[Digital Business Africa] – Au Rwanda, la filiale du géant sud-africain des télécoms MTN renouvelle son bail pour les 10 prochaines années. Elle a annoncé avoir obtenue de l’Autorité de régulation des services publics (RURA) une licence unifiée d’une durée de 10 ans. Cette nouvelle licence est entrée en vigueur depuis le 1er juillet 2021.
Sur le montant du renouvellement, on apprend des médias rwandais qu’il s’élève à 91 milliards de RWF (93 millions USD). Ce montant sera réglé en plusieurs échéances : Une première de 65 million de dollars a été payée à la signature. Le reste devra être payé d’ici juillet 2022.
Cette nouvelle licence permettra à MTN Rwanda de déployer de nouveaux services, notamment la 5G qui n’est encore expérimentée que par quelques pays africains dont le Nigeria, le Togo, le Sénégal ou encore Maurice.
[Digital Business Africa] – Habitué à trôner tout haut dans les classements Tech en Afrique, Maurice est désormais dans le cercle encore restreint des pays africains qui expérimentent déjà la 5G, à l’instar du Togo, du Sénégal et du Nigeria. Ceci, à la faveur du lancement officiel de ce service par l’opérateur de téléphonie mobile Mauritius Telecom (MT), seulement un mois après avoir obtenu sa licence 5G.
Une fierté pour Sherry Singh, le PDG de Mauritius Telecom qui affirma qu’« avec le lancement des quatre MyT 5G Experience Zones, Mauritius Telecom est le premier opérateur à déployer la 5ème génération de réseau mobile à Maurice et fait partie également de l’un des premiers en Afrique à déployer la 5G ». Il explique ensuite que la transition se fera progressivement.
Selon lui, les abonnés recevront un message qui les invitera à souscrire au réseau 5G. Pour un début, la 5G est déployée dans les régions de Cybercity d’Ebene, Trianon, Bagatelle et Reduit. Elle sera progressivement étendue aux autres régions du pays.
[Digital Business Africa] – Après trois éditions, l’Ecobank Fintech Challenge est de retour avec une quatrième édition. L’annonce est de Ade Ayeyemi, directeur général du groupe Ecobank qui affirme que l’objectif de cette édition est de donner une chance aux jeunes développeurs africains pour promouvoir leurs solutions digitales à l’échelle du continent et du monde.
« L’impact mondial du Covid-19 a accéléré la nécessité urgente de numériser et de transformer les opérations bancaires. En tant que groupe bancaire, nous sommes plus que jamais convaincus que l’innovation et la technologie sont l’avenir de la banque et réaffirmons donc notre engagement continu à identifier et accompagner les développeurs les plus brillants d’Afrique pour promouvoir leurs solutions et contribuer à améliorer nos services à travers le Ecobank Fintech Challenge. », explique Ade Ayeyemi (Photo).
On apprend également de la même source que les lauréats de cette éditions bénéficieront d’un mentoring par les équipes d’Ecobank. Par ailleurs, tous les finalistes seront intronisés à la bourse Ecobank Fintech au terme de la cérémonie de récompense qui devrait avoir lieu en novembre 2021. Pour ce qui est des trois principaux lauréats, ils recevront des prix d’une valeur respective de 15 000, 12 000 et 10 000 dollars.
[Digital Business Africa] – L’information est rendue publique par Jeune Afrique. D’après le média panafricain, le contentieux qui oppose l’Etat de Guinée Equatoriale au groupe suisse MGI Communications SA, un fournisseur de solution Tech se soldera très probablement devant la Justice suisse. En effet, MGI réclame un impayé de 11,5 milliards de F Cfa à l’État de guinée équatoriale.
Après avoir effectué plusieurs démarches infructueuses en vue de se faire payer, le patron de MGI, Martin Keller a décidé de passer à la vitesse supérieure. Dans une correspondance adressée au procureur général de la Cour suprême de Guinée équatoriale, Anatolio Nzang Nguema Mangue, il fait part de son intention de saisir la justice Suisse dès le 15 août 2021 si la totalité des 11,5 milliards de F Cfa ne sont pas payé à échéance.
Ainsi, la Justice Suisse pourrait au besoin ordonner la saisie des biens appartenant à la Guinée équatoriale en vue de rembourser MGI. Une affaire de plus qui viendrait s’ajouter aux ennuis judicaires de l’Etat de Guinée équatoriale en Europe, au lendemain de la condamnation de Teodoro Obiang Nguema dans l’affaire dite des biens mal acquis.
[Digital Business Africa] – L’Agence de Régulation des Postes et des communications Electroniques ( ARPCE) a interpellé ce 26 Juillet 2021, les opérateurs de téléphonie mobile exerçant au Congo à savoir MTN et Airtel, suite à une enquête sur l’identification des abonnés de la téléphonie mobile réalisée du 18 mai au 30 juin 2021 dans les villes de Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et Ouesso.
Il ressort d’après cette enquête qu’à Brazzaville, localité où le taux d’identification est le plus élevé, 70% des cartes sont bien identifiées et 30% malheureusement ne le sont pas dans les normes requises.
La grande surprise est du côté de Pointe-Noire et Dolisie où sur 100% des cartes Sim achetées, aucune n’a fait l’objet d’une identification. Les deux opérateurs de téléphonie mobile sont appelés à se conformer à la réglementation en vigueur en matière d’identification des abonnés sans quoi des sanctions lourdes pourraient intervenir au terme d’une nouvelle enquête.
« Les opérateurs ont un mois pour corriger leurs bases de données, tout opérateur mobile devra : convoquer toute personne ayant six numéros, car chaque abonné a droit à 5 numéros de téléphone selon les textes en vigueur. En cas de non réponse l’opérateur a le droit de couper tous les autres numéros ainsi que toutes les Sims inactives depuis 90 jours et revenir sur l’identification des comptes mobile money« , menace l’ARPCE.
Toutes ces conditions techniques préalables ont pour but de permettre à l’ARPCE de veiller à la protection des intérêts des consommateurs contre la fraude. En effet, force est de constater l’augmentation du nombre de cas d’arnaque lié aux transactions financières mobile money.
Notons que dans l’optique de veiller à ce que toutes les sims soient identifiées, l’ARPCE organise régulièrement des enquêtes sur le terrain et des réunions de restitution avec les opérateurs de téléphonies mobiles.
[Digital Business Africa] – Le Premier ministre togolais, Victoire Tomégah-Dogbé a officiellement lancé ce 2 août 2021 la plateforme du casier judiciaire informatisé. Une dématérialisation qui marque un pas dans la dynamique de la transformation digitale du Togo. Les populations peuvent désormais demander leur casier judiciaire de manière dématérialisée.
Il est désormais possible pour les Togolais résidant sur le territoire ou dans la diaspora d’obtenir leur casier judiciaire en ligne. Le délai de la délivrance du casier judiciaire après une demande en ligne est de 48 heures maximum. Précisons que la plateforme est connectée au fichier national des condamnations pour une vérification minutieuse du statut pénal du demandeur.
Pour les autorités togolaises, l’opérationnalisation de cette plateforme est la concrétisation de la volonté de digitaliser les principaux services publics.
« La digitalisation du casier judiciaire est de nature à donner une nouvelle impulsion au principe du rapprochement entre la justice et le citoyen », a indiqué Pius Kokouvi Agbétomey, le Garde des Sceaux, ministre de la justice. Pour la ministre de l’économie numérique, Cina Lawson cette innovation permet de rapprocher les citoyens de l’administration publique et de mieux les servir.
« Mes sincères remerciements au Ministre de la Justice qui, après le succès connu avec la dématérialisation du Tribunal de Commerce, nous a encore fait confiance pour la réussite de ce projet. Félicitations à cette formidable équipe du Ministère de la Justice, tout particulièrement le Responsable Informatique Monsieur Ben Bocco pour son engagement sans faille depuis 2014 dans cette course vers la digitalisation complète des départements du ministère et ce conformément à la vision inscrite dans la feuille de route gouvernementale. La prochaine étape : les autres tribunaux », s’est réjouie pour sa part Sandra Ablamba Johnson, la Ministre, Secrétaire Général de la Présidence de la république du Togo.
Très heureuse de voir ce projet à fort impact social enfin voir le jour https://t.co/LPD60p4OUp
— Sandra ABLAMBA JOHNSON (@SandraA_JOHNSON) August 7, 2021
Les cinq étapes de la procédure d’obtention du casier judiciaire
[Digital Business Africa – Avis d’expert. Par Gilles Couture*] – C’est dans le cadre d’une rencontre le 4 juin 2021 entre Jean-Philippe Denis, rédacteur en chef de la Revue française de gestion et Christophe Benavent, professeur de communication numérique à l’Université Paris-Nanterre pour Xerfi Canal de Grenoble École de Management que Christophe Benavent a confirmé l’importance des outils de calcul comme les langages Python et statistiques R des bases de données des discours de Donald Trump pour mieux comprendre la nature et la portée des gazouillis colligés sur la plateforme ResearchGate. Et pour cause.
Les 55 000 gazouillis sur 10 ans, les 600 millions de J’aime en 2020 et les 100 millions de suiveurs de Donald Trump sur les réseaux sociaux participent à la fabrication de l’opinion comme agent social du racisme systémique de Covid-19 sur les cinq continents. Cette posture réinvente de manière factuelle l’opinion sur le web et sa mesure par les logiciels d’analyse des réseaux sociaux et les sondages où les opinions sont contrôlées un peu comme dans une éprouvette.
On comprend dès lors que la structure sociétale qui opprime des groupes selon l’identité raciale réduit et compromet les droits et libertés des personnes lorsque en matière de sécurité humaine les périls de Covid-19 sont alimentés par des phénomènes de souffrances sociales comme la pauvreté, l’insécurité alimentaire, les rivalités communautaires. La théorie de la distinction et de la reproduction de Pierre Bourdieu constitue ainsi un passage obligé concernant les réflexions sur les résultats mesurables de l’opinion sur le web comme agent social du racisme systémique de Covid-19.
