(TIC Mag) – Le 22 janvier 2018, soucieux de répondre aux nombreuses questions des Camerounais au sujet des ordinateurs offerts par le président de la République, Paul Biya, aux étudiants, TIC Mag s’est à nouveau rapproché du désormais célèbre Professeur Atsa Etoundi Roger afin d’avoir davantage d’explications sur ses déclarations à polémique. A la suite de cette interview réalisée par Beaugas Orain DJOYUM et publiée sur TIC Mag, Justin Claver FOTSING (JCF), consultant IT et passionné de l’informatique, a choisi de répondre au Pr Atsa point par point. Sa lettre ouverte…
« Mon cher Professeur Atsa, je voudrais dans la mesure du possible vous faire part de ma compréhension de votre point de vérité dans TIC Mag dont vous verrez un troisième personnage dans le dialogue désigné JCF.
Je me permettrais de souligner qu’en lisant vos réponses, je me suis demandé, si et seulement si, vous avez lu tout ce que l’opinion nationale et internationale a écrit sur le sujet. C’est ainsi que ce doute m’a poussé à vous poser personnellement la question et suite à votre réponse, j’ai fait un tour sur votre page Facebook pour me rassurer si vos propos étaient conséquents.
C’est ainsi que votre citation, en lien actif, du 13 juin 2017, 07:14, a retenu mon attention : « Celui qui estime connaitre alors qu’il ne connait pas est plus dangereux que celui qui ne connait. À méditer ma pensée de ce matin ».
Ma deuxième observation est que vous avez donné une interview avec un LENOVO doté d’un écran d’environ 17″ et non assis devant un PBHev avec son écran de 10″ qui est pourtant votre bébé.
Ma dernière préoccupation a été de chercher à comprendre si vous comprenez en réalité quelle est votre responsabilité comme Chef de la division des systèmes d’information au MINESUP. Sachant qu’un SI est composé de deux sous-systèmes, l’un social et l’autre technique. Le sous-système social est composé de la structure organisationnelle et des personnes liées au SI. Le sous-système technique est composé des technologies (hardware, software et équipements de télécommunication) et des processus d’affaires concernés par le SI. Si cette affirmation ne souffre d’aucune contestation, je pense et par analogie, que vous êtes le chef d’orchestre de symphonie, de jazz, d’harmonie, ou de fanfare. Monsieur Atsa, ils ne jouent pas à tous les instruments, mais ils connaissent la musique.D’où ma visite, avec plus d’intérêt, du site web du Ministère de l’Enseignement Supérieur à l’adresse suivante: http://www.minesup.gov.cm/site pour connaître la structuration de votre Division. C’est ainsi que j’ai pu faire les constats ci-après :
- En page d’accueil la photo de votre Ministre de tutelle est dénaturée et je ne vais pas citer celle des autres recteurs d’université ;
- L’organigramme du MINESUP publié sur son site web, du moins à ce jour 30 Janvier 2018 à 00 :17, n’a pas de Direction des Systèmes de l’Information, mais une DSI : Division des Systèmes d’Information, rattachée au Secrétariat Général qui comporte une CDSI : Cellule du Développement des Systèmes d’Information et une CRGMI : Cellule Réseaux et Gestion du Matériel Informatique, pourtant certains médias, et même dans votre point de vérité ci-dessous semblent vous présenter comme Directeur des Systèmes d’Information sans démenti de votre part. http://www.minesup.gov.cm/site/index.php/2012/08/12/24/#more-24;
- Une page web sur la E-National Higher Education existe, mais blanche ce qui pourrait dire qu’elle est vide. Est-ce à dire que la charrue a été mise avant les bœufs ? http://www.minesup.gov.cm/site/index.php/category/e-national-higher-education/
- Les correspondances que je vous ai envoyées en date du 05, 10 et 12 Janvier 2018 m’ont permis d’avoir la notification Mail Delivery Subsystem sur les adresses cab@minesup.gov.cm; iga@minesup.gov.cm; sg@minesup.gov.cm qui pourrait signifier que celles-ci ne sont peut-être pas fonctionnelles.
