(TIC Mag) – Après plus de 17 ans d’activité de conseil auprès des Etats, des entreprises, des organisations et des particuliers, le cabinet Prescriptor passe à un autre niveau de sensibilisation sur le management des projets et l’investissement afin d’accélérer la transformation de l’Afrique. Prescriptor organisera du 02 au 04 novembre 2016 à Yaoundé au Cameroun la première édition de la Pan-African Projet Management Conference (Pan-African PMC). Thème choisi : « Accélérer la transformation économique de l’Afrique par le management de projet ».
D’après Babissakana, président et gérant de Prescriptor Sarl, cette conférence sera une plateforme pour faciliter et stimuler le transfert et l’acquisition des technologies de management des projets en Afrique.
« Quand on parle de technologies, il faut bien noter que c’est quand on élabore un projet qu’on sélectionne les technologies qu’on va implémenter dans ce projet. Si c’est par exemple un projet d’usine, vous devez choisir les technologies Up-to-date. Si vous choisissez une technologie désuète, vous allez fabriquer une usine d’éléphant blanc, c’est à dire que même si elle fonctionne, elle produira à des coûts exorbitants. Et cela ne pourra pas être compétitif. Vous n’allez pas vendre aux coûts appropriés, parce que vous avez raté le choix des technologies pendant l’élaboration du projet. Et la plupart des projets qui échouent en Afrique viennent également du fait qu’on a mal élaboré le contenu du projet », explique Babissakana.
Pour lui, le constat aujourd’hui en Afrique est clair : il existe un déficit en quantité et en qualité d’experts professionnels qualifiés en management de projets, programmes et portefeuilles dans la majorité des pays africains. Ce retard ou gap technologique se matérialise d’après lui par les insuffisances que l’on observe dans la conduite des projets en Afrique.
Combler le retard technologique
« En Afrique, on arrive à mobiliser beaucoup de financement pour les projets, mais on n’arrive pas à les réaliser, parce qu’on a pas des équipes des gens qualifiés. Même si on peut citer des éléments comme la corruption et autres dans le frein de certains projets, on ne peut pas s’en sortir si on n’a pas d’équipes qualifiées. Conséquence, les marchés sont mal ficelés, l’exécution des projets perdure, des projets sont abandonnés, il y a des surcoûts exorbitants sur certains projets », expose-t-il.
La Pan-African Projet Management Conference 2016 se donne donc pour mission de combler ce retard technologique. Mais aussi d’encourager les Africains à être présents dans les instances d’élaboration des normes. En effet, Babissakana explique que le Comité technique ISO 258 qui crée les normes dans ce domaine de management des projets n’a que cinq pays africains qui en sont membres.
« Sur les 55 pays membres de l’ISO dans le monde et qui participent à l’élaboration des normes, nous n’avons que cinq pays africains. Alors que l’Afrique a 44 membres à ISO, avec 44 agences de normalisation. Parmi ces cinq pays du Comité technique ISO 258, deux sont les pays participants, qui participent réellement à l’élaboration des normes. C’est le Cameroun et l’Afrique du Sud. Les trois autres, l’Egypte le Maroc et l’Ouganda ne sont que observateurs. Ce qui fait en réalité que nous ne sommes que deux pays en Afrique. Comment comprendre que l’Afrique qui a beaucoup de problème dans l’exécution de ses projets ne soit pas assez présente dans un cercle où on crée des normes. C’est un critère technique qui montre que l’Afrique a un retard fondamental », constate-t-il.
Au programme de cette conférence, plusieurs invités et experts internationaux annoncés pour les conférences et ateliers spécialisés. Sont attendus également les gouvernements d’Afrique, les entreprises africaines, les agences de normalisation, les universités et grandes écoles d’Afrique.