[Digital Business Africa] -Au Tchad, l’Agence de développement des technologies de l’information et de la communication(ADETIC), en charge de l’élaboration et de la mise en œuvre de la stratégie nationale des TIC a un nouveau directeur général adjoint. Il s’agit de Naïr Abakar. Une nomination qui passerait probablement inaperçue n’eut été le profil du promu. En effet, Naïr Abakar est âgé de 27 ans. Un âge qui reflète surtout la confiance placée aux jeunes, surtout que dans ses nouvelles fonctions, Naïr Abakar aura en charge la mission de promouvoir l’entrepreneuriat.
L’entrepreneuriat justement, Naïr Abakar s’y est déjà exercé. Il débute sa carrière en France en 2014 au sein de l’Orange Lab, où il développe une plateforme de crowdsourcing. Il poursuit sa carrière en mettant son expertise au service du développement de plusieurs applications ou encore de missions de conseil en technologies innovantes pour des grandes entreprises de comme la Société Générale. En 2016, il décide de rentrer au Tchad où il créée la même année d’importants évènement tels que le Salon de l’étudiant africain (2016 et 2017) et le Forum Panafricain de la Jeunesse (2017). En octobre 2018, il est à l’origine du mouvement national et annuel de la Semaine de la Citoyenneté.
[Digital Business Africa] – La 11è édition de l’Africa Banking Forum (ABF) s’est ouverte ce 20 juin 2019 à l’hôtel Akwa de Douala sous le thème : « La banque catalyseur de l’émergence africaine». Parmi les différents sous-thèmes abordés par les panélistes ayant fait le déplacement de la capitale économique figurait celui portant sur « Banque et émergence de nouveaux canaux de bancarisation ». Un panel qui réunissait autour de la table, entre autres Valentin Mbozo’o, le DG du Gimac et Charlotte Kouecheu Chekep, la directrice générale de CCA Bank.
Pour les
panélistes, le faible taux de bancarisation constitue un handicap pour le
développement du continent. Pour y remédier, les banques doivent redoubler
d’effort et faire preuve d’imagination en profitant notamment de l’accélération
des tendances digitales et des possibilités offertes par la transformation des
comptes de paiements mobiles en compte d’épargne.
Au cours de sa présentation, Charlotte Kouecheu Chekep, la directrice générale de CCA Bank, appelle donc les banques à travailler davantage sur la digitalisation de leurs services tout en copiant le modèle implémenté par les opérateurs mobiles.
Pour elle, c’est sur les petits agios et les petites commissions, mais au volume important, que les banques pourront mieux gagner et mieux s’enrichir. « Regardez ce qui se passe dans le secteur des paiements mobiles. A travers Orange Money, les commissions des opérateurs mobiles pour les petits montants sont par exemple de 250 F.Cfa et 500 F.Cfa. Mais, imaginez le volume de ces transferts par jour, par mois et par an. Si on vous donne le solde des comptes dépositaires de MTN et d’Orange dans les banques qui les abritent, vous allez vous évanouir. C’est énorme. Et c’est grandissant. La solution pour les banques serait d’aller vers ces innovations-là, vers la digitalisation », propose Charlotte Kouecheu Chekep
La directrice générale de CCA Bank indique qu’il faut se différencier des autres en proposant des offres particulières « comme pourvoir retirer par exemple des sommes d’argent via des guichets automatiques sans la carte bancaire. Des banques le font déjà sur place au Cameroun, y compris CCA Bank. L’avenir de la banque africaine est prometteur. Et cela passera par le digital ».
Retirer des fonds des GAB sans carte bancaire
Rencontrée au
terme de ce panel par Digital Business Africa, Charlotte Kouecheu Chekep
explique quelques avancées de sa banque dans sa marche vers la digitalisation. « Aujourd’hui, en partenariat avec un
opérateur télécoms, nos clients peuvent retirer leurs fonds des GAB en cash et
sans carte bancaire. Nous avons également des cartes bancaires salaires et des
cartes bancaires salariés. C’est vraiment le basique, mais nous y sommes dans
le digital. Certes, le gros reste à faire. Mais, le processus de digitalisation
des procédures bancaires est en cours à CCA Bank », affirme-t-elle.
Pour Cédric Zogo Andela, directeur marketing de CCA Bank, d’autres innovations digitales sont à venir : « Nous travaillons également sur l’intégration des solutions de paiement mobile pour nos clients. Tout comme nous travaillons sur l’intégration du service de transfert d’argent avec un partenaire local pour pouvoir faire des retraits dans plusieurs points. Cela fait un an que nous exerçons réellement notre activité bancaire. Nous travaillons donc sur la digitalisation de nos services et de nombreux chantiers sont en cours », confie-t-il à Digital Business Africa.
L’Africa Banking Forum
Douala, 20 juin 2019. Hôtel Akwa Palace. Charlotte Kouecheu Chekep, la DG de CCA Bank, lors de son exposé à l’ABF Douala
Organisée à Douala pour la deuxième année successive par le Marocain i-conférences, cette 11è édition de l’Africa Banking Forum (ABF) a été ouvert par le secrétaire général du ministère des Finances, Gilbert Didier Edoa. Celui-ci a également appelé à digitaliser les services bancaire tout en mettant en place « un système de financement fort pour soutenir les économies africaines ». « Dans ce contexte, les banques doivent prôner la transparence, la prévention, l’éthique, le développement des infrastructures et la protection des épargnants », a-t-il suggéré.
L’édition 2019 de
l’AFB s’achève demain, 21 juin 2019 avec des panels comme « Gestion des
risques opérationnels : quelle organisation pour une meilleure intégration
stratégique ? » ; « PME à la recherche d’un nouveau paradigme »,
mais aussi avec à la clé un déjeuner networking.
Lors de l’édition
2018 à Douala, l’ABF avait permis d’aborder à la fois des thématiques
stratégiques liées à la performance et à la gouvernance bancaire, mais
également aux thématiques techniques qui impactent le volet opérationnel des
banques.
[Digital Business Africa] – En Algérie, l’accès à Internet est à nouveau restreint par les autorités. Le gouvernement qui a décidé de la mesure de bloquer l’accès à Internet pendant le déroulement de l’examen du baccalauréat entend ainsi lutter contre la fraude et crédibiliser le baccalauréat algérien. L’examen a débuté le dimanche 16 juin et prendra fin le jeudi 20 juin 2019.
La décision de restreindre l’accès à Internet lors des examens officiels en Algérie a pour la première fois été prise en 2017 au lendemain d’une série de fraude massive. Cette année 2019, en plus de la suspension d’Internet, l’armée a doté les centres d’examen d’appareils de brouillage en vue de lutter contre la fraude électronique.
Si cette mesure s’avère relativement efficace, il n’en demeure pas moins qu’elle est largement critiquée par des organisations de défense des droits à Internet qui pensent qu’a la place, d’autres options pouvaient être envisagées, d’autant plus qu’il est possible de contourner la mesure par le biais des applications tels que le VPN.
ART - Cameroun - Guide de procédures d'assignation des fréquences visuel. Crédit Photo : www.art.cm
[Digital Business Africa] – Au Cameroun, l’Agence de régulation des télécommunications ne veut plus d’équipements de télécommunications non homologués dans le pays. C’est la quintessence d’un communiqué du directeur général de l’ART Philémon Zoo Zame qui met en garde les importateurs d’équipements télécoms : « tout équipement terminal destiné à être connecté, directement ou indirectement, à un réseau ouvert au public ne peut être mis sur le marché camerounais qu’après homologation». Parmi les équipements concernés, le DG de l’ART cite les téléphones, Smartphones, tablettes numériques, émetteurs de radiodiffusion, émetteurs TV, les équipements station terrienne, équipements télématiques, équipements Wi-Fi et décodeurs.
Dans la foulée, Philémon Zoo Zame évoque le lancement prochain d’une opération de recensement des équipements et matériels de télécommunications auprès des différents acteurs de la chaine. Cette campagne aura le double avantage de donner la possibilité à l’ART de maitriser les volumes d’équipements en circulation, et de lutter contre la circulation des équipements non homologués. Ce qui permettra de protéger davantage les opérateurs en règle de la concurrence déloyale des produits et équipements non homologués.
[Digital Business Africa] – Il sera désormais possible pour les utilisateurs de l’application de transfert et de réception d’argent WorldRemit du Cameroun et dans 49 pays de gérer leur argent depuis leur téléphone portable. WorldRemit a annoncé le 18 juin 2019 avoir développé de nouvelles fonctionnalités dans son application qui permettent aux destinataires de transferts d’argent de demander et de recevoir de l’argent de l’étranger, de stocker plusieurs devises et d’effectuer des virements à tout moment vers un compte bancaire local, un portefeuille mobile money ou une agence de cash pickup.
