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Blockchain : La Guinée et Tether Limited signent un protocole d’accord [les contours de la collaboration]

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[DIGITAL Business Africa] – Le gouvernement guinéen trouve un allié sûr pour expérimenter la technologie de la blockchain. Le ministre et Chef de Cabinet de la Présidence de la République de Guinée, Djiba Diakité et ministre et Chef de Cabinet de la Présidence de la République de Guinée et le CEO de Tether ont signé un protocole d’accord le 17 février 2025 en vue de promouvoir l’éducation numérique et l’innovation technologique.

Tether Limited dispose d’une cryptomonnaie dénommée Tether. Le croptoactif est de type stablecoin. Selon ig.com, « un stablecoin est une cryptomonnaie étroitement liée à un actif, comme le dollar américain ou l’or au comptant, permettant ainsi de réduire la volatilité des fluctuations des prix observables auprès d’autres cryptomonnaies. Ce fonctionnement permet d’utiliser les stablecoins dans des opérations quotidiennes, car il réduit le risque de brusques mouvements de cours sur une courte période ».

L’enthousiasme de Paolo Ardoino, CEO di Tether limited, concernant cet accord n’est pas à démontrer :

« NOUS SOMMES ENTHOUSIASTES DE COLLABORER AVEC LA REPUBLIQUE DE GUINEE POUR DEBLOQUER LE POTENTIEL DE LA BLOCKCHAIN ET DES TECHNOLOGIES NUMERIQUES EN AFRIQUE. CE PROTOCOLE D’ACCORD REFLÈTE NOTRE ENGAGEMENT À AIDER LES PAYS À CONSTRUIRE DES ÉCONOMIES NUMÉRIQUES résilientes. ENSEMBLE, NOUS VISONS A METTRE EN ŒUVRE DES SOLUTIONS BLOCKCHAIN EFFICACES QUI BENEFICIENT A LA FOIS AU SECTEUR PUBLIC ET PRIVE, OUVRANT LA VOIE A LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET ETABLISSANT LA GUINEE COMME LEADER DANS L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE. »

Le ministre et Chef de Cabinet de la Présidence de la République de Guinée, Djiba Diakité,

reconnaît que la Guinée marque des points importants dans le processus de transformation numérique.

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« LA SIGNATURE DE CE MOU ENTRE LA REPUBLIQUE DE GUINEE ET TETHER REPRESENTE UNE ETAPE STRATEGIQUE FONDAMENTALE DANS NOTRE QUETE D’UNE TRANSFORMATION NUMERIQUE INCLUSIVE ET DURABLE. NOUS VISONS A OUVRIR UN NOUVEAU CHAPITRE DANS NOTRE DEVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE EN INTEGRANT DES TECHNOLOGIES DE POINTE TELLES QUE LA BLOCKCHAIN ET LES SOLUTIONS PEER-TO-PEER. »

Le ministre de l’Éducation supérieure, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar Barry, y voit un tremplin pour être un hub numérique en Afrique .

« Ce protocole d’accord représente une étape significative dans notre ambition de positionner la Guinée à l’avant-garde de l’innovation technologique en Afrique. Il nous permettra de renforcer nos infrastructures éducatives et scientifiques, en équipant nos jeunes pour relever les défis et saisir les opportunités de la transformation numérique mondiale. »

 

Les contours de la collaboration

 

Selon Le protocole d’accord entre Tether et le gouvernement guinéen se concentre sur plusieurs aspects clés :

• Éducation et formation : on est parti pour la mise en œuvre de programmes éducatifs afin d’accroître la sensibilisation et les compétences dans les technologies numériques entre les secteurs public et privé.

• Innovation technologique : la collaboration prévoit la création d’un environnement favorable à l’innovation. Cela, grâce au partage de connaissances internationales et des meilleures pratiques dans le domaine de la blockchain.

• Développement durable : il est également prévu la promotion de pratiques technologiques durables pour garantir une croissance économique durable.

La collaboration avec la Cité des Sciences et de l’Innovation de Guinée (Città della Scienza e de l’Innovazione della Guinea) est un aspect qu’il faut relever.

Ledit centre sera fondamental pour le développement des compétences locales dans le secteur de la blockchain. Ce qui devrait offrir aux étudiants, professionnels et entrepreneurs des programmes éducatifs et de formation.

Mieux, la société Tether Limited s’engage à soutenir le projet « Innovation City » de la Guinée. L’initiative vise à consolider la position du pays en tant que protagoniste dans l’économie numérique. Avec à la clef un espace dynamique dédié à la technologie, à la recherche et à l’entrepreneuriat, facilitant ainsi la naissance de startups et l’adoption de solutions innovantes basées sur la blockchain.

Par Jean Materne Zambo, sources : cryptages.com, wearetech.africa

 

 

Space X : 23 nouveaux satellites lancés, des outils de suivi de satellites les plus pratiques

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[DIGITAL Business Africa] – Le lancement de Starlink de ce 18 février 2025 est particulier. Pour la première fois, un booster Falcon 9 retourne se poser au large des côtes des Bahamas. Lancés à partir de Cap Canaveral, les 23 nouveaux satellites placés sur orbite devraient fournir l’internet à haut débit dans des endroits où l’accès n’est pas fiable, coûteux ou totalement indisponible.