Face à ce constat, je me suis dit qu’il serait peut-être superflu, voire prétentieux de poser les questions à savoir ; pourquoi il semblerait que le MINESUP et le MINPOSTEL ont chacun son programme pour l’implémentation d’une Économie Numérique au Cameroun et que CAMTEL qui serait peut-être la seule entité au Cameroun propriétaire des infrastructures d’interconnexion n’est peut-être jamais cité.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, je voudrais à nouveau, vous priez de bien vouloir prendre en considération, ce que tous ceux qui se penchent sur le sujet disent, IL N’Y A RIEN DE PERSONNEL. Malheureusement ou heureusement pour vous, vous êtes en front office et par conséquent, êtes pour l’instant notre seul interlocuteur pour nous aider à donner au pays sa dignité et éviter un asservissement numérique.
Je voudrais que nous gardions en esprit deux citations. Celle de mon papy qui avait coutume de dire : « Il est sage de ne pas chercher à justifier ce que les autres qualifient comme une bêtise car le temps pourrait vous donner raison »
La mienne qui dit : « La mystification blanche est le géniteur de la mystification noire ».
(TIC Mag) – Soucieux de répondre aux nombreuses questions des Camerounais au sujet des ordinateurs offerts par le président de la République, Paul Biya, TIC Mag s’est à nouveau rapproché du désormais célèbre Professeur Atsa Etoundi Roger. Car ceux qui ne le connaissaient pas avant décembre 2017 le connaissent aujourd’hui au Cameroun et même ailleurs à la suite du buzz qu’il a créé sur les réseaux sociaux en décembre 2017 en indiquant les ordinateurs PBHev de 32 Go offerts par le Président Paul Biya aux étudiants sont aussi performants que des ordinateurs de 500 Go. Nouvelle technologie Vs ancienne technologie. Tout en donnant des informations importantes sur le projet qui fait polémique, le Pr Atsa Etoundi Roger, Directeur des Systèmes d’Information au Ministère camerounais de l’Enseignement Supérieur, soutient que des gens ont transformé ses propos et qu’il n’a pas dit ce que 32 Go égale 500 Go. Au-delà des informations supplémentaires apportées, il confie à TIC Mag des confidences sur son séjour en Chine alors qu’il supervisait l’acquisition de ces ordinateurs PBHev.
TIC Mag : Aujourd’hui beaucoup de Camerounais assimilent votre image en la comparant aux capacités du PBhev que vous avez décrites sur les antennes de la CRTV, soit 32 Go égale 500 G0. Comment vous sentez-vous aujourd’hui avec cette perception-là ?
Pr Atsa Etoundi Roger : Tout cela m’amuse beaucoup. Je n’ai jamais pris cela au sérieux. Je reste concentré sur la réalisation du projet. Je ne saurai être distrait par ces manipulateurs d’opinion qui utilisent les réseaux sociaux pour tromper le peuple. Je répondais à une certaine opinion qui estimait qu’il fallait une capacité de 500 Go pour ces ordinateurs. Je crois que nous nous sommes bien compris après mon intervention à la CRTV. Pour rebondir, cette opinion a inondé les réseaux sociaux en transformant ‘ça fait’ en ‘égal’. Là, il y a une réelle intention de nuire et de détourner l’attention du peuple camerounais du geste très fort et salutaire du Chef de l’État à l’endroit de la jeunesse estudiantine camerounaise. Je ne suis pas expert de la langue française. Cependant, il faut bien noter que l’expression “ça fait” exprime une continuité d’un événement au moment où l’on parle. L’événement ici, c’est la capacité du PBhev. Cette continuité en termes de capacité est que chaque PBhev a un espace externe de stockage de 1 To dans le Cloud Microsoft puisque ces machines viennent avec M365 préinstallé. J’invite les uns et les autres à suivre toute ma déclaration, car j’ai poursuivi en parlant du Cloud. La capacité de stockage du PBhev est d’au moins 1056 Go. Lorsque je parle d’au moins, je pèse bien mes mots, car l’étudiant aura la possibilité, à travers son compte Microsoft, de connecter quinze machines supplémentaires. Toute chose qui augmentera sa capacité de stockage. Je laisse le soin à chacun de se faire une opinion sur la capacité de stockage offerte aux étudiants à travers les PBhev. Vous comprenez bien qu’il y a là une mauvaise foi manifeste. Pr Atsa Etoundi Roger
JCF : Mon cher Professeur, il faudrait qu’une fois pour toute vous nous disiez à combien de Go valent un 1 To pour vous, car lors du point de presse vous aviez parlé de 1028 Go, ceci par deux fois et j’ai dit aux autres que c’était un lapsus ; mais actuellement vous parlez de 1056 Go. Qu’en est-il de 1 téraoctet (To) = 1024 gigaoctet (Go) ?
