[DIGITAL Business Africa] – 45,6/% du taux de pénétration de l’internet au Cameroun, 84,6% du taux de pénétration de la téléphonie mobile en 2023. De plus, 90% des dirigeants sont sensibilisés à la transformation digitale, 80% de structures disposent d’un site web, 1653 faux comptes détectés en 2023 pour 793 fermés; 232 dossiers d’authentification de preuves numériques traités en 2023 en plus de la sécurisation du segment de la messagerie, côté Campost. A cela, il faut ajouter le lancement du Projet d’Accélération de la Transformation numérique du Cameroun.
Le Patnuc bénéficie d’un financement de la Banque mondiale se chiffrant à 100 millons de dollars soit 62 millards de FCFA. Il vise à vise à réduirele fossé numérique; améliorer les compétences numériques des citoyens ; promouvoir le développement des Applications et de services numériques et à accroître la portée et l’utilisation des services numériques pour stimuler l’emploi et l’entrepreneuriat au Cameroun. Ce sont là, quelques actions du secteur postal et des Télécoms courant 2023.
Oui ! Le secteur Postal et des Télécoms au Cameroun n’est pas au mieux. Mais l’on note des avancées remarquables. Bien que « beaucoup reste à faire », a dit madame le ministre des Postes et Télécommunications. Minette Libom Li Likeng a présidé la conférence annuelle du secteur des Postes et des Télécommunications de ce 24 janvier 2024.
La salle de conférence du bâtiment annexe du ministère des Postes et Télécommunications a abrité les travaux dont le but a été de dresser le bilan de l’année écoulée (2023) dans les différentes administrations publiques privées du secteurs des Postes et Télécoms. Mais pas que : de jeter les jalons de l’année 2024, est placée sous le prime de la performance. D’où le thème : « Pour un secteur des Postes et Télécommunications plus performant et résolument au service des citoyens : les rôles et les responsabilités des pouvoirs publics et du secteur privé ».
Au nombre des institutions conviées à présenter les écueils, avancées, perspectives et doléances, il y avait l’ Agence de Régulation des Télécommunications (ART), L’ Agence nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (Antic), la Cameroon postal Services (Campost). A côté d’eux, les opérateurs des Télécommunications étaient également présents, notamment Camtel, Orange Cameroun et MTN Cameroon.
L’appel à la collaboration
Deux sessions étaient prévues à l’ordre du jour. La première intitulée : « Etat facilitation, Etat régulateur, Etat arbitre pour garantir un environnement des affaires susceptible de favoriser l’épanouissement et le développement du secteur privé ». Et la deuxième baptisée « Attentes vis-à-vis des pouvoirs publics, en vue d’un déploiement optimal des activités du secteur privé ».
L’ ART a relevé plusieurs difficultés que rencontre le secteur des télécommunications, notamment la qualité de service, l’interconnexion et le partage des infrastructures, les litiges et différends, le cadre règlementaire( qui n’est pas adapté à la technologie), les interférences, le vandalisme des infrastructures, entre autres.
L’ ART sera rejointe par l’ etablissement d’exploitation infrastructures passives en support au réseau de communications électroniques, IHS qui a également fustigé le vandalisme des infrastructures de télécommunications. L’entreprise a dénoncé 40 vols en 2023 et invite les pouvoirs publics à adopter une régulation rigoureuse pour punir ces individus véreux.
Pour palier ces difficultés, l’ART selon, son représentant, l’ingénieur Herman Olivier Massé, a investi 156 milliards pour résoudre le problème de la qualité de services. L’ Agence en appelle également à l’ éradication des interférences au respect de la réglementation, le respect des investissements, le paiement de la redevance de la part des opérateurs concernés. La Campost, quant à elle, souhaite la signature d’une convention avec les opérateurs privés pour l’exploitation de ce segment, la mise en place d’un groupe de travail entre la Douane et al Campost.
Camtel a, pour sa part, déploré la dégradation de la QoS, les incidents le réseau du Backbone. L’opérateur historique des Télécommunications a pris des mesures pour solutionner ces problèmes. Entre autres, la création de plusieurs établissements pour intervenir rapidement, la signature d’une convention avec l’opérateur majeur du secteur de l’électricité Enéo, la réhabilitation du Backbone pour ne citer que celles là.
Il faut noter que toutes les administrations sont favorables à la mise en place d’une plateforme de concertation entre institutions. A l’instar de Camtel qui plaide pour la création d’une plateforme collaborativr et inclusive des opérateurs. S’agissant des startups, le promoteur de Mboa Store, Moussa Abega invite le Minpostel à créer en son sein, un pôle dédié au startups pour la promotion de leurs activités.
Par Jean Materne Zambo