(Digital Business Africa) – La plateforme web TIC Mag (www.ticmag.net) qui a récemment migré à l’appellation DIGITAL Business Africa (www.digitalbusiness.africa), magazine des décideurs consacré aux informations stratégiques sur les TIC, les Télécoms et le Numérique en Afrique, a entrepris d’interroger en interview vidéo les neuf candidats à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 au Cameroun. Digital Business Africa les a invité à parler du numérique et à exposer leurs propositions pour un meilleur développement du numérique au Cameroun. Deuxième arrêt ce 18 septembre 2018, Cabral Libii, le candidat du parti UNIVERS (Union nationale pour l’intégration vers la solidarité qui l’a investi).
Il propose une digitalisation complète de l’administration camerounaise. Aussi, il promet, s’il est élu président de la République du Cameroun, de sortir les jeunes innovateurs du secteur du numérique du maquis, non seulement en sécurisant leurs activités, mais également en leur accordant des financements et un cadre adéquat de travail dans chaque région du pays. Entretien vidéo.
Digital Business Africa : Quel état des lieux faites-vous du développement de l’économie numérique au Cameroun ?
Cabral Libii : Le numérique est en pleine expansion et en plein développement. Qui dit numérique dit Internet. Cela va vite. Cela fait qu’au Cameroun, il y a une bonne captation de ce secteur, notamment dans les milieux jeunes. On a aujourd’hui beaucoup de jeunes qui émergent dans ce domaine au travers des start-ups. Ils se battent comme ils peuvent. Je vais citer par exemple Kiro’o Games d’Olivier Madiba, Himore Medical d’Arthur Zang. La start-up c’est en réalité une entreprise qui démarre, qui offre une solution rapide, mais qui demande à être assistée.
Dans notre entendement et nous l’avons dans notre projet de société, la start-up est l’un des piliers de notre économie. Une économie de croissance. Parce que c’est un champ d’employabilité énorme. Pour l’optimiser, nous commençons par la réforme de l’Etat. Comment cela s’explique encore aujourd’hui que pour avoir un renseignement dans un département ministériel nous soyons obligé de parcourir 1 000 km pour que l’on vous dise que votre dossier est à tel niveau. Il suffit de lancer un appel d’offres, vous recevrez des applications qui vous permettront de résoudre ce problème immédiatement.
Mais, je crains ! Parce que pendant longtemps nous sommes dirigés par des personnes qui n’en mesure pas la portée ! Elles n’en comprennent pas la nécessité ou l’utilité. C’est pour cela que çà n’émerge pas. Et également parce que nous sommes dans un système qui aime bien l’opacité. Parce que l’avantage avec le numérique c’est qu’il apporte toute la lumière et la transparence dans un certain nombre de choses.
Digital Business Africa : Pour vous, il faut régler en priorité la problématique de l’accès à l’Internet…
Cabral Libii : Oui, il faut régler la question de l’accès à l’Internet. La qualité de l’Internet que nous avons. C’est vrai qu’à Yaoundé et à Douala on est dans la 3G qu’on appelle 4G. Mais non ! C’est la matière première de l’économie numérique. Nous avons aujourd’hui des pays dans le monde comme le Japon et d’autres pays qui explosent dans ce domaine. Mais, ils ont réglé à l’avance la question de la qualité de l’Internet, de la matière première de l’économie numérique. Il faut régler ce problème.
Il faut créer au Cameroun un incubateur du numérique. C’est-à-dire créer des espaces de travail dans chaque région. C’est pour cela que nous mettons un accent sur la régionalisation. Il faut que dans chaque région du Cameroun il y ait un incubateur du génie du numérique permettant aux jeunes de créer les conditions d’éclosion du génie. Et que l’Etat soit tout à côté pour que toutes les belles idées qui émergent de là soient mises à profit pour l’Etat et pour celui dans l’esprit duquel ce génie aura émergé.
Digital Business Africa : Vous avez évoqué la question de la sécurité juridique de l’invention du numérique et du financement. Qu’apportez à ces sujets-là ?