Je pensais qu’une fois pour toute vous diriez que les 1 To alloués aux étudiants sont dans un disque dur quelque part dans le monde et c’est pour cette raison qu’on parle de CLOUD (NUAGE). Moralité rien n’empêche au Cameroun de bâtir son CLOUD en fait qui n’est qu’un SERVEUR INFORMATIQUE. Combien de SERVEUR disposent le MINESUP ? Les deux cellules à savoir CDSI et CRGMI sont-elles incompétentes à vous faire des propositions viables ? Ou bien elles existent juste pour remplir des formalités administratives ; matricule obligeant ?
Pr Atsa Etoundi Roger : Comment je me sens ? Je suis très serein au plan social, scientifique et technologique. Je n’ai jamais dit que 32 Go = 500 Go. Merci d’intégrer l’extrait de la CRTV pour que les gens l’écoute à nouveau. Que ceux qui ont fait cette transformation aillent au bout de leur pensée. Je suis un professeur comblé, car cette polémique a permis que les uns et les autres s’intéressent à la technologie et à son évolution. On parle désormais du Giga, de M365, du Cloud et des nouvelles technologies partout au Cameroun. Même si on ne sait pas de quoi il s’agit. Il y a eu là, une pénétration de la technologie dans notre société qui intègre bien ces concepts susmentionnés dans ma communication. Ce qui est déjà une bonne chose. Il faut cependant savoir que ‘ça fait’ ne signifie pas toujours ‘égal’, on peut le vérifier dans les dictionnaires spécialisés et auprès des experts de la langue française. Pr Atsa Etoundi Roger
La vidéo de l’intervention du Pr Atsa à la CRTV
#PBHEV (Paul Biya Higher Education Vision)
Quand un “expert” en Informatique prend la parole #32GigaIsTheNew500Giga pic.twitter.com/H9mYvCX8sj
— • Calme & tranchant • (@gabriel_TheCode) 27 décembre 2017
JCF : Vous aurez eu totalement raison par rapport à votre définition sur « ça fait » à la seule différence que pour que ce soit vrai, dans la phrase on doit impérativement trouver la conjonction de subordination QUE servant à relier une proposition principale et une proposition subordonnée et dans le cas d’espèce peut être remplacé par DEPUIS.
Ex : Ça fait trois ans que je travaille dans cette entreprise. (= Je travaille dans cette entreprise depuis trois ans.)
Maintenant prenons votre phrase je vous en prie :
« Ces ordinateurs sont dotés de disques SSD qui sont ultra rapides. C’est des disques SSD de 32 Go. Initialement quand on va voir ça on va dire que 32 Go c’est petit. Avec cette technologie, 32 Go ça fait 500 Go dans l’ancienne technologie »
Nous allons continuer en extrayant la dernière phrase.
Avec cette technologie, 32 Go ça fait 500 Go dans l’ancienne technologie
Mon cher professeur, je ne vois pas de conjonction de subordination QUE dans votre phrase. Pensez-vous qu’il est possible d’écrire votre phrase avec DEPUIS ?
Je vais néanmoins essayer :
500 Go dans l’ancienne technologie DEPUIS 32 Go dans la nouvelle technologie.
Vous êtes d’accord avec ma nouvelle formulation ?
Dois-je donner tort à mon maître d’école primaire, qui face à nous posait la question :
2 + 2 font combien ou 2 x 2 font combien ? En d’autre terme est-ce que mon tuteur quand il posait la question 2 + 2, ça fait combien avait aussi tort ?
