Décrite par Forbes Magazine comme la femme la plus riche d’Afrique, Isabel Dos Santos est accusée d’avoir volé quelque cinq milliards de dollars aux entreprises publiques de l’Etat angolais durant les presque 40 ans au pouvoir de son père Jose Eduardo dos Santos. Elle détient 25% du capital d’Unitel, qui domine largement le marché en Angola, avec près de 80% des parts de marché.
Ses avoirs – comptes bancaires et actifs dans une pléiade de sociétés angolaises – ont été gelés par la justice angolaise en décembre dernier dans le cadre d’une vaste opération anticorruption lancée par le pouvoir angolais et “plusieurs procédures civiles et criminelles” ouvertes contre elle, selon le parquet.
Un mois plus tard, le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a publié une enquête, les “Luanda Leaks”, qui l’accuse sur la foi de documents piratés d’avoir “siphonné les caisses du pays”. Le Portugal, ancien occupant colonial, a lui aussi gelé ses avoirs sur son territoire, où elle avait investi dans la banque et les télécoms.
Depuis toujours, Isabel Dos Santos a nié ces accusations, mais sa procédure demandant le déblocage de ses avoirs a été rejetée en juin.
Ecrit par Jephté TCHEMEDIE