Au cœur de cette approche se situe les travaux de Marshall McLuhan sur les médias et la colonialité du pouvoir reproduisant les hiérarchies raciales de la culture. Le débat est loin d’être clos dans un monde fait de rumeur car il s’intègre à l’œuvre de Sisyphe du devoir de la justice parfaite. Lors des journées européennes du développement JED du 15 et 16 juin 2021, les Nations Unies et l’Union européenne ont reconnu le potentiel du numérique sur la fabrication de l’opinion comme agent social du racisme systémique de Covid-19.
L’entente du 4 février 2021 entre le système de paiement interbancaire SWIFT, le projet d’un euro numérique de la Banque centrale européenne et le yuan numérique des Routes de la soie de la Banque centrale de Chine basé sur le lingot d’or standard chinois ne fait pas exception. Cette initiative est le résultat du dialogue qui donne une nouvelle dimension au financement du déficit commercial américain à l’ordre du jour informel de la Conférence de la Réserve fédérale des États-Unis FED de Jackson Hole fin août 2021.
L’objectif principal est de déterminer les paramètres du financement du déficit commercial américain de Covid-19 faisant suite aux droits de tirage spéciaux de 660 milliards de $US du FMI alloués au financement des économies africaines lors du Sommet de Paris du 18 mai 2021. C’est pourquoi la trappe à liquidité mondiale des taux d’intérêts zéro comme faux prix du loyer de l’argent des banques centrales est à l’ordre du jour du Séminaire École de Québec du management, Comprendre le dollar numérique un enjeu citoyen, entre autres des géopolitiques de l’Internet et des monnaies.
Ce grand jeu de la politique va de pair avec l’idéal-type de Max Weber selon lequel l’éthique de la conviction et l’éthique de la responsabilité ne sont pas contradictoires mais se complètent l’une l’autre. D’après Katharina Pistor, auteure de The Code of Capital (2018), depuis le Code Hammourabi 1750 av. J.-C., en passant par les Traités de Westphalie en 1648, le Congrès de Vienne en 1815, les défauts rédhibitoires de l’opinion comme agent social du racisme systémique révèlent le mystère du capital et de sa transmutation juridique.
Ce mystère est défini ici comme l’opération de la loi et de ses grands-prêtres, les juristes passés maîtres ès potions, de la dialectique qui plus souvent rassemble qu’elle n’oppose l’intérêt des riches au fonctionnement des États en deçà, et parfois en dépit, de toute action publique. C’est dans ce même ordre d’idée que la gouvernance par les nombres formulée par Alain Supiot, dans son cours au Collège de France 2012-2014, contribue à l’augmentation des inégalités de patrimoine puisqu’elle constitue le règne de la loi comme style politique, rhétorique et orientation idéologique, les algorithmes sa police et les plateformes les États.
En relation avec le nouveau paradigme du travail et de l’emploi de Covid-19i, la question qui tue où sont les juges du droit des personnes, du droit des contrats, du droit de propriété? Ou mieux encore, est-ce que les décideurs sont prêts à faire la promotion d’une convention citoyenne sur les médias et le respect des droits civiques et sa composante raciale et la lutte contre la violence numérique, notamment envers les femmes dans une perspective d’équité?
Par *Gilles Couture, Adm. A.
Blogueur et administrateur du Séminaire École de Québec du management
[Digital Business Africa] – L’Agence de Régulation des Postes et des communications Electroniques (ARPCE) a désormais son datacenter dans un bâtiment technique nouvellement construit. L’édifice a été officiellement mis en service ce mardi 10 août à Brazzaville par le Premier ministre, chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso. Il était assisté du ministre des Postes, des Télécommunications et du Numérique, Léon Juste Ibombo, de nombreux membres du gouvernement, du président du Conseil de Régulation de l’ARPCE, M. Akouala, et bien évidemment du directeur général de l’ARPCE, Louis-Marc Sakala.
Cet édifice dont les travaux ont duré 15 mois abritera entres autres un datacenter (centre de stockage de données informatiques) et trois centres d’opération et de supervision des réseaux et services des communications électroniques.
D’après les responsables de l’ARPCE, le nouveau data center de l’ARPCE offrira au régulateur une plus grande capacité de stockage pour fluidifier les échanges, amplifier et booster l’écosystème numérique national. Il permettra au Congo de s’affirmer durablement à l’ère de la mondialisation soutenue par Internet.
« Cette infrastructure est appelée à soutenir la dématérialisation des services publics tel que voulu par le gouvernement, elle permettra de consolider les projets Fintech de l’Etat, notamment le Timbre Electronique et le Hub Digital », apprend-on.
Plus encore, à travers ce bâtiment technique, l’ARPCE se dote d’un laboratoire d’homologation des terminaux radio électroniques, pour certifier que les équipements terminaux de communications électroniques qui entrent au Congo répondent à la réglementation en vigueur, aux normes et aux spécifications techniques inhérentes. D’ailleurs, la loi de finances 2021 consacre l’exonération, durant deux ans, des taxes de douane sur tous les équipements terminaux de communications électroniques importés en République du Congo.
Ce projet a été initié par l’ARPCE qui ambitionne de « faire entrer le Congo dans le top 5 des pays Africains leaders des Postes et des Communications Electroniques ». Il intègre les objectifs du gouvernement de faire du numérique un levier essentiel de croissance et de développement.
« L’ARPCE a pour, entre autres, missions d’accompagner l’inclusion du numérique dans tous les secteurs du pays en réduisant la fracture numérique au sein des populations, tout en étant le garant des services et promoteur du développement et des innovations technologiques des secteurs régulés », a souligné Louis-Marc SAKALA, directeur général de l’ARPCE.
Eddy Kayihura [AFRINIC CEO] : "All AFRINIC Services are continuing as normal and we do not foresee any service disruption"
[DIGTAL Business Africa] – Fermez les yeux et imaginez que vous allez à votre banque pour procéder à un retrait de fonds et que votre banque vous dise qu’elle ne peut pas le faire parce qu’il y a un problème de réseau. Ou encore, imaginez que vous ne pouvez envoyer un mail, accéder à vos réseaux sociaux et encore moins accéder à l’Internet durant seulement une journée. Ce n’est pas le scénario souhaité, c’est encore loin d’arriver, mais le risque est bien réel en Afrique. Chez spécialistes et experts de l’Internet, la question est prise au sérieux, le danger plane et interpelle de nombreux décideurs africains du domaine.
En effet, le 23 juillet 2021, l’une des banques d’Afrinic, le registre Internet pour l’Afrique et l’Océan Indien, a informé l’organisation qu’elle avait reçu et fait appliquer une décision de justice de geler 50 millions USD sur les comptes d’AFRINIC.
C’est la Cour suprême de l’île Maurice qui a ainsi ordonné le gel temporaire des comptes bancaires de l’AFRINIC suite à un litige entre l’AFRINIC et l’un de ses membres ressources, Cloud Innovation Ltd.
L’origine de l’affaire
Au cœur du différend entre les deux organisations, la confiscation par Afrinic de plus de 6 millions d’adresses IP, d’une valeur estimée à 1,8 milliard de dollars, auprès de ce fournisseur de services réseau. Afrinic avait en effet attribué plusieurs stocks d’adresses IP en plusieurs tranches à Cloud Innovation il y a plusieurs années.
Déjà à l’époque, l’allocation de ces stocks d’adresses IP avait fait jaser et donné lieu à des échanges animés sur les listes de diffusion d’Afrinic en raison de sa taille.
L’allocation de ces blocks d’adresses à IP Cloud Innovation est restée controversée, parce qu’une grande partie de ces adresses est utilisée en Chine et non en Afrique. D’où la volonté d’Afrinic de reprendre le contrôle de ces adresses IP parce que, bien qu’enregistrée aux Seychelles, Cloud Innovation travaille en collaboration avec une société de Hong Kong appelée Larus Limited, rapporte des médias spécialisés.
Après des échanges de correspondances, le 07 juillet 2021 Afrinic décide de résilier l’adhésion de Cloud Innovation et de saisir ses adresses IP. Cloud Innovation ne se laisse pas faire et engage également des actions judiciaires, notamment une injonction urgente contre Afrinic pour empêcher le registre Internet de confisquer ses adresses IP, ce qui lui est accordé le 13 juillet 2021. Le 15 juillet 2021, Afrinic rétabli l’adhésion de Cloud Innovation et restaure ses blocs d’adresses IP.
Seulement, Cloud Innovation qui est dirigé par un Chinois n’en reste pas là. L’entreprise porte plainte et demande des dommages-intérêts contre Afrinic. C’est ainsi que le 23 juillet, Afrinic reçoit une ordonnance de saisie-arrêt lui permettant de saisir jusqu’à 50 millions de dollars (740 millions de rands) sur les comptes bancaires du registre, le temps que la procédure suive son cours et trouve une issue.
Selon la société, sa demande de dommages et intérêts concerne « une résiliation illégale et des actes et actions illégaux contre Cloud Innovation ». Car pour Lu Heng, le fondateur de Cloud Innovation, il n’y avait rien d’anormal dans l’attribution de leurs blocs d’adresses IP.
Il ajoute également qu’au moment de l’attribution de ces adresses, rien dans les politiques d’Afrinic ne limitait l’endroit et la manière dont les adresses IP devaient être utilisées.
Selon MyBroadBand, le tribunal a accordé l’ordonnance de saisie en faveur de Cloud Innovation en utilisant la formulation « à ses risques et périls ». Ce qui signifie que le tribunal a rendu l’ordonnance sur la base des informations fournies et si Cloud Innovation exécute l’ordonnance, il le fait à ses propres risques. Car si Afrinic choisit de contre-attaquer en dommages-intérêts en raison de l’ordonnance de saisie-arrêt, ce serait donc aux risques et périls de Cloud Innovation.
