(TIC Mag) – Les technologies avancent chaque jour à une vitesse fulgurante. Les méthodes et stratégies pour usurper les données personnelles des utilisateurs du web ou de l’Internet. En Afrique, des professionnels de l’informatique s’organisent progressivement pour limiter les dégâts. Les dernières tendances des attaques informatiques font état du piratage ou de la prise de contrôle par des hackers des objets connectés. Le dernier en date étant le piratage des caméras de surveillance.
En juin 2016, l’entreprise de sécurité informatique Sucuri Security a découvert que 25.000 caméras de surveillance, éparpillées dans le monde, auraient servi à mener des attaques informatiques de type DDoS (Distributed Denial of Service). Attaques communément appelées attaques « par déni de service » dont le but est de rendre un site internet inaccessible en saturant de requêtes le serveur qui l’héberge.
D’après cette entreprise, les caméras de surveillance qui servent à filmer et enregistrer des images qui sont par la suite transmises à leur propriétaire peuvent servir à toute autre chose, toutes des caméras, bien qu’étant de marques différentes, fonctionnent avec le système BusyBox dont une faille a été découverte en mars 2016.
Objectifs de l’Aafpil
Chaque pays africain s’organise donc pour se protéger comme il peut. Les Africains aussi. L’Association africaine et francophone des professionnels de l’informatique et libertés (Aafpil) veut les accompagner. Au moment où la surveillance prend de plus en plus d’importance dans les orientations stratégiques des pays en voie de développement, explique André Jacques Augand, le président de l’Aafpil (photo à droite avec Claude Ahavi, le vice-président de l’Aafpil en charge de la Formation et des RH, ndlr), il est important que les Africains ne se laissent pas distraire par les dangers de l’informatique. Car, à son avis, « l’informatique représente pour l’Afrique l’opportunité de croissance la plus rapide, la plus réductrice des inégalités culturelles et de l’accès à la formation ».
Ainsi, l’association se donne pour objectif de sensibiliser le public et de permettre aux individus, aux organisations de la société civile, aux médias et aux professionnels de la protection des données personnelles de développer une meilleure compréhension et une analyse commune des enjeux relatifs à la vie privée et ainsi, renforcer leur capacité d’action ; de favoriser la concertation avec les entreprises et les pouvoirs publics relative à l’ensemble des questions posées par la protection des données à caractère personnel et de la vie privée ; d’assurer une veille (technique, juridique, managériale, …) sur les enjeux relatifs à la protection des données à caractère personnel et de la vie privée et de la mettre à disposition de ses membres, voire du public ou encore d’informer et de sensibiliser toute personne physique ou morale sur l’existence, de la protection des données à caractère personnel et de la vie privée par l’organisation des colloques et des séminaires.
L’AAFPIL est une association ouverte aux personnes physiques, aux professions libérales et aux personnes morales intéressées par la protection des données personnelles ayant une diversité de profil tels que des juristes d’entreprise et avocats, des spécialistes de la gestion des ressources humaines, des informaticiens, des professionnels du marketing et du commerce électronique, des universitaires et étudiants, des responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI), des qualiticiens et autres consultants divers.