[DIGITAL Business Africa] – Le Premier ministre a dressé l’état de la nation burkinabé. Face aux parlementaires ce 14 mars 2025, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a passé en revue les différentes réalisations de l’ État durant 2024. Plusieurs domaines ont naturellement été touchés, notamment du numérique. Un outil de développement économique et social, selon Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.
« La transition digitale est une priorité pour notre pays. Nous voulons que le Burkina Faso soit non seulement un consommateur de technologies, mais aussi un acteur innovant et créateur de solutions adaptées à nos réalités », a-t-il déclaré.
L’ Etat burkinabé, conscient des opportunités que regorge le numérique, a donc décidé d’investir 18 milliards de FCFA dans la transformation numérique entre 2023 et 2024. Selon l’exposé du Premier ministre, les réseaux de communication électronique ont été étendus à 44 nouvelles localités situées en zones blanches. Ce qui aurait amélioré l’accès à Internet et aux services de télécommunication pour des milliers de citoyens. Pour soutenir cette expansion, l’État a investi plus de 3 milliards de FCFA afin d’accompagner les opérateurs dans le rétablissement des réseaux dans les zones précédemment touchées par l’insécurité.
De plus, le gouvernement annonce avoir renforcé l’interconnexion des bâtiments publics grâce au Réseau d’Infrastructure Nationale d’Accès (RESINA). Résultat : 104 nouveaux bâtiments ont été connectés, portant le nombre total de bâtiments publics interconnectés à 2 947. Cette initiative vise à moderniser l’administration publique et à faciliter les échanges entre les différentes institutions.
Pour accéder à une autonomie d’hébergement de données, le gouvernement a lancé un projet de construction de deux mini datacenters sur le territoire national. Les deux infrastructures permettront de renforcer les capacités d’hébergement et de stockage de données locales. Ceci afin de réduire la dépendance vis-à-vis des serveurs étrangers. Le coût total de réalisation du projet s’élève à plus de 15 milliards de FCFA.
Comment parler de transformation numérique sans toutefois évoquer la modernisation de l’administration ? Dans ce pan de la transition numérique, entre 2023 et 2024, 169 plateformes de dématérialisation des procédures administratives ont été développées. Parmi elles, 77 sont déjà opérationnelles, tandis que 92 autres sont en cours de déploiement. Ces plateformes visent à réduire les délais de traitement et à améliorer la qualité des services publics.
Sur le plan économique
Le gouvernement burkinabé a aussi assaini le parc téléphonique de État et les baux administratifs. Ces mesures ont permis d’économiser environ 3 milliards six cent cinquante millions (3 650
000 000) de FCFA.
Les interventions de l’Agence judiciaire de l’Etat ont permis le recouvrement de 3 milliards, 181 millions de FCFA de recettes tout en évitant des condamnations d’un montant de près de 36 milliards, 857 millions de FCFA .
Les nombreux efforts consentis par les régies de recettes ont permis de recouvrer au titre du budget de l’Etat la somme de 2 769 milliards, soit une hausse de 216 milliards, comparativement à 2023.
Ainsi, le ratio des recettes fiscales sur le PIB est passé de 17,8% en 2023 à 19,3% en 2024. D’après le Premier ministre, cela constitue le meilleur taux de l’espace UEMOA. Cette performance est la résultante d’une modernisation des processus de recouvrement et l’élargissement de l’assiette fiscale. L’amélioration des recettes fiscales, combinée avec la réduction du train de vie de l’Etat, ont permis de réduire le déficit budgétaire de 6,70 % en 2023 à 6,11% en 2024.
A fin décembre 2024 le pays affiche un taux de croissance de 5,1%, contre 3,6% à fin 2023. Le gouvernement veillera à un partage des fruits de la croissance en faveur des populations les plus démunies à travers un programme social porté par les initiatives présidentielles ».
Par Jean Materne Zambo, source : primature