Les experts de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sont réunis à Yaoundé depuis hier, 24 février 2015, pour examiner les voies et moyens de mise en place d’une stratégie sous-régionale opérationnelle en matière de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité.
C’est au total 13 pays qui travailleront durant trois jours pour parvenir aux objectifs de ce forum sous-régional sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité. Parmi ces objectifs, on peut relever l’harmonisation des stratégies de lutte contre la cybercriminalité dans la zone CEMAC et CEEAC; l’harmonisation de la législation et de la réglementation dans les pays de la zone CEMAC et CEEAC en matière de cybersécurité et de cybercriminalité ou encore la mise en commun et l’harmonisation des moyens et des outils de lutte contre la cybercriminalité et de cyberdéfense.
Présentant la situation du Cameroun aux participants, le ministre camerounais en charge des Télécoms, Jean-Pierre Biyiti bi Essam, a indiqué mardi que le Cameroun au cours des quinze dernières années a assisté au développement de la téléphonie mobile « qui comptait 5000 usagers seulement en 2000 et plus de 15 millions aujourd’hui. Les internautes camerounais sont évalués à 1, 5 millions présentement ». « Les TIC font au Cameroun une entrée remarquable et remarquée dans la gestion des affaires publiques et dans celle des entreprises privées. Elles jouent effectivement aujourd’hui au Cameroun le rôle du tigre dans le moteur de la croissance. C’est ainsi qu’elles sont de plus en plus sollicitées dans tous les domaines de la vie quotidienne qu’elles contribuent à dynamiser », explique-t-il.
Mais les technologies ont également servis à l’arnaque des usagers camerounais non avertis. « Comme toute médaille, les TIC ont malheureusement leurs revers que les Camerounais et les camerounaises commencent à découvrir dans leur vie privée quotidienne avec les arnaques au téléphone, dans des transactions électroniques…. Je vous épargnerai la litanie bien connue de tous ces désagréments, de tous ces forfaits et crimes subis », indique Biyiti bi Essam. Des problèmes de cybercriminalité qui sont commun aux pays de la sous-région.
Au cours de ce forum sous-régional de Yaoundé, il sera donc question pour les acteurs des pays de la zone CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale) y compris le Rwanda, le Burundi et le Nigeria, de mener une réflexion visant à promouvoir une vision commune de la cybersécurité et à renforcer les stratégies de lutte contre la cybercriminalité tout en renforçant les capacités des ressources humaines de leur pays respectif.
Les ministres de la sous-région se réuniront, eux, le 27 février pour adopter le plan d’action stratégique contre la cybercriminalité dans la sous-région.
Ce forum est organisé par le ministère des Postes et Télécommunications de la République du Cameroun, en partenariat avec l’Union internationale des télécommunications (UIT), le Commonwealth Telecommunications Organization (CTO), l’Agence de régulation des télécommunications (ART) et avec la collaboration d’INTERPOL, de la CEMAC et de la CEEAC.