Les 7 compagnies technologiques indiennes qui croient en l’Afrique

 

  1. BSNL : le rêve africain contrarié

Bharat Sanchar Nigam Limited (BSNL), rêvait d’une entrée en fanfare sur le marché africain. En 2009, cet opérateur indien a lancé une offensive en vue de reprendre la gestion de compagnie monopolistique éthiopienne. Mais sa stratégie, qui consiste à payer a minima tout en maximisant l’offre technique, ne lui porte pas toujours bonheur. Pour reprendre la compagnie publique éthiopienne, BSNL allongeait 10 milliards de dollars pour 93 millions de lignes GSM. Trop peu, ont estimé les autorités éthiopiennes. Il est vrai que malgré cette offre financière peu compétitive au regard de la dynamique de ce marché – où BSNL aurait géré un juteux monopole – la firme maximisait son offre technique, forte de son expérience sur le marché exigeant de l’Inde.

Une grande diversité de services

L’Inde est un pays où la technologie est pointue et où cette entreprise, qui développe un chiffre d’affaires de 6,09 milliards de dollars et emploie 290 000 collaborateurs pour environ 100 millions de clients, a développé une grande diversité de services fixes filaires et fixes en boucle locale (WLL) utilisant la technologie CDMA (75% de parts de marché des lignes fixes). BSNL commercialise aussi les services de téléphonie mobile cellulaire (14% du marché) à l’aide de plateforme GSM sous les marques CellOne et Excel (BSNL Mobile). Avec son offre 3G BSNL, elle fournit également le haut débit mobile, la TV en direct, un portail vidéo 3G et les services de streaming. Pour BSNL, qui a perdu des parts de marché sur son territoire, ce développement vers une Afrique qui connaît une très forte croissance de la pénétration des TIC, relève dans une certaine mesure de la survie. Mais jusqu’ici, la voilure de cette firme, parmi les plus en vue de l’Inde, est encore assez faible en Afrique, particulièrement dans la zone subsaharienne.

Après le loupé éthiopien

Pour BSNL, cet échec n’est pour autant pas la fin du rêve africain, car il s’agit d’une orientation clairement décidée par le conseil d’administration et encouragée par le gouvernement indien. Son Président directeur général, Kuldeep Goya déclarait, il y a deux ans, au début de l’offensive africaine, que plusieurs possibilités sont sur la table : « Nous étudions diverses options. Nous cherchons de nouvelles licences ou de nouveaux partenariats avec les titulaires de permis existants. En Afrique, nous sommes à la recherche de différentes opportunités. » Une des options majeures, après le loupé éthiopien, était le rachat d’une moitié des parts de l’opérateur koweitien Zain qui tenait une quinzaine de filiales prospères sur le continent. Là encore, BSNL a été écartée au dernier moment au profit de son compatriote Barthi Airtel. Tout comme ses incursions en Zambie et en Tunisie qui n’ont guère été payantes.

Première étape

Pour ses premiers pas en Afrique, l’Île Maurice aura été la destination test, la première étape de l’expansion de BSNL en Afrique. La compagnie vise le leadership absolu sur le marché des connexions Internet d’ici au début de 2015. « Nos produits et services seront supérieurs à ce qui est disponible actuellement », souligne le patron de la filiale mauricienne Bharat Telecom, Baljinder Sharma.

 

François Bambou

Source : Réseau Telecom Network

 

 

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