[DIGITAL Business Africa] – Trois ressortissants chinois sont visés par une enquête de piratage des réseaux nationaux de télécommunication au Maroc. Les forces de sécurité ont procédé à leur arrestation ce samedi, premier février 2025. Les trois individus ont été arrêtés dans la zone rurale de Gzenaya, située dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma. Une intervention, d’après plusieurs médias marocains, qui a permis de démanteler un réseau sophistiqué de piratage des télécommunications. On y a retrouvé des équipements électroniques perfectionnés tels que des ordinateurs fixes et portables, une quantité importante de cartes SIM et divers équipements électroniques spécialisés destinés au piratage des réseaux de télécommunications.
Grâce à ce matériel, les trois suspects pouvaient intercepter et détourner des appels internationaux vers le réseau local marocain. Ce qui leur permettait de tirer profit des différences tarifaires entre les communications nationales et internationales, avec des revenus illégaux substantiels à la clef.
Une enquête judiciaire a été ouverte, sous la supervision du Parquet compétent, afin de faire la lumière sur cette affaire.
Le site fortinet.com définit le piratage informatique comme » l’utilisation abusive de dispositifs tels que les ordinateurs, smartphones, tablettes et réseaux pour endommager ou corrompre les systèmes, recueillir des informations sur les utilisateurs, voler des données et des documents ou perturber l’activité liée aux données « .
Avec la croissance exponentielle du nombre d’abonnés à la téléphonie, les réseaux de télécommunications sont devenus la cible des cybercriminels. Aucune partie du monde n’est épargnée. En France, par exemple, un mineur de 16 ans a été mis en examen à Paris, le 15 janvier 2025. Il est suspecté de s’être introduit dans le système informatique de Free pour subtiliser, et tenter de revendre, les données, notamment bancaires, de 19,2 millions d’abonnés de l’entreprise de Xavier Niel (actionnaire à titre individuel du Monde). Il serait entré dans le système à cause d’une faille de sécurité d’un salarié de l’opérateur, rapporte le site lemonde.fr.
Selon le parquet de Paris, le pirate en herbe présumé s’était déjà illustré, en septembre 2024, lors d’un vol de données visant là aussi un opérateur télécoms, SFR. Ce n’est pas un hasard : les groupes de téléphonie savent beaucoup de choses de la vie privée de leurs abonnés : numéro de téléphone, adresse e-mail, coordonnées bancaires, trafic téléphonique ou Internet… Des informations d’une grande valeur qui intéressent les voleurs.
En décembre 2024, la conseillère adjointe à la Sécurité nationale des États-Unis, Anne Neuberger, révélait une vaste campagne de piratage informatique qui aurait donné aux responsables de Pékin accès aux SMS privés et aux conversations téléphoniques d’un nombre inconnu d’Américains.
Selon la conseillère adjointe à la sécurité nationale des États-Unis, Anne Neuberger, les pirates informatiques auraient aussi accédé aux communications de hauts responsables du gouvernement des États-Unis. Même si Neuberger a déclaré qu’elle ne pensait pas que des communications classifiées aient été compromises.
Par Jean Materne Zambo, source : ledesk.ma, lemonde.fr