Il s’agit du 16e vol du premier étage d’appoint de cette mission, qui a déjà lancé les missions Ax-2, Euclid, Ax-3, CRS-30, Astra 1P, NG-21 et 9 missions Starlink.

 

À propos de Starlink

 

La technologie repose sur un gigantesque système de satellites dont l’objectif est de fournir une connexion internet à haut débit jusque dans les régions les plus isolées de la Terre. Ce système est développé et construit depuis 2015 par SpaceX, la société d’Elon Musk.

Les satellites sont lancés en orbite par lots, chaque lot contenant entre 15 et 56 satellites. Début 2024, il y a près de 6 000 satellites Starlink en orbite. À terme, SpaceX prévoit de construire une constellation massive de 12 000 satellites, avec une expansion possible à 42 000 satellites plus tard.

SpaceX envoie un certain nombre de satellites à chaque lancement. Voyageant à la même altitude et à la même vitesse, ces satellites orbitent initialement la Terre en grappe. C’est ce que nous voyons comme le « train ».

Les satellites Starlink apparaissent comme un « train » de lumières pendant plusieurs jours après le lancement. Pendant ce temps, ils sont facilement visibles à l’œil nu.

 

Outils de suivi de satellites les plus pratiques.

 

Plusieurs applications permettent de suivre et fournissent des informations en temps réel pour faciliter la localisation des satellites pour les utilisateurs. Beaucoup d’entre elles peuvent fonctionner sans Internet, ce qui signifie que vous pouvez les utiliser n’importe où dans le monde.

Satellite Tracker : localisez tous les satellites. Spécialement conçue pour localiser et identifier les satellites.

Sky Tonight : train lumineux dans le ciel. Pour obtenir gratuitement des informations sur la position actuelle des satellites Starlink.

Star Walk 2 : profitez de beaux graphiques. L’application d’observation des étoiles Star Walk 2 montre la position de divers objets célestes, y compris les Starlinks.

Il existe également des sites web pour visualiser les satellites Starlink.

Sur le site Heavens-Above, vous pouvez obtenir des prédictions sur les passages des satellites Starlink dans la section spéciale consacrée à ces satellites. Sélectionnez la mission qui vous intéresse, indiquez la date et vous obtiendrez les informations sur le prochain passage de ces satellites. Vous pouvez également rechercher les satellites Starlink dans la section « Base de données des satellites ».

Sur le site N2YO.com, vous pouvez saisir le nom d’un satellite Starlink dans le champ de recherche pour que l’outil vous indique sa position et sa trajectoire. En outre, ce site vous aidera à suivre les satellites qui vous intéressent, à obtenir des prévisions sur 10 jours et des informations complètes à leur sujet.

Sur le site findstarlink.com, vous pouvez savoir quand les trains de satellites Starlink sont censés être visibles à un endroit précis. Entrez le nom ou les coordonnées de l’emplacement souhaité pour obtenir une liste de survols classés par visibilité. De plus, voyez les trajectoires des satellites sur une carte du monde.

Par Jean Materne Zambo, sources : starwalk.space

Alioune Sall : « Positionner l’IA comme un levier de transformation dans l’éducation, la santé et l’agriculture »

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[DIGITAL Business Africa] – La voix d’Alioune Sall s’est fait entendre au Sommet pour l’Action sur l’Intelligence artificielle à Paris. En qualité de représentant du président de la République du Sénégal, S.E. Bassirou Diomaye Faye, le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, a eu un mot à dire sur l’avenir de l’IA et son rôle dans la promotion de solutions innovantes au service du développement. L’objectif du sommet était de renforcer l’action internationale en faveur d’une intelligence artificielle au service de l’intérêt général.

Les travaux se sont tenus du 10 au 11 février 2025. Le ministre Alioune Sall a pris part au panel organisé par l’AFD sur le thème « IA et Développement : vers une nouvelle donne ». L’ingénieur des télécommunications a enfilé sa casquette d’expert pour présenter les défis majeurs auxquels font face les pays en voie de développement, dont le Sénégal, dans l’adoption et l’exploitation de l’IA. Parmi ces défis, Alioune Sall évoque :

– La puissance de calcul et l’infrastructure technologique : nécessité de partage de ressources et d’investissements.

– L’accès à internet et aux données : un prérequis essentiel pour une IA inclusive.

– Les enjeux éthiques et règlementaires : garantir une utilisation responsable et équitable de l’IA.

– La formation de talents et l’adoption de l’IA en Afrique : renforcer les compétences locales pour une appropriation durable.

La présence d’Alioune à Paris a été aussi marquée par une série d’échanges qu’il qualifie de « fructueux » avec ses homologues ministres du Numérique du Rwanda, Ghana, Côte d’Ivoire, Togo, Kenya et Maroc. Ce qui leur a permis d’aborder les enjeux et défis communs liés à l’IA en Afrique, ainsi que les opportunités de collaboration pour renforcer la souveraineté numérique et accélérer l’innovation sur le continent. Le ministre Sall reconnaît l’importance de cette plateforme d’échanges entre décideurs.

« Ce sommet a été une opportunité pour le Sénégal de partager sa vision et de s’engager dans des collaborations innovantes, afin de positionner l’IA comme un levier de transformation dans des secteurs clés comme l’éducation, la santé et l’agriculture ».