La réaction d’Afrinic et les possibles impacts
Pour Eddy Kayihura, le CEO d’ AFRINIC (Photo), les documents présentés par la banque ayant gelé ces fonds font état d’une dette de 50 millions de dollars Us qu’AFRINIC aurait contractée. L’organisation indique que ce gel n’a affecté que les sorties de fonds et espère en savoir plus dans les prochains jours, lorsque les documents seront dûment signifiés à Afrinic.
D’après le CEO d’Afrinic, après le gel de ces fonds tous les services de l’AFRINIC se poursuivent normalement. « Nous ne prévoyons aucune interruption de service ni aucune baisse de la qualité du service », a tenu à préciser Eddy Kayihura dans une communication postée sur le site web de l’institution.
Tout comme le CEO relève que l’ordre de gel est arrivé après jour de paie et que les salaires avaient déjà été traités, en dehors de ceux de trois personnes. Selon Eddy Kayihura, la procédure de gel utilisée par le demandeur est une procédure normale acceptée dans de nombreuses juridictions et vise à protéger les créanciers et à garantir que le débiteur ne se soustraira pas au paiement lorsqu’il aura connaissance d’une créance à son encontre. « Il s’agit toutefois d’un mécanisme temporaire qui permet à la justice de fonctionner dans un environnement sûr jusqu’à ce qu’une décision soit prise par le tribunal », indique le patron d’Afrinic qui reconnaît tout de même qu’ « une telle situation sera difficile à maintenir à long terme et nous prenons toutes les mesures possibles pour y remédier ».
L’Afrinic et son rôle
L’African Network Information Centre (AFRINIC) est une organisation à but non lucratif et à base de membres, enregistrée et opérant sous le cadre juridique des entreprises de Maurice.
En tant que registre Internet régional (RIR) pour l’Afrique et la région de l’océan Indien, AFRINIC est responsable de la distribution et de la gestion des ressources de numéros Internet constituées de l’espace d’adressage IP (Internet Protocol) (IPv4 et IPv6) et des numéros de système autonome (ASNs).
La mission d’AFRINIC est de servir la communauté africaine en fournissant une gestion professionnelle et efficace de la technologie numérique d’internet tout en promouvant l’utilisation, la croissance et l’autonomie de l’internet.
Plus concrètement, voici le rôle de l’Afrinic expliquée par son CEO, Eddy Kayihura :
« Pour expliquer ce que fait un registre, laissez-moi prendre un peu de recul et vous montrer comment cela se passe lorsque vous allez sur internet. Vous allumez votre téléphone ou votre ordinateur et vous allez visiter un site web. Mais vous devez avoir une adresse. Et l’endroit où vous allez doit aussi avoir une adresse.
Sur les cinq Regional Internet Registries (ou RIR), AFRINIC est le dernier à avoir été mis en place. Nous avons ARIN en Amérique du Nord, RIPENCC en Europe, APNIC en Asie et Pacifique, ainsi que LACNIC en Amérique latine.
Parce que nous sommes arrivés derniers, la part des ressources que nous gérons est également plus petite et elle est juste en dessous de 6 % des ressources mondiales. Actuellement, nous avons plus de 1900 membres et nous sommes sur la bonne voie pour franchir la barre des 2000 membres cette année.
Certains de nos membres sont des fournisseurs de services Internet, des fournisseurs de centres de données, des universités, des gouvernements, des banques et toute personne ayant besoin d’un bloc d’adresses dans l’espace numérique. Le processus d’attribution est le suivant : un membre potentiel vient nous voir, remplit des formulaires, demande et justifie le besoin et après une évaluation appropriée, nous lui fournissons des ressources conformément à la disponibilité et aux politiques actuelles.
Par ailleurs, AFRINIC est une société privée à responsabilité limitée par garantie, une organisation à but non lucratif.
Les membres ressources élisent les 8 membres du conseil d’administration et une fois élus, ces personnes ainsi que moi-même, nous devenons les membres enregistrés d’AFRINIC aux fins de la loi sur les sociétés locales et de ses statuts.
Les frais que paient certains membres vont d’environ 38 400 dollars Us par an pour les plus gros comptes, à 100 dollars US pour certaines universités. Nous avons également des membres qui ne nous paient rien car ils sont considérés comme une infrastructure critique pour Internet.
En tant que registre, nous sommes également impliqués dans la sécurité du routage Internet, car nous déterminons l’identité du réseau ou de la route. »
A travers cette explication, l’on comprend aisément que les services de près de 2000 membres pourraient être impactés négativement si Afrinic arrêtait ses activités. Et pas n’importe quel membre ! Car comme l’indique bien le CEO, ils sont fournisseurs de services Internet, fournisseurs de centres de données, universités, gouvernements, banques et de nombreux particuliers qui utilisent des blocs d’adresses IP dans l’espace numérique en Afrique. Tout récemment d’ailleurs, la Béac a rejoint cette organisation comme membre.
« L’impact pourrait être désastreux »
L’optimisme d’Eddy Kayihura sur la stabilité des activités d’Afrinic n’est tout de même pas partagé par tous. Car l’impact pourrait être désastreux non seulement pour des millions d’Africains, mais également pour les entreprises et organisations du monde qui ont des services, des biens ou produits en lien avec l’Afrique. De nombreux messages publiés par les organismes proches d’Afrinic et par ses partenaires l’attestent. Déjà, ces organismes soutiennent Afrinic dans cette bataille juridique.
Un soutien de poids étant celui de l’Internet Society, préoccupée par cette situation. Cette organisation mondiale qui soutient et promeut le développement de l’Internet en tant qu’infrastructure technique mondiale, ressource pour enrichir la vie des populations et qui œuvre pour que l’Internet soit ouvert, connecté au niveau mondial, sécurisé et digne de confiance, a publié un communiqué alarmant à ce sujet, ce 03 août 2019.
L’Internet Society qui suit donc cette situation de près se dit fortement préoccupée par le fait que toute interruption des opérations de l’AFRINIC due à un litige pourrait avoir un impact négatif important non seulement sur la stabilité du registre Internet africain, mais aussi sur les milliards de personnes qui utilisent l’Internet dans le monde. « AFRINIC exploite un certain nombre de services qui sont essentiels au fonctionnement et à la sécurité de l’Internet dans le monde. Toute déstabilisation d’AFRINIC aura donc un effet d’entraînement non seulement sur l’Internet en Afrique, mais partout ailleurs. L’AFRINIC gère également des ressources pour les opérateurs Internet africains et toute perturbation des opérations, même pour une durée limitée, pourrait avoir un impact sur plus de 452 millions d’utilisateurs Internet africains », prévient l’Internet Society.
Pour cette organisation internationale, « les effets sociaux et économiques à court et long terme d’un tel résultat sur les nations africaines, à un moment où l’Internet est devenu une bouée de sauvetage face à la pandémie de COVID-19, seraient préjudiciables aux efforts de redressement ». « Nous demandons donc instamment à toutes les autorités et parties concernées de prendre en considération la gravité de la situation et de traiter la question avec le plus grand soin afin d’éviter ou de limiter tout préjudice à l’Internet en Afrique et au-delà », plaide l’Internet Society.
Autre organisation ayant tiré la sonnette d’alarme, l’association tanzanienne des fournisseurs d’accès Internet, la Tispa. Elle rappelle que l’AFRINIC est la source principale faisant autorité sur les délégations d’adresses IP et d’ASN effectuées. « Pour rendre ces informations disponibles, l’AFRINIC exploite des serveurs dans différents endroits, où il doit payer pour des services tels que la colocation (de l’équipement) et la connectivité Internet – pour rendre les services disponibles au niveau mondial. Nous sommes préoccupés par le fait que si les comptes bancaires d’AFRINIC sont gelés et que l’AFRINIC ne peut pas effectuer les paiements pour ces services – ou d’ailleurs pour son propre personnel pour maintenir, gérer et surveiller ces services – alors des services critiques pourraient être indisponibles », prévient la Tispa qui invite les parties à rapidement trouver un accord.
Inquiétude en Afrique du Sud et en RDC
En Afrique du Sud également, l’inquiétude des fournisseurs d’accès Internet est réelle. L’ISPA (Internet Service Providers’ Association NPC), leur association, a indiqué que tous ses membres ainsi que tous les internautes sud-africains comptent sur les ressources administrées par l’AFRINIC pour pouvoir se connecter à l’Internet et faire des affaires en ligne.
« L’ISPA note avec une grande inquiétude les récents développements relatifs à un litige entre l’AFRINIC et Cloud Innovation Ltd, dont l’une des conséquences est le gel du compte bancaire de l’AFRINIC. Étant donné que cette affaire fait maintenant l’objet d’une procédure judiciaire, il incombe aux tribunaux mauriciens de veiller à la résolution rapide de la situation, et il faut laisser ce processus juridique suivre son cours », indique l’association dans un communiqué.
L’ISPA souligne l’importance de permettre à l’AFRINIC de continuer à remplir son rôle de seul administrateur délégué des ressources Internet essentielles pour la région africaine pendant que la procédure judiciaire suit son cours. « Nous demandons instamment à toutes les parties au litige et aux autorités juridiques compétentes de prendre en considération l’impact potentiel sur les sociétés Internet et les utilisateurs d’Internet en Afrique si l’AFRINIC n’est pas en mesure de continuer à remplir ses fonctions pour une raison quelconque », prévient l’ISPA
Même son de cloche en RDC où l’ISPA-DRC (Internet Service Provider Association-Democratic république of Congo) dont tous les membres sont détenteurs des ressources Internet administrées par AFRINIC s’inquiète du gel des comptes bancaires d’AFRINIC. L’inquiétude de ISPA-DRC se situe au niveau de la durée probable de ce gel. Pour elle, si jamais cette décision perdure, AFRNIC serait dans l’impossibilité de rendre service aux milliers d’Internautes du continent Africain et l’Océan indien, faute de moyens de son fonctionnement.