S’ils avaient peut-être raison, sous le contrôle de vos collègues agrégés de français, est-ce que ÇA FAIT dans une phrase sans QUE, ne renverrait pas à une notion d’équivalence ou d’égalité ?
Dans votre extrait à la CRTV que vous avez demandé d’être publié dans votre interview, il me semble vous entendre dire qu’il est possible d’avoir Internet via la connexion filaire et sans port approprié comment cela est-il possible ? Avez-vous prévu d’offrir aussi 500 000 Adaptateurs USB 2.0 vers Ethernet RJ45 ?
C’est vrai que je suis resté sans réponse à ma question adressée au Professeur Marcel Fouda Ndjodo sur la présence d’un port SIM sur l’appareil lors de votre point de presse en présence des deux Ministres. Lui au moins il s’est fait oublier par sa capacité à se taire et laisser les événements suivre leur cours.
Mon cher Professeur, je suis d’accord avec vous que vous avez le mérite de nous remettre au travail et de nous questionner à nouveau, car vous avez réussi à me faire douter au point de me faire rentrer à nouveau dans mes documents pour me rassurer si mon Enseignant ne s’était pas trompé en nous faisant savoir que depuis 1950 les utilisateurs accédaient déjà et ce depuis leurs terminaux à des applications fonctionnant sur des systèmes centraux qu’on baptisait THE CLOUD sous certains cieux.
Pr Atsa Etoundi Roger : Non, pas du tout. J’ai dit ce qui est et ce qui sera. Savez-vous que la capacité de stockage d’un ordinateur dépend des logiciels qui y sont installés. Savez-vous qu’il existe des logiciels de compression des données qui ont un taux de compression de presque 97%. Avec cette classe d’algorithmes, on stocke 500 Go de données dans un disque de 15 Go de capacité. Avec M365 installé dans un PBhev, on a une capacité de stockage d’au moins 1056 GO. Ce sont plutôt les auteurs des différents documents qui ont circulés sur les réseaux sociaux et ailleurs qui ont fait montre d’une ignorance de la technologie et de l’utilisation d’un ordinateur. Un ordinateur sans logiciel est juste un objet sans valeur. Sa capacité est fonction des outils logiciels qui y sont installés.
Je constate qu’on a encore une vision empirique de l’ordinateur. Il est désormais un objet connecté qui bénéficie des ressources logicielles et matérielles du nouvel espace numérique. Je voudrai encore dire que de nos jours et dans les jours à venir, on ne s’intéresse plus à la capacité interne de stockage d’un ordinateur et d’un ordinateur en général, mais bien plus à sa capacité à aider son utilisateur à traiter les données. Vous savez, en dehors du Cloud, les avancées dans le domaine de la compression des données offrent de très bonnes perspectives dans l’augmentation de la capacité de stockage des ordinateurs. Je crois au moins que lorsqu’un professeur (je suis ainsi présenté) parle, on ne devrait pas se lancer dans la critique hâtive, car on ne sait pas à quel niveau se situent sa pensée et son esprit. Cette polémique me laisse croire que tous les chercheurs seraient mis à mort au Cameroun s’ils rendaient public les résultats de leurs travaux. Faisons attention !Pr Atsa Etoundi Roger
JCF : Monsieur Atsa, je vous en prie, c’est le service SaaS (software as a service) que vous payez en location qui vous donne droit à 1 To et non une quelconque technique de compression de données de grâce.
D’autre part, personne ne dénie votre état de Professeur et peut-être de Chercheur, mais concédez-nous le fait que nous parlons juste des faits et de la norme. Personne n’a besoin d’être universitaire pour admettre un postulat.
