Le vol MH370 de la Malaysia Airlines a disparu des écrans radars après son décollage à Kuala Lumpur, depuis le 8 mars 2014 jusqu’à ce jour. Le Boeing 777 devait relier Pékin avec 239 personnes à bord. Il y a quelques jours, il a fallu des heures pour retrouver les débris du vol d’Air Algérie qui a crashé faisait 118 morts. Plus encore, il est très courant d’attendre des semaines, voire des mois avant de retrouver les débris d’un vol et la boite noire des avions.
Pourtant, à en croire l’Union internationale des télécommunications (UIT), des technologies existent pour que l’on puisse retrouver plus rapidement ces avions et savoir ce qui s’est passé, avec beaucoup plus de célérité. « Nous avons une situation très incroyable aujourd’hui. Un boeing qui disparait avec plus de 300 passagers à bord sans aucune trace (…) On utilise encore la technologie des années 40 où il faut trouver la boite noire d’un avion pour savoir ce qu’i s’est passé. Or, nous sommes quand même au troisième millénaire avec toutes les évolutions. A l’heure du cloud, on aurait pu mieux faire que cela », affirme le Dr Hamadoun Touré, le secrétaire général de l’UIT. Il ajoute que c’est le défi que le ministre malaysien des Communications leur a lancé à Dubaï lors la conférence mondiale du développement, juste un mois après le crash du vol MH370.
Ainsi, l’Uit a mis sur pied en juin dernier un groupe spécialisé sur les applications liées à l’aviation pour le suivi et la sauvegarde des données de vol via le cloud. L’UIT a donc mis sur pied, en collaboration avec l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), une commission d’études. « J’ai immédiatement contacté le directeur général, Raymond Benjamin, afin que nous puissions travailler ensemble et que nous apportions notre contribution. Nous pouvons apporter notre contribution du point de vue normalisation et du point de vue gestion du spectre si nécessaire et du point de vue de l’utilisation des satellites et les autres techniques pour pouvoir enregistrer et avoir accès aux données à bord des avions de façon instantanée au fur et à mesure qu’ils vont partout dans le monde. D’ici un an, on pourrait éventuellement trouver des solutions qui pourront être vulgarisées dans le monde entier, y compris en Afrique », a confié à l’agence Ecofin le Dr Hamadoun Touré.
Pour le secrétaire général de l’UIT, « du point de vue technologique, nous n’avons aucun problème. Vous savez, il y a toujours des solutions techniques aux problèmes techniques. Ce qui nous bloque aujourd’hui, ce sont des questions législatives, légales et juridiques. Quand vous avez vos données dans le cloud, est-ce que ce sont vos données ? Est-ce que cela appartient à celui qui a le cloud ? Dans le cas d’un avion, cela va passer sur plusieurs territoires. Il y a une multitude de questions juridiques qu’il faut gérer. Sinon, la technologie est là pour trouver des solutions. Il faut donc voir les meilleurs cas de scénarios et les analyser afin que nous puissions trouver des solutions aux problèmes qui se poseront ».
Avec Agence Ecofin