[DIGITAL Business Africa] – La guerre de la taxe est ouverte entre les États-Unis d’Amérique et le reste du monde. Le locataire de la Maison-Blanche emploie une méthode dissuasive à l’encontre de ces pays qui oseraient taxer les géants du numérique regroupés sous le sigle GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft…)
« Désormais, dès lors qu’un gouvernement étranger « impose une amende, une pénalité, une taxe ou toute autre charge qui est discriminatoire, disproportionnée ou conçue pour transférer des fonds importants ou de la propriété intellectuelle des entreprises américaines vers le gouvernement étranger ou les entités nationales favorisées par le gouvernement étranger ».
Information relayée par le site o1net.com. De manière explicite, l’administration américaine imposera des droits de douane. Ou prendra toute autre mesure pour réparer le préjudice et le déséquilibre.
Petite coïncidence: De grandes entreprises technologiques ont contribué au fonds d’investiture du président Donald Trump. Selon CNBC, Google et Microsoft, Facebook entres autres entreprises avaient versé chacune un million de dollars au président Trump en décembre 2024. Soit quelques semaines avant la cérémonie de prestation de serment prévue le 20 janvier 2025. Et curieusement, ce vendredi 21 février 2025, soit près de deux mois après le soutien affiché des GAFAM, le président américain Donald Trump a informé l’opinion internationale de cette nouvelle mesure (mémorandum) qui vise à« défendre les entreprises américaines (…) contre l’extorsion et les amendes et pénalités injustes à l’étranger ».
On se souvient qu’en 2021, près de 140 États se sont ainsi accordés à la fin 2021 sur une taxation minimale des multinationales sous l’égide de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), consistant en deux piliers, le premier visant une meilleure répartition de la fiscalité des géants du numérique et le second une imposition minimale à 15 % sur les sociétés.
Selon l’entourage du président Trump, les exigences du DMA (Digital Markets Act, le règlement européen sur les marchés numériques) « étouffent l’innovation, découragent la recherche et le développement et remettent de vastes quantités de données propriétaires de grande valeur à des entreprises et à des nations adverses », dont la Chine, poursuit-il. Elles pourraient d’ailleurs « bénéficier à la Chine ».
L’administration américaine précise aussi qu’elle compte reprendre ses enquêtes commencées pendant le premier mandat de Donald Trump. Ces dernières visaient les taxes sur les services numériques édictées dans plusieurs pays européens, dont la France.
Par Jean Materne Zambo, source :o1net.com