[Digital Business Africa] – Apple a annoncé ce 26 avril 2021 une mise à jour qui permettra aux utilisateurs d’Iphone, pour chaque application mobile, de choisir entre accepter ou refuser d’être suivis à la trace.
Concrètement, une fenêtre de consentement va s’afficher à l’ouverture de chaque appli. Si un utilisateur clique sur “non” ou si la fenêtre ne s’affiche pas, quelle que soit la raison, l’application perd l’accès à l’identifiant publicitaire de cette personne, un numéro unique qui permet de le pister en ligne.
“Toute l’économie des applis, et même de la publicité numérique, va être bouleversée par cette politique de confidentialité“, constate Eric Seufert, un analyste indépendant, dans un article de blog. “Elle change fondamentalement la façon de mesurer et de cibler la pub sur les mobiles (…actuellement fondée sur ce qu’Apple appelle le +pistage+”. De nombreuses plateformes et applications craignent que les consommateurs, mis face au choix, ne décident en majorité de dire non.
Mais même si les utilisateurs refusent le pistage, les annonces seront quand même personnalisées. Instagram continuera de déduire les goûts en fonction de la navigation sur sa propre application, et à afficher des pubs pour les croquettes aux passionnés de chats.
Les applis se serviront aussi des données de première main, comme l’âge ou la localisation. Mais elles ne pourront plus, potentiellement, les échanger avec des tiers – qu’il s’agisse de faire des recoupements ou de les vendre, de façon plus ou moins anonymisée.
“Nous donnons le choix aux utilisateurs“, a argumenté Tim Cook, le patron d’Apple, lors d’une interview début avril à un podcast du New York Times. “Si aujourd’hui vous conceviez un système d’exploitation à partir de zéro, vous le feriez de cette manière, c’est évident.”
Facebook craint donc un impact sur ses revenus. Début février, Facebook a fait savoir qu’il diffuserait ses propres informations aux utilisateurs à côté de celles du fabricant de l’iPhone, sur la fenêtre de consentement.
Par Gaelle Massang