Dégradation de la QoS/Cameroun : Le Réseau national des consommateurs donne sa part de causes

[DIGITAL Business Africa] – Après les sorties de l’ ART et de Camtel, voici celle du Réseau national des consommateurs. Francis Ayala faisait partie des invités de Bouba Ngomna sur Canal 2 international dans le cadre de l’émission Canal presse du dimanche 22 septembre 2024. Invités également à cette agape intellectuelle, le directeur de la communication de Camtel, Eric Banjamin Lamerre, Simon Mukete, Senior Consultant Public Relations/Business Developement, Charles Élie Zang, Conseiller municipal RDPC de Douala 2e, Jean Robert Wafo, responsable du shadow cabinet chargé de la charge de l’information et des médias chez Social Democratic Front.

Le thème qui les a réunis ce dimanche était : « Télécommunications : difficultés pour le consommateur ». Il était question de revenir sur les causes de ce désagrément et de trouver les solutions aux problèmes de la qualité des services des communications offertes par les opérateurs de télécommunications (Camtel) et de téléphonie mobile (MTN et Orange).

 

La sonnette d’alerte

 

D’entrée de jeu, le président exécutif national, Francis Ayala a reconnu que la situation « va de plus en plus mal en ce qui concerne les télécommunications ». Le porte-parole des consommateurs auprès de l’ART révèle que l’association dont il préside a mené une enquête de huit jours pour savoir pourquoi les Camerounais peinent à communiquer en toute aise. Voici les conclusions de cette enquête.

« Il’y a effectivement de sérieux problèmes. L’un comme l’autre, que ce soit le DG de l’ART, que ce soit le DG de Camtel, chacun dit quelque chose, mais pas de manière claire. Cela veut dire qu’il y a un message avec le sentiment de ne pas tout dire. Peut-être par pudeur, peut-être parce qu’on est une entreprise du gouvernement, une entité du gouvernement, on ne devrait pas aller jusqu’à exposer. Mais en réalité, qu’est-ce qui se passe ? C’est que Camtel est le propriétaire de l’infrastructure de télécommunications. C’est quoi l’infrastructure ?

C’est que quand la fibre optique arrive à l’international et qu’elle atterrit au Cameroun, les quatre 04 câbles atterrissent à un point que seule Camtel connaît. C’est lui, l’opérateur garant de la fibre optique. Il s’engage à la rendre disponible sur l’ensemble du territoire national. Et aujourd’hui, il en a mis sur 12 000 km à travers le territoire national. C’est largement petit parce qu’aujourd’hui nous nous attendons à être un peu plus au-dessus…

Mais il s’avère que dès que cette fibre optique est rendue sur le réseau backbone national, il y a un troisième segment qui est le point d’encrage. C’est-à-dire que prendre la fibre optique du backbone pour la déployer vers les métropoles. Donc, c’est la fibre optique métropolitaine. C’est le troisième segment . Après, il y a un quatrième segment qui est le transport de la fibre optique jusqu’à la baie… Camtel a aussi l’exclusivité d’amener la fibre optique jusque dans la résidence. C’est ce que vous appelez aussi le Fiber to the Home (FTTH)…», a-t-il indiqué.

 

Le vandalisme et la saturation

 

Dans sa méthodologie, on voit bien que le président Francis Ayala fixe les missions dévolues à chaque partie. De manière claire, qu’est-ce qui cause tous ces désagréments subis par les consommateurs ? Dans un premier temps, Francis Ayala va rejoindre l’ ART, Camtel qui ont tous fustigé le sabotage de la fibre optique nationale.

« Cette fibre optique rencontre des difficultés parce qu’elle est régulièrement coupée. Pour le seul mois d’août, nous comptons environ 70 coupures. Soit environ deux coupures par jour. Ce qui est énorme. Ce qui fait que vous ne pouvez pas avoir une communication digne de ce nom. Seulement, il n’y a pas que la fibre optique souteraine, il y a aussi la fibre optique aérienne, le réseau radio que vous appelez le hertzien. Cela fait qu’en raison de la fibre optique endommagée, le trafic est rabattu vers le réseau hertzien, notamment pour les opérateurs de téléphonie mobile qui se voient en congestion », a-t-il dit.

Dans un second temps, le président du Réseau national des consommateurs, Francis Ayala, va parler d’un aspect qu’on commence à entendre un peu de plus en plus : la congestion ou la saturation.

« Les BTS (des ententes qui sont posées sur des immeubles, les pylônes) sont faites pour couvrir un certain nombre de personnes. Une BTS peut être programmée pour desservir 500 personnes. Les 500 personnes sont dans la BTS, cela fonctionne. Mais à partir du moment où il y a une coupure et qu’on rajoute du carburant dans le générateur de la BTS, et que le carburant finisse, causant un dysfonctionnement de la BTS, les 500 personnes vont où ?

Vers la BTS la plus proche, capable de desservir. Or celle-là est programmée seulement pour 500 personnes. Conséquence, la BTS est en surchauffe, en surcharge. Vous appelez, vous avez l’impression que l’appel cherche. En fait, ç’attend que la BTS se libère que celui qui est entrain de communiquer sorte pour que la BTS se libère », a-t-il expliqué.

Pour Francis Ayala, les responsabilités sont partagées. Entendu que l’Agence de Régulation des Télécommunications ( ART), d’une part reste passive face au problème de fréquences piratées par les télédistributeurs. Pourtant, elles doivent être utilisées pour les communications. Par rapport aux opérateurs, Francis Ayala dénonce le manque de collaboration entre eux et le Réseau national des consommateurs.

 

Solutions

 

Les solutions, c’est l’ ART qui les donne. Et on les connaît déjà. Il y a par exemple, la coordination entre l’ ART et le ministère des Travaux publics, la mise à jour de certaines infrastructures, dont les BTS, l’octroi de plus de moyens à Camtel, qui selon les uns et les autres, a moins d’abonnés et est dépositaire des télécommunications au Cameroun. De plus, l’opérateur historique des télécommunications est opérateur du fixe, du mobile et de la fibre, pendant que ses concurrents ne se limitent qu’au mobile.

Camtel n’est pas seulement engagé sur le front national. L’opérateur, a dit son représentant en plateau , désenclave le Tchad et la RCA à travers des points d’interconnexion. Mais une solution émise en plateau lors de ces échanges et partagée par la majorité des panelistes est la protection globale de l’infrastructure des télécommunications. Éric Benjamin Lamerre de Camtel a exhorté tous les Camerounais à en faire leur combat.

Par Jean Materne Zambo, source : canal presse du 22 septembre 2024

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