Pr Atsa Etoundi Roger : Je constate avec regret que notre peuple n’assimile pas encore bien la communication dans les réseaux sociaux. Dans ces médias, tout le monde met tout sans le moindre contrôle. Vous comprenez que ce ne sont pas des journalistes formés qui initient ces communications. Lorsqu’une certaine opinion attend un type d’information, alors salut la polémique, salut les dégâts. Je suis très surpris que même les personnes avisées et certains responsables de partis politiques soient tombés sur ce piège tendu par ces nouveaux types de communicateurs. Ces derniers ont cru à ces informations des réseaux sociaux. Mais, tout ceci est très dangereux pour notre société. Cela veut tout simplement dire que notre peuple est facilement manipulable via les réseaux sociaux. Bientôt, les réseaux sociaux feront de certains d’entre nous Président de la république, Sénateur, Député et j’en passe. J’en appelle à la prudence et à la vigilance.Pr Atsa Etoundi Roger
JCF : Monsieur Atsa, les réseaux sociaux sont des modes de communication qui s’imposent à nous aujourd’hui, raison pour laquelle, chaque communication devrait être peaufinée avant d’être servie.
Malheureusement pour vous, toutes vos communications portent à croire que les deux cellules sous votre responsabilité n’ont rien à dire, pire, et je le dis avec beaucoup de réserve, que les autres Chefs des Départements Informatiques des autres Écoles ont peut-être découvert le projet par la presse comme plusieurs d’entre nous.
Pr Atsa Etoundi Roger : Les deux ministres se complètent dans leurs déclarations. Un ordinateur est perçu sous deux angles : applicatif et matériel. Mon ministre a parlé de 300 000 FCFA. Je rappelle qu’il est enseignant et par conséquent s’intéresse aux aspects applicatifs. Parlant du coût des applications, il faut comprendre qu’il y a dans ces machines M365 (Office 365 de Microsoft, ndlr), pour lequel l’abonnement mensuel est d’au moins 20 dollars américains. Ce qui fait au moins 240 USD par an et au moins 720 USD en trois ans. Si vous prenez le dollar à 500 FCFA, vous obtenez 360 000 FCFA. C’est le montant qu’aurait déboursé un étudiant pour avoir la même qualité de service associé. Vous comprenez ainsi la déclaration du Professeur Jacques Fame Ndongo. Le Ministre Issa Tchiroma Bakary a parlé de 100 000 FCFA. Il s’agit du coût de la machine sans les applications. Nous sommes encore là devant un autre phénomène : la vente en ligne. Attention aux réseaux sociaux, attention à Internet et attention à tout ce qui s’y trouve. Savez-vous qu’il y a des annonces fantaisistes. Ah, attention vraiment ! Moi, j’étais à Shenzhen, l’une des grandes villes technologiques du monde. Le coût réel de cet ordinateur est au-delà de 100 000 F.Cfa. Mais, avec les accords entre les gouvernements chinois et camerounais, nous l’avons au prix préférentiel de 100 000 F.Cffa. Par ailleurs, si je vais aussi sur la toile, comme monsieur tout le monde, je vous dirai que PBhev a son équivalent qui est l’ultraportable Asus transformer Book T100TAF. Son coût est de loin au-delà des montants qui circulent au Cameroun sur les réseaux sociaux. Pr Atsa Etoundi Roger
JCF : Monsieur Atsa, si nous devons accepter que les deux ministres sont complémentaires nous pouvons osez faire APPLICATION + MATÉRIEL ce qui nous donne 360 000 + 100 000 = 460 000 x 500 000 = 230 000 000 000 FCFA. Pouvons-nous dire que c’est le coût probable d’investissement de ce projet si aucune négociation n’est faite ?
Vous avez raison de sonner la sonnette d’alerte pour Internet et je suis très d’accord avec vous. Mais il me semble qu’en comparent le PBHev par rapport à l’ultraportable Asus transformer Book T100TAF vous faites exactement ce dont vous nous reprochez. Merci beaucoup de visiter le site constructeur et deux sites de vente en ligne ci-dessous.
https://www.asus.com/fr/2-in-1-PCs/ASUS_Transformer_Book_T100TAF/
https://www.lesnumeriques.com/ordinateur-portable/asus-transformer-book-t100ta-p17464/test.html
https://www.amazon.fr/Asus-Transformer-T100TAF-BING-DK001B-portable-Microsoft/dp/B00N7KWDXW
Avez-vous non seulement remarquez que c’est un 2 en 1, et que Office 365 est offert gratuitement pour 1 an ?