D’où l’appel de l’ISPA-DRC, « loin d’entraver la procédure judiciaire en cours, ISPA-DRC rappelle au respect du principe de continuité de service universel prôné dans le domaine des télécommunications, en demandant que le compte d’AFRINIC soient dégeler afin de permettre à ce dernier de continuer à fonctionner pour rendre services aux milliers d’internautes du continent africain et de l’océan indien. Faire le contraire serait insoler tout un continent au reste du monde. »
Les membres de la communauté REN qui regroupe trois groupes (L’ASREN, l’Alliance UbuntuNet et le WACREN) et sont les réseaux régionaux de recherche et d’éducation qui interconnectent les réseaux nationaux de recherche et d’éducation (NREN) à travers le continent (Afrique du Nord, Afrique orientale et australe, Afrique occidentale et centrale) ont également publié un communiqué.
Si dans leur communiqué ils rappellent leur prédiction il y a quelques, ils soutiennent l’Afrinic dans cette affaire. « Il y a plusieurs années, les membres de la communauté REN ont exprimé leurs inquiétudes quant à un risque pour l’AFRINIC, lorsqu’un membre ressource a déclaré publiquement que l’AFRINIC fera faillite si elle ose envisager de récupérer des ressources qui, selon de nombreux membres, ont été attribuées à tort, ou du moins n’ont pas été utilisées comme initialement indiqué. Il a été, à l’époque, recommandé d’aborder sérieusement cette question. Et voilà, nous y sommes », rappellent-ils.
« Quoi qu’il en soit : la situation actuelle est très grave et notre communauté et les amis de la communauté Internet africaine doivent se serrer les coudes et lutter contre ceux qui veulent détruire et enterrer l’AFRINIC. Oui, il y a des choses à améliorer à l’AFRINIC. Mais, dans cette situation critique, nous demandons instamment à tous de rester debout et de soutenir le conseil d’administration et la direction de notre organisation. Nous disons non à toute tentative de transférer la gestion des ressources en numéros Internet attribuées à l’Afrique à une autre organisation », écrit la communauté REN qui, en tant que représentants de la communauté africaine des REN, exprime son soutien total au conseil d’administration et à la direction d’AFRINIC tout en invitant tous les Africains et les amis de l’Afrique à faire de même.
Les membres de la communauté Internet en Afrique ont donc les yeux rivés sur Maurice où cette affaire est en cours et craignent que le pire ne se produise. Au détriment des utilisateurs africains de l’Internet.
[DIGTAL Business Africa] – Les décideurs publics du secteur du numérique du Congo, les experts de la CEA, les Universités publiques, les structures publiques et privées et quelques membres de la société civile se sont réunis à Brazzaville ce 02 août 2021 pour faire le point sur l’évolution de la mise en place du Centre africain de recherche sur l’intelligence artificielle (CARIA).
Il s’agissait pour eux d’examiner les progrès réalisés conformément aux objectifs assignés lors du Forum de Kintélé et de formuler une feuille de route claire pour un démarrage rapide des activités du CARIA.
Pour rappel, en marge de la 7ème session du forum régional africain pour le développement des ODD à Kintélé du 1er au 4 Mars 2021, organisé en partenariat avec la Commission Économique des Nations Unies pour l’Afrique, il avait été procédé au lancement officiel du Centre africain de recherche sur l’intelligence artificielle. Il sera hébergé à l’Université DENIS SASSOU N’GUESSO de Kintélé.
Le Caria se donne pour objectifs d’améliorer le paysage actuel de recherche en Intelligence artificielle au Congo et en Afrique de façon générale ; d’explorer le potentiel de cette technologie, ses impacts macroéconomiques et ses effets transformateurs sur les sociétés et les économies ; d’explorer de nouveaux domaines de recherche sur l’intelligence artificielle au service de l’homme, calcul génétique, robotique, etc. ; d’orienter l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) pour promouvoir le développement économique et social du continent ; de promouvoir une approche de collaboration étroite entre le monde universitaire et les industries de transformation en utilisant l’intelligence artificielle et la robotique et enfin de consolider la coopération internationale pour l’accès inclusif à l’intelligence artificielle et aux innovations numériques.
Pour Léon Juste Ibombo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique du Congo, « conscient de l’impact de l’IA dans le domaine notamment de la cybersécurité au cours des prochaines années, où les cyber opérations offensives et défensives devraient être renforcées face aux cybermenaces, le gouvernement de la République du Congo s’est résolu de mettre en place des outils nécessaires à la préservation de sa souveraineté numérique ».
Le ministre évoque notamment la mise en place d’un cadre cyber législatif dont les textes de lois ont été récemment promulguées par le Président de la République.
Il s’agit entre autres, énumère-t-il, de la loi portant lutte contre la cybercriminalité, de la loi portant création de l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information, de la loi portant protection des données à caractère personnel et de la loi relative à la cybersécurité.
Léon Juste Ibombo précise que cette législation a été renforcée au niveau africain par les conventions internationales, telles que la convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel dite Convention de Malabo récemment ratifiée par le CONGO et la Convention de l’Union européenne dite Convention de Budapest sur la cyber criminalité dont le processus de ratification est en cours.
Le ministre a ouvert les travaux d’évaluation de la mise en place de ce centre en invitant les uns et les autres à œuvrer pour sa réussite. « Nous devons, ensemble, travailler sans désemparer pour opérationnaliser le Centre africain de recherche sur l’intelligence artificielle. Un centre au service de notre jeunesse, de nos entreprises, de nos administrations et de nos sociétés civiles », a-t-il lancé.
Frédéric Debord, DG sortant d'Orange Cameroun, nouveau DG d'Orange Madagascar.
[Digital Business Africa] – Accusé par certains articles de presse, le directeur général sortant d’Orange Cameroun, Frédéric Debord, annonce une plainte pour diffamation. Au lendemain de la célébration en grandes pompes du 10e anniversaire d’Orange Money au Cameroun, au cours de laquelle confirmation a été donnée de ce que la marque Orange Money contrôle 70% de parts de marchés des paiements électroniques au Cameroun avec plus de 60 000 emplois générés et 45 000 points de distribution, Frédéric Debord, récemment nommé DG d’Orange Madagascar, s’est retrouvé acculé de plusieurs accusations à travers des médias : harcèlement sexuel, licenciements abusifs et même racisme.
Face à ces allégations, Digital Business Africa s’est rapproché d’Orange Cameroun pour en savoir davantage. Et d’après les informations obtenues, Frédéric Debord vient de porter plainte pour diffamation contre ceux qui, d’après des cadres de son cabinet, veulent « ternir son image et son remarquable bilan ».
La version d’Orange concernant le harcèlement sexuel et les licenciements abusifs
Joint au téléphone ce 29 juillet 2021, l’un des responsables de la compagnie nous indique que les allégations qui ont été publiées récemment dans la presse camerounaise concernant Orange Cameroun et son directeur général Frédéric Debord sont sans fondement.
« En effet, à ce jour, il n’y a aucune plainte ouverte pour harcèlement sexuel contre le directeur général Frédéric Debord qui se réserve le droit de poursuivre en diffamation la ou les personnes à l’origine de ces accusations », confie un cadre de l’entreprise.
Concernant les allégations de licenciement abusif, notre source reconnaît qu’il y a un litige en cours dans les juridictions compétentes et Orange Cameroun entend assurer le suivi de cette procédure contentieuse dans le strict respect des lois et règlements en vigueur.
Par ailleurs, apprend-on, la gouvernance d’Orange Middle East and Africa se poursuit normalement au Cameroun, comme dans l’ensemble des filiales d’Orange en Afrique. Pour notre source, le changement de directeur général au Cameroun n’a rien à voir avec ces allégations. « Le groupe Orange déplore la campagne de dénigrement orchestrée par des personnes qui ont pour seule ambition de ternir l’image de l’entreprise au Cameroun ainsi que la réputation de ses dirigeants », indique notre informateur.
D’après notre source, le groupe Orange a confirmé son soutien à Frédéric Debord qui cumule plus de 20 ans d’expérience à la tête d’importantes sociétés de téléphonie mobile en Amérique, en Europe et en Afrique. « Le groupe Orange n’a pas souhaité le perdre à la fin de la durée que lui autorise la loi au Cameroun. D’où sa nomination comme directeur général d’Orange à Madagascar pour clouer le bec à ses détracteurs », ajoute notre source.
Le communiqué d’Orange Cameroun
Au début de ces accusations, Orange Cameroun avait publié le 14 juillet 2021 un communiqué indiquant que les auteurs de cette vindicte étaient « des ex-employés qui ont été licenciés pour des fautes éthiques et professionnelles ». Le communiqué indiquait que « en tant qu’entreprise responsable et citoyenne, Orange Cameroun fait confiance à la Justice pour connaître des faits et statuer s’il y a lieu, conformément à la législation en vigueur ».
La prime exceptionnelle offerte par Frédéric Debord et sa plainte pour diffamation
Des employés d’Orange Cameroun approchés indiquent qu’ils ne sont pas surpris par ces dénigrements, car pour eux, pour arriver à ces bons résultats, Frédéric Debord a restauré la méritocratie au sein de l’entreprise avec sa devise éthique « Tolérance Zéro » qui a mis de côté un bon nombre d’employés qui se croyaient au-dessus des règles depuis de nombreuses année. Pour eux, les détracteurs du DG sortant d’Orange Cameroun s’efforcent de prolonger comme ils peuvent leur projet malhonnête.
En interne, des employés d’Orange Cameroun évoquent une satisfaction générale, car avant ses congés annoncés au personnel, Frédéric Debord a informé l’ensemble des employés de la distribution d’une prime exceptionnelle de 250.000 F.Cfa offerte à chaque employé indépendamment de son grade, pour les bons résultats obtenus pendant le premier semestre 2021. « C’est une décision spéciale depuis la création de l’entreprise, contrairement à ce qui se dit dans la presse. Le cabinet de Frédéric Debord vient d’ailleurs de déposer une plainte pour diffamation à l’encontre de ceux qui veulent nuire à son image et ternir son bilan », ajoute notre source.