« Le leader des services de transfert d’argent en ligne, présente de nouvelles fonctionnalités qui rendront plus facile l’accès aux fonds pour les bénéficiaires de plusieurs pays, dont le Cameroun, lorsque ceux-ci reçoivent de l’argent de leurs proches d’Outre-mer. Le Cameroun est l’un des dix pays au monde qui reçoit le plus de transferts WorldRemit, nous sommes donc ravis de faciliter la gestion des fonds de nos clients receveurs dans ce pays. Auparavant, seuls les expéditeurs de transferts WorldRemit pouvaient choisir si leur argent était reçu par dépôt bancaire, encaissement en espèces ou par virement mobile. Ce nouveau service permet aux destinataires, avec ou sans compte bancaire, de contrôler entièrement la façon dont ils gèrent leurs virements, ce qui leur permet de stocker des fonds dans un compte étranger dans plusieurs devises, de les envoyer à d’autres utilisateurs WorldRemit dans le même pays ou de retirer leurs argents à tout moment grâce à nos méthodes pratiques de paiement », explique Andrew Stewart, Directeur Général de WorldRemit pour le Moyen-Orient et l’Afrique.
Notons en rappel que WorldRemit a
lancé pour la première fois son service de transfert d’argent en ligne vers le
Cameroun en 2012 et le volume des transferts vers ce pays augmente d’année en
année de plus 90%. « Grâce à
l’application ou au site web de WorldRemit, la diaspora camerounaise peut
envoyer de l’argent à leurs familles en quelques clics, sans avoir à payer de
frais élevés à un agent de transfert de fonds », ajoute le communiqué. Jephté TCHEMEDIE
[Digital Business Africa] – Les
technologies numériques ne connaissent pas de frontières. Elles transcendent
les frontières, les secteurs et les disciplines, ouvrent de nouvelles
perspectives qui transforment les sociétés et les économies et contribuent à la
réalisation des 17 objectifs du développement durable dans le monde.
En
même temps, la communauté internationale est confrontée aux questions de
sécurité, d’équité, d’éthique et de droits humains à l’ère numérique. Les
moyens et les niveaux actuels de la coopération internationale ne sont pas à la
hauteur des défis. La coopération au-delà des frontières est essentielle pour
réaliser le potentiel de transformation des technologies numériques, tout en se
protégeant contre les risques et les conséquences involontaires.
C’est pour cela que le Groupe de haut niveau sur la coopération numérique a été créé par le Secrétaire général de l’ONU en juillet 2018 afin d’identifier de bons exemples et de proposer des modalités de coopération intersectorielle, interdisciplinaire et transfrontalière pour relever les défis de l’ère numérique.
Ce Groupe d’experts a mené une vaste consultation qui a abouti à un rapport final contenant des recommandations réalisables en 2019. Digital Business Africa vous propose le résumé (tel que rédigé par ce Groupe de haut niveau sur la coopération numérique) de ce rapport publié ce mois de juin 2019. Un rapport qui fait une série de proposition pour améliorer la coopération digitale internationale.
Résumé : L’ère de l’interdépendance numérique
« Les
technologies numériques sont en train de transformer la société très
rapidement. Leur apparition a permis d’améliorer la condition humaine à un
niveau sans précédent, mais elle a également donné naissance à de nouveaux
défis profonds. Les possibilités illimitées qu’offre l’application des
technologies numériques vont de pair avec des abus flagrants
et des conséquences
involontaires. Dividendes et
fractures numériques coexistent.
Et, face à l’accélération des changements
technologiques, les mécanismes de coopération et de gouvernance de ce paysage
n’ont pas su suivre le rythme. Les points de vue divergents et les réponses
ponctuelles menacent de fragmenter l’interconnectivité caractéristique de l’ère
numérique, et d’entraîner des normes et des méthodes concurrentes, qui
finiraient par ébranler la confiance et décourager la coopération.
Conscient
de l’urgence de la situation, le Secrétaire général des Nations Unies a nommé,
en juillet 2018, le présent groupe afin d’examiner la question de la «
coopération numérique », et d’analyser la façon dont nous œuvrons ensemble pour
répondre à la question de l’incidence sociale, éthique, juridique et économique
des technologies numériques, en vue de maximiser leurs avantages et de
minimiser leurs effets négatifs.
En
particulier, le Secrétaire général nous a demandé de réfléchir à la manière
dont la coopération numérique pourrait contribuer à la réalisation des
Objectifs de développement durable, l’ambitieux programme de protection des
personnes et de la planète approuvé par 193 États membres des Nations Unies en
2015. Il nous a également chargés d’envisager des modèles de coopération
numérique qui permettraient de faire progresser le débat sur la gouvernance
dans le domaine du numérique.
Au
cours de nos consultations, tant à l’interne qu’avec d’autres intervenants, il
est clairement apparu que notre monde numérique dynamique a urgemment besoin
d’une meilleure coopération numérique et que nous vivons à une époque
d’interdépendance numérique. Cette coopération doit se fonder sur des valeurs
humaines communes, telles que l’inclusion, le respect, l’humanisme, les droits
de la personne, le droit international, la transparence et la durabilité. En
des temps de
changements rapides et
d’incertitude comme ceux
que nous vivons
actuellement, ces valeurs partagées doivent s’ériger en lumière
commune qui éclaire notre chemin.
Une
coopération numérique efficace exige un renfort du multilatéralisme malgré les
tensions actuelles. Elle requiert également de compléter ce multilatéralisme à
l’aide d’une coopération multipartite : une coopération qui implique non
seulement les gouvernements, mais aussi un éventail beaucoup plus diversifié
d’autres parties prenantes telles que la société civile, les universitaires, les
technologues et le secteur privé. Nous devons faire entendre des voix bien plus
diverses, en particulier celles issues de pays en développement et de groupes
traditionnellement marginalisés, tels que les femmes, les jeunes, les
populations autochtones, les populations rurales et les personnes âgées.
Suite
à l’introduction, qui met en évidence l’urgence d’améliorer la coopération
numérique et invite les lecteurs à s’engager en faveur d’une Déclaration
d’interdépendance numérique, notre rapport se concentre sur trois grands
ensembles de questions interdépendantes dont chacune fait l’objet d’un examen
plus approfondi dans les chapitres ultérieurs. En tant que groupe, nous avons
essayé de trouver un consensus, mais nous n’avons pas toujours été d’accord. Nous
avons relevé plusieurs domaines où les points de vue divergeaient et avons
tenté de présenter un résumé équilibré de nos débats et de nos opinions. Bien
qu’il n’y ait pas eu unanimité d’opinion parmi les membres du groupe en ce qui
concerne chacune des recommandations, le groupe approuve néanmoins le rapport
dans son entièreté dans l’esprit de promotion de la coopération numérique.
Le Chapitre 2, Ne laisser personne de côté, affirme que les technologies numériques ne permettront de progresser vers la pleine réalisation des Objectifs de développement durable que si nous élargissons notre réflexion et allons au- delà de l’importante question de l’accès à l’Internet et aux technologies numériques. L’accès est un progrès nécessaire, mais insuffisant. Afin d’apprivoiser la puissance des technologies numériques, nous devons coopérer au niveau des écosystèmes plus vastes qui permettent l’utilisation des technologies numériques d’une manière inclusive. Ceci nécessitera des cadres politiques permettant de soutenir directement l’inclusion économique et sociale, des efforts spéciaux pour mettre sur l’avant de la scène les groupes traditionnellement marginalisés, des investissements importants en capital humain et en infrastructures, des environnements réglementaires intelligents et des efforts considérables afin d’aider les travailleurs qui se voient confrontés à une perturbation en raison de l’impact de la technologie sur leurs moyens de subsistance. Ce chapitre traite également de l’inclusion financière — argent mobile, identification numérique et commerce électronique —, de l’accès abordable et significatif à l’Internet, des biens publics numériques, de l’avenir de l’éducation et de la nécessité d’une coopération régionale et mondiale en matière de politique économique.
Le Chapitre 3, Individus, sociétés et technologies numériques, souligne que les droits universels sont d’application aussi bien en ligne que hors ligne, mais qu’il est urgent d’examiner de quelle manière les cadres et conventions consacrés aux droits de la personne devraient guider la coopération numérique et les technologies numériques. Nous avons besoin de mener des conversations à l’échelle de la société sur les limites, les normes et les aspirations communes en termes l’utilisation des technologies numériques, et d’aborder des questions complexes telles que la protection de la vie privée, le contrôle humain et la sécurité, afin d’obtenir des résultats inclusifs et équitables. Ce chapitre aborde également le droit à la vie privée, la nécessité d’une responsabilisation humaine claire derrière les systèmes autonomes, et invite à une accentuation des efforts d’élaboration et de mise en œuvre des normes mondiales de cybersécurité.
Afin
de prendre des mesures importantes à l’égard de la vision énoncée aux Chapitres
2 et 3, nous croyons que les actions prioritaires suivantes méritent une
attention immédiate:
Une économie et une société numériques inclusives
1A : Nous recommandons que d’ici 2030, chaque
adulte ait un accès abordable aux réseaux numériques, ainsi qu’aux services numériques
financiers et de santé. Ceci serait un moyen de contribuer grandement à la
réalisation des Objectifs de développement durable. La prestation de ces services
devrait se prémunir contre les abus, d’une part en s’appuyant sur les principes
émergents et les pratiques exemplaires, comme le choix d’adhérer ou de ne pas adhérer,
et d’autre part, en encourageant un discours public éclairé.