Pr Atsa Etoundi Roger : Pour une période de trois ans, l’État a payé pour chaque étudiant, la somme de 3.72675 USD, ce qui fait environ 1 865 FCFA au lieu de 720 USD, soit 360 000 FCFA. Ceci grâce aux négociations que nous avons menées avec Microsoft. Le Cameroun a été éligible au programme Shape the Future K-12 program de Microsoft Education. À travers ce programme, le Cameroun a des remises de presque 99% du prix réel. En principe, l’État paie juste un franc symbolique. Cette information peut être vérifiée auprès de Microsoft. J’ai la lettre d’éligibilité (LOE) pour ceux qui veulent la lire. Je voudrai porter à l’attention des Camerounais que le Cameroun n’a déboursé aucun franc pour être éligible au programme Shape the Future de Microsoft. Pr Atsa Etoundi Roger
JCF : Monsieur Atsa, vous désignez 1 865 FCFA comme insignifiant, mais pour 500 000 étudiants cela donne 932 500 000 FCFA. Mon cher, l’État a déboursé près d’un milliard sur les fonds du contribuable, je vous en prie ayez du respect pour cette somme et merci de retirer votre expression de « un franc symbolique ».
Monsieur Atsa, je voudrais porter à votre connaissance que K-12, c’est kindergarten plus 12 years of school ce qui voudrait dire de la Maternel au Secondaire en passant par le primaire. C’est la codification valable pour les Établissements scolaires publiques en Inde, États-Unis, Canada, Équateur, Corée du Sud, Turquie, Philippines, Égypte, Australie, Afghanistan et en Iran. Si je ne m’abuse.
Vous en tant que MINESUP, comment pouvez-vous affirmer que vous avez signé un MS LOE dans le cadre du programme Shape the Future K-12 program de Microsoft Education ?
Monsieur Atsa même la National Academic Offer dont l’abonnement est de 12 mois ne concerne nullement les universités. Voir les liens d’éligibilité ci-après et surtout lisez les contenus je vous en prie :
https://www.microsoft.com/en-us/education/products/windows/shapethefuture.aspx
Sur quelle base avez-vous véritablement payé les 932 500 000 FCFA pour la partie logiciel ?
Pr Atsa Etoundi Roger : Pour les Camerounais, lorsque vous êtes impliqués dans un projet, vous vous faites beaucoup d’argent. Ils expriment là ce qu’ils auraient dû faire s’ils étaient à notre place. Je voudrais porter l’attention de l’opinion que le projet est entièrement financé par Exim Bank of China et est exécuté par les entreprises chinoises. Aucun fond n’est géré par le Cameroun. Je vais vous surprendre en vous faisant une confidence. Pour faire le voyage à Shenzhen, à l’effet de suivre la fabrication de ces ordinateurs, j’ai fait cette mission sans frais. Le Ministre a financé de sa poche la mission, après estimation des frais du billet d’avion, d’hébergement et de nutrition. Le coût de la vie et les fluctuations des coûts des chambres d’hôtel en fonction des jours de la semaine, m’ont amené à passer le temps à changer d’hôtel pour rester dans le budget.
Au finish, je suis rentré avec une dette de 11 120 yuans que je dois rembourser à un personnel de l’ambassade du Cameroun en Chine qui m’a aidé à solder les factures. Pour le moment je n’ai pas encore remboursé, car je n’ai pas d’argent. Mais, je le ferai. Car je ne devrais pas abuser de la confiance de ce compatriote. Allez voir comment les missions à l’étranger se gèrent selon notre règlementation. Mais faute d’argent et pour l’honneur du pays, j’ai accepté ce sacrifice et je le ferai toujours en cas de besoin. Certains penseront que ce sont des histoires, mais tout ceci peut être vérifié auprès du MINESUP, de notre ambassade en Chine et du MINFI. Pr Atsa Etoundi Roger
JCF : Monsieur Atsa, ce n’est plus sans frais, puisque sur la base de l’ordre de mission qu’il a signé, Son Excellence Monsieur le Ministre a payé de ses poches une mission en Chine pour le compte de l’État du Cameroun. Vous conviendrez avec moi que c’est un acte patriotique à saluer, qui plus est, mérite une décoration de la nation.
