Pour rendre l’administration publique camerounaise plus efficace, le ministre des Postes et des Télécommunications, Jean-Pierre Biyiti bi Essam, a invité les administrations camerounaises à adopter les Technologies de l’information et de la communication (TIC). C’était le 21 février 2013, à Yaoundé, lors de la cérémonie de vulgarisation de l’infrastructure à clé publique (PKI- Public Key Infrastructure) auprès des administrations publiques. « Nos administrations ont grand besoin, aujourd’hui, d’intégrer les TIC dans leur fonctionnement.
C’est un impératif catégorique, c’est, je dirais, le mouvement du monde et c’est notre devoir de conduire nos administrations sur les sentiers du nouveau monde. Nous sommes en effet les témoins de l’Epiphanie d’une nouvelle Civilisation, qui arrive, avec ses mots et concepts, avec ses mots nouveaux ses mots barbares, à l’instar de PKI, mais ce monde-là est plein de promesses », a déclaré aux fonctionnaires de l’administration présents, parmi lesquels le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Michel Ange Angouin, le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, le ministre délégué chargé du Contrôle supérieur de l’Etat, Henri Eyebe Ayissi.
Jean-Pierre Biyiti bi Essam leur a tous indiqué qu’avec les TIC, les administrations camerounaises peuvent « améliorer leurs performances, gérer les mandats et transferts d’argent, en toute sécurité, gérer les inscriptions dans les universités, en toute sécurité, gérer les marchés publics, en toute sécurité… et que sais-je encore. Et surtout, convient-il d’ajouter, avec une rigueur inégalable, en réduisant les contacts homme-homme, qui sont, nous le savons bien, le terreau où prospèrent les pratiques de corruption. Je ne vais pas multiplier les exemples, j’aurais l’air de prêcher à des convertis ».
Il leur a donc tous invité à se rapprocher de l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic) pour s’approprier et utiliser le PKI afin de sécuriser leurs transactions électroniques. Comme l’a déjà fait le Guce, le Guichet unique des opérations du commerce extérieur. Le Guce a commencé à utiliser le PKI en octobre 2012 pour sécuriser les moyens de paiement électronique au Guce. Abdoullahi Faouzi, le Chief Information Officer du Guce explique que le PKI leur a facilité le cryptage des transactions électroniques afin d’éviter les vols des données par des tiers. Il ne manque pas de vanter les avantages des TIC au Guce. « Avant le lancement de la plateforme de paiement électronique, on avait des délais de paiement qui allaient jusqu’à trois semaines et parfois à 60 jours. Aujourd’hui, avec la plateforme, en une journée, vous effectuez votre transaction et vous obtenez votre quittance », relève-t-il. Un exemple concret de ce que peuvent apporter les TIC.
Le PKI
L’infrastructure nationale à clé publique (en anglais Public Key Infrastructure) est une plateforme mise sur pied avec la coopération coréenne. Elle permet d’échanger en ligne des informations sécurisées. Selon le Minpostel, il s’agit d’un instrument de haute technologie entièrement dédié à la protection de cyberespace camerounais, à la lutte contre la cybercriminalité et constitue une arme efficace sur le théâtre des opérations de la lutte préventive contre le fléau de la corruption. Inauguré le 29 octobre 2012, le PKI est géré par l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic). Le Guce a été la première administration publique camerounaise à utiliser le PKI. Les autres traînent encore le pas.
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