[Digital Business Africa] – La JFN-IT E4IMPACT Center a organisé le 16 janvier 2022 au campus JFN-IT de Bonamoussadi (Santa Barbara) la 1ère édition de la Business Competition du programme Global International MBA In Impact Entrepreneurship. Occasion pour Digital Business Africa d’interroger Alphonse Nafack, le fondateur de la Jacky Felly Nafack Institute of Technology (JFN-IT), par ailleurs DG d’Afriland First Bank, sur les objectifs de ce programme et sur les perspectives.
Digital Business Africa : Quel est l’objectif de cette Business Competition organisée par la JFN-IT E4IMPACT Center ?
Alphonse Nafack : Cela a commencé avec la Business Idea Competition où l’on a sélectionné des projets qui sont passé par un cycle de formations. Aujourd’hui c’est en quelque sorte une évaluation du travail qu’ils ont fait.
Au terme du processus, les projets sélectionnés participeront à la croissance du Cameroun. Car ils entreront dans la SND 30 et participeront avec efficacité et avec assurance à l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035. Voilà l’objectif et c’est notre apport à la réalisation de cette vision du gouvernement camerounais.
Digital Business Africa : Peut-on dire que c’est le prolongement de votre vision pour la formation des Camerounais ?
Alphonse Nafack : Cette Business Competition s’inscrit effectivement en droite ligne avec ce que nous avons commencé à faire il y a 22 ans. C’est le prolongement d’une vision, d’une démarche qui vise à offrir une vraie formation aux Camerounais. Pas seulement une formation académique, mais également une formation entrepreneuriale. A la fois au primaire, au secondaire et aujourd’hui à l’université avec en bonus ce volet entrepreneurial.
Et ce n’est qu’une partie. Car après ce volet entrepreneurial, il y aura un autre séminaire qui va porter sur la formation aux certifications Google Cloud avec notre partenaire Google Cloud. Nous aurons également d’autres séminaires avec CentraleSupélec sur l’industrie 4.0 et sur la Supply Chain. Ce sont là quelques contenus de notre formation et cela ne fait que commencer.
Digital Business Africa : Pour vous, le financement des projets n’est plus un problème. Vous dites qu’il y a de l’argent et que ce qui est important, ce que vous attendez des jeunes Camerounais, ce sont des projets bien montés qui répondent aux besoins des populations. Quelles sont les garanties pour les jeunes qui ont des projets, qui postulent, qui présentent leurs projets que ceux-ci seront effectivement financés ?
Alphonse Nafack : Dans la loi des finances de 2021 promulguée par le Chef de l’État, le Cameroun a prévu un dispositif de soutien aux entreprises avec la mise sur pied d’une ligne de garantie et de crédit de 200 milliards de francs Cfa destinée aux entreprises. C’est une première. Dans cette enveloppe, 170 milliards de francs Cfa sont réservés aux entreprises privées.
De quoi d’autres avons-nous donc besoin si ce n’est que cette garantie de l’État à accompagner ces PME ? L’État camerounais prend donc désormais 50% des risques et la banque 50%. Si nous mettons en œuvrer ce dispositif, les problèmes de financement ne se poseront plus.
Je ne m’appuie que sur ce dispositif-là en attendant l’appui confirmé des partenaires de JFN-IT comme la fondation italienne E4Impact et les autres. De quoi d’autres avons-nous besoin quand tout cet écosystème est déjà en place ?
Propos recueillis par Beaugas 0rain DJOYUM
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