L’année 2017 s’annonçait plus sociale que jamais sur le continent africain et cela se confirme au fur et à mesure du temps. En cette année charnière, c’est notamment le réseau social leader dans le monde, Facebook, qui s’est mis en tête de conquérir de nouveaux usagers sur ce continent. Alors qu’il vient de dépasser les 2 milliards d’utilisateurs actifs sur sa plateforme, il vient d’être annoncé que la firme de Mark Zuckerberg allait mettre à la disposition des Kényans, dès cette semaine, un outil visant à aider ses utilisateurs à repérer les fausses informations en tous genres, aussi appelées les « fake news ».
Le phénomène a émergé en même temps que l’essor des réseaux sociaux, en décrivant le fait que certains comptes diffusent massivement des informations délibérément fausses, partiellement ou intégralement. Cette mesure de la part de Facebook intervient après qu’une étude signée Geopoll and Portland, réalisée le mois dernier auprès de 2 000 locaux, a mis en lumière le fait que 9 sondés sur 10 ont déjà vu, lu ou entendu une fausse information.
C’est un fait : au même titre que les performances de certains sportifs ou professionnels influencent leur popularité sur les réseaux sociaux, les activités et les discours des médias et des personnalités publiques influencent leur visibilité et leur crédibilité sur Facebook, et vice-versa, car le réseau social aux deux milliards d’inscrits profite d’un pouvoir d’influence hors-norme et toujours plus grandissant.
Suppression de 30 000 faux comptes en un mois
C’est pourquoi la société américaine souhaite se doter de mécanismes transparents, au service de ses utilisateurs : c’est ce qu’elle fait de son mieux possible en dévoilant de nouveaux outils adaptés aux attentes (et surtout aux besoins) de ses utilisateurs. Dans le cas du Kenya, qui compte sept millions de socio-nautes inscrits sur Facebook, avec la mise en place de ce nouvel outil de « fact-checking », à savoir de vérification de faits.
Le réseau social fait savoir que ces derniers auront désormais accès à des conseils pensés par la firme elle-même de façon à repérer plus rapidement et plus efficacement de potentielles fausses informations. Parmi les conseils présentés, on retrouve notamment le fait de « contrôler le domaine de la page internet, les sources et les autres articles sur le sujet ».
Si cette mesure est une première sur le continent africain, force est de constater qu’elle anime Mark Zuckerberg depuis un moment déjà. Ainsi, une mesure similaire a déjà été déployée en Europe, avec succès : en février dernier, après un premier test concluant mené en Allemagne, huit medias français se sont ainsi alliés à Facebook pour lutter contre les « fake news ». Une coopération inédite qui a notamment conduit à la suppression de 30 000 faux comptes au mois d’avril dernier, témoignant dès lors d’un contrôle efficace et d’une réactivité à toute épreuve.
Par ailleurs, il existe une autre preuve démontrant que Facebook devient un outil de choix au quotidien pour les habitants de l’ensemble du continent africain : c’est le fait que les entreprises se servent désormais du réseau social pour communiquer toujours plus efficacement avec leurs clients. Dans cet état d’esprit, pas plus tard que fin juillet, Jumia Travel s’est fait remarquer en étant la première entreprise africaine à intégrer Messenger, l’application de messagerie instantanée de la firme détenue par Mark Zuckerberg, dans son système de service client. Une aubaine pour une clientèle qui est toujours connectée et recherche, chez ses commerçants, une réelle réactivité.
C’est désormais une certitude, au travers de toutes ces actions, en cette année 2017, Facebook cherche à s’imposer comme étant le réseau social de référence pour les Africains. En la matière, à ce jour, la firme se dit fière d’avoir « amené en ligne plus de 25 millions de personnes qui autrement n’y seraient pas ».
Au total, actuellement, 19% des Africains utiliseraient régulièrement Internet, avec ou sans Facebook, selon une récente étude. Et le phénomène promet de continuer puisque le continent s’est doté d’un nouveau nom de domaine qui donne le ton : « .africa », pour toujours plus de sites locaux.
Par CP