Rappelons que le ministre Alioune Sall était à la tête d’une délégation sénégalaise composée de chercheurs, de start-ups et d’acteurs clés de l’écosystème numérique.

Le sommet pour l’Action sur l’Intelligence Artificielle à Paris s’est refermé. Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall est tourné vers le  New Deal technologique.  Une stratégie ambitieuse qui vise à accélérer la révolution numérique du continent africain. Son lancement est prévu le 24 février 2025.

Par Jean Materne Zambo, source : MCTN

Coopération : L’ Inde chuchote à l’ oreille du Tchad pour un accompagnement dans le numérique

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[DIGITAL Business Africa] – L’ Inde, un des leaders du digital au monde, entend accompagner le Tchad dans le domaine du numérique. Le Vice-ministre indien des Affaires étrangères, en charge de l’ Afrique centrale et de l’ Est, Sevela Naik Mude, a effectué une visite de travail au Tchad. Il a été reçu en audience le 14 février 2025 par le ministre des Communications, de l’ Economie numérique et de la Digitalisation, Dr Michel Boukar.

Le ministre Boukar, qui selon son entourage, « a rassuré son hôte que son département reste ouvert à toute coopération et l’expertise de l’Inde est la bienvenue. Le ministre a également fait savoir que le président de la République, Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, accorde une place importante à la question de numérique et nourrit l’ambition de faire du numérique un réel levier de développement socioéconomique du pays ».

Les attentes du Tchad sont connues dans le cadre de cette collaboration. Le ministre des Communications, de l’ Economie numérique et de la Digitalisation, Dr Michel Boukar, s’est appesanti sur l’aspect formation en demandant l’appui de l’Inde à pouvoir former des ingénieurs tchadiens notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA).

Michel Boukar a aussi sollicité l’appui de l’Inde pour offrir des formations spécialisées à l’endroit des étudiants et des cadres enseignants de l’École nationale supérieure des Technologies de l’Information et de la Communication (ENASTIC). D’après le ministre Michel Boukar, l’apport de l’ Inde sera aussi capital tant cela va permettre d’amorcer la digitalisation des activités postales.

Pour retrouver les prémices d’une collaboration entre l’ Inde et le Tchad dans le domaine du numérique et de la poste, il faut remonter au moins à 2023. Le ministre d’Etat, tchadien, ministre des Télécommunications et de l’Economie numérique, Mahamat Allahou Taher était en Inde pour explorer de nouvelles opportunités de coopération et d’assistance technique le22 mai 2023.

Le ministre des Télécommunications et de l’Economie numérique, Mahamat Allahou Taher, conduisait une délégation constituée de Abdel Aziz Mahamat Ali, Conseiller aux postes et à l’économie numérique du Premier ministre, Mahamat Saleh Ibrahim, Secrétaire général du ministre des Télécommunications et de l’Economie numérique, Sadick Bassi Lougouma, Conseiller Technique du MTEN de  Clément Yonoudjoum, DG du Groupe Sotel Tchad et Arafa Adoum Hamat, DGA d’Arcep.

Au cours des échanges, les hommes d’affaires Indiens avaient manifesté leur grand intérêt d’investir au Tchad. Mahamat Allahou Taher avait en retour rassuré ces opérateurs économiques de la disponibilité de son pays à les accueillir; avant de leur rappeler les liens de coopération entre les deux pays amis( Inde et Tchad).

Par Jean Materne Zambo, source : MPTEN

 

Cameroun : Obtenez désormais votre nouvelle carte nationale d’identité en ligne via https://www.idcam.cm [les étapes du pré-enrôlement]

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Cameroun : Obtenez désormais votre nouvelle carte nationale d’identité en ligne via https://www.idcam.cm [les étapes du pré-enrôlement]

[Digital Business Africa] – Les Camerounais, désireux de se procurer la nouvelle carte nationale d’identité, peuvent désormais effectuer leur pré-enrôlement en ligne. Cette démarche simplifiée et accessible en ligne depuis ce 17 février 2025 vise à faciliter les procédures administratives et à réduire les délais d’obtention de ce document essentiel.

La Délégation générale à la sureté nationale (DGSN) a publié un communiqué indiquant les étapes à suivre pour réaliser son pré-enrôlement en toute simplicité en ligne. Digital Business Africa vous présente ces étapes simples pour obtenir votre nouvelle CNI via https://www.idcam.cm:

Comment effectuer son pré-enrôlement en ligne ?