31 juillet 2021. Palais des Congrès de Yaoundé. Le Président Olesegun Obasanjo et le Pr Victor Mbarika.
[Digital Business Africa] – Aux allures d’une leçon inaugurale, l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, invité spécial de l’ICT University, a délivré un message poignant aux étudiants diplômés de l’ICT University réunis au Palais des Congrès de Yaoundé ce 31 juillet 2021 à l’occasion de la 6e cérémonie officielle de remise de diplômes de cette institution académique spécialisée dans la formation dans les domaines des TIC.
Bien connu au Cameroun pour son implication dans la résolution du différend frontalier qui a opposé de 1993 à 2006 le Nigeria au Cameroun sur la péninsule de Bakassi riche en pétrole et en gaz naturel et qui s’est finalement soldé par la signature de l’accord de Greentree (traité officiel du 12 juin 2006 aux Etats-Unis qui a résolu ce différend frontalier), le président Olusegun Obasanjo, 84 ans (Né le 5 mars 1937 à Abeokuta), a été président du Nigeria de 1976 à 1979, puis président élu de 1999 à 2007.
C’est donc naturellement que le discours de celui qui a foulé le sol camerounais la veille était attendu non seulement par les étudiants, mais également par la classe politique et les décideurs camerounais. S’adressant principalement aux jeunes diplômés, dans un discours qu’il a intitulé « Les cinq processeurs pour le succès cachés au-delà des connaissances et des compétences en matière de TIC« , le président Olusegun Obassanjo a appelé les jeunes étudiants diplômés à être humbles, engagés, prêts à saisir les opportunités présentes dans leur communauté et à croire en Dieu.
31 juillet 2021. Palais des Congrès de Yaoundé. La ICT University décerne une distinction au président Olusegun Obasanjo. Distinction remise par le Pr Jacques Fame Ndongo, ministre d’Etat, ministre des Enseignements secondaires.
Les cinq processeurs pour le succès
Digital Business Africa vous propose un résumé des conseils du président Olusegun Obassanjo dans ce qu’il appelle « les cinq processeurs pour le succès cachés au-delà des connaissances et des compétences acquises en matière de TIC ».
Premier conseil, premier processeur pour le succès, selon Olusegun Obassanjo, l’humilité. « Le premier, et pas nécessairement dans l’ordre de mérite, des composants des processeurs pour le succès est l’humilité. Je le répète, l’humilité. Oui, vous avez maintenant un diplôme en TIC et dans les disciplines connexes. (…) Les connaissances que vous avez acquises sont rendues possibles par ceux qui connaissent mieux ou ceux qui ont acquis ces connaissances avant vous. L’humilité est la qualité qui consiste à ne pas penser que vous êtes meilleur que les autres. C’est l’absence d’arrogance et d’orgueil. C’est la soumission… L’humilité vient avec la sagesse. Et l’orgueil vient avec la disgrâce. L’humilité apporte l’honneur. Je vous prie de faire preuve d’humilité les uns envers les autres », a conseillé l’ancien président.
Le président Olusegun Obasanjo au palais des Congrès à Yaoundé. Discours aux diplômés de la ICT University
Insistant davantage sur cette qualité, il a souhaité que les diplômés soient tout au long de leur vie des personnes humbles. « Les personnes humbles ont une vision précise d’elles-mêmes, reconnaissent leurs erreurs et leurs limites, sont ouvertes à d’autres points de vue et idées, relativisent leurs réalisations et leurs capacités et apprécient la valeur de toutes choses, y compris des autres personnes. L’humilité consiste à laisser les autres passer en premier, à parler en bien des autres et à les féliciter pour un travail bien fait, à rendre à César ce qui appartient à César, à reconnaître à la fois ses défauts et ses forces », a conseillé le président Obasanjo.
Second conseil, second processeur pour le succès, la capacité à sentir et saisir les opportunités qui se présentent aux jeunes diplômés. « La deuxième composante des processeurs de la réussite est la capacité à tirer parti des opportunités. Les opportunités existent partout. Dans les affaires, la politique, l’éducation, l’agriculture, l’ingénierie, la comptabilité, les télécommunications, la planification du développement, la santé publique et dans plusieurs autres domaines. De nombreuses opportunités se présentent par exemple dans pandémie de Covid-19. Quoi qu’il arrive, les gens mangeront. Ils mangeront avant, pendant et après le COVID-19. Quelle opportunité ! Je veux que vous profitiez de cette opportunité », a proposé le président aux jeunes diplômés tout en leur demandant d’être curieux, d’apprendre dans toutes les situations, de scanner leur environnement pour repérer les opportunités, de sentir les opportunités et de cultiver cette habileté.
31 juillet 2021. Palais des Congrès de Yaoundé. Le Président Olesegun Obasanjo, le Pr Victor Mbarika et Cie. Photo de famille.
« Mes chers étudiants diplômés, les opportunités frappent à la porte. Vous n’aurez peut-être jamais de seconde chance si vous laissez passer une occasion sans la saisir. Dans votre quête de réussite dans la vie, je vous encourage à évaluer en profondeur les opportunités qui vous entourent et à en profiter pleinement. Lorsque vous échouez, essayez, essayez et essayez encore. Si vous lisez, regardez la télévision, écoutez la radio et si vous vous promenez dans votre ville ou dans votre village, vous serez étonnés par les opportunités qui se présentent à vous en tant que diplômés en TIC », a lancé Olusegun Obassanjo à l’endroit des jeunes lauréats.
31 juillet 2021. Palais des Congrès de Yaoundé. Le président Olusegun Obasanjo félicité par le Pr Jacques Fame Ndongo, ministre d’Etat, ministre des Enseignements secondaires.
Travail d’équipe et croyance en Dieu
Troisième conseil, troisième processeur pour la réussite, le travail en équipe. « La troisième composante des processeurs de la réussite est le développement et le renforcement des compétences de ce 21e siècle. Parmi ces compétences, la collaboration et le travail d’équipe, la créativité et l’imagination, la pensée critique et la résolution de problèmes », a énuméré le président.
Quatrième conseil, quatrième processeur pour la réussite, l’engagement. Pour l’ancien président nigérian, l’engagement permettra de garder le cap, d’améliorer les compétences et les performances. « Quoi que vous ayez à faire, faites-le avec votre cœur, votre corps, votre esprit et votre âme », a-t-il conseillé.
Enfin, le cinquième conseil, cinquième processeur pour la réussite, la prière et la croyance en Dieu. Après avoir raconté son expérience en prison sous le mandat de Sani Abacha où il a connu la joie à travers la prière malgré son incarcération, il a exhorté les jeunes, sous l’admiration de la ministre des Postes et télécommunications, Minette Libom Li Likeng, du ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Jacques Fame Ndongo, de l’ancien Premier ministre camerounais Philemon Yang et de la ministre des Enseignements secondaires, Pauline Nalova Nyonga, à prier et à confier à Dieu leur projet. « Pour réussir dans la vie, il faut prier sans cesse et rester proche de Dieu. Lorsque vous êtes proche de Dieu, il sera avec vous, quelles que soient les circonstances ! Remerciez-le toujours et il vous amènera à l’endroit où vous en avez besoin », a-t-il indiqué.
31 juillet 2021. Campus de l’ICT University de Yaoundé. Le président Olusegun Obasanjo et le Pr Jacques Fame Ndongo, ministre d’Etat, ministre des Enseignements secondaires, visitent les installations.
31 juillet 2021. Campus de l’ICT University de Yaoundé. Le président Olusegun Obasanjo et le Pr Jacques Fame Ndongo, ministre d’Etat, ministre des Enseignements secondaires, visitent les installations.
Au terme de la 6e cérémonie officielle de remise de diplômes de l’ICT University, le président Olusegun Obasanjo s’est rendu au nouveau campus de cette institution universitaire fondée par le Pr Victor Mbarika et spécialisée dans la formation dans les domaines des TIC. Il a inauguré le nouveau bâtiment de l’université et promis de s’y rendre au moins une ou deux fois par an pour dispenser des enseignements.
[DGITAL Business Africa] – MTN Guinée a lancé un appel d’offres à l’attention des fournisseurs d’équipements de transmission ICT, le 26 juillet 2021. Parmi ces équipements, des routeurs, des connecteurs, des câbles de connexion, des « Swich sisco », entre autres. Ces équipements permettront en principe aux clients d’avoir accès aux solutions entreprises telles que l’internet dédié, VPN, MPLS… Quelques conditions générales seront de mises pour les offres.
Les antennes doivent être compatibles aux normes en vigueur dans les bandes de SGHZ en Guinée. Elles doivent également fonctionner dans tous les canaux de 5 GHZ. Ces antennes doivent avoir la stabilité dans le canal de fréquence ; être homologuées en Guinée par l’ARPT, et les dossiers devront être fournis à la livraison des équipements.
Il faudra aussi communiquer un prix très attractif pour les équipements de l’ARTP ainsi que les documents de sociétés agréés pour l’ARTP. Sans oublier la garantie des équipements qu’il faudra indiquer. Tout comme le délai de livraison de ceux-ci.
Les dossiers sont recevables du lundi 26 juillet au Lundi 02 aout 2021 à 16heures. Pour plus d’informations, les intéressés peuvent contacter le 664 222 669. L’annonce précise que « toute offre ouverte avant le jour du dépouillement est nulle ». Les offres sus mentionnées devront être sous pli fermé à l’endroit du directeur général MTN Guinée, avec la mention « Appel d’offres pour l’achat d’équipements de transmissions ICT ».
Pour être éligible, un registre de commerce (RCCM) de plus de deux ans et un certificat d’immatriculation fiscal à jour font partie des préalables. De plus, le candidat doit disposer d’un agrément de l’ARTP valable ou en cours de validité. Et enfin, il doit fournir les informations sur l’expérience de la société. Le candidat est astreint à préciser aussi le seuil minimal du stock disponible en cas d’une livraison très urgente.