Cabral Libii : Il faut aujourd’hui une sécurité juridique de l’invention du numérique, parce que nous avons découvert que dans le système de protection du droit d’auteur et de la propriété intellectuelle, le Cameroun n’a pas prévu un système de protection par exemple pour les logiciels. C’est encore un souci. Nous allons immédiatement régler cette question-là. Ça c’est la question du génie du numérique.
Quatrième point, le financement. Je pense qu’on ne peut pas avoir un numérique en expansion si l’Etat n’accompagne pas. Donc, nous allons créer un fonds de développement du numérique qui permettra de mettre à la disposition de la jeunesse tout ce qu’il faut ; d’abord pour que le génie éclose et ensuite pour pouvoir implémenter ce génie qui aura éclos.
Digital Business Africa : Avec Cabral Libii Président, à quel montant sera doté ce fonds du développement du numérique que vous envisagez mettre sur pied ?
Cabral Libii : Il faut savoir qu’au moment où nous accédons, nous prenons le pouvoir, nous héritons d’un pays qui est dans une situation compliquée. Donc, on va y aller progressivement. C’est-à-dire au fur et à mesure que la richesse nationale va augmenter, nous allons y aller progressivement. Mais globalement, tel que nous avons réfléchi, nous pensons que dans un premier temps, on peut pouvoir mettre à la disposition des jeunes des emplois, parce que, je le dis encore, l’objectif c’est de créer des emplois.
Il faut qu’on comprenne bien ce qu’on veut derrière. L’objectif c’est de créer les emplois et c’est un vivier incroyable d’emplois. Dans un premier temps nous y mettrons 50 milliards de francs Cfa. 50 milliards qui vont augmenter au fur et à mesure. C’est pour cela que nous en faisons un pilier de notre économie. Nous mettons à la base 50 milliards. C’est un investissement forcement productif. 50 milliards pour créer le cadre de l’éclosion du génie et au fur et à mesure que nous avancerons, il sera majoré au fur et à mesure que la richesse nationale augmentera. Richesse d’ailleurs générée par le travailleur du numérique.
Digital Business Africa : Quel sera le sort réservé aux incubateurs du secteur privé qui existent déjà ?
Cabral Libii : Les incubateurs qui existent, il faut les consolider. Mais, en fait, tout ce qui existe dans le domaine du numérique est un peu à l’abandon à la vérité. Un peu comme je parlais des Start up tout à l’heure, parce que le système gouvernant actuel n’a pas encore mesuré la portée de ce secteur-là dans l’économie. Bien que le président BIYA ait lancé un appel dans ce sens-là, il y a trois ou quatre ans, cela a provoqué un peu d’agitation au niveau du ministère y dédié et depuis lors on ne sent pas véritablement, ce n’est pas perceptible. Donc, évidemment les incubateurs qui existent, il faut les consolider.
Et dès qu’on peut les consolider, c’est une conjugaison. Vous savez nous autre option idéologique n’est ni libérale, ni socialiste. Nous sommes progressistes. Tout ce qui va dans le sens du progrès de l’homme et toutes nos actions seront toujours conjuguées. C’est à dire qu’il y aura un travail qui sera fait par l’ETAT et un travail qui sera encouragé du côté du secteur privé. Donc, les incubateurs qui existent, nous allons les faire accompagner. Mais évidemment, il y a aujourd’hui dans le monde, des partenaires, qui sont prêts à encourager de tels incubateurs, parce qu’ils en connaissent la nécessité.
Digital Business Africa : Vous relevez également la question de la sécurité des données et de l’intelligence économique dans ce secteur du numérique…
Cabral Libii : Oui. Le danger étant la sécurisation des données. Parce qu’il faut faire attention aux partenaires avec qui il faut travailler, car vous pouvez solliciter des partenaires qui viennent installer chez vous un système tel qu’ils captent les premiers le génie qui sortent de là. Vous savez l’information, elle circule dans des réseaux. Et souvent, il y a un serveur quelque part où tout cela est étudié. Mais globalement, un peu comme on le voit en chine ; on le voit même déjà aux ETATS-UNIS. Vous savez bien, il y a le domaine de l’intelligence économique. Ce sont des domaines sur lesquelles il faut absolument travailler.
