[DIGITAL Business Africa] – Le Premier ministre, Robert Beugré Mambé, est entré en possession de deux documents importants. Il s’agit de la Stratégie nationale de l’Intelligence artificielle (IA) et de la Stratégie nationale de la gouvernance des données. Les deux textes seront soumis à l’examen du gouvernement pour adoption et inscription dans le Plan national de développement (PND) 2026-2030.
Les deux documents ont été remis au Chef du gouvernement par le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Kalil Konaté, le jeudi 13 mars 2025 à Abidjan au cours d’une double cérémonie marquée par le lancement officiel du Projet d’Appui au Renforcement de l’Administration électronique (PARAE) d’un coût de 59,7 milliards FCFA.
« La stratégie nationale de l’intelligence artificielle, selon le ministre Ibrahim Kalil Konaté, vise à garantir une exploitation efficace et responsable des données et des technologies d’intelligence artificielle au service du développement inclusif et durable de notre pays ».
La Stratégie nationale de l’Intelligence artificielle
Dans le détail, la Stratégie nationale de l’intelligence artificielle repose sur 3 piliers, notamment l’investissement, l’inclusion numérique et la gouvernance.
D’abord, l’investissement dans les compétences pour le développement de solutions IA et dans les infrastructures par la construction de nombreux datacenters et cloud souverains susceptibles d’héberger localement et de sécuriser les données de la Côte d’Ivoire.
Ensuite, l’inclusion régionale pour s’assurer que toutes les villes du pays sont prises en compte, l’inclusion de toutes les couches sociales sans exception et l’inclusion économique des différents secteurs d’activités.
Enfin, la gouvernance. Les autorités veillent à ce que l’intelligence artificiellesoit développée à bon escient, a signalé Stéphane Konandi Coulibaly, directeur des startups, de l’innovation et du secteur privé au ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation.
« On veut s’assurer qu’un cadre légal et éthique soit installé afin que l’intelligence artificielle soit développée dans les meilleures conditions », a souligné Stéphane Konandi Coulibaly.
La Stratégie nationale de la gouvernance des données
Le ministre Ibrahim Kalil Konaté a tenu à préciser le rôle que peuvent jouer les deux stratégies dans le développement inclusif et durable de la Côte d’Ivoire.
« L’intelligence artificielle, la gestion efficace des données et l’éthique numérique sont désormais des éléments cruciaux pour assurer une transformation numérique maîtrisée et bénéfique à l’ensemble de la population. La Stratégie nationale de l’Intelligence artificielle et la Stratégie nationale de la Gouvernance des données que nous avons élaborées sont le fruit d’une réflexion approfondie, menée avec l’ensemble des parties prenantes nationales et internationales.
Elles visent à garantir une exploitation efficace et responsable des données et des technologies d’intelligence artificielle au service du développement inclusif et durable de notre pays ».
La Stratégie nationale de la gouvernance des données s’articule autour de plusieurs axes, dont la culture et l’éthique. « On veut des infrastructures solides (datacenter et de connectivité). On veut s’assurer de l’interopérabilité de toutes les ressources, qu’on valorise nos données mais aussi qu’on garantisse un cadre sécuritaire pour elles », a insisté Stéphane Konandi Coulibaly.
Le projet d’Appui au Renforcement de l’Administration électronique (PARAE), quant à lui, est une initiative qui s’inscrit dans la vision du gouvernement de faire de la Côte d’Ivoire un pays leader en matière de gouvernance numérique.
Les bénéficiaires directs de ce projet sont les agents des services publics des administrations centrales et décentralisées qui contribuent à améliorer l’expérience des citoyens et des entreprises dans leurs interactions avec l’État.
Le PARAE a en projet la construction et l’opérationnalisation d’un datacenter national, la fourniture, la formation et l’installation d’équipement d’un centre d’opération de sécurité et d’une infrastructure à clé publique, la mise en place d’un cadre de protection de la vie privé, des données personnelles et du droit à l’information, etc.
Par Jean Materne Zambo, source :gouv.ci