Au terme du Symposium mondial des régulateurs de télécommunications (GSR 2015) qui s’est tenu du 09 au 11 juin 2014 à Libreville au Gabon, le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes du Gabon, Lin Mombo, a été désigné par ses pairs ambassadeur de l’UIT pour la diffusion des bonnes pratiques de régulation dans le monde et notamment dans les pays membres de l’UIT.
C’est M. Brahima Sanou, le directeur du Bureau de développement des télécommunications de l’UIT qui lui a remis cette distinction ainsi que la cravate bleue de l’UIT. D’après Brahima Sanou, Lin Mombo est désormais le porte flambeau des bonnes pratiques de régulation dans le monde. Il se doit ainsi de parcourir le monde pour vulgariser ces pratiques prises de commun accord avec les régulateurs. Une décision approuvée par l’ensemble des régulateurs télécoms du monde qui ont à la même occasion attribué le trophée de l’UIT au président de l’Arcep pour la bonne organisation du GSR 2015. Forum qu’il a organisé avec l’UIT en tant que président du GSR 2015.
Travailler ensemble
Et comme pour résumer ces bonnes pratiques, mais aussi comme recommandation aux régulateurs, Brahima Sanou a invité les participants à travailler ensemble avec tout l’écosystème des TIC et télécommunications. « Il s’agit de transformer les défis en opportunités. Il faut que nous travaillions tous ensemble. Soit nous gagnons tous ensemble, soit nous perdons tous ensemble », a-t-il insisté.
Au cours de la cérémonie de clôture du GSR 15 où Lin Mombo a reçu cette double distinction, le président du GSR 2015 a remercié ses pairs, s’est dit honoré par cette distinction et a promis de remettre le trophée à lui attribué au président de la République, Ali Bongo, qu’il a remercié à l’occasion d’avoir accepté de placer le GSR 15 sous son très haut patronage.
Les régulateurs télécoms des pays membres de l’UIT se sont en effet réunis à Libreville au Gabon du 09 au 11 juin 2015 pour partager les meilleures pratiques de régulation et discuter avec les opérateurs et acteurs du secteur des problématiques de l’heure. Parmi les sujets abordés cette année figuraient « l’argent sur mobile », « le monde nouveau des services financiers numériques », le « tout-Internet », « enjeux et perspectives, stratégies innovantes pour promouvoir l’inclusion numérique », la « cyberaccessibilité », la « taxation et économie numérique » ou encore, l’interopérabilité dans l’écosystème numérique. Le thème général Symposium mondial des régulateurs était : «Attention à la fracture numérique ! Mesures d’incitation réglementaires visant à concrétiser le potentiel du numériques. »
Extraits du Guide de bonnes pratiques de régulation adopté au GSR 2015 à Libreville au Gabon « I – Stimuler la demande Les gouvernements devraient également faire preuve d’innovation et devenir des utilisateurs chefs de file dans ce domaine. Les initiatives visant à connecter des administrations et des institutions publiques telles que les établissements scolaires, les bibliothèques et les hôpitaux, peuvent ouvrir d’importants débouchés commerciaux et stimuler l’offre aussi bien que la demande de services et d’applications sur mobile. (…) Nous reconnaissons que les régulateurs peuvent jouer un rôle en appuyant et encourageant les partenariats, afin de faciliter la mise au point de services et d’applications sur mobile et de sensibiliser les parties concernées à la manière dont ils peuvent contribuer à accroître la productivité économique. II – Faciliter l’utilisation d’applications et de services sur mobile Les décideurs et les régulateurs doivent être conscients du fait qu’il est important de concevoir des cadres politiques et réglementaires souples, incitatifs et orientés vers le marché, en ce qui concerne l’attribution et l’assignation de fréquences pour les services mobiles à large bande, de façon à instaurer la confiance et à créer les conditions nécessaires au développement des marchés des services et applications sur mobile. Le développement de nouveaux marchés et l’industrie des terminaux mobiles doivent être soutenus au moyen de mesures d’ordre réglementaire adaptées, en particulier dans les pays en développement. III – Protéger les utilisateurs et les fournisseurs Nous reconnaissons qu’il est important d’adopter des cadres réglementaires intersectoriels tenant compte des spécificités et des besoins des services et applications sur mobile garantissant la liberté de choix, la protection des consommateurs et permettant à ces derniers d’exercer dûment leurs droits. Nous reconnaissons qu’il est important d’assurer l’éducation et la responsabilisation des consommateurs par le biais de diverses mesures et initiatives, consistant notamment à mettre en place des mécanismes permettant de comparer, de manière conviviale et actualisée, les offres de services et les tarifs correspondants, à informer les consommateurs des dispositions juridiques et des procédures en matière de plainte et de réparation et à promouvoir une culture de la cybersécurité. IV – Rôle des parties prenantes du secteur des TIC Les régulateurs et les décideurs devraient collaborer avec les organismes publics, le secteur privé et les structures non gouvernementales, afin d’intégrer les TIC, ainsi que les services et applications sur mobile en particulier, dans leurs stratégies socio-économiques nationales et concevoir des politiques et une réglementation globales propres à favoriser les synergies et les interactions fructueuses entre l’économie des services et applications sur mobile et les autres secteurs. (…) » |