  1. Accéder au site officiel
    Rendez-vous sur le site web dédié : https://www.idcam.cm. Ce portail est la plateforme officielle pour initier votre demande de carte nationale d’identité.
  2. Choisir la langue et commencer la procédure
    Sélectionnez votre langue de préférence (Français ou Anglais) et cliquez sur le bouton « Débutez votre pré-enrôlement ». Vous serez ensuite invité à renseigner votre adresse e-mail ou votre numéro de téléphone. Une fois ces informations validées, un code de confirmation vous sera envoyé par SMS ou par e-mail.
  3. Valider le code reçu
    Après avoir reçu le code, saisissez-le dans l’emplacement prévu sur le site et validez. Cliquez ensuite sur le bouton “Commencez” pour accéder à la fiche d’information.
  4. Remplir la fiche d’information
    Une fiche contenant des champs obligatoires et non obligatoires s’affichera. Remplissez soigneusement tous les champs requis avec les informations demandées. Assurez-vous de fournir des données exactes et à jour.
  5. Procéder au paiement
    Une fois la fiche complétée, vous serez redirigé vers la procédure de paiement. Plusieurs options de paiement électronique sont disponibles, notamment Yoomee, Express  Union, MTN Mobile Money et Orange Money. Choisissez celle qui vous convient le mieux et finalisez la transaction. Le montant à payer est de 10 000 francs CFA. Vous devez supporter les frais de retrait.
  6. Choisir un rendez-vous d’enrôlement physique
    Après le paiement, une fenêtre s’ouvrira pour vous permettre de sélectionner un lieu et une date pour votre enrôlement physique. Validez votre choix, et le système générera une fiche d’information au format PDF.
  7. Imprimer la fiche et se rendre au rendez-vous
    Imprimez la fiche PDF générée et apportez-la avec vous le jour de votre rendez-vous, accompagnée des pièces justificatives certifiées et de leurs originaux. D’après la DGSN, les rendez-vous pour enrôlement se feront à partir du 24 février 2025 dans les centres de production des dix régions du pays.

Informations importantes à retenir

  • Modification de la date de rendez-vous : Vous avez la possibilité de changer votre date d’enrôlement physique une seule fois. Assurez-vous donc de bien choisir une date qui vous convient.
  • Reprise de la procédure : Si vous interrompez votre pré-enrôlement, vous pouvez reprendre la procédure plus tard à partir de l’étape où vous l’avez laissée, en utilisant le code reçu par e-mail ou SMS.

Cameroun : Obtenez désormais votre nouvelle carte nationale d’identité en ligne via https://www.idcam.cm [les étapes du pré-enrôlement]Pourquoi opter pour le pré-enrôlement en ligne ?

Cette nouvelle méthode de pré-enrôlement en ligne représente une avancée significative dans la modernisation des services administratifs au Cameroun. Elle permet aux citoyens de gagner du temps, d’éviter les longues files d’attente et de simplifier les démarches liées à l’obtention de la carte nationale d’identité.

De plus, la possibilité de payer en ligne et de choisir un rendez-vous adapté à son emploi du temps rend le processus plus flexible et accessible à tous.

Avec l’introduction du pré-enrôlement en ligne pour la nouvelle carte nationale d’identité, le Cameroun franchit une étape importante vers la digitalisation de ses services publics. Cette initiative, qui allie praticité et efficacité, est appelée à améliorer l’expérience des citoyens et à renforcer la modernisation de l’administration camerounaise.

Vous n’avez pas encore de CNI ? N’attendez plus ! Connectez-vous dès maintenant sur https://www.idcam.cm et commencez votre pré-enrôlement !

Par Digital Business Africa

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Cameroun : Camtel dénie toute responsabilité de la dégradation de la qualité des communications électroniques du réseau Orange [communiqué]

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[DIGITAL Business Africa] – L’opérateur des télécommunications du Cameroun met les choses au clair. Dans un communiqué publié ce 17 février 2025, Camtel s’offusque des affirmations visant à lui faire porter la responsabilité de la dégradation de la qualité des communications électroniques du réseau Orange Cameroun. En effet, Camtel dénie toute responsabilité de la dégradation de la qualité des communications électroniques du réseau Orange dans un communiqué publié en ligne sur le site du journal Cameroon Eco-Business, le 16 février 2025. Voici le lien du communiqué : https://cameroon-eco-business.info/2025/02/16/telecommunications-suite-a-la-degradation-du-reseau-telephonique-orange-cameroun-alerte-ses-abonnes.

 

Les explications de Camtel

 

« Camtel s’indigne contre ces déclarations visant à discréditer la qualité de son réseau de transport. Elle tient à préciser qu’Orange Cameroun s’appuie sur la fibre noire pour bâtir son propre réseau, fibre sur laquelle Camtel n’a aucune visibilité.

 

Si des solutions telles que les capacités managées offrent automatiquement la redondance en cas de panne ou coupure de la fibre optique et constituent un gage pour la disponibilité permanente des services, il est à relever qu’Orange Cameroun refuse délibérément d’en exploiter et s’obstine à vouloir rester sur la fibre noire.

 

En conséquence, Camtel ne saurait porter la responsabilité de la dégradation du réseau d’un client consécutivement à la limitation de la solution technique déployée par ce dernier ».

« Il est à préciser que tous les opérateurs du mobile au Cameroun exploitent le même réseau de transport, chacun étant garant de la stratégie de redondance de ses différents sites et à sa convenance.

 

S’agissant particulièrement du site d’Orange de Zoétélé qui a connu des perturbations le vendredi 14 février 2025, il convient de souligner que c’est la connexion en last mile dudit site qui était impactée.

 

Camtel et MTN Cameroun n’ayant été aucunement affectés, il y a lieu d’appeler à la redondance des connexions en last mile dont la responsabilité incombe à chaque opérateur ».

« Camtel regrette cette persistante volonté de l’opérateur Orange Cameroun de se disculper de tout en matière de dégradation de son réseau et de couvrir injustement ».

« l’opérateur historique d’opprobre. Camtel rassure l’ensemble de sa clientèle de sa détermination à lui fournir une meilleure qualité de service et œuvre, sans relâche, pour l’atteinte de cet objectif».

