(TIC Mag) – En visite au Cameroun du 17 au 18 mai 2016 à l’occasion de la conférence économique internationale « Investir au Cameroun, terre d’attractivités », Bruno Mettling, le PDG du groupe Orange pour l’Afrique et le Moyen-Orient, a accordé un entretien exclusif à TIC Mag, le portail d’actualité des TIC et Télécoms de l’Afrique centrale. Dans cette interview réalisée par Beaugas-Orain Djoyum, Bruno Mettling évoque de nombreux sujets parmi lesquels la stratégie offensive d’Orange en Afrique depuis le mois de mars 2016 et les relations avec les autorités publiques africaines en charge de la régulation et de la supervision du secteur des TIC et Télécommunications.
Au sujet des relations avec les régulateurs et les départements ministériels en charge des Télécommunications en Afrique, il reconnaît que les discussions sont parfois rudes.
« Nous utilisons les fréquences qui sont des biens publics, donc il y a parfois des négociations exigeantes et difficiles. C’est normal et c’est heureux pour les populations qu’elles soient aussi exigeantes en Afrique. Parfois, par rapport à notre envie de développer notre réseau, d’investir, de donner l’accès à du débit de qualité à la population de plus en plus large, il peut nous arriver de trouver que tout cela prend du temps. C’est l’impatience normale d’un investisseur qui croît en ce continent, qui croît en ce pays (le Cameroun, ndlr), par rapport aux autorités qui ont la perception qu’ils ont de l’intérêt des enjeux qu’ils doivent défendre. Tout cela est normal. Parfois c’est difficile et parfois cela donne lieu à des tensions », concède-t-il.
Dans ce cas, Bruno Mettling propose aux autorités publiques de décider rapidement, le numérique étant une activité qui se développe vite. Pour lui, dans un pays, quel qu’il soit, la place qui n’est pas prise rapidement peut parfois ne plus jamais être prise.
« Il faut être conscient qu’avec une internationalisation des échanges, les autorités doivent veiller à ce que le rythme des décisions publiques soit ben à la hauteur des enjeux du développement. Car leur pays peut parfois se retrouver décalé par rapport à d’autres qui auraient pris de bons virages et qui auraient décidé plus vite », prévient-il.
S’il ne le dit pas clairement, l’on peut relever sans risque de se tromper qu’il s’adresse davantage au Cameroun qui peine encore à assigner les fréquences 4G aux opérateurs télécoms du pays, dont Orange Cameroun.
L’intégralité de l’interview à lire bientôt sur TIC Mag. En attendant, vous pouvez regarder une partie de l’interview en vidéo.