[DIGITAL Business Africa] – La Ministre du Numérique et de la Digitalisation du Bénin, Aurelie I. Adam Soule Zoumarou et le directeur général de l’Alliance Smart Africa, Lacina KONE ont procédé ce jeudi 08 septembre 2022 à la signature d’un protocole d’accord (MOU) consacrant le lancement officiel de la Smart Africa Digital Academy (SADA) au Bénin. Sada étant la branche de renforcement des capacités de la Smart Africa Alliance, en vue de la promotion des compétences numériques en Afrique.
Une partie de ce MOU consiste en la fourniture, par SADA, d’interventions spécifiques de renforcement des capacités liées aux priorités du gouvernement du Bénin dans le secteur des TIC.
Le lancement de SADA au Bénin intervient après celui du Rwanda, du Ghana et du Congo. La création et le déploiement de cette initiative sur le continent s’inscrivent dans un contexte de pénurie de compétences numériques au moment où le monde numérique est en constante évolution.
“SADA est une réponse directe à la pénurie de compétences numériques à laquelle le Bénin et l’Afrique en général sont confrontés. Nous sommes extrêmement heureux de mettre en œuvre SADA au Bénin, un des pays les plus actifs de l’alliance Smart Africa et de faire progresser les compétences numériques de la nation, en étroite collaboration avec nos partenaires”, a commenté M. Lacina Koné, le directeur général et PDG de Smart Africa.
L’initiative SADA au Bénin sera un soutien essentiel à la stratégie du secteur numérique du pays, qui vise à transformer le Bénin en une plateforme de services numériques en Afrique de l’Ouest ce qui passe par le développement des compétences numériques. SADA Bénin englobera une série d’initiatives telles que des formations avancées en TIC à destination des formateurs, des cadres et des enseignants. Au cours de cette semain, l’initiative SADA a démarré par la formation de 40 formateurs dans les domaines de l’intelligence artificielle et de la cybersécurité. Ces formateurs formeront à leur tour d’autres formateurs afin de constituer un vivier de compétences numériques solides.
Madame Aurélie Adam Soulé, Ministre du Numérique et de la Digitalisation, a déclaré: “SADA est un instrument, une plateforme qui va nous permettre de prendre de nouvelles initiatives et de renforcer les initiatives qui ont été déjà prises par la République du Bénin dans le cadre de son programme d’action et d’ouvrir des perspectives sur d’autres domaines de coopération et de renforcement. Cette signature est pour moi, une étape très importante pour passer à l’échelle.”
Se familiariser avec le numérique
En tant qu’écosystème d’apprentissage dynamique panafricain, SADA vise à améliorer les qualifications en matière de compétences numériques, l’employabilité et à répondre aux besoins en talents des citoyens africains. L’académie numérique nationale soutiendra les besoins prioritaires en compétences numériques identifiés de manière unique au niveau national. En outre, de telles académies numériques nationales seront bientôt déployées en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, en Tunisie, au Kenya et en République Démocratique du Congo, à Djibouti et en Sierra Leone.
SADA lance également deux nouveaux programmes visant à former les jeunes, les entrepreneurs et les citoyens africains en général, afin d’accroître leurs compétences en technologie numérique, de réduire le chômage et d’augmenter les capacités d’entrepreneuriat numérique des jeunes en Afrique. Le programme SADA d’alphabétisation numérique quant à lui, permettra à tous les citoyens africains de se familiariser avec le numérique.
Former plus de 22 000 bénéficiaires d’ici 2023
Depuis le début de ses activités en août 2020, en se concentrant sur Renforcement des capacités des décideurs (CBDM) et les modules de l’Académie numérique nationale, SADA a formé environ 3 000 décideurs et responsables politiques à travers 26 pays sur des sujets liés à la transformation numérique et aux technologies émergentes en vogue, notamment les cas d’utilisation de l’intelligence artificielle, l’économie numérique, la connectivité 5G, la protection des données et la confidentialité, les politiques de haut débit en milieu rural, les technologies de sécurité, les environnements de sandboxing réglementaires et innovants, les centres de données et le cloud, l’identité numérique pour les personnes mal desservies, le paiement électronique, etc.
L’objectif est d’atteindre plus de 22 000 bénéficiaires formés d’ici 2023, grâce à la mise en œuvre de SADA dans les pays partenaires.
En rappel, le Ministère du Numérique et de la Digitalisation du Bénin a pour mission, la conception, le suivi et l’évaluation de la politique générale de l’État en matière de communications électroniques, de développement numérique et de transformation digitale de l’administration publique, des entreprises et des autres secteurs de la société. Pour ce faire, il s’emploie à travailler sur les leviers majeurs tels que la promotion de la transformation digitale des entreprises ; la réduction de la fracture numérique ; le développement du numérique ; la promotion des compétences numériques et l’entrepreneuriat numérique.
La Smart Africa Alliance
Smart Africa est une alliance réunissant 32 pays ; des organisations internationales et des acteurs mondiaux du secteur privé avec comme objectif le numérique en Afrique.
L’alliance est inspirée par un engagement audacieux et innovant de chefs d’états africains avec pour objectif d’accélérer le développement socio-économique du continent et accompagner l’Afrique vers l’économie du savoir à travers l’accès à l’internet bon marché et l’utilisation des NTICs.
Avec la vision de créer un marché numérique unique en Afrique d’ici 2030, l’Alliance Smart Africa rassemble les Chefs d’Etats qui souhaitent accélérer la digitalisation du continent et créer un marché commun.
Lancé en 2013 par sept (7) Chefs d’États africains, l’Alliance compte aujourd’hui 32 membres, qui représentent plus de 815 millions de personnes et plus de 40 membres issus du secteur privé et tous tournés vers la même vision et le progrès pour l’Afrique.
Par Digital Business Africa, Source: Smart Africa