(TIC Mag) – Intervenant le 09 février 2016 à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé lors de l’ouverture du forum sur les services 3G/4G dans l’économie numérique au Cameroun, Minette Libom li Likeng, la ministre des Postes et Télécommunications, a indiqué que des actions urgentes doivent être prises pour rattraper le retard du Cameroun en matière de TIC et télécommunications.
D’après elle, dans le domaine des télécommunications, le Cameroun s’est donné pour objectifs d’encourager et de favoriser la participation des investisseurs du secteur privé au développement des télécommunications ; de promouvoir le développement harmonieux des réseaux et des services de télécommunications afin d’assurer la contribution de ce secteur au développement de l’économie nationale ; d’étendre la couverture géographique du Cameroun en services de qualités et enfin de satisfaire les consommateurs dans leur attente en services adaptés à leur environnement et à des tarifs abordables.
« Si l’évaluation faite de la mise en œuvre de ces objectifs présente des résultats forts encourageants et montre le dynamisme du secteur des télécommunications au Cameroun, il n’en demeure pas moins que de nombreux problèmes subsistent. Il s’agit essentiellement des insuffisances dans l’identification des abonnés, de la dégradation de la qualité de service offerte aux abonnés, des limites en infrastructures dites large bande et des difficultés liées à l’interconnexion avec les concessionnaires des réseaux », énumère-t-elle avant de prescrire : « Au regard de l’apport de ce secteur dans l’amélioration des conditions de vie des citoyens, et du rôle catalyseur qu’il joue dans la croissance de l’économie nationale, des mesures urgentes se doivent d’être prises, en vue de solutions appropriées ».
Ce forum qui s’achève ce 10 février est organisé par l’Agence de régulation des télécommunications. Les opérateurs du secteur des télécoms (MTN, Orange, Camtel, etc.) y exposent leurs différents produits. Sur les motivations de l’ART pour l’organisation de ce forum, Jean-Louis Beh Mengue, le DG de l’ART explique que le régulateur est régulièrement interpellé et qu’il était opportun d’organiser ce forum pour qu’il constitue un cadre idoine de réflexion et de discussions.
« Nous sommes de plus en plus interpellés par les consommateurs qui ne sont pas satisfaits par la qualité de service offert par les opérateurs concessionnaires de service public de communication, et surtout qui aimeraient en savoir plus sur les questions liées à l’introduction de la 4G au Cameroun. Nous sommes aussi interpellés par les opérateurs concessionnaires sur un certain nombre de préoccupations actuelles liées au déploiement et à l’exploitation de leurs réseaux ; nous sommes en outre interpellés par les fournisseurs de services à valeur ajoutée sur les conditions de fourniture des services pour lesquels des titres leur ont été attribués ; nous sommes enfin interpellés par le chef de l’Etat, SE Monsieur Paul Biya, qui a demandé dans son message à la nation le 31 décembre 2015 d’identifier les problèmes, de définir les interactions avec les autres intervenants et d’impulser les dynamiques pour le développement de l’économie numérique, afin de rattraper le retard qu’accuse le Cameroun dans le domaine », a indiqué Jean-Louis Beh Mengue.
D’après le régulateur, ce forum a donc pour objectifs de permettre aux fournisseurs de services de communications électroniques à valeur ajoutée (FSVA) d’exprimer leurs besoins multiformes aux opérateurs et d’exposer leurs produits et solutions les plus innovantes ; de donner l’occasion aux opérateurs de faire connaître aux fournisseurs de services leurs produits et services de communications électroniques 3G/4G, ainsi que les potentialités offertes, au regard des évolutions récentes liées notamment à l’évolution technologique de leurs réseaux ; de donner une impulsion forte au développement et à la promotion du segment de marché des FSVA ; de poser les bases d’un développement harmonieux des infrastructures large bande au Cameroun et enfin de montrer la place de l’Economie numérique dans le développement de l’économie nationale.