(TIC Mag) – Au cours d’une rencontre avec les journalistes le 03 février 2017 à Douala au Cameroun, Elisabeth Medou Badang, la directrice générale d’Orange Cameroun, a présenté comment son entreprise participe au développement du numérique, et par là, à la transformation digitale du pays. D’après les explications de la DG, on peut indiquer que l’entreprise qui compte aujourd’hui plus de sept millions de clients intervient dans cinq volets en faveur du numérique.
Premièrement, la DG d’Orange Cameroun indique que son entreprise met à la disposition des jeunes innovateurs camerounais ses API qui permettent aux jeunes entreprises d’interconnecter leur système avec celui de Orange à moindre coût. « Les API d’Orange permettent aux jeunes entreprises de proposer leurs services sur notre plateforme USSD, à nos sept millions de clients, de proposer des solutions de paiement (Orange Money et paiement avec le crédit de communication) et l’envoi de SMS vers tous les opérateurs des télécommunications du Cameroun », a indiqué Elisabeth Medou Badang.
A ce sujet, TIC Mag a fait savoir à la DG d’Orange que certains jeunes innovateurs trouvaient onéreux le montant de la caution mensuelle exigée aux jeunes pour entrer en possession des API d’Orange Money. La DG a alors promis d’examiner de près cette doléance. Promesse confirmée quelques minutes plus tard par le directeur marketing d’Orange Cameroun, Cheikh Amadou Bamba Sarr, qui a indiqué que l’entreprise allait trouver une solution à cette situation.
Deuxième volet de l’implication d’Orange dans le numérique au Cameroun, l’organisation d’Orange Developpers Challenge qui permet aux jeunes de confronter leurs projets numériques face à un jury. Chaque année, indique la DG d’Orange Cameroun, le gagnant sélectionné bénéfice d’un accompagnement de l’entreprise.
A titre d’exemple deux start-ups sont cités : « Nous sommes ainsi fiers de certaines initiatives que nous avons pu soutenir. Kerawa.com est celles-là. Il s’agit d’un site internet de petites annonces lancé en 2009 par le Camerounais Nino Njopkou. Disposant d’une application Androïd, il permet aux entreprises de présenter leurs produits et service en ligne, touchant ainsi une clientèle plus large. Il convient aussi de mentionner Monetbil, gagnant d’Orange Developer Challenge 2015. C’est une solution de paiement mobile pour monétiser les jeux, la musique, les vidéos, les livres électroniques, etc. Monetbil a permis, entre autres impacts, la création d’une centaine d’emplois directs, la bancarisation des populations non bancarisées », indique Elisabeth Medou Badang.
Au niveau international, relève la DG, le Prix Orange de l’Entrepreneur Social est lancé par le groupe. Un prix qui récompense les entrepreneurs proposant des produits et services innovants, s’appuyant sur les TIC pour répondre aux besoins des populations dans les domaines tels que la santé, l’agriculture, l’énergie, l’industrie, le commerce.
L’accompagnement apporté aux jeunes bénéficie également à un incubateur d’entreprises au Cameroun. C’est le troisième volet du soutien de l’entreprise. A travers cet incubateur, il s’agit pour Orange Cameroun de cibler des idées nouvelles et de les aider à mûrir.
En quatrième lieu, Elisabeth Medou Badang évoque le lancement d’Orange Fab en partenariat avec l’incubateur ActivSpaces. D’après les termes de la DG d’Orange, il s’agit d’un « véritable accélérateur de start-up qui donne droit à un prix pouvant aller jusqu’à 10 millions de F.CFA et dont il assure un accompagnement en vue de la commercialisation du service à nos clients ». En ce moment trois projets sont en accélération dans cet Orange Fab, dont Sheckshe (retrouver les pièces d’identité perdues) et Gifted Moom (informations sur la santé infantile et maternelle).
Les maisons digitales
Cinquième volet de son assistance, la filiale du groupe français au Cameroun est active dans le domaine de la formation au numérique. C’est ainsi qu’elle a par exemple lancé le programme « Maisons digitales ». Grâce à ce programme, la Fondation Orange Cameroun, en partenariat avec les Centres de promotion de la femme et de la Famille (CPFF), a mis en place des salles numériques équipées dans le but de favoriser l’insertion professionnelle des femmes et de développer leur activité génératrice de revenues à travers l’alphabétisation et des modules de formation en entrepreneuriat de base (AGR).