Mais vous ne dites jamais pourquoi pour une mission qui engage 75 000 000 000 FCFA vous avez toujours été seul ? Est-ce à vouloir confirmer que la DSI du MINESUP n’existe que sur la forme ? Ou dans toutes les universités du Cameroun voir tout le MINESUP vous étiez le seul compétent à comprendre le chinois ?
Monsieur Atsa, l’opinion qui pense qu’il pourrait avoir collusion dans cette affaire que ce soit avec la partie chinoise ou la partie Microsoft se fonde sur vos déclarations contradictoires, non seulement des termes mais des chiffres depuis vos déclarations de presse jusqu’à votre point de vérité en passant par votre lettre adressée au MINESUP.
Pr Atsa Etoundi Roger : Effectivement, Microsoft a mis en mission Monsieur Anthony Nyutu (Devices Lead- Education – West, East, Central Africa & Indian Ocean Islands) qui a travaillé avec l’équipe technique camerounaise dans la semaine du 15 janvier 2018. Il est reparti vendredi pour revenir au courant de la semaine du 22 janvier 2018. Les travaux techniques en prélude à l’activation de M365 sont bouclés. Nous attendons les listes biométriques des étudiants des universités pour passer à la phase d’activation. Il faut savoir que chaque étudiant pourra, en dehors du PBhev, se connecter avec quinze machines supplémentaires au Cloud Microsoft. Vous voyez ce que cela fait en termes de capacité de stockage ?Pr Atsa Etoundi Roger
JCF : Monsieur Atsa, avez-vous remarqué que votre intervieweur à lancer un cri d’admiration à votre égard ?
Monsieur Atsa, pour l’instant nous connaissons deux méthodes d’activation des licences Microsoft qui sont soit par Internet, soit par téléphone. En se laissant guider, le système vérifie la validité de votre numéro de licence et, si elle n’est pas considérée comme une licence piratée, votre licence est activée automatiquement.
Monsieur Atsa, devrons-nous comprendre que nous sommes suffisamment nul au Cameroun pour conduire une activation d’un logiciel au point qu’un expert Microsoft doive faire des vas et viens au Cameroun ?
Microsoft ayant mis Monsieur Anthony Nyutu en mission, qui supporte les frais, le Cameroun ou Microsoft ?
Monsieur Atsa, voici un lien qui explique comment activer Office 365. Vos étudiants sont-ils incapables de suivre cette procédure ? https://support.office.com/fr-fr/article/activer-office-365-office-2016-ou-office-2013-5bd38f38-db92-448b-a982-ad170b1e187e
Monsieur Atsa, connecter 1 ou 15 appareils dans un Cloud est purement et simplement un principe natif de synchronisation et je vous prie de noter que cela n’accroit en rien la capacité au contraire est un risque pour ceux qui ne sont pas vigilants.
Pr Atsa Etoundi Roger : Il sera organisé dans les jours à venir et après activation de M365, des séances de formation des formateurs pour chaque université. Ces séances de formation seront animées par des experts venant de Microsoft et de la société qui fabrique les ordinateurs. Vu l’effectif important par Université, une moyenne de 100 étudiants et des personnels techniques seront formés. Ce capital humain va se charger de former le reste des étudiants par filière, par département et par faculté ou école dans chaque Université. Pr Atsa Etoundi Roger
JCF : Monsieur Atsa, une fois de plus, êtes-vous en train de certifier que vous n’êtes pas une ressource capable de former les étudiants à la synchronisation et à l’utilisation de la bureautique ?
Pr Atsa Etoundi Roger : Il s’agit des centres spécialisés dans le numérique universitaire. On y retrouve les salles multimédias, des salles de maintenances des ordinateurs, des salles de formations, des salles d’enregistrements des cours par les enseignants, des salles de vidéo conférences, des sources interrompues d’énergie pour garantir la disponibilité des services offerts aux étudiants, un call centre qui aidera à collecter toutes les questions des étudiants relatives à la compréhension des cours d’une part et des réponses apportées par les enseignants par rapport à ces sollicitations d’autre part, un mini Datacenter dans lequel sera implémentée une solution de stockage en local (des bases de données documentaires) dans les campus. Toute chose qui évitera la consommation de l’Internet, car il y aura un intranet à base du Wifi dans chaque Université.Pr Atsa Etoundi Roger
JCF : Monsieur Atsa, nous pouvons implémenter des grands Datacenter, si vous n’avez les compétences pour le faire, adressez-vous au MINPOSTEL, CAMTEL ou à des opérateurs privés camerounais qui vous viendront en aide.