[DIGITAL Business Africa] – La Sonatel a réalisé un chiffre d’affaires de 249,8 milliards de FCFA au premier semestre 2021 (409 ,9 milliards pour l’international). L’information est consignée dans un communiqué de la direction de l’entreprise des télécommunications datant du 23 juillet 2021. Cela en partie, grâce au data mobile, au mobile money et au Broadband Fixe.
Les revenus du mobile money, par exemple, sont de 77,2 milliards de FCFA. A cela, il faut ajouter « une croissance du parc actif en lien avec les investissements réalisée pour l’amélioration continue de la qualité des réseaux mobiles et l’extension de la couverture 3G/4G dans tous les pays. Le résultat net consolidé du groupe est e 118,9% milliards de FCFA en hausse de 32,2% par rapport à 2020 », précise le site Le Quotidien.
Tous ces résultats sont le fait des positions de marché au Mali, en Guinée, en Guinée Bissau et Sierra Leone. Où l’entreprise a gagné respectivement 58,4%, 59,2%, 51,8% et 51,6% de la part de marché. « Cette bonne tenue du résultat net a été possible grâce aux performances sur la marge opérationnelle et à bonne maitrise des résultats financiers et des amortissements », indique le communiqué. Les investissements quant à eux se chiffrent à 103 ,1 milliards de FCFA sur le premier trimestre 2021. Ils connaissent une hausse de 13,7%, et sont destinés « au renforcement du déploiement du très haut débit (4G/4G+, fibre optique), à la modernisation des réseaux et des plateformes de services et de l’augmentation de la couverture réseau ». Ce d’autant que plus du quart des revenus du groupe Sonatel SA provient des services Data mobile, soit une amélioration de +3 points par an. Mais Sonatel SA a connu quelques points d’ombre en ce premier semestre 2021.
L’Autorité de régulation des Télécommunications et des Postes(ARTP) avait rappelé l’opérateur des Télécoms à l’ordre. Il était demandé à la « Sonatel SA d’appliquer, sans réserve, les principes d’égalité de traitement et d’accès, de transparence et de non-discrimination , en accordant à Wave les mêmes conditions que celles appliquées à ses filiales ou à ses associées, notamment Orange finances mobile, conformément à l’article 76 du code des communications électroniques ». Depuis la saisine, L’ARTP par Wave, le régulateur s’est résolu à préserver l’équilibre du secteur des télécommunications sénégalais.
[DIGTAL Business Africa] – Le groupe Orange a procédé à un remaniement à la tête de certaines filiales en Afrique, ce 27 juillet 2021. Au Cameroun, c’est le Béninois Patrick Benon qui va désormais chapeauter la direction de l’opérateur des télécommunications français en remplacement de Frédéric Debord (Photo), affecté à Orange Madagascar. Où Michel Degland, quant à lui, tenait encore les rênes avant son départ pour l’île Maurice. Pour le poste de Directeur Général Adjoint de Mauritius Telecom, l’opérateur des télécommunications de la République de l’île Maurice.
Ces nominations sont le corollaire des Conseils d’administration desdites filiales tenues respectivement le 24 juin, les 13 et 2 juillet 2021. Les prises de fonctions quant à elles seront toutes effectuées au mois de septembre 2021. « Ces nominations s’inscrivent dans le cadre de la politique de mobilité internationale du Groupe et interviennent, pour chacune d’entre elles, à l’issue du mandat des sortants » indique le groupe Orange dans son communiqué. Les prises de fonctions quant à elles sont programmées pour septembre 2021
[DIGITAL Business Africa] – Armand Claude Abanda était à Garoua, ce 26 juillet 2021. Le représentant résidant de l’Institut africain de l’informatique (IAI) au Cameroun a effectué une visite d’évaluation de 1200 jeunes formés aux TIC, dans la région du Nord.« Cette formation leur permet de maîtriser les plateformes de télétravail, de faire du e-commerce et de lutter contre le coronavirus, et même les plateformes de télémédecine pour soigner ou se faire consulter à distance », a déclaré Armand Claude Abanda.
Le docteur Ousmaïla Mohammadou, maire de la ville de Garoua, a pu constater que les apprenants ont accordé une attention particulière aux enseignements à leur prodigués. « Nous sommes arrivés aux termes de cette formation parrainée par la première Dame, Madame Chantal Biya. Nous avons constaté un engouement des jeunes de la région du Nord », a-t-il reconnu.
La formation reçue par les apprenants est le résultat d’un accord qui lie l’Institut africain de l’Informatique à la Communauté urbaine de Garoua. Une convention qui rentre dans le cadre de l’opération Mijef 2035 ; programme du gouvernement qui entend former 1million de Camerounais (jeunes, enfants et adultes) aux Technologies de l’Information et de la Communication. Aux fins de les rendre plus autonomes dans la réalisation de leurs projets. Il a été lancé le 13 mars 2015.
Le dernier bilan établi par le l’IAI en décembre 2020, renseignait que 232 567 récipiendaires étaient enregistrés sur l’ensemble du territorial national. Armand Claude Abanda avait, à ce propos, exhorté, les populations rétives à « ne pas rater le train de la modernité digitale et comme le disait le chef de l’État S. E Paul Biya, «le monde digital qui s’annonce n’attendra pas les retardataires ». Il est grand temps, poursuivait-il, pour ceux qui traînaient encore le pas de se rapprocher de l’un des nos 21 Centres disséminés a travers le territoire national pour bénéficier de cette formation dont les coûts sont réduits à leur plus simples expressions ».
Et d’interpeler les autorités : « Je lancerais un cri pour que nous puissions être aidé dans l’accomplissement de cette lourde mais au combien exaltante mission d’éducation et formation des populations. Je ne manquerais pas aussi d’interpeller les différentes élites d’accompagner les populations de leurs localités respectives ». MIJEF 2035, convient-il de le rappeler, est le prolongement de l’«Opération 100 000 femmes-horizon 2012». Et ce sont 103 350 femmes qui avaient été formées entre 2002 et 2012.
[Digital Business Africa] – Le groupe français de télécommunications Orange a annoncé ce 27 juillet 2021, au terme des Conseils d’administration de ses filiales, avoir procédé à la nomination des directeurs généraux de trois de ses filiales en Afrique et au Moyen-Orient. Et ce, en accord avec ses partenaires locaux. Il s’agit de :
Patrick Benon (actuellement DG d’Orange Botswana), nommé directeur général d’Orange Cameroun. Il succède à Frédéric Debord – Conseil d’administration du 13 juillet 2021
Frédéric Debord (actuellement DG d’Orange Cameroun), nommé directeur général d’Orange Madagascar. Il succède à Michel Degland – Conseil d’administration du 2 juillet 2021
Michel Degland (actuellement DG d’Orange Madagascar), nommé directeur général Adjoint de Mauritius Telecom – Conseil d’administration du 24 juin 2021
Pour Orange, « ces nominations s’inscrivent dans le cadre de la politique de mobilité internationale du Groupe et interviennent, pour chacune d’entre elles, à l’issue du mandat des sortants. »
Le groupe français indique que les prises de fonction de ces DG seront toutes effectives en septembre 2021.
Qui est Patrick Benon ?
Patrick Benon arrive ainsi au Cameroun après plus de six ans de service à Orange Botswana où il est DG depuis décembre 2014. Il connaît l’Afrique centrale pour avoir été DG d’Orange Centrafrique de juillet 2011 à novembre 2014, son premier poste de responsabilité au sein du groupe Orange. Soit, trois ans et cinq mois passés dans ce pays voisin du Cameroun.
Le natif du Bénin a également occupé des postes de responsabilité dans son pays avant d’être débauché par Orange. Il a notamment été DG de Benin Telecoms SA de juin 2007 à juillet 2011. Ceci après avoir passé dix mois comme DGA. Soit un cumul de cinq ans de service dans ce qui était encore une entreprise étatique, avant d’être débauché par Orange pour aller diriger sa filiale centrafricaine.
Celui qui a été nommé à la tête de Benin Telecoms SA à l’âge de 29 ans démissionnera bien évidemment de Benin Telecoms SA avant son départ pour la RCA.
Patrick Benon est titulaire d’un doctorat Phd en Informatique et Réseaux de télécommunications obtenu à l’Ecole nationale supérieure des Télécommunications de Paris (Telecom Paris). Cet Ingénieur d’Etat des télécommunications a commencé sa carrière en France dans des groupes internationaux comme Schlumberger ou encore Accenture, l’un des leaders mondiaux en matière de conseil aux grandes entreprises en technologie. Il a par ailleurs été à Oberthur Technologies (OT, actuel Idemia France), entreprise spécialisée dans les solutions de sécurité digitales pour l’univers mobile.
A propos d’Orange
Le groupe français Orange est présent dans 18 pays en Afrique et au Moyen-Orient et compte plus de 130 millions de clients au 31 Mars 2021. Avec 5,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020, Orange MEA est la première zone de croissance du Groupe. Orange Money, son offre de transfert d’argent et de services financiers sur mobile disponible dans 17 pays compte plus de 50 millions de clients.
Orange, opérateur multi services, partenaire de la transformation numérique apporte son savoir-faire pour accompagner le développement de nouveaux services digitaux en Afrique et au Moyen-Orient.
[Digital Business Africa] – La GITGE, l’entreprise publique équato-guinéenne qui gère et exploite les infrastructures numériques du pays, a lancé ce 22 juillet 2021 à Malabo son événement annuel TEG Campus. Un événement qui va rassembler jusqu’au 27 juillet, depuis la Guinée Equatoriale et pour la 4e année consécutive, les acteurs africains du monde de la technologie. L’objectif affiché étant de valoriser et promouvoir les technologies émergentes en Afrique, tout en éduquant et en sensibilisant à leurs enjeux et usages. L’ événement est dédié à la jeunesse, afin d’apporter des solutions africaines aux défis du continent.
