[Digital Business Africa] – Ce Jeudi 13 février 2020, les procureurs de Brooklyn, dans l’État de New York, ont apporté de nouvelles accusations à l’encontre de Huawei, nous informe Siècle digital. Comme le souligne le Wall Street Journal, l’acte d’accusation détaille le comportement présumé illégal de la société en Iran ainsi qu’en Corée du Sud.
Ces accusations interviennent un an après l’inculpation de Huawei pour plusieurs crimes fédéraux. À cette époque, le géant était déjà accusé de vol de technologie, de blanchiment d’argent ou encore de fraude. Le fabricant, qui est également accusé d’être financé par le gouvernement chinois, est aujourd’hui banni des États-Unis.
Un nouvel acte d’accusation a été émis à l’encontre de Huawei, mais aussi de deux de ses filiales américaines. Les trois entreprises sont accusées de complot, dans un objectif de racket et vol de secrets commerciaux. Huawei est également accusé d’avoir créé une société-écran, autrement dit une entreprise fictive, en Iran.
Selon les procureurs de l’État de New York, les efforts de Huawei auraient déjà payé. Ces vols lui auraient permis de réduire ses coûts et d’avancer plus rapidement en termes de recherche et développement. Au final, en trichant, la société chinoise obtiendrait un avantage déloyal sur sa concurrence.
L’acte d’accusation indique également que Huawei était impliqué dans des projets, en Corée du Nord depuis 2008, au moins. Le géant chinois aurait dissimulé sa participation à ces projets, en cachant son propre logo et en utilisant des noms de code lorsqu’il était nécessaire d’expédier des biens et des services vers l’Iran ou la Corée du Nord.
Huawei n’a pas tardé à réagir à ces allégations. Le géant a déclaré que ces accusations étaient à la fois infondées et injustes. « Ce nouvel acte d’accusation fait partie de la tentative du ministère de la Justice de nuire à la réputation de Huawei et à ses activités, pour des raisons liées à la concurrence plutôt qu’à l’application de la loi. L’entreprise de racket que le gouvernement a accusée aujourd’hui n’est autre qu’un reconditionnement artificiel d’une poignée d’allégations civiles qui ont quasiment 20 ans ».
Huawei avait déjà affirmé, l’an passé, qu’il n’espionnait aucun gouvernement et s’était engagé à respecter les lois sur les marchés mondiaux, à ce propos il avait indiqué : « Nous respectons l’intégrité des droits de propriété intellectuelle – pour notre entreprise ainsi que pour les sociétés homologues, partenaires et concurrentes ».
Gaëlle Massang