[Digital Business Africa] – Le ministre nigérian des communications et de l’économie numérique, Dr Isa Pantami, a fait une récente mise à jour de la politique d’enregistrement des abonnés et d’utilisation des cartes SIM. Désormais, les abonnés mobiles devront rendre le numéro d’identification nationale (NIN) obligatoire pour l’enregistrement des cartes SIM. La nouvelle règlementation stipule qu’« il devrait y avoir un nombre maximum de cartes pouvant être liées à un seul individu, éventuellement un maximum de trois ».
Quant aux abonnés étrangers, ils devront se faire enregistrer avec leurs numéros de passeport ou de visa. Il est question selon le ministre nigérian, que le numéro d’identité nationale devienne une condition préalable à l’enregistrement de nouvelles cartes. Les raisons principales de cette révision sont d’après lui, liées à la sécurité et la protection des données.
Le texte désormais en vigueur est basé sur les commentaires reçus des agences de sécurité suite à la revalidation réussie des cartes SIM mal enregistrées en septembre 2019. Mais aussi le blocage de ceux qui n’ont pas revalidé leurs SIM.
En effet, en avril 2019 la Commission nigériane des communications (NCC) a affirmé qu’un total de 95,7 millions de cartes SIM utilisées par les abonnés n’étaient pas correctement enregistrées. Mais aussi que sur un total de 151,4 millions d’abonnés enregistrés, seuls 55,7 millions sont valables, soit 63,2 % du total des enregistrements invalides sur la base de la saisie de visages et d’empreintes digitales.
Au Nigeria, cet enregistrement a été signalé en 2011 par la NCC, avec pour objectif d’atténuer les problèmes de sécurité dans la chasse aux cybercriminels. Il s’agissait aussi d’établir une base de données centrale des abonnés afin qu’elle serve de catalyseur au système national d’identification global.
Les personnes impliquées dans les réenregistrements de ces cartes sont passibles, entre autres, de sanction pour violation, d’amende, d’arrestation et de poursuites judiciaires. Un nombre de sanctions qui s’étend aux responsables du marketing des opérateurs de réseaux mobiles et même aux directeurs généraux des titulaires de licences qui profitent de ces activités illégales d’enregistrement des SIM pour atteindre leurs objectifs de marketing.
A présent, les nouvelles dispositions initiées par Pantami visent à limiter totalement l’utilisation des cartes SIM préenregistrées dans le pays. Mais elles constituent par la même occasion un moyen pour les abonnés de vérifier facilement le nombre de cartes enregistrées à leur nom, ainsi que les numéros de téléphones et les réseaux qui y sont associés. Les nigérians devront s’aligner à ces nouvelles directives avant le 1er décembre de cette année.
Gaëlle Massang