(TIC Mag) – Après une visite au centre technique de MTN Cameroon à Douala ce mercredi 03 février 2016, le directeur général de l’Agence de régulations des télécommunications (Art) s’est confié à TIC Mag au sujet de l’effectivité de la 4G, mais également sur le récent rapport à charge de la Conac, la Commission nationale anticorruption.
TIC Mag : Vous venez d’effectuer une visite des installations de MTN Cameroon. Après cette visite, confirmez-vous que la 4G est effective chez MTN ?
Jean-Louis Beh Mengue : Cette visite n’était pas dans notre programme de départ, mais c’est avec plaisir que nous avons accepté de visiter les installations de cette société. Nous avons eu l’occasion de voir ces équipements d’ordre technique et une démonstration de la manière dont la 3G diffère de la 4G. Cela nous a montré que les choses sont au point. Mais aussi, on a appris qu’il y avait déjà un certain nombre de clients qui étaient déjà enregistrés dans la 4G. Cela veut dire que dans l’effectivité des choses, cette 4G est opérationnelle sur le plan technique à MTN.
Mais, ce que nous disons à notre avis, parce qu’on veut donner un avis officiel, nous continuons de dire que le référentiel technique par rapport à la réglementation n’est pas au point pour nous permettre de nous déclarer officiellement. Ce travail est en train de se faire. D’ici 15 jours, très probablement, le canevas de contrôle de l’effectivité de la mise en œuvre de la 4G sera au point. C’est à ce moment-là que nous reposons sur ce qui est dans les cahiers de charges pour certifier que la 4G marche. Mais en fait, elle est déjà opérationnelle à MTN.
TIC Mag : En dehors de MTN, d’autres opérateurs mobiles possèdent-ils la 4G au Cameroun ?
Jean-Louis Beh Mengue : Vous me demandez de confirmer des choses que je ne peux pas confirmer officiellement, puisque je n’ai pas un repère réglementaire qui me permette de certifier quoi que ce soit
TIC Mag : Quelle est la position de l’ART par rapport au récent rapport de la Conac ?
Jean-Louis Beh Mengue : L’ART est d’abord très gênée, parce que c’est un rapport qui était adressé à la plus haute autorité de ce pays, qui ne l’avait pas encore reçu et qui n’avait pas réagi. Nous sommes surpris que sur le marché, on apprenne qu’il y a des présentations, des commentaires et autres.
Nous ne pensons pas que les affaires de l’Etat se gèrent de cette façon-là. Voilà notre point de vue. Maintenant, pour ce qui est du fond du problème, c’est un dossier qui est en cours de gestion dans le secteur des communications électroniques.
Ce n’est pas un dossier classé à partir duquel on peut tirer des conclusions. C’est un dossier qui est en cours de traitement. Qu’on attende, qu’on arrive à la fin de la gestion de ce dossier pour tirer des conclusions et faire des recommandations. Je pense qu’ils sont allés trop vite en besogne.
Propos receuillis par Jephté TCHEMEDIE