[Digital Business Africa] – Au Niger, alors que l’opérateur de télécommunications français Orange est en proie à « d’importantes difficultés économiques notamment du fait des conditions de marché », mais certainement aussi suite à son bras de fer avec le gouvernement, c’est une nouvelle bataille qui se profile à l’horizon. En effet, Orange Niger a demandé l’ouverture auprès du tribunal de commerce de Niamey à titre préventif d’une procédure de règlement avec ses créanciers. Une procédure qui est sensée éviter à l’opérateur de se retrouver dans une situation de cessation de paiement.
Dans la foulée de cette sollicitation, le tribunal nigérien a répondu favorablement au groupe français. Ainsi, Orange a annoncé dans la foulée la nomination d’un expert qui aura pour mission « d’examiner la situation et d’accompagner la direction générale d’Orange-Niger dans les négociations avec les créanciers ».
Cette situation intervient alors que Orange Niger, deuxième opérateur du pays avec 2,5 millions d’abonnés en 2018 et 86 millions de chiffre d’affaires en 2018 connaît des relations des plus tendues avec le gouvernement nigérien qui l’accuse, comme les autres opérateurs de manque de transparence.
Cette crise avait connu son apogée en décembre 2018 lorsque la direction générale des impôts avait ordonné la mise sous scellé du siège d’Orange Niger, pour obtenir un redressement fiscal de 22 milliards de francs CFA. La mise sous scellée aura duré un mois. Par la suite, un accord confidentiel a été trouvé avec le fisc nigérien et les bureaux de l’opérateur ont rouvert.
Dans ce contexte, et alors que des interrogations naissent sur la volonté du groupe français de rester sur ce marché, Orange a indiqué que « toutes les solutions possibles sont examinées, y compris la recherche d’un partenaire capable de soutenir le développement de l’activité ».
Ecrit par Jephté TCHEMEDIE