1B : Nous recommandons qu’une vaste alliance multipartite
incluant les Nations Unies crée une plateforme permettant de partager les biens
publics numériques, de mobiliser le talent et de mettre en commun les ensembles
de données, le tout dans le respect de la vie privée, dans les domaines liés à la
réalisation des Objectifs de développement durable.
1C : Nous
appelons le secteur
privé, la société
civile, les gouvernements
nationaux, les banques multilatérales et les Nations Unies à
adopter des politiques spécifiques permettant de soutenir l’inclusion numérique
complète et l’égalité numérique pour les femmes et les groupes traditionnellement
marginalisés. Les organisations internationales telles que la Banque Mondiale et
les Nations Unies devraient renforcer la recherche et encourager les actions permettant
de réduire les obstacles à l’inclusion numérique et à l’égalité numérique des femmes
et des groupes marginalisés.
1D : Nous pensons qu’il faudrait d’urgence adopter une série de critères de mesure de l’inclusion numérique. Ceux-ci seraient analysés à l’échelle mondiale et détaillés à l’aide de données ventilées par sexe dans les rapports annuels d’institutions telles que les Nations Unies, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, d’autres banques multilatérales de développement et l’OCDE. À partir de là, il deviendrait possible d’élaborer des stratégies et des plans d’action.
Capacités humaines et institutionnelles
2A : Nous recommandons la création de services
d’assistance numérique régionaux et mondiaux pour aider les gouvernements, la société
civile et le secteur privé à comprendre les enjeux du numérique et à développer les compétences nécessaires
afin de guider
la coopération liée aux impacts
sociaux et économiques des technologies
numériques.
Droits de la personne et contrôle humain
3A : Étant donné que les droits de la personne
s’appliquent pleinement dans le monde du numérique, nous exhortons le Secrétaire
général des Nations Unies à procéder à un examen, à l’échelle de toutes les entités
du système des Nations Unies, de la façon dont les normes et les accords internationaux
existants en matière de droits de la personne s’appliquent aux technologies numériques
nouvelles et émergentes. Il faudrait inviter la société civile, les gouvernements,
le secteur privé et le public à faire part de leur vision sur les différentes
possibilités d’application, à l’ère numérique, des instruments existants relatifs
aux droits de la personne, dans le cadre d’un processus proactif et transparent.
3B : Face aux menaces croissantes qui pèsent sur
les droits de la personne et la sécurité, y compris celle des enfants,
nous appelons les sociétés de réseaux sociaux
à collaborer avec les gouvernements, les organisations internationales et locales de
la société civile et les experts en droits de la personne du monde entier afin de saisir
pleinement les préoccupations concernant
les violations des droits de la personne existantes ou potentielles et d’y apporter
réponse.
3C : Nous estimons que les systèmes intelligents
autonomes devraient être conçus de manière à pouvoir expliquer leurs décisions et
à garantir une responsabilisation humaine derrière leur utilisation. Les audits
et les systèmes de certification devraient permettre de vérifier la conformité des
systèmes d’intelligence artificielle aux normes d’ingénierie et de déontologie,
qui devraient s’élaborer en suivant une approche multilatérale et multipartite.
Les décisions de vie ou de mort ne devraient pas être déléguées à des machines.
Nous appelons au renforcement de la coopération numérique multipartite afin de réfléchir
à la conception et à l’application de normes et principes tels que la transparence
et la non-partialité dans les systèmes intelligents autonomes dans différents contextes
sociaux.
Confiance, sécurité et stabilité
4A. Nous recommandons l’élaboration d’un Engagement
mondial sur la confiance et la sécurité numériques afin de définir une vision commune,
d’identifier les attributs de la stabilité numérique, d’élucider et renforcer la
mise en œuvre de normes assurant une utilisation responsable des technologies, et
de proposer des priorités d’action.
Si
nous voulons tenir la promesse des technologies numériques au service des
Objectifs de développement durable, y compris dans les domaines d’action
prioritaires susmentionnés, et éviter les risques d’une utilisation abusive de
celles-ci, nous avons
besoin de dispositions
de coopération numérique
réfléchies.
À cette fin, au Chapitre 4, Mécanismes de coopération numérique mondiale, nous analysons les lacunes des mécanismes actuels de coopération numérique mondiale, identifions les fonctions de la coopération numérique mondiale nécessaires pour y remédier et esquissons trois séries de modalités visant l’amélioration de notre architecture de coopération numérique mondiale, qui s’appuient sur les structures et les dispositions existantes d’une manière compatible avec nos valeurs et principes communs.
Compte
tenu des nombreuses questions en jeu, il y aura nécessairement de nombreuses
formes de coopération numérique,
certaines pouvant même
être dirigées par
le secteur privé
ou la société
civile plutôt que
par les gouvernements ou les
organisations internationales.
En
outre, il faudra mettre en œuvre des efforts particuliers pour assurer la
participation des femmes et des autres groupes traditionnellement marginalisés
à toutes les méthodes nouvelles ou actualisées de coopération numérique
mondiale.
Les
trois architectures de coopération numérique proposées visent à déclencher des
consultations multipartites ciblées, agiles et ouvertes afin d’élaborer
rapidement des mécanismes de gouvernance numérique modernes. Le 75e anniversaire
des Nations Unies en 2020 se présente comme une occasion parfaite pour poser un
premier jalon sous forme d’un « Engagement mondial pour la coopération
numérique » consacrant les objectifs, principes et actions prioritaires.
Ce
chapitre examine également le rôle des Nations Unies en termes d’adaptation à
l’ère du numérique et de contribution à l’amélioration de la coopération
numérique mondiale.
Nous
pensons que les étapes suivantes sont justifiées en vue de moderniser la
gouvernance numérique :
Coopération numérique mondiale
5A : Nous recommandons que le Secrétaire général
des Nations Unies promeuve, de toute urgence, un processus de consultation souple
et ouvert afin de mettre au point des mécanismes modernes de coopération
numérique mondiale, en commençant par les options discutées au Chapitre 4. Nous
suggérons un premier objectif pour le 75e anniversaire des Nations Unies en 2020,
à savoir l’élaboration d’un « Engagement mondial pour la coopération numérique »
qui consacrerait les valeurs, principes, ententes et objectifs communs pour une
architecture de coopération numérique mondiale améliorée. Dans le cadre de ce processus,
nous prenons note du fait que le Secrétaire général des Nations Unies pourrait éventuellement
nommer un Émissaire pour la technologie.
5B : Nous
sommes favorables à une approche
« systémique » multipartite de coopération et de
réglementation, qui soit adaptative, souple, inclusive et ajustée à l’évolution
rapide de l’ère numérique.
Nous
espérons que ce rapport et les recommandations qu’il contient feront partie des
éléments constitutifs d’un monde numérique inclusif et interdépendant, doté
d’une nouvelle architecture de gouvernance adaptée. Nous croyons en
un avenir où
la coopération numérique
améliorée soutiendrait la
réalisation des Objectifs
de développement durable, réduirait
les inégalités, rapprocherait
les gens, renforcerait
la paix et
la sécurité internationales, et
promouvrait les opportunités économiques et la durabilité environnementale. »
Par les membres du Groupe de haut niveau sur la coopération
numérique
Les co-présidents du panel de haut niveau et le SG de l’ONU, Antonio Guteres
Co-présidents
– Melinda Gates (États-Unis), co-présidente de la Fondation Bill & Melinda Gates
– Jack Ma (Chine), Executive Chairman, d’Alibaba Group
Membres
–
Mohammed Abdullah Al Gergawi (EAU), ministre des Affaires ministérielles et de
la Coopération internationale.
–
Yuichiro Anzai (Japon), conseiller principal et directeur du Center for Science,
Analyste de l’information à la Société japonaise pour la promotion de la
science
–
Nikolai Astrup (Norvège), ancien ministre du Développement international, aujourd’hui
ministre de la Numérisation, Norvège
–
Vinton Cerf (États-Unis), vice-président et évangéliste Internet en chef,
Google
L’édition 2019 des Rendez-vous Vivatech, tenu du 16 au 18 mai, à Paris, avec 124 000 participants et 3 milliards de vues sur les réseaux sociaux, est un succès de classe mondiale au même titre que le Consumer Electronics Show CES de Las Vegas. C’est pourquoi dans le cadre des prochains Rendez-vous Vivatech, la France veut jouer un rôle de leader dans la régulation des réseaux sociaux en Europe et éventuellement en Afrique (Figure 1). Ce positionnement a été réitéré par la présidence française lors de la Conférence de Paris du 3 juin de l’OCDE sur la régulation des réseaux sociaux, la concurrence et l’économie numérique. Mieux encore, la France envisage en rapport avec ces sujets de dévoiler lors du G7 2019, du 24 au 26 août, à Biarritz en France, la création avec l’Allemagne d’un Conseil de sécurité de l’Europe de l’Atlantique à l’Oural, intégrant après le Brexit le Royaume-Uni. Désormais, la compétition ne se mène pas seulement au niveau des reconfigurations de l’échange marchand des entreprises sur les cinq continents mais aussi à celle des États et des Esprits.