Pour cette 4e édition, une version hybride de l’événement, à la fois digitale et physique depuis Malabo et Bata, a été imaginée afin de permettre à tous, dans un contexte sanitaire encore incertain, de participer aux nombreux formats innovants, répartis en « zones » thématiques :
– La « Speakzone » : des panels et tables rondes thématiques et interactifs, rassemblant des experts internationaux du monde de la Tech et de ses écosystèmes, pour imaginer des pistes de solutions concrètes aux grands défis et enjeux du continent.
– La « LabZone » : des compétitions individuelles et collectives où les candidats devront imaginer des solutions réalistes et pérennes au défi environnemental et à la gestion des crises et catastrophes naturelles.
– La « GameZone » : un espace dédié aux jeux vidéos, tant par des compétitions e-sport que par des cycles de conférences et ateliers thématiques dédiés.
– La « TEGCreator » : permettre aux nouvelles générations de créer du contenu de qualité, tant en termes de moyens, outils et ressources que d’usages et d’éthique.
– La « FunZone » : un espace dédié au divertissement, grâce à des performances artistiques, et sportives qui rythmeront ces 5 jours.
L’Afrique a la population la plus jeune au monde, avec plus de 400 millions de jeunes âgés de 15 à 35 ans. Un chiffre qui permet de prendre la mesure du rôle que joueront les nouvelles et futures générations du continent et qui vient illustrer la nécessaire implication de la jeunesse dans la transformation technologique du continent.
« La jeunesse est la plus grande ressource de l’Afrique. Leur enthousiasme, leur dynamisme, leur créativité, leur énergie et leur capacité à tirer le meilleur parti de l’innovation peuvent conduire à une transformation politique, économique et culturelle sur le continent. C’est ce dont nous avons besoin », affirme le Dr Óscar Ondo, Président du Comité Organisateur du TEG Campus.
Le TEG Campus
Le TEG Campus se veut ainsi être un événement 100 % dédié à la jeunesse africaine, à la fois sur les sujets abordés que dans les formats imaginés. Un campus panafricain qui s’adresse à une jeunesse consciente, avertie et informée et bien décidée à s’engager pour son pays et son continent. Son ambition : sensibiliser, former et éduquer les jeunes sur l’importance des Technologies de l’Information et de la Communication pour le développement économique et social de l’Afrique.
« Le TEG Campus pose les bases de ce que sera la Silicon Valley Africaine, ou plutôt la Malabo Forest du continent », annonce le Dr. Akinwumi Adesina, Président de la Banque Africaine de Développement. Toute l’ambition du TEG Campus est là : participer au changement de narratif autour du continent. Une conviction qui anime cet événement depuis quatre ans : l’Afrique est la mieux placée pour imaginer des solutions concrètes et réalistes, capables de répondre aux défis de ses territoires, de ses économies et de ses populations.
Le TEG Campus se présente comme un événement annuel panafricain rassemblant les acteurs du monde de la Tech en Afrique, qu’ils soient entrepreneurs, créateurs, innovateurs ou encore investisseurs. Son ambition : proposer une alternative aux réponses technologiques du monde, créer des synergies entre les experts de la Tech du monde entier et offrir des opportunités dans le secteur.
Depuis 2018, le TEG Campus est organisé à l’initiative de GITGE, une entreprise qui gère et exploite les infrastructures de télécommunications en Guinée Equatoriale. Après deux éditions physiques en 2018 et 2019, ayant respectivement accueilli 2 000 puis 7 000 visiteurs, l’édition digitale 2020 du TEG Campus, organisée dans le contexte pandémique de la Covid-19, a rassemblé plus de 30 000 visiteurs, faisant de cet événement l’un des plus grands campus annuel technologique du continent africain.
[Digital Business Africa] – La ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, Minette Libom Li Likeng, a participé, en présence du ministre d’Etat, ministre de la Communication et de l’Economie numérique du Gabon, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, et de Rufino Ovono Ondo Engonga, le ministre des Transports des Postes et des Télécommunications de la République de Guinée équatoriale, à la cérémonie d’inauguration de l’interconnexion des réseaux de transmission numérique via la fibre optique entre le Gabon et le Cameroun.
C’était le 15 juillet 2021 à Meyo – Kyè (par Bitam dans le département du Ntem, province du Woleu- Ntem au Gabon, à 617 km de la capitale Libreville), communément appelée zone des trois frontières (Gabon, Cameroun et Guinée équatoriale).
Digital Business Africa vous propose quelques extraits de l’allocution de Minette Libom Li Likeng.
Les ministres en charge du numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Gabon), Minette Libom Li Likeng (Cameroun) et Rufino Ovono Ondo Engonga (Guinée équatoriale). En compagnie d’Axcèle Kissangou-Mouele, DG de la SPIN.
« Distinguées personnalités Mesdames et Messieurs.
La cérémonie qui nous rassemble, rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet Central African Backbone (CAB). Et dans cette optique, les Chefs d’Etats d’Afrique Centrale avaient convenu de doter leurs pays d’un réseau de fibre optique sécurisé et interconnecté, en vue de maximiser la fluidité des échanges de biens et services entre les pays de la sous-région.
Aussi, dans ce cadre, le Cameroun et le Gabon ont signé le 28 novembre 2019, à Libreville, un protocole d’accord pour l’interconnexion physique de nos deux réseaux à fibre optique. Cette cérémonie est d’autant plus importante, qu’elle vient concrétiser l’une des recommandations de la stratégie de l’interconnexion régionale pour l’Afrique, à savoir, mettre en place des systèmes intégrés d’infrastructures de télécommunications fiables, efficaces, et qui sont soutenues, par des politiques numériques d’interconnectivité harmonisées.
Ces politiques constituent en effet, des réponses aux enjeux économiques, et surtout aux enjeux sociétaux et écologiques, qui se posent en termes d’appropriation de l’évolution technologique, d’industrialisation, somme toute, en termes de développement harmonieux, intégré et maîtrisé de nos pays.
Leur mise en œuvre, j’en suis convaincue, exige la mutualisation et le partage de nos expériences. Car, c’est en avançant ensemble, dans un processus d’intégration sous régionale via le numérique, que nous allons y parvenir.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Les infrastructures de haut débit, qui permettent le transfert de données à grande vitesse, sont inextricablement liées à l’apparition de l’Internet, comme outil de connaissance utile, pour traiter les problèmes de développement durable. Elles favorisent l’échange de contenus et sont de ce fait, étroitement liées au remodelage de l’économie de l’information, et à la transition vers une société du savoir au bénéfice de nos régions.
Les infrastructures de haut débit se sont révélées très efficaces dans la transmission d’informations. Leur déploiement s’est amplifié, en offrant de nouvelles opportunités dans les domaines liés à la santé, l’éducation, les services bancaires et l’administration en ligne, le réseautage social et la téléphonie par Internet.
Dès lors, ces infrastructures constituent un lien essentiel entre les fournisseurs des services, à savoir les Petites et Moyennes Entreprises du numérique, les entreprises commerciales, les administrations publiques, et la créativité développée autour des sociétés du savoir interconnectées.
Les États africains en construction sont confrontés en même temps aux défis de la mondialisation, caractérisée par l’affaiblissement des frontières et par l’intensification des mouvements transnationaux. Ces derniers, vus comme moteurs du développement, et grâce à l’infrastructure TIC, sont facilités par l’intégration régionale.
Cependant, malgré les nouvelles perspectives numériques dégagées par la révolution des technologies de l’information et de la communication (TIC), notre sous-région reste confrontée à des faiblesses liées à l’accès à l’Internet haut débit, fixe et mobile, technologies à l’avant-garde même de la transition digitale de nos sociétés.
Excellence Mesdames et Messieurs
Dans tous les pays du monde, l’accès au numérique favorise une croissance du PIB (Produit intérieur brut). Les technologies numériques font évoluer l’économie et influent sur le développement, grâce également à leur effet multiplicateur sur la création d’emplois, notamment pour les jeunes.
Les ministres en charge du numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Gabon), Minette Libom Li Likeng (Cameroun) et Rufino Ovono Ondo Engonga (Guinée équatoriale). Photo : Afrique Première.
Dans les pays développés, le secteur des T.I.C, parce qu’il est aujourd’hui au cœur de la croissance et de la compétitivité, est l’un des plus dynamiques de l’économie. Dans les pays du Sud, encore quelque peu sous le joug de la fracture numérique, l’appropriation et la maîtrise des TIC constituent un préalable indispensable, pour amorcer un saut qualitatif vers la voie du développement. Des initiatives nationales et régionales sont à cet effet prises, visant à faire de l’Afrique un continent mieux connecté. Des grands chantiers sur les plans institutionnel, réglementaire et infrastructurel sont engagés pour la transformation digitale du continent.
C’est dire que l’économie numérique évolue à un rythme rapide mais très variable. Pour qu’aucun pays ne soit laissé à l’écart, le renforcement de la coopération sous-régionale est nécessaire, en vue d’une mutualisation des efforts de développement des infrastructures d’accès au numérique. Il est clair que nos économies, qui sont à bien des égards complémentaires, bénéficieront d’un rapprochement des pays de la sous-région.
En ce qui concerne le Cameroun, Son Excellence Paul Biya, Président de la République du Cameroun, a fait de l’économie numérique la clé de voute de notre révolution économique. Et dans les messages présidentiels de ces dernières années, une constance se dégage: l’appel à rattraper le retard du pays dans le développement de l’économie numérique.
Dans ce contexte mondial marqué par la mutation vers le « tout numérique », le Cameroun a fait du développement de cette «nouvelle économie», celle dite numérique, une priorité de son programme, pour l’atteinte de son émergence.
Deux discours successifs du Chef de l’Etat camerounais marquent le début de cette ambition numérique. Un Message à la Nation d’abord, le 31 décembre 2015 et un Message à la jeunesse, le 10 février 2016. Dans les deux adresses, une même constance : l’impérieuse nécessité pour la génération de jeunes camerounais d’aujourd’hui, d’embrasser pleinement ce secteur d’activités, véritable « défi historique pour le devenir de la nation ».
