(TIC Mag) – Cadre à la direction des Licences, de la Concurrence et de l’Interconnexion (DLCI) de l’Agence de régulation des télécommunications (ART) du Cameroun, Désiré Ateba laisse entendre que l’Accord-cadre sur le partage des infrastructures numériques entre les opérateurs nationaux non titulaires des licences de télécommunications, et les telcos et toutes les initiatives prises par l’ART participent du souci de sauvegarder et de renforcer les intérêts du consommateur. Ce qui au finish est considéré comme un exemple.
TIC Mag : Quels sont les contours de l’Accord-cadre sur le partage des infrastructures numériques entre les opérateurs nationaux et d’une part et avec ENEO ?
Désiré ATEBA : L’Accord-cadre sur le partage d’infrastructures est une initiative de l’Agence de Régulation des Télécommunications qui visait la mise à disposition du secteur des télécommunications, de l’ensemble des infrastructures susceptibles d’être partagée par la communauté des opérateurs, y compris celles détenues par les concessionnaires d’autres industries ne relevant pas du secteur des télécommunications.
L’ART avait en effet noté que les sociétés telles qu’ENEO (ex AES Sonel), CAMRAIL et la CRTV, disposaient d’infrastructures passives pouvant être exploités par les opérateurs relevant du secteur des télécommunications.
L’objectif visé par cet Accord-cadre est donc la minimisation des coûts d’investissement des opérateurs d’une part, et d’autre part, de permettre le déploiement rapide du réseau par les opérateurs, afin d’être en conformité avec les obligations leur cahier des charges, notamment en ce qui concerne le calendrier de déploiement du réseau.
TIC Mag : Comment et quand sommes-nous parvenus à cet Accord-cadre sur le partage des infrastructures ?
Désiré ATEBA : Comme nous l’avons déjà signalé plus haut, le projet d’Accord-cadre a été initié suite au constat fait par l’Agence, de l’existence d’infrastructures détenue par les opérateurs du domaine des télécommunications et des concessionnaires d’autres secteurs d’activité, et non exploitée de façon optimale.
Des concertations ont été engagées avec les détenteurs desdites infrastructures en 2005 et les négociations se sont concrétisées le 13 décembre 2006 par la signature sous la supervision de l’Agence, de l’Accord-cadre, entre CAMTEL, MTN Cameroon, Orange Cameroun, CRTV, CAMRAIL, AES-Sonel, ainsi que le Collectif National des Exploitants du Secteur des Télécommunications (CONESTEL).
TIC Mag : Quel a été le rôle de l’ART dans cet accord ?
Désiré ATEBA : Si nous en tenons à ce que nous avons indiqué précédemment, l’ART qui a été à l’initiative de l’accord-cadre, a joué un rôle central en menant les négociations nécessaires et a supervisé la signature de l’Accord-cadre. Cela transparaît clairement.
TIC Mag : Comment le consommateur camerounais pourrait-il bénéficier de cet Accord-cadre sur le partage des infrastructures numériques ?
Désiré ATEBA : Pour répondre à votre préoccupation, il convient déjà de relever que toute initiative prise de l’ART participe du souci de sauvegarder ou de renforcer les intérêts du consommateur.
Nous avons dit plus haut que le partage des infrastructures visait notamment la minimisation du coût d’investissement. Dans ces conditions, la conséquence logique est la répercussion de ces coûts sur les services offerts au consommateur. Concrètement, nous contribuons par cette action à la baisse du tarif final appliqué au consommateur.
TIC Mag : Pensez-vous que l’expérience du Cameroun en la matière peut faire tache d’huile dans les pays de la sous-région et servir d’exemple ?
Désiré ATEBA : Nous ne pouvons pas attester des initiatives prises en la matière dans les pays de la sous-région. Par contre, et pour votre information, nous pouvons vous assurer que cet Accord-cadre a été cité en exemple dans des fora internationaux au-delà de la sous-région.
Propos recueillis par TIC Mag