[Digital Business Africa] – C’est le résultat du partenariat de l’Etat du Cameroun avec le géant chinois des télécommunications Huawei. L’opérateur télécoms a officiellement restitué à l’Etat camerounais un Centre national de commandement de vidéosurveillance, le deuxième du genre qu’il a construit à Yaoundé. De manière globale, cette infrastructure est reliée à un réseau de 2 000 caméras, positionnées dans les principales villes du Cameroun. Elles retransmettent au Centre, les images qu’elles prennent en temps réel.
La construction de ce Centre de commandement en partenariat avec l’opérateur historique Cameroon Telecommunications rentre dans le cadre de la construction du backbone national à fibre optique, financé par Eximbank of China. Ce projet avait déjà abouti en septembre 2018 à la restitution à la gendarmerie nationale d’un premier centre de commandement, relié à 1 500 caméras de vidéosurveillance. A terme, ce projet devrait aboutir à la mise en place d’un réseau de 7 000 caméras.
La mise à la disposition de ces outils aux forces de sécurité devrait permettre d’améliorer la sécurité dans les villes et permettre de résoudre plus facilement des enquêtes. Les populations pourraient être plus en sécurité.
Toutefois, certains s’interrogent sur deux choses. D’abord, la capacité de la police et de la gendarmerie nationale à entretenir cette infrastructure, quand on sait que la maintenance a toujours été le ventre mou de la police. Ensuite, les autres utilisations de ces caméras installées dans les villes du pays.
En effet, le Cameroun est parfois décrié par les ONG et organismes internationaux pour des dérives en matière de droits humains. Du coup, certains craignent que de telles infrastructures soient utilisées pour la traque des opposants ou des activistes.
Jephté TCHEMEDIE