D’après l’UIT, de nombreux pays africains, à l’instar du Nigéria ont vu une augmentation des signalements de menaces numériques et d’autres cybers activités malveillantes. Ceci, à la faveur de la pandémie de la Covid 19 et des changements généralisés observés en ligne. Comme conséquence, l’UIT évoque des infrastructures publiques sabotées, des vols monétaires à grande échelle dus à la fraude numérique et des atteintes à la sécurité nationale.
Si l’UIT reconnait que des efforts substantiels sont déjà fournis par les Etats africains, elle affirme que ces nouvelles vulnérabilités nécessitent un plus grand engagement en matière de cyber sécurité. Ce qui passera par un renforcement des réglementations en vigueurs. A cet effet, on apprend de l’UIT que sur les 54 pays africains qu’elle a évalué, seuls 29 ont adopté une législation visant à promouvoir la cyber sécurité. Quatre sont actuellement en train de rédiger leur propre cyber législation ou cherchent à obtenir leur approbation. Seuls 10 pays africains possèdent une stratégie nationale de cybersécurité qui prend pleinement en compte les mesures liées aux infrastructures critiques.
En ce qui concerne les pays qui se démarquent de la région africaine en tant que leaders de la cyber sécurité, l’UIT désigne Maurice et la Tanzanie comme les pays les plus performants, dont les scores élevés de l’indice mondial de cybersécurité (96,89 et 90,58 sur 100, respectivement) ont été influencés par des aspects tels que l’investissement constant dans l’infrastructure des TIC et des compétences, une information généralisée sur les droits numériques des citoyens et une collaboration transfrontalière sur les initiatives de cyber sécurité.
Ecrit par Jephté Tchemedie