[DIGITAL Business Africa] – La police ivoirienne a reçu mandat d’investir l’autoroute virtuelle. En l’espace d’une semaine, les forces de maintien de l’ordre ont été armées d’instruments de lutte contre la cybercriminalité. Tout d’abord, le vendredi 09 août 2024, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a présidé un atelier relatif à l’exécution du programme de sensibilisation sur l’usage responsable des réseaux sociaux à l’École nationale de police d’Abidjan. Amadou Coulibaly, Cybercriminalité,
L’atelier a eu deux séances animées par l’équipe de sensibilisation du ministère de la Communication et celle de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC), cybercrime@interieur.gouv.ci
Organisé à l’attention de 200 élèves Commissaires, Officiers et Sous-officiers, le séminaire a instruit les participants sur les risques associés à l’utilisation des réseaux sociaux et les enjeux liés à la cybercriminalité. Plusieurs thèmes ont été abordés, notamment les dangers encourus en ligne, les méthodes de protection, les lois en vigueur, les voies de recours en cas de victimisation et le bon comportement à adopter sur les réseaux sociaux.
Lutte contre les violences sexuelles en ligne
Cette fois, ce sont 20 fonctionnaires de police nationale qui ont bénéficié d’une formation sur la manipulation d’outils technologiques. Lesquels outils sont destinés à la lutte contre les violences basées sur le genre et les crimes sexuels en ligne. Les participants ont reçu des certificats le 14 août 2024 après deux jours de formation. Occasion aussi pour que la Direction de l’Informatique et des Traces Technologiques (DITT) et le service de lutte contre la criminalité en ligne de la Police coréenne aient un partage d’expérience. Il s’est agi d’analyser les différents aspects de cette problématique afin de mieux préparer les forces de l’ordre à faire face à ce type de criminalité. Les débats ont porté sur :
– la compréhension des violences sexuelles en ligne,
– les échanges sur les cadres juridiques,
– les discussions sur l’éthique liée aux enquêtes sur les crimes sexuels en ligne, notamment la vie privée des victimes et le respect des droits des personnes impliquées,
– la mise en place d’une collaboration entre la police coréenne, la police ivoirienne et le PNUD,- la revue des différentes techniques d’investigation numérique,- la sensibilisation et la prévention des crimes sexuels en ligne,
– le soutien aux victimes.
Selon le site digitalmag.ci, les préjudices financiers pour les victimes de crimes sexuels en ligne dépassent les 6 milliards de francs CFA par an depuis 2020.
Par Jean Materne Zambo, source : digitalmag.ci