Monsieur Atsa, les serveurs informatiques qui hébergent la base de donnée de l’indentification au Cameroun sont basés au Cameroun et administrés par des camerounais.
Je vous surprendrais en vous informant qu’ils fonctionnent interactivement avec des postes distants disséminés un peu partout en temps réel.
Pr Atsa Etoundi Roger : Je ne saurai parler au nom de Monsieur le Président de la République, Son Excellence Paul Biya. Mais, je puis vous assurer, de par les actions que nous devons mener dans le cadre du projet E-National Higher Education Network, qu’il s’agit d’une vision futuriste pour la jeunesse estudiantine camerounaise. Le premier grand concept de cette vision est bel et bien ‘‘Un étudiant- Un ordinateur-Une connexion Internet’’. Cette triade a comme corolaire des actions fortes pour une transformation numérique durable des universités camerounaises. Ces actions fortes conduiront à :
- Un enseignement supérieur de demain totalement numérique ;
- Des enseignants centrés dans la production des supports didactiques et pédagogiques pour permettre aux étudiants d’appréhender le savoir et le savoir-faire ;
- Un étudiant recevant en début d’année académique, tous les supports didactiques lui permettant une auto formation ;
- Un étudiant n’ayant plus besoin de se rendre au campus pour suivre les résultats à la suite des examens ou des ajustements apportés pendant sa formation ;
- Des interactions numériques très poussées entre l’administration universitaire et les étudiants ;
- Une mobilité sans limite des étudiants entre les universités ;
- Un téléchargement en début d’année académique de tous les cours par filière et niveau d’étude ;
- Une modernisation du processus de diplomation ;
- Une formation des étudiants axée sur le savoir-faire ;
- ‘’Une université, un Centre Interuniversitaires des Ressources Documentaires (CIRD)’’ ;
- Une professionnalisation des enseignements ;
- Un arrimage au système LMD ;
- Un entrepreneuriat étudiant. Pr Atsa Etoundi Roger
JCF : Monsieur Atsa, pardon, de grâce, laissons un peu le Président de la République tranquille et prenons nos responsabilités.
Votre responsabilité est de réussir à donner la vie à ces 13 points, pour cela vous devez avoir le courage d’oublier votre slogan de CLOUD et bâtir une véritable architecture dans chaque Campus avec des véritables Serveurs Informatiques et non les squelettes annoncés plus haut.
Votre responsabilité est de tout faire pour que la plateforme MINESUP-MINPOSTEL-CAMTEL voie le jour.
Votre responsabilité est de savoir ce qu’est une DSI et tout faire pour lui donner toutes ses lettres de noblesse au sein de MINESUP.
Votre responsabilité est de comprendre qu’au-delà de tout, Microsoft est un commerçant, par conséquent vous devez vous entourer de la bonne ressource humaine pour vous permettre d’avoir un partenariat gagnant-gagnant qui vous évitera de signer des conventions destinés aux élèves pour les étudiants.
Votre responsabilité est de supprimer la page web sur la E-National Higher Education ou rendre son lien inactif.
Votre responsabilité est de reconnaître que vous êtes un être humain sujet à toute faillite, de ce fait, pourquoi vouloir toujours justifier l’injustifiable ?
Par Justin Claver FOTSING, consultant IT et passionné de l’outil informatique.
Vous aussi, si vous avez un avis d’expert ou une opinion sur un sujet d’actualité relatif aux TIC, aux Télécoms et au numérique, écrivez à TIC Mag ( contact@digitalbusiness.africa ). N’hésitez pas de joindre une photo de bonne résolution pour l’illustration de votre Avis d’expert ou de votre opinion.
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