africa sur la nouvelle vision des Télécentres communautaires polyvalents (TCP) et leur apport aux populations des zones rurales. C’était lors des ateliers sur la nouvelle vision des TCP, présidés par la ministre Minette Libom Li Likeng au Palais des Congrès des Yaoundé du 27 au 29 octobre 2021.
« L’objectif de ce projet est de réduire la facture numérique d’une part. Réduire la facture numérique signifie que les populations qui habitent les zones rurales aujourd’hui ont des difficultés à accéder aux mêmes services que ceux qui habitent les zones urbaines. Ces difficultés relèvent des coût d’accès parce qu’elles sont éloignées des centres urbains ; là où se trouve une infrastructure suffisamment disponible et à moindre coût pour accéder à ces services. Y compris les services publics qui sont proposés dans les administrations centrales. L’idée était de mettre en place des structures qu’on appelle les TCP, qui sont implantées dans les collectivités territoriales décentralisées […]
« En 2017, le Premier ministre a pris l’initiative de relancer ce projet avec l’appui financier de la coopération allemande GIZ. Parce que l’objectif reste le même ; il faut que les populations des zones rurales puissent aussi améliorer leur qualité de vie. Nous nous situons dans la dynamique du développement durable et le respect des ODD (objectifs de développement durable), qui font que tous les citoyens quel qu’en soit l’endroit où ils se trouvent puissent bénéficier des politiques des zones rurales mises en place.
C’est pour cela que les TCP sont un moyen important. Et le gouvernement ne pas abandonner ce projet. Même s’il y a des difficultés, on le relance. On va apporter à proximité de ces populations, un ensemble de dispositifs qui seront hébergés au niveau du TCP (internet et autres services).
« Cela fera en sorte qu’à des coûts abordables, ces populations aient accès aux services au même titre que les populations des zones urbaines. Avec la nouvelle vision des TCP, elles pourront donc facilement se former, pour renforcer leurs propres capacités. Les agriculteurs pourront avoir des informations sur la météorologie en temps réel. Il y aura aussi la disponibilité d’un certain nombre de facilités mises en place par les pouvoirs publics et les partenaires de développement.
On pourra aussi accompagner l’entreprenariat local. C’est-à-dire qu’il y a des startups locales, des jeunes entrepreneurs avec des projets, mais qui n’ont pas l’infrastructure nécessaire dans le domaine numérique pour développer leurs solutions. Cela pourra aussi participer de la visibilité des paysans, qui ont des produits à vendre ».
Propos recueillis par Jean Materne Zambo (Stg)
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