Source : Camtel

Orange Cameroun a enregistré 15 coupures de la fibre optique de Camtel depuis le 1er février 2025

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[Digital Business Africa]Orange Cameroun, l’un des principaux opérateurs de télécommunications du pays, a publié un communiqué ce dimanche 16 février 2025 pour informer l’opinion publique d’une dégradation persistante de la qualité de ses services, due à des coupures répétées sur les liaisons de transmission par fibre optique fournies par Camtel, l’opérateur national de télécommunications.

Des perturbations répétées depuis février 2025

Selon le communiqué, les équipes techniques d’Orange Cameroun ont enregistré 15 coupures de fibre optique depuis le 1er février 2025** sur des segments stratégiques de son réseau. Ces incidents ont entraîné une instabilité notable des services voix et données, affectant particulièrement les régions du **Sud, de l’Est, de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord, du Nord et du Sud-Ouest**.
Parmi les villes et localités les plus touchées figurent Buéa, Zoétélé, Sangmélima, Guidiguis, Yagoua, Kaele, Belabo et Messamendongo. Ces perturbations ont impacté la disponibilité et la qualité des services, générant des frustrations chez les utilisateurs.

Camtel à la manœuvre pour un retour à la normale

Orange Cameroun a tenu à rassurer ses clients en indiquant que les équipes techniques de Camtel, son fournisseur de transport par fibre optique, travaillent activement pour résoudre ces problèmes et rétablir un service optimal dans les plus brefs délais.
« Les équipes du fournisseur de transport à fibre optique Camtel sont à pied d’œuvre pour un retour rapide à la normale »
A déclaré l’opérateur dans son communiqué.

Un message de reconnaissance et de détermination

Orange Cameroun a également exprimé sa gratitude envers le public et sa clientèle pour leur compréhension et leur confiance durant cette période difficile. L’opérateur a réitéré son engagement à améliorer la qualité et le confort de ses services, tout en œuvrant pour garantir une expérience utilisateur optimale.
« Orange Cameroun remercie le public et son aimable clientèle pour la compréhension et la confiance qu’ils lui témoignent, et réitère sa détermination à œuvrer pour une amélioration de la qualité et du confort de ses services »
Peut-on lire dans le communiqué.

Une situation qui soulève des questions

Cette série de coupures met en lumière les défis liés à la dépendance des opérateurs privés vis-à-vis des infrastructures de transport de Camtel. Elle soulève également des questions sur la nécessité de renforcer la résilience des réseaux de télécommunications au Cameroun, notamment dans un contexte où la demande en services voix et données ne cesse de croître.

À propos d’Orange Cameroun

Orange Cameroun est une filiale du groupe Orange, l’un des leaders mondiaux des télécommunications. Avec un capital social de 46 831 200 000 FCFA, l’entreprise est engagée dans la fourniture de services innovants et de qualité à ses clients au Cameroun.
Par Digital Business Africa 

Data : Accusé de violation massive de données privées, Apple réagit

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[DIGITAL Business Africa] – Apple épinglé dans une affaire de violation massive de données privées. La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) a déposé plainte contre X pour violation de la vie privée, traitement illicite des données personnelles et pratique commerciale trompeuse au parquet de Paris. Ces informations ont été révélées le vendredi 14 février 2025 par Radio France et Le Monde.

Les deux sources auraient contacté un certain Thomas Le Bonniec, 29 ans, présenté comme un ex-employé à Globe Technical Services et assigné au vaste projet dit Crowd Collect (collecte de foule). L’entreprise emploie des analystes à travers le monde pour constamment améliorer l’efficacité de la réponse multilingue de son chatbot Siri.  Thomas Le Bonniec fait des révélations saisissantes.

« Je travaillais dans un grand open space où l’on devait être au moins 80 personnes, avec une nouvelle fournée de 10 à 20 employés tous les lundis. Beaucoup travaillaient là car il n’y avait plus de place au siège d’Apple à Cork. Au total, c’étaient des centaines de Siri Graders ou “évaluateurs de Siri” employés sur la ville .

« Il y a des moments banals, choquants ou gênants où vous entendez des choses très intimes, voire violentes, qu’on ne partage pas avec des inconnus. Des conversations où il est question de données de santé, comme quelqu’un qui parle de sa sclérose en plaques ou d’une fausse couche. On entend aussi des opinions politiques ou syndicales. Beaucoup d’enregistrements d’enfants sur les iPads. Je me souviens avoir entendu quelqu’un parler de son compte en banque en Suisse. Les collègues entendaient régulièrement des couples faire l’amour ».

Du côté du géant américain, on évoque plutôt le traitement en temps réel des données.

« Même si Apple s’efforce de traiter la majorité des données sur l’appareil, certaines fonctionnalités nécessitent d’être traitées en temps réel sur les serveurs Apple. Et, lorsque c’est le cas, Siri utilise le moins de données possible pour fournir un résultat précis ».

Et d’ajouter : « Apple ne conserve pas les enregistrements audios des interactions avec Siri, à moins que l’utilisateur ne donne explicitement son accord pour améliorer Siri, et, le cas échéant, les enregistrements ne seront utilisés qu’à cette fin », indique encore Apple, assurant que les recherches et requêtes Siri ne sont pas associées à un compte en particulier ni à l’identité d’un utilisateur ».