Déjà, pour la première phase, cinq « maisons digitales » sont opérationnelles au Cameroun et la DG d’Orange annonce cinq autres « maisons digitales » en 2017. L’objectif recherché, former au moins 1 500 femmes aux TIC et aux bases de la gestion financière dans les dix régions que compte le Cameroun. « C’est pour nous, une manière concrète de promouvoir l’inclusion numérique des femmes en les familiarisant avec les outils numériques et les logiciels adaptés », affirme Elisabeth Medou Badang.
Autre programme soutenu par Orange, le programme « écoles numériques » qui consiste à mettre gratuitement à disposition des élèves du primaire de 50 écoles (dans la phase pilote, cinq par région) des contenus éducatifs (périscolaires) sous forme numérique. Parmi ces contenus, l’encyclopédie (Wikipédia), les annales des 10 derniers CEP, les cours de mathématiques et sciences (Khan Academy), les livres numériques, etc. Ces contenus sont stockés dans un serveur low-cost et accessibles aux élèves via une connexion Wi-Fi et un navigateur, apprend-on.
Pour la formation des non-voyants au numérique, l’entreprise, à travers sa Fondation, a décidé de réhabiliter et d’aménager des salles multimédia au sein des centres d’encadrement des malvoyants, de former leur personnel à l‘utilisation de logiciels adaptés (NVDA, JAWS) afin de donner aux déficients visuels les capacités à utiliser l’outil informatique pour leurs études et formations. C’est ainsi que certains jeunes non et mal voyants ont été formés à la recherche numérique des données sur Internet et aux logiciels numériques de base tels que Word et Excel.
Coming soon, Ongola FabLab
Toujours dans le cadre de la formation, un programme de déploiement de MOOCS est en gestation avec le concours des universités et grandes écoles du pays.
Aussi, il est annoncé dans les prochains jours le lancement du programme « FabLabs Solidaires ». D’après la DG d’Orange, ce programme « s’inscrit dans une démarche ambitieuse autour de l’éducation numérique pour donner de nouvelles chances à des jeunes en difficulté. C’est une formidable opportunité pour les jeunes de développer leurs compétences numériques et de se préparer aux métiers de demain ».
C’est dans cette optique qu’est annoncé Ongola FabLab, le tout premier fablab de la Fondation Orange Cameroun. Il sera, apprend-on, opérationnel dans un avenir proche et sera lancé en partenariat avec l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), l’Association Enfants, Jeunes et Avenir ( ASSEJA) et l’Université de Yaoundé I. Son objectif, offrir un espace et des équipements aux jeunes innovateurs. Il est prévu que ce FabLab soit ouvert à tous les jeunes diplômés ou non ayant simplement des idées novatrices
Au regard de ce qui précède, Elisabeth Medou Badang conclût que l’investissement d’Orange Cameroun dans le domaine du numérique au Cameroun est concret, diversifié et inclusif. « En conduisant les programmes que je viens de mentionner, nous assumons notre posture de « partenaire de la transformation numérique », conclût la DG.
J’avoue que je suis subjugué par la panoplie des projets numériques de l’opérateur mobile Orange au Cameroun. Vu que je travaille dans le secteur institutionnel des TIC dans mon pays où malheureusement ces initiatives ne font pas école, cette information me réjouit énormément le cœur. Et c’est tout au bénéfice du Cameroun et à l’honneur de la jeunesse entière. Bravo Orange Cameroun, félicitations à la DG Elisabeth Medou Badang. Oui à la transformation numérique de l’Afrique! Oeuvrant ainsi, Orange Cameroun s’inscrit dans la droite ligne d’une entreprise citoyenne respectueuse des valeurs de la promotion de la Jeunesse et du Développement de l’Economie Numérique. Chapeau!
Josué K.N,
Fidèle lecteur TICMAG depuis N’Djaména au Tchad.