Dans l’adresse du 10 février 2016, spécifiquement, le Président Paul BIYA définit clairement la feuille de route pour le développement de l’économie numérique (je cite) « le gouvernement devra poursuivre avec méthode et efficacité la mise en place d’une infrastructure adéquate mais aussi l’assainissement et la bonne régulation de ce secteur clé, dans l’intérêt de l’économie nationale et du développement de l’emploi-jeune ; les instituts de formation, publics ou privés, sont appelés à jouer leur rôle pleinement : ils doivent identifier les métiers nouveaux et adapter leurs programmes en conséquence ; les grandes entreprises et autres structures, publiques comme privées, sont appelées à donner l’exemple, en procédant progressivement à leur propre mutation numérique ; les institutions financières trouveront certainement leur intérêt à développer des programmes spécifiques, pour soutenir les projets portés par les jeunes dans cette nouvelle économie : c’est au prix d’un tel engagement collectif que nous allons gagner le pari d’une transition numérique réussie »
En droite ligne de cette Vision présidentielle, une Stratégie de développement de l’économie numérique a été adoptée avec comme principaux piliers : le développement de l’offre de produits numériques, le renforcement de la demande, la promotion de la régulation et de la gouvernance.
Pour ce qui est spécifiquement des infrastructures de Télécommunications et TIC, la Stratégie du Gouvernement camerounais vise à assurer l’accès pour tous, aux services de communications électroniques et, sur toute l’étendue du territoire national, à des coûts abordables, à travers la densification de l’infrastructure d’accès ; l’extension du réseau dorsal national en fibre optique (Backbone) ; et la multiplication des voies d’accès à l’international par le déploiement de câbles sous-marins.
Dans le cadre de la mise en œuvre de cette Stratégie, de grands chantiers devant conduire le pays vers son émergence numérique ont été engagés. Aussi, le réseau de transmission du Cameroun qui s’interconnecte désormais avec celui du Gabon comprend t-il, un backbone national à fibres optiques d’un linéaire de près de 15 000 Km. Les câbles déployés comprennent : 18, 24, 48 et 96 brins.
En termes de couverture, les dix Chefs-lieux de Régions, 51 sur 58 Départements, et 209 sur 360 Arrondissements sont aujourd’hui desservis.
Nous ne le dirons jamais assez, le numérique joue un rôle de véritable catalyseur pour l’intégration sous-régionale dans les domaines économique et social. C’est pour cela que nos deux nos Gouvernements, doivent mettre en place des politiques et stratégies idoines favorisant la coordination des infrastructures communes d’intégration, afin de concrétiser la volonté de coopération de nos Chefs d’Etat respectifs.
Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de la Communication et de l’Economie Numérique de la République Gabonaise Monsieur le Ministre en charge des Télécommunications de la République de Guinée Equatoriale Monsieur le Représentant de Zone de l’UIT pour l’Afrique Centrale et Madagascar Excellence Mme l’Ambassadeur du Cameroun en République Gabonaise Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique Monsieur le Secrétaire Permanant de l’Association des régulateurs des télécommunications d’Afrique Centrale Excellences, Mesdames et Messieurs en vos Rangs, Grades et Qualités respectives.
La cérémonie qui nous rassemble ce jour est le signe de la volonté des gouvernements camerounais et gabonais de faire de l’interconnexion numérique, un levier de coopération pour le développement numérique dans nos deux pays. Il y a lieu de rappeler qu’à l’occasion de la Conférence Sous-Régionale sur le développement de l’économie numérique pour les pays d’Afrique centrale, qui s’est tenue au Palais des Congrès de Yaoundé, du 23 au 25 mai 2018, il avait été recommandé entre autres les actions suivantes :
L’adoption d’une vision intégrée des Etats sur le numérique ainsi que le développement d’une infrastructure d’interconnexion sous régionale de qualité.
Les ministres en charge du numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Gabon), Minette Libom Li Likeng (Cameroun) et Rufino Ovono Ondo Engonga (Guinée équatoriale). Photo : Afrique Première.
En date du 24 juillet 2019 les Ministres des Télécommunications et de l’Economie numérique du Cameroun et du Gabon se sont retrouvés à Yaoundé, pour adopter, de manière consensuelle, un projet de Mémorandum d’Entente, lequel a été signé de manière solennelle à Libreville le 28 novembre 2019.
Cet important document, qui a fixé le cadre général d’une coopération entre nos deux Etats en matière d’interconnexion des réseaux de transmission numérique, portait sur quatre (04) principaux axes: – l’interconnexion physique et logique des réseaux à fibre optique du Gabon et du Cameroun; – la coordination des circuits et de la bande passante pour l’acheminement du trafic entre les deux réseaux ; – l’offre mutuelle des voies de restauration pour la sécurisation des communications des deux réseaux ; – la mise en œuvre des projets d’intégration de la sous-région Afrique Centrale.
Nous nous félicitons donc de l’aboutissement, au prix de nombreux efforts, de cette coopération numérique entre nos deux Etats, qui contribuera sans aucun doute à l’édification d’une intégration durable dans notre sous-région, à travers les TICs.
Je ne saurai terminer, sans témoigner la reconnaissance du Gouvernement Camerounais au pays hôte, frère et ami, la République Gabonaise, qui a bien voulu accepter d’abriter cette cérémonie. Les mêmes sentiments de gratitude vont à l’endroit de Monsieur le Représentant de Zone de l’UIT pour l’Afrique Centrale et Madagascar, ainsi qu’à Monsieur le Secrétaire Permanant de l’Association des Régulateurs des Télécommunications d’Afrique Centrale, pour leur accompagnement constant en vue du développement du numérique en Afrique Centrale.
L’interconnexion des réseaux que nous inaugurons ce jour, parce qu’elle permettra l’acheminement direct et fluide des communications électroniques entre les deux pays, et ce à des coûts compétitifs, contribuera à n’en point douter à accélérer la transformation digitale de nos pays.
Je reste persuadée que, grâce à ces raccords de connexion, nos deux pays sont prêts à faire face aux mutations sociétales entrainées par le numérique. Il ne me reste plus qu’à lancer un appel, aux opérateurs en charge de l’exploitation et de la maintenance des réseaux fibres optiques, afin qu’ils garantissent un accès non discriminatoire à l’ensemble de tous les autres opérateurs, ainsi qu’une disponibilité continue des communications électroniques, bien entendu dans le respect des règlements en vigueur dans les deux pays.
Pour que
Vive l’Economie numérique au Cameroun et au Gabon,
Vive l’intégration numérique sous-régionale,
Vive la coopération Cameroun-Gabon,
Je vous remercie pour votre bienveillante attention ! »
[Digital Business Africa] – Le ministre d’Etat, ministre de la Communication et de l’Economie numérique du Gabon, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, a présidé ce 15 juillet 2021 à Meyo-Kyè (par Bitam dans le département du Ntem, province du Woleu- Ntem au Gabon, à 617 km de la capitale Libreville), zone des trois frontières (Gabon, Cameroun et Guinée équatoriale), la cérémonie d’inauguration de l’interconnexion des réseaux de transmission numérique via la fibre optique entre le Gabon et le Cameroun.
Digital Business Africa vous propose quelques extraits de l’allocution d’Edgard Anicet Mboumbou Miyakou.
Les ministres en charge du numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (Gabon), Minette Libom Li Likeng (Cameroun) et Rufino Ovono Ondo Engonga (Guinée équatoriale). Photo : Afrique Première.
« Cet ambitieux projet, volonté commune de nos chefs d’Etat est le fruit d’une coopération régionale dont l’objectif est d’interconnecter toutes les capitales de la sous-région en fibre optique permettant par la même occasion de relier toutes les villes traversées par cette infrastructure. Au Gabon, le déploiement de la fibre optique financé par la Banque mondiale et d’autres bailleurs de fonds a permis d’injecter 26 millions de dollars dans le câble ACE, augmentant sa capacité internationale tout en garantissant une meilleure sécurisation de sa connectivité. Ainsi, le câble SAT 3 de Gabon Telecom et le câble ACE déployée par la Société de patrimoine et des infrastructures numériques (SPIN) à travers son délégataire Axione Gabon, permet d’assurer une continuité de la connexion Internet grâce à une sécurisation mutuelle en cas d’avarie sur l’un des câbles.
Au plan national, le gouvernement gabonais a d’une part entrepris, en partenariat avec des privés, la construction d’un câble sous-marin, reliant Libreville – Port-Gentil d’un linéaire de 200 Km et d’autres part, dans le cadre du projet CAB 4 en partenariat avec la Banque mondiale, le déploiement de 1 628 km de fibre optique actuellement opérationnel et mise à la disposition des opérateurs économiques assurant l’interconnexion avec trois pays frontaliers : la République du Congo par Lekoko, la République de Guinée équatoriale par Mebo’o et enfin la République du Cameroun par Eboro (…)
Il s’agit là assurément de l’accomplissement d’un des engagements phares du président de la République gabonaise, S.E. Ali Bongo Ondimba, celui d’offrir à nos populations une infrastructure numérique de rang mondial couvrant tout le territoire national et interconnectée avec les pays voisins frères.
L’acte que nous posons aujourd’hui est une étape majeure de la coopération entre la République du Cameroun et la République gabonaise en matière d’interconnexion des réseaux de transmission à fibre optique. Il doit être salué à sa juste dimension.
C’est donc l’occasion pour moi de rendre un vibrant hommage à leurs Excellences Ali Bongo Ondimba et Paul Biya pour leur implication personnelle dans la matérialisation de cet important projet considéré à juste titre comme l’expression vivante de la ferme volonté de nos deux chefs d’Etat d’améliorer le quotidien de leurs populations et partant d’accroître de façon significative la productivité du tissu économique de notre sous-région (…) L’échange de données entre nos Etats nécessite la mise en place préalable des infrastructures numériques capables de satisfaire à l’exigence liée aux transmissions à très haut débit en toute sécurité (…)»