Par Jean Materne Zambo, sources : ouest-france.fr, france24.fr

 

 

 

Cameroun : La Formule magique pour éradiquer les cyberattaques

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[DIGITAL Business Africa] – En rangs serrés, les acteurs du numérique avancent pour faire face aux multiples menaces de cybercriminalité. Le SG du Minpostel,  Mohamadou Saoudi, représentant de la ministre Minette Libom Li Likeng, a présidé les travaux de la conférence de sensibilisation sur les différentes vulnérabilités et les méthodes préventives de protection des systèmes d’information. Le KNext Douala et Yaoundé a rassemblé les acteurs économiques et institutionnels pour analyser les menaces croissantes et proposer des solutions adaptées à la réalité du Cameroun. C’était ce 13 février 2025.

En organisant ces travaux, un organisme spécialisé dans la cybersécurité a voulu sensibiliser les participants aux dernières vulnérabilités et risques liés à la cybersécurité ; présenter des méthodes préventives et des bonnes pratiques pour renforcer la sécurité des systèmes d’information ; explorer les avancées technologiques, telles que l’intelligence artificielle (IA), le Big Data et l’Internet des objets (IoT), et leur impact sur la cybersécurité ; et favoriser les échanges entre experts, décideurs et professionnels pour construire des stratégies de sécurité efficaces.

Selon cet organisme spécialisé dans la cybersécurité, l’augmentation des infrastructures numériques et des services connectés s’accompagne d’un accroissement des menaces sophistiquées. Ce qui met à mal la continuité des activités économiques et la protection des données sensibles.

Des menaces majeures ont été identifiées. Il s’agit entre autres des :

• Les attaques exploitant des failles de sécurité (« exploits ») ont presque doublé en un an, passant de 174 472 en 2023 à 333 930 en 2024, soit une hausse de 91 %. Ces vulnérabilités permettent aux hackers d’infiltrer des systèmes via des logiciels non mis à jour ou mal sécurisés.

• 163 298 attaques via le protocole RDP (Remote Desktop Protocol) ont été détectées, ciblant des accès distants mal protégés. Ces attaques sont souvent utilisées pour infiltrer les infrastructures informatiques et propager des ransomwares.

• 139 395 attaques par portes dérobées (« backdoors ») ont été enregistrées, donnant aux cybercriminels un accès clandestin aux systèmes des entreprises et administrations, facilitant le vol de données ou l’installation de logiciels malveillants.

À l’issue des travaux, les organisateurs ont retenu les recommandations ci-après pour une meilleure protection numérique.

• Mettre en place des solutions de cybersécurité avancées, capables de détecter et bloquer les menaces en temps réel.

• Renforcer la sécurité des accès distants, en limitant les connexions non sécurisées via RDP et autres points d’entrée sensibles.

• Développer une politique stricte de gestion des accès et des données, pour minimiser les risques liés aux fuites d’informations.

• Former et sensibiliser les collaborateurs aux risques cyber, afin de limiter les attaques par hameçonnage et ingénierie sociale.

• Favoriser la collaboration entre les entreprises et les autorités, pour partager les bonnes pratiques et renforcer la réponse aux cyberattaques.

Le gouvernement camerounais n’est pas passif face à cette montée de la cybercriminalité. Il a bien conscience des dangers qui planent sur les internautes citoyens.

« Les vulnérabilités des systèmes d’information sont multiples et évolutives. Elles peuvent provenir de failles techniques, de l’utilisation de logiciels obsolètes, de la négligence des utilisateurs, ou encore de l’absence de politiques de sécurité robustes. Ces faiblesses sont exploitées par des acteurs malveillants pour infiltrer nos réseaux, voler des données sensibles ou perturber nos activités. Dans ce contexte, il est essentiel de comprendre ces vulnérabilités pour mieux les anticiper et les contrer ».

Ainsi pour les contrer, des actions sont prescrites par la ministre des Postes et Télécommunications. Notamment :

– La formation : les utilisateurs sont souvent le maillon faible dans la chaîne de sécurité. Il est donc crucial de les sensibiliser aux bonnes pratiques, comme la gestion des mots de passe, la détection des e-mails de phishing et la sécurisation des appareils connectés.

La mise à jour des systèmes : les logiciels obsolètes sont une porte ouverte aux cyberattaques. Il est impératif de maintenir les systèmes à jour et d’appliquer régulièrement les correctifs de sécurité.

– L’adoption des solutions de sécurité robustes : les pare-feux, les antivirus, les systèmes de détection d’intrusion et les outils de chiffrement sont des éléments clés pour protéger nos infrastructures.

– La mise en place des politiques de sécurité : chaque organisation doit disposer d’une politique de sécurité claire, incluant des procédures de gestion des incidents, des audits réguliers et des plans de continuité des activités.

– La collaboration et le partage d’informations : La cybersécurité est une responsabilité collective. Les administrations, les entreprises et les experts doivent travailler ensemble pour partager les connaissances et les meilleures pratiques.

