[Digital Business Africa] – Au Cameroun, ils sont nombreux les opérateurs télécoms ou fournisseurs des services de communications électroniques qui installent leurs pylônes de manière anarchique, sans prendre les dispositions sécuritaires et sanitaires qui s’imposent.
Le Pr Philémon Zoo Zame, directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), s’est engagé à mettre fin à ces pratiques. Dans une note signée le 23 avril 2019, le DG constate que « la plupart des infrastructures passives des télécommunications sont établies dans des agglomérations, sans le moindre respect des règles d’ingénieries d’urbanisme, des limites d’exposition aux rayonnements, des obligations de servitude et des contraintes de mutualisation des ressources associées ». Ce qui a un impact négatif sur l’environnement, sur la santé des populations et même sur la sécurité des personnels.
Plus encore, le fait que ces pylônes se multiplient dans les villes sans partage d’infrastructures entre les acteurs a un impact négatif sur les tarifs des télécommunications pratiqués au Cameroun, souligne le régulateur télécoms.
C’est pourquoi le Pr Philémon Zoo Zame invite ces opérateurs concessionnaires et fournisseurs des services des communications électroniques à « mettre un terme à cette situation préjudiciable » en respectant la décision N° 00000054/Minpostel du 18 avril 2013, fixant les conditions d’installation des pylônes et des mâts à usages des télécommunications à l’effet d’assurer le développement harmonisé de ces infrastructures passives.
Selon le DG de l’ART, l’implantation des pylônes, des mâts et des tours à usage des télécommunications doit prendre en compte les charges dues aux vents et les besoins de la communauté des exploitants de réseaux. Aussi, précise le Pr Philémon Zoo Zame, la distance minimale entre deux pylônes est encadré en zone urbaine et en zone rurale. Par exemple, la distance minimale entre deux pylônes voisins est de 750m en zones résidentielles et de deux Km dans les zones non résidentielles.
Au finish, le DG de l’ART rappelle à ces opérateurs que « l’installation des mâts et des pylônes de télécommunications sans autorisation fait l’objet de sanction par l’Agence de régulation des télécommunications » et invite ceux qui sont en situation irrégulière de prendre attache avec l’ART afin de régulariser les infrastructures passives déployées sans autorisation.
Ce que dit la loi
Digital Business Africa vous propose un extrait de cette décision N° 00000054/Minpostel du 18 avril 2013, fixant les conditions d’installation des pylônes et des mâts à usages des télécommunications au Cameroun
Par Digital Business Africa