Depuis la fin des années 1990, une quantité de communautés se sont forgées ou consolidées par le Web 2.0. Un nouveau paradigme scientifique et social a ouvert un champ d’étude en géopolitique pour saisir la spatialité des données et du pouvoir qu’elles conférent aux acteurs qui s’en servent. C’est pourquoi, il est utile de partir d’une vision technique puisque les outils de type Big Data font de plus en plus appel aux mêmes fonctions qui articulent opportunités, vulnérabilités, dimensions stratégiques et géopolitiques en les déclinant sur la question du transport, du stockage et du traitement (Tableau 1). L’objectif principal consiste à systématiquement évaluer la situation technique au regard des cibles fixés, d’un raisonnement coût/bénéfice ou risque/bénéfice, et d’un contexte global, pour garantir un usage optimal et raisonné. L’état de situation du champ décisionnel et idéologique derrière les données explique à maints égards le succès des logiciels d’analyse des médias sociaux capables de déterminer les tendances et ruptures de l’opinion sur internet plus fiables que les sondages traditions (Tableau 2).
En fait, c’est dans le cadre de l’impensé géopolitique européen que les parties prenantes des Rendez-vous Vivatech 2019 ont fait œuvres utiles dans la gestion des crises, la souveraineté numérique et cybersécurité de l’Europe en se conformant au Règlement général de protection des données personnelles RGPD de l’Union Européenne du 25 mai 2018. C’est dans cette perspective que la Chine a confirmé l’adoption d’ici 2022 du RGPD comme norme d’une Nouvelle route de la soie qui reliera l’Eurasie à l’Afrique. Les bouleversements géopolitiques des données numériques de cette route de la soie seront d’autant plus grand que la France sera après le Brexit la seule puissance militaire numérique européenne. Un nouveau modèle d’affaires pour la recherche et l’innovation doit émerger des prochains Vivatech à l’instar de celui des Unités mixtes de recherche comme consortium de type triple-hélix * réunissant des partenaires provenant de l’université, de l’industrie et du gouvernement qui rompt avec le paradigme managérial, centré sur la firme-monde et l’optimisation économico-financière **.
Qu’on ne s’y trompe pas, le champ décisionnel et la dimension
géopolitique du cycle de vie des données redéfinissent les notions de frontière
et de puissance entre États et acteurs non étatiques tout en refaçonnant la
gouvernance et la gestion des données. De manière fiable, la réorganisation de l’échange
marchand ne fait que commencer mais conduit à revoir les enjeux et défis de la
transformation numérique pour les pratiques d’infocoms comme une problématique
culturelle, sociale, et même morale. Le monde contemporain s’apprête à franchir
un nouveau cap, marquant l’avènement d’un réseau à grand débit de cinquième
génération qui accueillera plus d’appareils et qui formera l’épine dorsale des
technologies du futur. On comprend dès lors que pour dynamiser les
reconfigurations de l’échange marchand entre les parties prenantes des
prochains Rendez-vous Vivatech, il faudra aussi instrumenter la médiation
culturelle et l’arbitrage de la consolidation des opérateurs de télécom,
d’abord en France et ensuite à l’échelle des continents européen et africain.
Et pour cause.
Par Gilles Couture, journaliste indépendant. Membre de
l’Association des journalistes indépendants du Québec AJIQ. Ville de Québec,
Canada.
*
Programme du colloque Enjeux et
défis de la transformation numérique pour les pratiques d’information et de
communication Infocoms, Université Laval, 11 avril 2019, Carré des affaires Faculté des sciences de
l’administration Université Laval–Banque Nationale
** Sous la
direction de Myriam Ertz, Damien Hallegatte, et Julien Bousquet, Les
reconfigurations de l’échange marchand. Tour d’horizon, enjeux et perspectives
Préface de Bernard Cova, Presses de l’Université du Québec, Québec, 2019, 326
pages
Figure
1
Structuration
de la fonction de régulation des réseaux
sociaux en France dans un cadre défini
au niveau européen
et éventuellement
africain
Nota
Bene : le premier pilier de l’aménagement est une politique publique de
régulation aux objectifs larges garante des libertés individuelles et de la
liberté d’entreprendre; le deuxième pilier, une régulation prescriptive ciblée
sur la responsabilisation des réseaux sociaux et mise en œuvre par une autorité
administrative indépendante; le troisième pilier, un dialogue politique,
transparent, informé, au champ large entre le gouvernement, le régulateur, les
acteurs et la société civile; le quatrième pilier, une autorité administrative
indépendante partenaire des autres branches de l’État, et ouverte sur la
société civile; le cinquième pilier, une articulation européenne qui renforce
la capacité des États membres à agir face à des plateformes globales, et réduit
les risques de mise en œuvre dans chaque État membre
Source :
Rapport de la mission Régulation des réseaux sociaux – Expérimentation
Facebook, Créer un cadre français de responsabilisation des réseaux sociaux :
agir en France avec une ambition européenne, Remis au Secrétaire d’État en
charge du numérique, Paris, mai 2019, 34 pages
Tableau
1
Le
champ décisionnel et la dimension géopolitique du cycle de vie des données
Opportunités
Risques,Vulnérabilités
Dimensionsstratégique etgéopolitiques
Production,collecte
Connaissance
approfondie de l’environnement humain et physique. Rationalisation des
actions.
Espionnage,
Sabotage. Biais cognitif. Vision data-centrée. Capacités de stockage et de
traitement.
Avantage
stratégique pour les acteurs producteurs de données, Rapport de force
géopolitique des pays et des firmes producteurs de technologies de la donnée.
Transport,transmission
Diffusion
sélective ou globale des données. Partage des données en temps réel.
Coopération et interopérabilité accrue entre acteurs. Centralisation de la
décision.
Sécurisation
et maîtrise du transit. Problème de débit et de bande passante. Captation et
man-in-the-middle, attaque qui a pour but d’intercepter de manière discrète
des communications entre deux parties.
Inégalités
des acteurs vis-à-vis de la densité des infrastructures. Dépendance possible
d’États enclavés qui ne disposent pas de leurs propres infrastructures
d’accès à Internet, sous forme de câbles et serveurs. Sens des flux de
données inégaux sur la scène internationale : pôle états-unien sur
représenté.
Conversion,stockage
Concentration
des moyens et des ressources : meilleure gestion et production. Gain de
compétences. Efficacité, interopérabilité, économie et résilience des
informations.
Problèmes de
sécurisation, de disponibilité de la mémoire : cas de l’infonuage. Coût énergétique.
Problème de localisation. Problèmes politique et juridique de souveraineté
sur les données.
Inégalité des
capacités de stockage dans le monde. Question de la souveraineté sur les données. Dépendance des clients
vis-à-vis de l’infonuage.
Traitement
Création
d’information et de connaissance. Gain de compétences. Outils d’analyse et de
création de données : Big Data, machine-learning, etc.
Capacité de
traitement limitées. Problèmes des biais cognitifs. Problème de la dépendance
entre prestataire et client.
Capacités de
traitement inégalement réparties dans le monde. Dépendance vis-à-vis
d’acteurs omniprésents : GAFAM, BATC, NATU et d’États
surreprésentés : États-Unis, Chine.
Source : Amael Cattaruzza,
Géopolitique des données numériques : pouvoir et conflits à l’heure du Big
Data, Éditions Le Cavalier Bleu, Paris, 2019, page 62-63
Table 2
Deux modèles de l’opinion
sur le web
Échantillons
Social media analysis
Savoirs mobilisés
Marketing, communication, sciences
des réseaux.
Traitement automatique du langage,
sciences des données,
outils de gestion.
Produit commercialisé
Études et conseils.
Logiciels de veille.
Épreuve de référence
Pertinence et qualité des
données
Exhaustivité des données
Mode de connaissance
Échantillonnage et
représentativité
Recherche de corrélations
Valeur de l’opinion mesurée
Opinion autorisée des prescripteurs
Veuille continue sur des
signaux faibles
Source :
Baptiste Kotras, Le tout plutôt que la partie : Big Data et pluralité des
mesures de l’opinion sur le web, Presses de Sciences Po, Revue française de
sociologie, 2018/3, Vol. 59, pages 461
[Digital Business Africa] – Le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a profité du premier Forum Togo – Union européenne qui s’est tenu du 14 au 15 juin 2019 à Lomé au Togo pour appeler les partenaires européens à mieux connaître l’Afrique afin de mieux saisir les opportunités qu’offre le continent.
« Je voudrais donc profiter de l’occasion qui m’est offerte aujourd’hui pour en appeler à une véritable réflexion dans le sens d’une meilleure compréhension par nos partenaires des contextes locaux en Afrique. Dans l’environnement mondial marqué par le ralentissement des économies, notre continent représente un potentiel important de retour à la croissance pour les entreprises. Mais celles-ci en ont-elles vraiment conscience ? Analysent-elles en retour l’impact transformateur que le secteur privé pourrait avoir dans la réponse aux principaux défis de notre continent ? Il y a des progrès à faire dans ce sens… Nous plaidons pour ce pas de plus vers une meilleure connaissance du partenaire», a plaidé le président togolais.
C’est également cette situation qui a justifié l’organisation de ce forum Togo-UE tout comme cela marquait la volonté du gouvernement togolais à attirer les investissements pour financer son Plan national de développement (PND) lancé en août 2018.