Par Jean Materne Zambo

Le Forum de Paris sur la Paix lance une coalition mondiale pour protéger les enfants à l’ère de l’IA

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Coalition mondiale pour protéger les enfants à l’ère de l’IA
Coalition mondiale pour protéger les enfants à l’ère de l’IA

[DIGITAL Business Africa] –  À l’occasion du Sommet pour l’Action sur l’IA, qui s’est tenu les 10 et 11 février 2025 à Paris, le Forum de Paris sur la Paix a annoncé la création d’une coalition mondiale visant à protéger les enfants dans un monde de plus en plus façonné par l’intelligence artificielle (IA). Cette initiative, lancée en partenariat avec everyone.ai, rassemble des gouvernements, des entreprises technologiques, des éducateurs et des experts en développement de l’enfant pour établir des lignes directrices claires et fondées sur des preuves concernant les systèmes d’IA qui touchent les jeunes utilisateurs.

Une initiative pour un avenir numérique sûr et bénéfique

L’intelligence artificielle transforme profondément l’enfance, offrant des opportunités inédites en matière d’apprentissage personnalisé, d’accessibilité et d’inclusion. Cependant, elle présente également des risques, allant de la manipulation par l’IA à la perturbation du développement cognitif.

« Si nous agissons judicieusement aujourd’hui, l’IA peut favoriser la croissance et le bien-être des enfants au lieu de les compromettre »

A déclaré Justin Vaïsse, directeur général du Forum de Paris sur la Paix.

« Cette coalition placera le bien-être des enfants au cœur du développement de l’IA. »

La coalition s’appuie sur l’Appel à l’action pour une IA bénéfique pour les enfants, lancé précédemment par le Forum. Elle vise à :

  1. Établir des lignes directrices communes pour le développement et l’utilisation de produits d’IA destinés aux enfants.
  2. Encourager la recherche sur l’impact à long terme de l’IA sur le développement des enfants.
  3. Sensibiliser les parents, les éducateurs et les décideurs politiques aux enjeux de l’IA.

Une alliance mondiale et multidisciplinaire 

La coalition réunit un large éventail d’acteurs, notamment :

  • Entreprises technologiques : Open AI, Google, Anthropic, Hugging Face, Vivendi, Evidence B.
  • Gouvernements : France, Danemark, Norvège, Chili, Mexique, Sénégal, Togo, Islande.
  • ONG et fondations : McGovern Foundation, Common Sense Media, 5Rights, Girl Effect, AI4Good, UNICEF, UNESCO.
  • Experts : Stuart Russell, Sonia Livingstone, Luc Julia, Laurence Devillers, entre autres.

« Pour développer une IA vraiment bénéfique pour les enfants, nous devons travailler ensemble avec toutes les parties prenantes : gouvernements, entreprises, chercheurs et société civile »

A souligné Anne-Sophie Seret, directrice exécutive de everyone.ai.

Un leadership renforcé pour le Forum de Paris sur la Paix

Le lancement de cette coalition s’inscrit dans la continuité des efforts du Forum de Paris sur la Paix pour promouvoir une gouvernance mondiale des biens publics, dont l’IA fait partie. Depuis 2018, le Forum a joué un rôle clé dans la construction de consensus internationaux sur des sujets tels que la cybersécurité et les minéraux critiques. En 2024, il a contribué à préparer les livrables du Sommet pour l’Action sur l’IA, jetant les bases des avancées annoncées cette année.

Lors du Sommet, le Forum a également présenté 50 projets IA de pointe, sélectionnés parmi 770 propositions provenant de 111 pays. Ces projets, qui vont d’outils pour les malvoyants à des solutions de prévention de la violence numérique, illustrent le potentiel transformateur de l’IA tout en soulignant la nécessité d’une gouvernance solide. Quatre de ces projets ont été reconnus comme défis « Convergence IA » par le Secrétariat général pour l’Investissement, une agence dépendant directement du Premier ministre français.

Cybersécurité et désinformation : des défis urgents

Dans le cadre de ses travaux sur la cybersécurité, le Forum de Paris sur la Paix a publié un nouveau rapport proposant une méthodologie pragmatique pour évaluer si de nouveaux cadres de gouvernance sont nécessaires ou si les mécanismes existants peuvent être adaptés. Le rapport met en avant le besoin crucial de transparence, de partage d’informations et de coordination internationale pour contrer l’utilisation malveillante de l’IA et renforcer les cyberdéfenses.

Par ailleurs, le Forum a organisé des discussions et des sessions sur des enjeux critiques, tels que l’impact de l’IA en Afrique, la menace croissante des cyber-risques induits par l’IA et le défi de la cyber-risques alimentée par l’IA sur le continent africain.

Une IA au service des générations futures

Avec le lancement de cette coalition mondiale, le Forum de Paris sur la Paix renforce son engagement en faveur d’une intelligence artificielle éthique et responsable. En plaçant le bien-être des enfants au cœur des préoccupations, cette initiative marque une étape cruciale pour garantir que l’IA serve le développement humain et contribue à un avenir plus sûr et plus équitable.

« L’IA a le pouvoir de transformer nos vies, mais nous devons nous assurer qu’elle profite à tous, en particulier aux plus vulnérables. Cette coalition est un pas important dans cette direction »

A conclu Justin Vaïsse.

Par Digital Business Africa

Sources :

  • Communiqué officiel : Forum de Paris sur la Paix, 10 février 2025.
  • Liste des partenaires : Coalition mondiale pour la protection des enfants à l’ère de l’IA.
  • Rapport sur la cybersécurité : Forum de Paris sur la Paix, 2025.

