[Digital Business Africa] – En Ouganda, au lendemain de son expulsion d’Ouganda le 14 février 2019 l’ancien PDG du groupe sud-africain de télécommunications MTN, le belge Wim Vanhelleputte a annoncé via ses avocats avoir déposé une plainte contre l’Etat Ougandais auprès de la Haute Cour de Kampala. Selon l’ancien responsable de MTN Ouganda, le motif de cette plainte est ‘‘expulsion illégale et irrationnelle’’.
Ainsi, il considère que son expulsion du pays a été en dehors de tout cadre réglementaire, en dehors des canaux légaux. Dans ce sillage, il affirme qu’il n’a eu droit à aucun moment à une possibilité de se défendre, où même simplement, de répondre aux accusations portées contre lui. En conséquence, Wim Vanhelleputte demande à la Haute Cour de Kampala d’abroger la décision d’expulsion et d’ordonner le paiement de dommages et intérêts.
L’expulsion de Wim Vanhelleputte reflète à proprement parler de la relation tendue qui existe entre l’opérateur et le gouvernement ougandais. Déjà, en janvier 2019, trois membres de la direction de MTN Ouganda, notamment, le Français Olivier Prentout, la Rwandaise Annie Bilenge Tabura et l’Italienne Elsa Muzzolin, ont été expulsés du pays. Le gouvernement leur reprochait alors de compromettre la sécurité nationale.
Interrogé sur ce sujet, le président Yoweri Museveni avait justifié les accusations portées contre l’opérateur, notamment de ne pas déclarer tous les appels passés par les abonnés, ce qui a pour conséquence de priver le gouvernement de certains revenus. Dans la même veine, le président Ougandais a même poussé le bouchon un peu plus loin, accusant MTN d’appauvrir les abonnés sans leur offrir un service de qualité.
Pour l’instant, difficile de dire quelle suite sera réservée à la plainte de Wim Vanhelleputte. Cependant, la situation de MTN Ouganda devrait une nouvelle fois être abordée, lors d’une rencontre entre le PDG du groupe MTN Rob Shuter et le président Ougandais lors du Sommet Africa Now qui aura lieu les 12 et 13 mars 2019.
Ecrit par Jephté TCHEMEDIE