Pour Faure E. Gnassingbé, l’Afrique est de nos jours la meilleure destination en termes de possibilités d’affaires. Plus encore en ce moment où la Zone de libre-échange continentale en Afrique devient de plus en plus une réalité. Le Togo en tout cas fonde de grands espoirs sur le renforcement de l’intégration.
Faure Essozimna Gnassingbé au Forum Togo UE
« Avec l’entrée en vigueur, de la zone de libre-échange continentale, l’Afrique offre au monde un marché d’1,2 milliard de consommateurs. Les importants investissements que nous avons réalisés au cours des dernières années pour renforcer la position du Togo comme une plateforme performante ouverte sur la sous-région et le continent trouveront la meilleure justification dans l’accès à ce vaste marché, représentant un produit intérieur brut (PIB) de 2.500 milliards de dollars », fait observer Faure E. Gnassingbé.
La mise en œuvre du PND permettra de prendre une part importante dans l’avènement du libre-échange aux plans régional puis continental. « Terre d’opportunités ouverte sur l’Europe et le monde, le Togo continuera de privilégier les cadres d’échanges et de dialogue avec l’ensemble de nos partenaires, à l’instar de la présente rencontre », a indiqué le président.
Pour Faure, le secteur privé est la clé
Pour réussir la mise en œuvre du plan national de développement (PND 2018-2022), le Togo envisage de procéder à une profonde transformation économique, pour accélérer la croissance et promouvoir un développement inclusif. Ce qui passe principalement par l’apport du secteur privé.
« Depuis quelques années, nous avons eu recours à l’investissement public pour répondre à nos objectifs de modernisation de l’économie, avec un accent sur la réhabilitation de nos infrastructures. Cela a produit -dans une mesure appréciable- l’effet escompté, en nous permettant de maintenir un taux de croissance stable. Désormais, avec le PND, nous voulons faire plus et mieux, en nous tournant vers le secteur privé dont les leviers restent -en définitive- plus efficaces pour soutenir le développement des secteurs porteurs », explique le président togolais.
Pour impulser ce nouvel élan pour la prospérité économique, le Togo a donc fait le pari de miser sur l’investissement privé -national et international- pour financer les grands projets à fort potentiel de création d’emplois que identifiés dans le PND. « Nous avons poursuivi dans cette optique un train soutenu de réformes destinées à renforcer l’attractivité de notre économie. L’une de ses évolutions les plus récentes est le vote de la loi portant nouveau code des investissements », affirme Faure E. Gnassingbé.
l’Afrique est de nos jours la meilleure destination en termes de possibilités d’affaires. Plus encore en ce moment où la Zone de libre-échange continentale en Afrique devient de plus en plus une réalité. Faure Essozimna Gnassingbé
Ces mesures destinées à stimuler l’investissement privé est, selon le président togolais, la réponse la plus adéquate aux grands défis contemporains.
En effet, par la création massive d’emplois décents le Togo envisage d’associer la jeunesse à l’œuvre de développement, en lui accordant la place qui est la sienne au regard de son importance, de son dynamisme et de ses attentes. « En offrant ainsi des perspectives d’épanouissement à nos jeunes, nous les préservons des périls où ils sont souvent entrainés par le désespoir et l’absence d’horizon. Nous devons -de ce fait- persévérer dans la recherche de solutions pour mettre fin au spectacle désolant des embarcations de migrants clandestins emportant au loin les cerveaux et les bras qui doivent construire nos pays et notre continent. Dans le même sens, notre partenariat doit tendre constamment à faire de l’inclusion sociale et de la prospérité partagée les meilleurs remparts à l’insécurité et à l’instabilité qui émergent comme les pires formes de menaces à la paix mondiale », justifie Faure E. Gnassingbé.
Lors de ce premier Forum Togo – Union européenne, Faure E. Gnassingbé a reçu en audience des invités d’honneur. Entre autres le Commissaire Jyrki Kaitanen, vice-président de la Commission européenne pour l’emploi, la croissance, l’investissement et la compétitivité, le président du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), M. Etienne Giros, le PDG de Dangote group, M. Aliko Dangoté, le Directeur du Centre de développement de l’OCDE, M. Mario Pezzini, ou encore l’ancien SE de la CEA, M. Carlos Lopez.
[Digital Business Africa] – Le groupe SGS, le géant suisse de l’inspection et de la certification, a annoncé ce 12 juin 2019 le rachat du spécialiste britannique de la certification numérique à l’exportation i2i Infinity. Le montant de cette acquisition n’est pas dévoilé par le groupe.
i2i est le premier fournisseur de certificats d’origine électroniques au Royaume-Uni. La société fournit des services de conformité douanière aux exportateurs et aux chambres de commerce en utilisant des solutions logicielles propriétaires innovantes.
Accrédité par la Chambre de Commerce Britannique, le logiciel i2i est activement utilisé comme plateforme de service dans plus de 65 chambres de commerce au Royaume-Uni et au Canada, précise SGS.
Fondée en 1986 et propriété privée, i2i Infinity emploie 12 personnes et dessert plus de 30 000 utilisateurs dans le monde.
« Dans un monde de plus en plus complexe sur le plan commercial et douanier, l’acquisition d’i2i s’inscrit dans la stratégie de notre division Gouvernements et institutions, qui vise à faciliter la conformité commerciale mondiale et à devenir un partenaire de choix pour les solutions numériques « , a déclaré Frankie NG, le CEO de SGS. « Ce sera, dit-il, un complément idéal à notre portefeuille de services pour la communauté commerciale, au Royaume-Uni et ailleurs. »
[Digital Business Africa] – Le groupe SGS a lancé ce 14 juin en France MonEmat.fr, une plate-forme en ligne permettant aux automobilistes et particuliers d’obtenir les cartes grises.
« Avec cette offre supplémentaire de service, SGS se positionne comme un acteur majeur des systèmes d’immatriculation. En effet, depuis mai 2019, nous pouvons réaliser les immatriculations pour les véhicules d’État comme les ministères, la Présidence de la République… depuis notre interface SIV dédiée aux professionnels habilités », explique Sébastien Danvel, Directeur du Business Réglementé de la division Transportation de SGS France.
Le groupe suisse ambitionne d’immatriculer 100 000 véhicules en France un an avec cette nouvelle plateforme. « MonEmat.fr vient compléter l’offre de service automobile en ligne proposée au grand public par le pôle Transportation du Groupe SGS France. Conçue pour simplifier l’expérience client, MonEmat.fr propose une navigation très simplifiée, ergonomique, rapide et à un tarif très compétitif. Après le paiement en ligne et réception des documents, le traitement de la demande de carte grise est garanti sous deux jours ouvrés », commente sur sa page LinkedIn Sébastien Danvel.
Pour Stéphanie Suarez, responsable de projets SIV (système d’immatriculation des véhicules) de SGS France, « c’est fort du succès de l’outil E-mat destiné aux clients BtoB que nous avons décidé d’ouvrir ce service au grand public. MonEmat.fr s’ajoute à nos services en ligne destinés aux automobilistes comme le passage de l’examen du Code de la route (SGS ObjectifCode) ou encore le contrôle technique dans l’un de nos 2 000 centres (Auto Sécurité, Sécuritest et Verif’Autos) ».
Détenteur des réseaux Sécuritest, Auto Sécurité et Vérif’Autos le SGS France proposait déjà l’outil E-Mat aux professionnels. Désormais, les particuliers peuvent bénéficier de ce service. La plate-forme assure le traitement de la demande de carte grise sous deux jours ouvrés.
[Digital Business Africa] – Le directeur du Département de l’environnement de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), Stephan Sicars, et la Directrice du marketing du gouvernement et des institutions de SGS, Linda Tang, ont signé un protocole d’accord (MOU) pour développer conjointement les capacités nationales de gestion des déchets électroniques.
Reconnaissant que la gestion des flux de déchets
électroniques revêt une importance croissante pour la durabilité
environnementale, la santé publique, la croissance économique inclusive et la
réalisation des objectifs de développement durable pour 2030, Stephan Sicars a
déclaré : « Dans le contexte d’un
développement industriel inclusif et durable et d’une économie circulaire, le
Mémorandum met l’accent sur le renforcement des capacités nationales de gestion
des déchets électroniques ; il a le potentiel de créer de nombreux emplois sûrs
et bien rémunérés, tout en protégeant l’environnement. »
Ensemble, l’ONUDI et SGS s’efforceront à faciliter les
services de stockage pour les collecteurs informels de déchets électroniques,
afin de les détourner des décharges à ciel ouvert.
En outre, les partenaires fourniront une assistance
technique pour le démantèlement sûr et écologiquement rationnel des déchets
électroniques en enseignant les meilleures pratiques et en aidant les pays en
développement à renforcer leur capacité institutionnelle pour la bonne gestion
des déchets électroniques.
