(TIC Mag) – De nombreux Gabonais de Libreville pourront bientôt disposer des offres internet très haut débit à domicile, grâce à la technologie FTTH (Fiber To The Home). C’est ce que l’on peut aujourd’hui affirmer au regard de la convention tripartite signée ce vendredi 18 août 2017 entre l’Etat gabonais représenté par le ministère de l’Eau et de l’Energie, la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG-Veolia) et le Groupe Vivendi Africa (Vivendi).
Une convention qui prévoit l’utilisation des infrastructures de transport d’énergie électrique pour accélérer le raccordement des usagers à l’Internet très haut débit par réseau FTTH.
C’est en réalité un ouf de soulagement pour les deux groupes français qui ne s’entendaient pas du tout sur ce projet et notamment sur l’utilisation des installations de Veolia. La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) qui assure la distribution de l’eau et de l’électricité dans le pays est détenue à 51 % par le groupe Veolia, tandis que le Groupe Vivendi Africa (GVA), une filiale du groupe Bolloré, a annoncé en janvier 2017 avoir décroché auprès de l’Arcep, le régulateur télécoms local, une licence télécoms. Licence qui lui permettrait de déployer la fibre optique au Gabon.
Un premier accord avait été conclût entre les trois entités, mais dénoncé en mars 2017 par la SEEG. Ce premier accord entre GVA, la SEEG et le ministère en charge de l’Energie concernait l’utilisation de poteaux et pylônes de la SEEG afin de déployer en aérien la fibre optique de GVA. Seulement, la SEEG avait refusé d’appliquer cet accord. Les raisons du volte-face n’étaient pas officiellement énoncées. Mais, selon le site d’informations AfricTelegraph, Antoine Boo, le directeur général de la SEEG, avait pris attache avec la tutelle pour dénoncer ce premier accord auprès du ministre en charge de l’Energie, Guy Bertrand Mapangou.
Aujourd’hui, au vu de cette signature, tout porte à croire qu’une entente a été trouvée entre les différents protagonistes. Leur communiqué conjoint indique que les travaux de déploiement vont débuter dans plusieurs communes et quartiers du grand Libreville et que des offres Internet très haut débit seront « très rapidement proposées à un grand nombre de foyers à des prix véritablement accessibles ».
Plus encore, apprend-on du communiqué, ce premier réseau FTTH va contribuer à la démocratisation de l’Internet dans les foyers et au soutien du développement économique et social. Visant ainsi à faire du Gabon le pôle numérique de l’Afrique centrale.
La première partie du déploiement de cette technologie FTTH sera financée par Group Vivendi Africa en fonction des termes définis dans le cahier des charges constitué par l’ARCEP en janvier 2017 lors de l’attribution officielle de la licence de fournisseur d’accès Internet de très haut débit FTTH à GVA.
En rappel, la FTTH ou encore la “fibre jusqu’au domicile” permet à l’abonné d’être directement raccordé par une fibre optique de “bout en bout” entre le nœud de raccordement optique et le lieu d’usage. Cette technologie garanti des vitesses élevées constantes, sans affaiblissement ni perturbation électromagnétique. Ceci contrairement à la paire de cuivre et aux technologies ADSL qui subissent une atténuation importante au bout de quelques kilomètres, le signal de la fibre optique ne décline presque pas avec la distance, expliquent les experts.