[DIGITAL Business Africa] – Union des forces entre l’Agence de Régulation des Postes et des Communications électroniques (ARPCE) et l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI). Les directeurs généraux de l’ARPCE, Louis-Marc Sakala et de l’ ANSSI Conrad Onésime Oboulhas Tsahat, ont signé, ce vendredi 25 avril 2025, un protocole d’accord. Et ce, dans le but de renforcer la sécurité des réseaux et du cyberespace national. C’était en présence du ministre, secrétaire général du Conseil national de Sécurité, Jean Dominique Okemba, et du ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo.
Grâce à cette collaboration, le Congo pourra, selon l’ARPCE, assurer une gestion efficace des incidents de cybersécurité, favoriser le partage d’informations, tout en mutualisant l’expertise technique des deux institutions.
Ce protocole d’accord a porté sur plusieurs axes de collaboration essentiels, notamment :
I. l’établissement d’un mécanisme d’échange régulier et sécurisé d’informations sur les incidents de cybersécurité et les menaces émergentes ;
II. la coordination des actions pour la gestion des incidents affectant les opérateurs de télécommunication ;
III. la création d’un cadre permanent de concertation avec la mise en place d’un Comité paritaire ;
IV. le renforcement mutuel des capacités techniques et le développement de protocoles d’intervention conjoints.
Pour le directeur général de l’ARPCE, Louis-Marc Sakala, « ce partenariat s’est inscrit dans une vision plus large : celle d’un Congo numérique, résilient et souverain. Il a témoigné de notre engagement commun à construire un espace numérique de confiance, condition sine qua non du développement de notre économie numérique ».
Selon l’ARPCE, la protection efficace du cyberespace national nécessite la mutualisation des compétences et une coordination étroite entre les institutions en charge de la régulation et de la sécurité des réseaux. Ce protocole d’accord a constitué une avancée majeure dans cette direction.
Pour que les résultats suivent, chacun à son niveau devrait jouer sa partition, comme l’a si bien indiqué le DG de l’ANSSI, Conrad Onésime Oboulhas Tsahat.
« Cette collaboration entre nos deux institutions bénéficiera à l’ensemble des acteurs de l’écosystème numérique, notamment les opérateurs de télécommunications, les utilisateurs et l’État à travers la souveraineté numérique et une protection accrue des infrastructures critiques ».
Selon les données de L’ARPCE, le taux de pénétration des terminaux mobiles en Afrique subsaharienne atteignait 85 %. Et que la République du Congo s’inscrivait dans cette dynamique avec un taux estimé à 93 %, soit près de 5,2 millions d’abonnés mobiles pour une population de plus de 6 millions d’habitants. Selon le régulateur des télécommunications congolais, cette forte adoption des technologies mobiles s’est accompagnée d’une augmentation significative des risques liés à la cybersécurité.
Par Jean Materne Zambo, source : arpce.org