SGS a créé un système de gestion des déchets électroniques intégré et autofinancé, Renovo, basé sur le concept de » responsabilité élargie du producteur » et le principe du » pollueur-payeur « . SGS Renovo opère déjà au Ghana et a récemment été lancé en Côte d’Ivoire. Plusieurs gouvernements africains ont manifesté un réel intérêt pour cette solution. « Nous sommes très heureux que, grâce à ce partenariat novateur, nous mettions en œuvre une solution d’autofinancement durable pour lutter contre les déchets électroniques tout en facilitant la transition vers une économie circulaire inclusive « , a déclaré Linda Tang.
L’ONUDI est l’institution spécialisée des Nations
Unies qui promeut le développement industriel pour la réduction de la pauvreté,
la mondialisation inclusive et la durabilité environnementale.
A PROPOS DE SGS
SGS est le leader mondial de l’inspection, de la vérification, des essais et de la certification. SGS est reconnu comme référence mondiale en matière de qualité et d’intégrité. Avec plus de 97 000 employés, SGS exploite un réseau de plus de 2 600 bureaux et laboratoires dans le monde.
[Digital Business Africa – Avis d’expert] – Le numérique constitue une nouvelle opportunité de développement, de croissance et de partage pour le pays, les entreprises et les citoyens. Il est également un formidable moyen de consolider la souveraineté de l’Etat et de renforcer les valeurs fondamentales nationales et citoyennes.
A cet effet, les technologies de l’information et de la communication
doivent bénéficier d’une attention considérable, afin d’en tirer le plus grand
profit, en raison de leur nature de catalyseurs de croissance et de
développement.
A cette fin, le défi des gouvernements est triple : engager des actions de
fond pour la transformation numérique avec un impact réel et palpable sur la
politique économique, améliorer les conditions de vie quotidienne à travers le
plus grand d’accès possible aux services numériques et aux facilités qu’ils
apportent, et créer un environnement juridique capable de réguler, de sécuriser
et de promouvoir tous les tenants de la vie et de l’Economie numérique.
A. Opportunités pour légiférer sur l’Economie numérique.
A.1. L’opportunité de légiférer immédiatement et d’entrer dans le marché
planétaire de l’Economie numérique.
Les activités du numérique génèrent d’énormes sources de revenus, de la
croissance et des emplois pour les jeunes, et notamment les promoteurs de
startups numériques. Il s’avère opportunément indispensable et impératif de
mettre à jour, créer et renforcer un cadre législatif et réglementaire
rassurant et réellement incitatif pour les investisseurs et les autres acteurs
nationaux et internationaux de l’Economie numérique qui veulent entrer dans le
marché du pays considéré.
Une de loi d’orientation de l’économie numérique, ainsi que ses décrets
d’application, vont pouvoir évincer conséquemment cette insuffisance, afin de
permettre au pays considéré de bénéficier pleinement de la profitabilité des
activités de l’Economie numérique internationale et nationale, dans tous les
domaines considérés.
Dans le cas contraire, des pays seront mis à l’écart des flux économiques
numériques internationaux, en même temps qu’ils verront s’expatrier toute la
valeur générée dans le secteur de l’Economie numérique.
Ainsi, l’ambition des gouvernements devrait être de proposer un cadre nouveau,
qui combine soutien à l’innovation et aux nouveaux modèles économiques,
ouverture élargie et protection des données, protection renforcée des
personnes, et déploiement de l’accès au numérique,
Une loi d’orientation de l’Economie numérique a donc pour mission de constituer le volet législatif des stratégies numériques des gouvernements, avec une ouverture sur le monde et une contextualisation en rapport avec les valeurs et les objectifs propres desdits pays, dans leurs postures intrinsèques et leur rayonnement international. Une telle loi peut s’organiser autour des objectifs ci-après : garantir l’accès au numérique pour tous, œuvrer pour la protection des individus dans la société du numérique, créer un environnement de respect de la vie privée selon les standards internationaux, favoriser la liberté d’expression et la responsabilité sur les réseaux sociaux, favoriser la circulation des données, favoriser les flux du savoir, faire bénéficier aux acteurs nationaux des flux internationaux et nationaux des valeurs numériques et celles issues de l’Economie numérique.
A.2. L’opportunité d’une loi-cadre ou d’orientation de l’Economie
numérique.
La solution d’une loi-cadre présente le grand avantage de pouvoir décrire
un programme avec des objectifs et des engagements à travers des principes
généraux et des grandes orientations dans le domaine de l’Economie numérique.
Ce qui laisse au pouvoir exécutif du champ pour développer de façon détaillée
et mettre en œuvre le programme au moyen du pouvoir réglementaire.
Cette approche a des aspects positifs, pour le moins, qui sont tous liés au
caractère dynamique, fortement innovateur et très évolutif des activités et
services de la société de l’information. Ainsi, la loi va se limiter à la
déclinaison des grands principes immuables communs à toutes les problématiques
des activités politiques, économiques, sociales, culturelles, etc, face à la
globalisation de la transformation digitale. Le corpus réglementaire va régir,
en tant que de besoin, au gré de l’évolution technologique et de la demande de
services numériques à fournir et, des activités numériques à mener.
A.3. L’opportunité de s’arrimer aux flux économiques numériques
planétaires.
Une fois la loi-cadre et ses décrets d’application mis sur pied, le pays
pourra avoir des arguments pour intéresser les acteurs de l’Economie numérique.
A cet effet, il s’agira, d’une part, de se présenter aux investisseurs comme un
espace encadré et protecteur.
D’autre part, il s’agira de permettre aux acteurs de l’Economie numérique,
et notamment les startups, de devenir prestataires d’autres acteurs installés
dans d’autres espaces économiques, et notamment l’Union européenne.
Ceci est possible en élaborant des instruments juridiques dont la qualité des
dispositions assure le même niveau de protection que lesdits espaces
considérés. C’est ainsi, par exemple, qu’il faudrait procéder pour bénéficier
de la qualité d’acteur dans les très lucratifs flux internationaux de données à
caractère personnel.
B. Objectifs d’une loi-cadre de l’Economie numérique.
L’objectif principal d’une loi d’orientation est de mettre sur pied un
cadre juridique crédible qui pose les grands principes directeurs de garantie,
de régulation et de promotion des activités relevant de l’Economique numérique,
dans tous ses tenants essentiels et majeurs, et notamment, le commerce
électronique, la cyber sécurité, la protection des données à caractère
personnel et de la vie privée, la liberté d’expression et les réseaux sociaux
numériques, les contenus et les savoirs, la santé, la culture, la fiscalité,
etc.
Lesquels tenants pourraient être, de manière non exhaustive,
ceux-ci-après : objectifs de l’Economie numérique, élaboration, mise en
œuvre et suivi de la politique de l’Economie numérique, accès au numérique et
droits dans la société numérique, solidarité dans l’Economie numérique,
développement des technologies de l’information et de la communication,
activités innovatrices, incubateurs et création d’emplois, collecte, protection
et circulation des données, liberté de communication en ligne, circulation et
vulgarisation du savoir, commerce électronique, sécurité dans le numérique,
etc.
C. Méthodologie de mise en œuvre.
La méthodologie se décline en plusieurs aspects : la matière, les
intervenants et la chronologie.
C.1. La méthodologie relative à la matière.
De manière générale, l’on peut partir des lois et règlements déjà existants, qu’il va falloir tout simplement intégrer dans la loi d’orientation, en prenant soin d’enrichir ou de supprimer les dispositions non pertinentes. Quant aux aspects qui ne sont pas encore existants, il s’agira de les élaborer ex nihilo. Enfin, il serait primordial d’atteindre un niveau satisfaisant en ce qui concerne la qualité des dispositions et rechercher une approche permettant d’être conforme aux législations considérées, qui permettent à l’expertise nationale non seulement de capter les prestations, mais aussi de proposer des services et des contenus numériques à haute valeur ajoutée.
C.2. La méthodologie relative aux intervenants.
L’on peut faire élaborer le draft initial du projet de loi, en commettant
tous les intervenants du secteur en charge de l’Economie numérique dans un
premier temps : structures, opérateurs et acteurs relevant du département
ministériel en charge de l’Economie numérique.
Puis, il faudrait élargir le cadre de concertation aux autres acteurs des
politiques sectorielles publiques.
C.3. La méthodologie chronologique.
Dans un premier temps, il s’agira d’identifier les grandes orientations et
les grands principes internationaux auxquels il n’est pas possible de ne pas
souscrire.
Ensuite, il faudrait identifier les spécificités sectorielles propres au
pays considéré, garantissant la caractère inclusif du projet de loi, de sorte à
ne pas laisser de côté un seul pan économique, social, culturel, politique,
etc. Ce qui permettrait de secréter des textes qui sont en phase et en totale
cohérence avec la vision générale. Chaque tenant du projet de loi sera
accompagné de son projet de décret d’application.
En troisième lieu, il serait utile de construire un draft commun qui
pourrait constituer le socle à soumettre à l’enrichissement national, à travers
une plateforme en ligne, accessible à tous pour recueillir toutes les
contributions, sans exception, ainsi que des votes, sur chacun des points
critiques et essentiels du projet de loi. En quatrième lieu, les contributions
pertinentes pourraient être recensées et intégrées dans le texte du projet de
loi, en tant que de besoin. En dernier lieu, le projet de loi suivra son
processus institutionnel classique de maturation et d’adoption.
