[DIGITAL Business Africa] – Le cyberespace mondial se sécurise davantage. Et l’histoire retiendra que c’est sous l’ère Philémon Yang, Grand chancelier des ordres nationaux de la République du Cameroun, que le monde a adopté sa toute première Convention des Nations unies contre la cybercriminalité. C’était ce mardi 24 décembre 2024 par les 193 États membres des Nations Unies.
Selon l’ ONU, des régions comme l’Asie du Sud-Est ont été décrites comme le « point zéro » des opérations de cybercriminalité organisée, qui sont souvent très sophistiquées et coordonnées. La menace s’intensifie, sapant les économies, perturbant les infrastructures critiques et érodant la confiance dans les systèmes numériques.
La Convention permettra donc d’apporter des réponses plus rapides, mieux coordonnées et plus efficaces à ce phénomène de cybercriminalité. Cela, en rendant le monde numérique et le monde physique plus sûrs.
Plusieurs avancées sont à souligner, d’après l’ ONU, dans cette convention. D’abord sur la coopération. Elle se veut permanente. La conséquence directe est que les États parties bénéficieront d’un réseau fonctionnant 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour stimuler la coopération internationale et permettre l’assistance aux enquêtes, aux poursuites, au recouvrement des produits du crime, à l’entraide judiciaire et à l’extradition les enquêtes sur les crimes transnationaux, qu’ils soient en ligne ou non, dépendent fortement des preuves électroniques.
Ensuite, la Convention encourage les États à fournir aux victimes l’accès à des services de rétablissement, d’indemnisation, de restitution et de retrait des contenus illicites. Cette aide sera fournie conformément à la législation nationale de chaque pays. Les plateformes en ligne telles que les médias sociaux, les applications de « chat » et les jeux offrent un anonymat que les prédateurs peuvent exploiter pour préparer, manipuler ou nuire aux enfants.
La Convention est le premier traité mondial qui traite spécifiquement des violences sexuelles commises à l’encontre des enfants au moyen des technologies de l’information et de la communication (TIC). Elle dote les gouvernements d’outils plus puissants pour protéger les enfants et traduire les auteurs en justice
D’après les Nations unies, les cybercriminels exploitent les systèmes numériques en utilisant des logiciels malveillants, des rançongiciels et le piratage pour voler de l’argent, des données et d’autres informations précieuses.
Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont également utilisées pour faciliter des crimes tels que le trafic de drogue, la contrebande d’armes, la traite des êtres humains, le blanchiment d’argent et la fraude.
Par Jean Materne Zambo, source : news.un.org