On ne peut pas parler d’intelligence économique si on n’aborde parle pas la question du numérique. Et l’intelligence économique veut aussi dire sécurisation des données, c’est pour ça que vous voyez aujourd’hui que dans le domaine des réseaux sociaux, il y a déjà des réseaux qui ont été créés en Afrique du sud qui sont des réseaux fermer pour les sud-africains. Parce que tout le monde s’est rendu compte du scandale ressent aux ETATS UNIS l’a clairement démontre que les informations que nous déversons sur les réseaux sociaux sont en fait stockées quelque part et transmises par exemple à des sociétés d’intelligence où tout cela est décrypté. Ce qui leur permet d’avoir une longueur d’avance sur les desiderata des uns et des autres et de construire des politiques économiques. Donc, il faut travailler avec des partenaires étrangers, mais avec prudence. C’est pour cela qu’il faut privilégier le génie local. D’abord les incubateurs locaux, ensuite le génie local de protection de tous cela.
Digital Business Africa : Que proposez-vous concrètement aux jeunes entrepreneurs qui investissent dans le secteur du numérique ?
Cabral Libii : D’abord, je vais les sortir du maquis, je vais sécuriser leurs activités. Je les sors du maquis non pas seulement par philanthropie, mais parce que j’en fais un levier de développement économique, un levier de création de richesses, un levier de pourvoit d’emplois. Donc, avec moi ils seront en bonne place. En fait, ils sont de mon époque. En réalité, dans la campagne que je mène, vous le savez, pour cette élection, nous avons mis en place un logiciel, une application : ELECTRA (Election Transparency). Cela nous a pris six mois pour le mettre à la disposition de tous les acteurs. Mais écoutez, c’est ça le numérique. Ce sont des solutions rapides et efficaces pour régler les problèmes compliqués. Donc, évidemment avec moi, ils auront la sécurité, l’assurance du futur, la protection et ils auront la latitude de développer leur génie.
Propos recueillis par Digital Business Africa
Ce que CABRAL LIBII propose dans son projet de société dans le volet TIC et Numérique. EXTRAITS :
UN SERVICE PUBLIC DE QUALITÉ
11- Moderniser la fonction publique Nous allons systématiser l’informatisation de l’administration en mettant l’accent sur l’e-administration, la numérisation des documents, la conservation des archives numériques, une informatisation plus accrue des communications administratives.
UNE ECONOMIE DE CROISSANCE PORTÉE PAR L’AGRICULTURE, L’INDUSTRIE LES SERVICES ET LES START-UP
8- Stimuler et financer le développement des startups et de l’économie numérique Nous allons encadrer, financer et accompagner au moins cent start-up par an pour générer en moyenne 10 000 emplois directs en créant des conditions favorables pour l’atteinte d’un taux de croissance de 8 à 10 pour cent et mettre en place des conditions propices au développement de l’e-commerce
Présence sur les réseaux sociaux de Cabral Libii
Point fort : Sur Facebook, réseau social qui rassemble le plus grand nombre des Camerounais, Cabral Libii rassemble le plus grand nombre de groupe de fans acquis à sa cause. Plus de 20 groupes le plus influent étant Cabral LIBII OFFICIEL avec plus de 200 000 membres. Mais sa page officielle compte seulement 7 860 J’aime.
Point faible : Pas très actif sur Twitter où il rassemble d’autres comptes, sans indication du compte officiel. Celui utilisé ici c’est le compte @CCandidat ayant près de 2000 followers.
Prochain candidat : Joshua Osih du parti SDF. Rendez-vous sur DIGITAL Business Africa le 20 septembre à 14h (www.digitalbusiness.africa)
Voilà kelk1 qui ne gagne même pas 300kolo l mois mais qui parle des milliards!!!
Celui qui élabore des projets n’est pas celui qui gagne beaucoup d’argent. Alors bien vouloir apprécier l’idée.
Ulrich le 07 c’est demain
Jvc
C’est trop facile de dépenser l’argent quand on a jamais travaillé. Les milliards par-ci et par-là.
Il parle en terme de “nous”. C’est à dire une équipe
Oui Cabral, un point de marqué. Il te reste 99.99 points. Fait gaffe
Non 99 points
JVC