D. Résultats attendus.
Le résultat attendu est une loi inclusive et de cadrage général, ainsi que
les décrets d’application de chaque tenant majeur du projet de loi,
notamment :
sur tous les domaines de l’Economie numérique ;
en phase avec les grandes problématiques mondiales de l’Economie numérique, et en adéquation avec les réalités nationales ;
permettant de démontrer la qualité et le niveau supérieur de l’environnement légal et réglementaire, économique, social, culturel et politique en matière du numérique.
Ce qu’il faut retenir
Le développement de l’Economie numérique induit la prise en compte du caractère international des activités de la société de l’information. Il y a lieu, par conséquent, d’adjoindre à la volonté politique la mise en place opérationnelle d’un cadre législatif et réglementaire opportun à hauteur de l’ambition économique et sociale que l’on se fixe. Ce qui permettra non seulement d’accompagner l’expertise nationale en la matière, mais aussi de faciliter son accès aux marchés très lucratifs de l’Economie numérique à travers le monde.
Par Laurent-Fabrice ZENGUE
Laurent-Fabrice ZENGUE est le Chef de la Cellule des Etudes et de la Réglementation à la Division des Affaires Juridiques du Ministère des Postes et Télécommunications (Cameroun). Il est Juriste, spécialisé en Droit du numérique et des données et Diplômé de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Tour Maroc Télécom, Crédit Photo : Jean-Paul Viguier Architecture
[Digital Business Africa] – Au Maroc, on en sait désormais un peu plus sur l’opération de cession de 8% des parts de l’Etat au sein du tour de table de l’opérateur de télécommunications Maroc Telecom. Dans une communication, le ministère marocain des Finances a fait savoir que cette opération se fera en deux temps. D’abord, une cession de 6%, ce qui représente 52 745 700 actions, au prix de 127 dirhams l’action. Cette première partie qui aura cours en juin 2019 se fera auprès d’investisseurs institutionnels de droit marocain.
Pour ce qui est de la deuxième partie de la cession, elle concernera les 2% restants. La cession se fera en faveur des investisseurs privés, et passera par la Bourse de Casablanca. Pour l’instant, les détails de l’opération n’ont pas encore été rendus publics. Ils doivent être approuvés par l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC).
L’annonce de cette cession implique qu’une fois l’opération faite, l’Etat marocain ne détiendra plus que 22% du tour de table de Maroc Telecom, contre 30% actuellement. Le géant Emirati Etisalat reste donc l’actionnaire majoritaire avec 53% des parts.
[Digital Business Africa] – En Tunisie, les drones seront désormais utilisés pour la sécurisation des récoltes agricoles. La décision du déploiement de ces drones a été prise le 10 juin 2019 par le ministre tunisien de l’Agriculture Samir Taïeb au lendemain des incendies qui ont ravagé plusieurs centaines d’hectares au nord-ouest du pays. Dans une déclaration, le ministre a affirmé : « Pour la première fois, des drones seront utilisés pour sécuriser la moisson et surveiller les coupables, suspectés d’être à l’origine des incendies » explique le ministre de l’Agriculture.
Le ministère de l’Agriculture a expliqué que les drones survoleront les champs de céréales dans les provinces concernées pour assurer la sécurité dans tous les périmètres afin de définir les causes des incendies que connaissent certaines régions. Un moyen selon le ministre de contribuer à établir des responsabilités en cas d’incident. Dans la foulée de cette annonce, il explique que la responsabilité de déployer ces drones incombera à des jeunes qui seront formé à la manipulation de ces engins. Sur le terrain, «tout le travail en la matière, sera coordonné avec le ministère de la Défense et le ministère de l’Intérieur», ajoute le ministre Taïeb.
[Digital Business Africa] – La Banque africaine de développement a lancé le 13 juin 2013 le Mécanisme africain d’inclusion financière numérique (ADFI) conçu pour contribuer à la sécurité et au développement des transactions financières numériques en Afrique. Parrainé par la Fondation Bill-et-Melinda-Gates, l’ADFI compte également parmi ses premiers donateurs l’Agence française de développement (AFD) et le gouvernement du Luxembourg.
Selon la BAD, l’ADFI a pour objectif de
donner accès aux services financiers numériques à quelque 332 millions
d’Africains de plus, dont 60 % de femmes. Le fonds mobilisera 100 millions
de dollars américains en dons et 300 autres millions de dollars sous forme de
dette sur les ressources en capital ordinaires de la Banque d’ici 2030,
destinés à développer les services financiers électroniques pour les
communautés à faible revenu.
« Nous pensons qu’avec les bons investissements dans l’innovation et une croissance numérique menée intelligemment, les obstacles à l’inclusion financière seront surmontés et de meilleures perspectives économiques se présenteront pour tous », explique Akinwunmi Adesina, président de la Banque africaine de développement. Les interventions l’ADFI reposeront sur quatre éléments centraux : les infrastructures, dont des dispositifs de paiement numérisés et interopérables ; des produits et des innovations numériques ; la réforme et l’harmonisation des politiques et des réglementations ; et le renforcement des capacités. Aussi, parmi les retombées, la BAD espère une réduction de l’écart entre les hommes et les femmes en matière de transactions financières.
[Digital Business Africa] – La filiale sud-africaine du groupe allemand Siemens a annoncé le 12 juin 2019 avoir réalisé l’acquisition de ESTEQ, un distributeur de logiciels et de services de gestion du cycle de vie, de conception et de simulation de produits, ainsi que de logiciels et d’opérations de fabrication. Alors que ESTEQ est basée à Prétotia, Siemens se servira de ce partenariat pour attaquer le marché sud-africain, et l’Afrique Australe par le même fait, et particulièrement les secteurs de l’aérospatiale et de la défense, des transports, des produits de consommation, de l’énergie, de l’électronique, des machines, des mines et du pétrole et du gaz.
«Grâce
à l’acquisition de ESTEQ, Siemens Digital Industries Software sera désormais
directement présent sur le marché sud-africain, ce qui permettra à Siemens
d’élargir et d’améliorer la manière dont nous soutenons et desservons nos clients
de la région. La combinaison des connaissances locales de ESTEQ et de
l’expertise de Siemens facilite plus que jamais l’accès des entreprises de
fabrication au portefeuille de logiciels de Siemens », estime dans un
communiqué Edwin Severijn, vice-président directeur, Europe, Moyen-Orient et
Afrique, Siemens Digital Industries Software.
Suivant les termes de leur partenariat, Siemens
intégrera ESTEQ dans de nouvelles organisations de vente spécialisées dans les
logiciels en Afrique du Sud et aux Émirats arabes unis, renforçant ainsi sa
présence directe pour développer et développer le support et les services
fournis aux clients de toutes les régions.
[Digital Business Africa] – Et si Huawei se tournait vers un système d’exploitation venu de Russie pour remplacer Android ? Le média russe The Bell rapporte que la Russie est entrée en contact avec le groupe chinois pour tenter de le convaincre de passer à Aurora OS, basé sur la distribution Linux open-source Sailfish et acquis à hauteur de 75% par l’opérateur télécom d’état Rostelecom en 2018.
Une proposition faite au PDG de Huawei Guo Ping et émanant directement du président Vladimir Poutine et de son ministre du développement numérique et des communications Konstantin Noskov. Le président chinois Xi Jinping aurait également été mis dans la confidence lors d’un entretien avec Poutine. Certaines sources prétendent que Huawei aurait déjà testé des appareils avec Aurora OS préinstallé.
Cela fait donc une alternative supplémentaire pour Huawei, qui voit plusieurs options se présenter devant lui. Pour l’instant, la piste privilégiée ne semble pas être Aurora OS. Il se dit que son système maison HongMeng OS serait déjà installé sur un million de smartphones et qu’un lancement pourrait être opéré dès l’automne 2019 en Chine, puis début 2020 dans le reste du monde, où il serait renommé Oak OS ou Ark OS.
Un récent rapport prétend d’ailleurs que les autres marques chinoises s’intéressent à ce système d’exploitation, craignant sans doute d’être visées elles aussi par des sanctions américaines les privant de licence Android. Xiaomi, Oppo et Vivo testeraient HongMeng OS, qui serait selon des retours plus rapide qu’Android.
[Digital Business Africa] – Après plusieurs mois d’enchères pour obtenir les fréquences de la future 5G en Allemagne, les opérateurs Deutsche Telekom, Vodafone et Telefonica ont déboursé au total près de 4,1 milliards d’euros. Un prix deux fois supérieur aux estimations faites en début d’année. À cela s’est ajoutée la somme de 2,4 milliards d’euros que les opérateurs allemands ont payée pour emporter des licences dans la bande des 2,1 GHz, avec notamment la 4G.
Pendant les enchères, les opérateurs ont fait savoir que cette bataille pourrait être pénalisante par la suite quand il s’agira d’investir des milliards dans la construction des réseaux 5G. Le risque est que, par la suite, pour rentabiliser leurs investissements, les opérateurs augmentent fortement leurs tarifs auprès des usagers. Cette question s’était posée l’an passé, lors des attributions des licences en Italie, quand les opérateurs avaient dépensé 6,55 milliards d’euros.
