[DIGITAL Business Africa] – La réaction du groupe Afric Vision ne s’est pas fait attendre. Juste un jour après la désinstallation des émetteurs des radios Sabari et Love Fm, le 17 mai 2023, le PDG du groupe Afric Vision, Sanou Kerfalla Cissé était face a la presse. Mais avant, un communiqué a été signé pour présenter la situation et rassurer ses auditeurs.
Et pour lui, l’auteur serait le Régulateur :
« C’est avec une grande surprise que nous avons appris des vigiles qu’une équipe de gendarmes se réclamant de l’ARPT est passée démonter les émetteurs de SABARI FM , de LOVE FM et autres équipements avant de les emporter. Ceci, sans aucune information préalable et à notre insu[…]Toutefois, toutes nos tentatives de rentrer en contact avec la direction générale de l’ARPT afin de connaitre les raisons de cette action sont restées vaine ». Et de s’indigner : « Nous sommes désolés de le dire que la presse n’est vraiment pas libre dans ce pays mais cela dans son entièreté. Donc, c’est l’occasion d’ailleurs de m’adresser à monsieur le ministre de la télécommunication et le directeur de l’ARPT que vous vous adressez à la mauvaise personne. Nous demandons de remettre les émetteurs de Sabari et Love Fm puisqu’on ne peut qualifier cela si ce n’est qu’un vol. Alors rendez-nous nos émetteurs »,a lancé le PDG du Groupe Afric Vision.
Pour le gouvernement guinéen, aucune preuve tangible n’existe pour prétendre inculper l’ARPT, à fait savoir le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie Numérique Ousmane Gaoual Diallo.
« Nous attendons que le média en question nous apporte des éléments permettant de corroborer ses informations[…] Que ce soit une radio, une télévision, un journal ou un site internet, tout média qui tient des propos pouvant perturber la paix sociale, attiser la haine entre les communautés, ou inciter les uns contre les autres, sera fermé sans hésitation et devra assumer toutes les responsabilités », a-t-il précisé.
Cette supposée désinstallation des émetteurs du groupe Afric Vision par l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications est vue par certains Guinéens comme une volonté du régime en place de restreindre la liberté de la presse. Meta aurait même été suspendu en Guinée. Tout comme le droit d’installation de la fibre d’Orange.
Par Jean Materne Zambo, sources : guineenews.org, Sanou Kerfalla Cissé sur FBK