Au total, les transactions effectuées dans le pays en 2018 ont atteint 2 082 milliards de F CFA. Ce qui représente une progression de 5% comparé à l’année 2017 où le volume des transactions était de 1,97 milliards de F Cfa. De manière plus détaillée, on apprend de l’Arcep – Bénin que le nombre total de transactions effectuées via mobile money était de 202 millions en 2018, soit presque le double de l’année 2017 il n’était que de 105 millions.
Cette croissance du mobile money est une tendance générale en Afrique, où ce service représente en quelque sorte une alternative à la bancarisation classique dont le taux reste assez faible. En Côte d’Ivoire par exemple, l’Autorité de régulation des télécommunications estime dans son rapport annuel que le mobile money a généré 24,5 milliards FCFA de revenus, pour un volume de transaction quotidien de 17 milliards de F Cfa. La tendance se vérifie aussi au Cameroun où en 2017, le mobile money a enregistré une croissance de 110%, avec une progression de 288,96% du nombre de transactions.
Selon la GSMA dans son rapport 2017, le segment consacré à la monnaie électronique révèle que la valeur totale des transactions effectuées via ce canal a augmenté de 14,4% en Afrique subsaharienne, passant de 87 000 milliards FCFA en 2016 à 99 500 milliards FCFAen 2017. A l’origine de cette performance, trois pays principalement : Le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Particulièrement en Afrique centrale, la tendance est nettement haussière, avec une croissance estimée à 72,6%, captant de fait une mobilisation de 600 milliards de FCFA via le mobile money.
Ecrit par Jephté Tchemedie