Pour
ce qui est de la France, Bercy et le ministère de la Cohésion des territoires
ont récemment signé la lettre de cadrage qui détaille la philosophie générale
du gouvernement sur les enchères 5G. Le début de la mise en vente doit avoir
lieu à l’automne. « Le service commercial
devra être lancé dès 2020 pour couvrir plusieurs villes », expliquent les
ministres. « Tous les territoires, y
compris les plus ruraux ou de montagne, doivent pouvoir bénéficier du
développement des services 5G dans un calendrier raisonnable »,
ajoutent-ils.
Concernant
les enchères pour la 5G, les prix de réserve pour obtenir un lot, c’est-à-dire
les prix planchers, seront déterminés rapidement dans les prochaines semaines.
La volonté de la secrétaire d’Etat, Agnès Pannier-Runacher, est de trouver un «
juste milieu » dans les enchères à venir. Selon elle, les nouvelles
fréquences « doivent favoriser les investissements dans des
infrastructures numériques de qualité » même si le « prix plancher doit quand
même constituer un critère substantiel des attributions. »
En attendant, c’est l’Espagne qui devrait inaugurer le déploiement de la 5G. Le géant britannique Vodafone a annoncé qu’il serait le premier opérateur du pays à se lancer, dès ce samedi 15 juin 2019. « L’Espagne sera à l’avant-garde de l’implantation de la 5G en Europe », a expliqué Antonio Coimbra, le PDG de Vodafone. « Nous commençons dans 15 villes et nous arriverons dans d’autres », a-t-il précisé.
Dans
un communiqué, le groupe de télécoms britannique précise que les usagers de son
réseau 5G pourront dans un premier temps atteindre des volumes de
téléchargement allant jusqu’à 1 gigabit/seconde, et jusqu’à 2 gigas d’ici à la
fin de l’année. Soit dix fois la rapidité du réseau 4G actuel.
Aristide Mèdénou - Directeur Général des affaires économiques
[Digital Business Africa] – «L’économie numérique et croissance économique : enjeux, défis et perspectives.» Tel est le thème autour duquel, opérateurs économiques, cadres administratifs à divers niveaux, professeurs d’universités, étudiants, chercheurs et jeunes startupeurs ont échangé lors de la 23 ème édition des conférences périodiques de la Direction générales des affaires économiques (DGAE) qui s’est tenue ce mercredi 12 juin 2019 à Cotonou..
Dans
son mot de bienvenue, le directeur général des affaires économiques, Aristide
Mèdénou a remercié les participants et décliné l’objectif de l’organisation des
conférences périodiques.
Pour
la directrice adjointe de cabinet du ministère de l’Economie numérique et de la
communication, Opportune Quenum, le «thème économie numérique et croissance
économique : enjeux, défis et perspectives» est évocateur de
cette édition des conférences périodiques qui visent à créer une participation
citoyenne active à la formulation des orientations de politique économique, au
renforcement du dialogue en vue de l’éclosion d’un partenariat fécond entre le
secteur public et le secteur privé, créateur de richesses et à la mobilisation
effective des énergies en faveur de la croissance économique de notre pays.
La
directrice adjointe de cabinet a précisé que l’économie numérique englobe les
activités économiques et sociales qui sont des activités par des plateformes
telles que les réseaux internet, mobile et des capteurs y compris le commerce
électronique.
Elle
a ajouté que, «la contribution
totale de l’économie numérique sur la croissance économique des pays est
composée d’un effet direct via l’accumulation du capital humain et l’effet
indirect mesuré par la diffusion du capital numérique dans le système
productif. En plein essor, l’économie numérique est un secteur stratégique de
l’économie et sa contribution à la croissance des Etats est non négligeable».
L’économie numérique, vecteur de croissance
«L’économie numérique
est aujourd’hui un vecteur de croissance, de productivité et de compétitivité
des entreprises et des pays. Son caractère transversal impacte tous les
secteurs de l’économie, elle est également à l’origine des nouveaux secteurs
innovants»,
a confié, la directrice adjointe de cabinet du ministère de l’économie
numérique et de la communication.
«Ces dix dernières
années, la téléphonie mobile et l’internet sont les technologies numériques
ayant eu le plus d’impacts positifs sur la vie des citoyens des pays en
développement, en leur apportant toute une panoplie de services innovants à une
échelle sans précédent. Au Bénin, le taux de pénétration du mobile avoisine 87%
bien loin devant d’autres services de base comme l’eau et l’électricité», poursuit-elle.
«Les nombreux efforts
du gouvernement ces deux dernières années pour attirer l’investissement dans le
secteur, pour promouvoir l’innovation et garantir la confiance numérique a fait
redynamiser l’écosystème numérique avec une panoplie de nouveaux acteurs comme
les startups et les incubateurs qui rivalisent d’imagination pour bousculer le
segment de l’innovation au Bénin», a conclut la directrice adjointe de cabinet
du ministère de l’Economie numérique et de la Communication.
Pour le directeur de cabinet du ministre des Finances, Hermann Orou Takou, «la thématique des assises de la 23 ème édition conférences périodiques s’inscrit parfaitement dans l’ère du temps à savoir la question de l’économie numérique. L’économie numérique est perçue par nombre de pays aujourd’hui, dont le Bénin comme une opportunité à saisir pour accélérer la croissance et amorcer une véritable transformation structurelle de leurs économies. Au regard de ce potentiel, le gouvernement a très tôt pris d’importantes initiatives dont la finalité est d’inscrire définitivement le Bénin comme acteur de premier plan de la révolution numérique en Afrique. La mise en place d’une économie numérique solide, durable et efficace ne se fera pas sans l’implication du secteur privé dont le rôle demeure déterminant».
Pour
le DC/MEF, «le développement
des technologies numériques et des applications mobiles apparait de nos jours
comme une niche pour nos startups».
En
effet, un panel de haut niveau a été organisé et deux communications ont été
présentées aux participants.
[Digital Business Africa] – Le Secrétariat d’Etat aux Affaires économiques du gouvernement de la Confédération suisse (SECO) et la Banque africaine de développement ont signé ce jeudi 13 juin 2019 deux accords visant à financer des initiatives africaines en marge des assemblées annuelles de la Banque en 2019 à Malabo en Guinée Equatoriale.
Le SECO a versé 3 millions de francs suisses à l’Entrepreneurship Lab (E-Lab) destiné aux jeunes entrepreneurs innovants et 200 000 francs suisses au Fonds de développement urbain et municipal pour l’Afrique (UMDF), qui aide les villes africaines à planifier et à gérer la croissance urbaine et le développement résilient au changement climatique. en améliorant la gouvernance et les services de base.
«Ces jours-ci, il est important que les partenaires travaillent ensemble… pour réunir les talents de manière complémentaire… Ce sont deux domaines qui sont tournés vers l’avenir et positifs pour le continent africain», a déclaré Raymund Furrer, gouverneur de la Banque pour la Suisse, qui a signé au nom de SECO au centre de conférence Sipopo à Malabo en Guinée équatoriale.
Bajabulile
Swazi Tshabalala, vice-président des finances et chef des finances de la
Banque, a signé pour le compte de la Banque. «Notre partenariat va au-delà du soutien constant et fort des deux
fenêtres principales du Groupe de la Banque… Permettez-moi de saisir cette
occasion pour remercier la Suisse pour ces deux contributions très utiles, mais
également pour être un partenaire de longue date du Groupe de la Banque.
, » dit-elle.
La
Suisse a rejoint le Fonds africain de développement il y a près de 50 ans en
1972 et est membre à part entière de la Banque africaine de développement
depuis près de 40 ans, depuis 1982.
Le
laboratoire électronique, composante de la stratégie de la Banque «Boost
Africa», fournit aux jeunes entrepreneurs innovants un financement, une
assistance technique et un appui plus large aux écosystèmes, par le biais
d’incubateurs, d’accélérateurs, de gestionnaires de fonds et autres. Cinq pays
ont été identifiés pour piloter le laboratoire électronique: la Côte d’Ivoire,
le Kenya, le Ghana, le Nigéria et l’Afrique du Sud.
«Boost Africa» a été lancé en partenariat avec la Banque africaine de développement et la Banque européenne d’investissement afin de renforcer l’esprit d’entreprise et l’innovation en Afrique. L’initiative, qui a également reçu le soutien de la Commission européenne et d’autres donateurs, fait partie de la stratégie de la Banque pour l’emploi «Jeunesse en Afrique» (2016-2025) visant à créer 25 millions d’emplois et à toucher 50 millions de jeunes en catalysant les investissements du secteur privé créateurs d’emplois. pour les jeunes.
Le
succès de l’entrepreneuriat est la clé de la croissance économique et de la
création d’emplois en Afrique. Selon le rapport sur les perspectives
économiques de la Banque, entre 11 et 13 millions de jeunes supplémentaires
rejoindront la population active de l’Afrique chaque année entre 2015 et 2030,
et 3 millions seulement trouveront un emploi sûr.
Plus
de 20% de la population en âge de travailler en Afrique créent de nouvelles
entreprises, le taux le plus élevé au monde. Les entreprises comptant moins de
20 employés et moins de cinq ans d’expérience fournissent le plus grand nombre
d’emplois dans le secteur formel africain.