[DIGITAL BusinessAfrica] – Un béguin pour les TIC. L’ Union internationale des Télécommunications voudrait bien que toutes les jeunes filles soient saisies de ce sentiment. Chaque 24 avril de l’année, le monde célèbre la jeune fille et les Sciences, l’ingénierie, la technologie, les mathématiques. L’édition 2025 du Girls In ICT Day s’est tenue sous le thème : « Les jeunes filles dans le secteur des TIC au service d’une transformation numérique inclusive ».
D’après Doreen Bogdan-Martin, secrétaire générale de l’Union internationale des télécommunications, il s’agit de donner à toutes les filles et jeunes femmes les moyens non seulement de participer, mais aussi de diriger la transformation numérique du monde.
En Côte d’Ivoire, le gouvernement joue sa partition. L’ANSSI et le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation ont transmis à une centaine de jeunes filles les notions de base en cybersécurité. L’ atelier était organisé à l’atention des élèves du lycée Jeunes filles de Bingerville. Les apprenantes ont été édifiées sur les enjeux de la cybersécurité et l’importance de la protection des données à caractère personnel et encouragées à envisager des carrières en TIC.
D’après Koné Kafolodje Fatoumata Coulibaly de la Direction de la Cybersécurité et de la Confiance du ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation, les jeunes filles sont des cibles particulières dans la promotion des bonnes pratiques en matière de sécurité et la protection des données à caractère personnel. Koné Kafolodje Fatoumata Coulibaly a indiqué que la Direction déploie avec les parties prenantes des actions d’envergure visant les jeunes filles, trop souvent victimes sur le cyberespace, faute d’information et de formation.
Le Directeur général du ministère, Olivier Avoa, a piur sa part, invité les jeunes lycéennes à des usages plus utiles des réseaux sociaux. Il les a exhortées à prendre ensemble l’engagement d’être des modèles dans l’usage des outils numériques et à se positionner comme des exemples positifs au sein de leur communauté et à promouvoir les bonnes pratiques numériques. Le Directeur général du ministère, Olivier Avoa a transmis le message du ministre, Kalil Konaté, qui met un accent particulier sur l’inclusion des femmes et des filles dans la promotion des TIC.
L’ UIT pour la parité entre les sexes dans l’utilisation d’Internet
À l’échelle mondiale, seulement 65 % des femmes étaient connectées en 2024, contre 70 % des hommes. Cela représente 189 millions d’hommes de plus que de femmes utilisant Internet. La secrétaire générale de l’Union internationale des télécommunications, Doreen Bogdan-Martin, fait savoir bien que la majeure partie du monde se dirige vers la parité entre les sexes dans l’utilisation d’Internet, l’écart se creuse dans les pays les moins avancés.
Pour combler ce fossé numérique, Doreen Bogdan-Martin sait quels leviers actionner.
« Nous avons besoin d’espaces en ligne abordables, sûrs, pertinents et transformateurs où les filles peuvent s’épanouir. Cela nécessite de surmonter des obstacles persistants : l’inégalité d’accès à l’éducation et aux compétences numériques, les normes sociales néfastes, les contraintes d’accessibilité financière et les espaces en ligne qui, trop souvent, excluent ou mettent en danger les femmes et les filles ».
La secrétaire générale de l’Union internationale des télécommunications estime que combler l’écart entre les sexes en matière d’adoption de l’internet mobile dans les pays à revenu faible et intermédiaire pourrait ajouter plus de 1 000 milliards de dollars au produit intérieur brut de l’économie mondiale.
L’ UIT projette de doter 100 millions de femmes et de filles de compétences numériques d’ici 2035. Fruit du partenariat mondial EQUALS. À côté de cette initiative, il y a la Coalition pour les compétences en IA. Elle rassemble des leaders technologiques et des établissements universitaires pour proposer des formations gratuites et sur mesure en intelligence artificielle. Grâce à son rapport annuel « Faits et chiffres » , l’UIT aide les pays à identifier et à combler les inégalités persistantes entre les sexes, car on ne peut gérer ce qu’on ne mesure pas.
Doreen Bogdan-Martin sait que seules les données ne suffiront pas. La secrétaire générale de l’Union internationale des télécommunications pense que, pour offrir des opportunités numériques aux femmes et aux filles, l’UIT et ses partenaires ont besoin de leadership, d’investissement et, surtout, de volonté. Les stratégies numériques doivent privilégier l’inclusion des femmes et des filles dès le départ.
Par Jean Materne Zambo, sources : DCRP/MTND, uit.org