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[DIGITAL Business Africa] – Lors du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (AI Action Summit), qui s’est tenu les 10 et 11 février 2025 au Grand Palais à Paris, la Charte de Paris pour une IA d’intérêt général a été adoptée par dix pays.  Parmi ces dix pays, trois sont africains à savoir le Kenya, le Maroc et le Nigeria. Les autres pays étant l’Allemagne, le Chili, la Finlande, la France, l’Inde, la Slovénie et la Suisse. Digital Business Africa vous présente l’intégralité de cette charte.

« Afin de tirer parti des avantages potentiels des technologies émergentes tout en prévenant et en atténuant les risques pesant sur la population et la planète, le développement, le déploiement et la gouvernance de l’IA doivent se faire dans l’intérêt général. L’intérêt général se définit différemment selon les populations, les pays et les contextes. Il requiert la possibilité pour tous de s’exprimer publiquement et la volonté de servir l’équité et de l’égalité. Nous reconnaissons que la mission et la vision de l’intelligence artificielle d’intérêt général s’appuient et sont consolidées par les définitions, les recherches universitaires, les approches du secteur public et les efforts de la société civile existant.

Les avantages et les inconvénients de la technologie n’affectent pas les différentes strates de la société de la même manière. Ses avantages profitent en général davantage aux personnes les plus favorisés tandis que ses inconvénients affectent bien trop souvent les personnes les plus désavantagées de nos sociétés. Devant ce constat, nous voulons réaffirmer notre engagement à prévenir et atténuer les risques, menaces et violations, tant au niveau individuel que collectif, découlant de l’utilisation et de l’abus de l’IA. Nous reconnaissons que l’intelligence artificielle ne doit pas être développée et déployée dans les domaines où elle est incompatible avec le droit international relatif aux droits de l’homme.

En plus de mettre en place des mesures appropriées pour prévenir, atténuer et résoudre tout impact négatif découlant de l’utilisation de l’intelligence artificielle, nous devons définir une vision de l’IA servant réellement l’intérêt général.

Les avantages d’une IA d’intérêt général reposent sur la mise en place d’une infrastructure et de biens publics ouverts pour offrir une alternative à la concentration des marchés existante, pour garantir une participation citoyenne, pour appeler à la responsabilisation et pour développer des solutions durables sur le plan écologique. Pour réaliser cette vision, nous nous centrons sur la création des conditions favorables à cette infrastructure dans les domaines d’intérêt général.

On supposait que le principal obstacle à la mise à l’échelle des modèles d’IA était le manque de disponibilité et d’accessibilité de la puissance de calcul. Bien que cette dernière subisse des défaillances dues à la concentration du marché, c’est le manque de données de très grande qualité et d’une gouvernance appropriée qui constitue le premier vrai défi. Il est essentiel de trouver de nouvelles façons d’accéder aux données pour garantir l’intérêt général.

Ces voies d’accès devront se conformer aux droits liés à la vie privée et à la protection des données tels que définis par les cadres juridiques nationaux et internationaux. Sans ces garanties, les personnes, entreprises et institutions ne sauraient faire confiance à l’écosystème de l’IA et ne pourraient pas mettre à disposition les flux de données nécessaires.

De plus petits modèles pourront être conçus pour répondre aux besoins sociétaux concrets, dans des contextes culturels et locaux spécifiques. Comme ils requièrent comparativement moins de puissance de calcul et moins de données, leur impact sur l’environnement sera atténué.

Ceci posé, nous avons convenu des principes suivants :

  • L’ouverture encourage les progrès scientifiques, accélère les innovations et favorise la concurrence. Aujourd’hui, l’ouverture de l’IA est due en grande partie à la décision de quelques acteurs du secteur d’ouvrir partiellement leurs modèles de fondation. Pour soutenir le développement de modèles ouverts, il faut un écosystème robuste couvrant la production de normes, les outils et les bonnes pratiques.
  • La responsabilisation à chaque étape de la conception, du développement et du déploiement de l’IA est le principe fondamental au cœur de l’IA d’intérêt général. La responsabilisation s’appuie sur l’application des cadres juridiques nationaux et internationaux existants, créant ainsi des conditions favorables pour la recherche, la supervision ainsi que pour la prise en compte des institutions et de la société civile.
  • La participation et la transparence sont des prérequis pour une gouvernance démocratique de l’IA d’intérêt général.

Pour atteindre ces objectifs, nous apportons notre soutien à la mise en place d’une initiative mondiale d’IA d’intérêt général. Les pays partenaires soussignés s’engagent à respecter et défendre les valeurs de l’IA d’intérêt général définis dans cette charte. Nous relèverons ces défis et réaliserons le potentiel de l’IA d’intérêt général en identifiant nos contributions à l’initiative et en s’accordant sur des objectifs partagés dans certains domaines de collaboration d’ici le 30 juin 2025.

Cette initiative favorise les systèmes d’IA ouverts, divers, durables, adaptés au contexte local, axés sur le développement et accessibles dans le monde entier. Elle fournit également un accès structuré à des ensembles de données, des modèles, une puissance de calcul, des outils d’audit et de responsabilisation indépendants de très grande qualité. Elle sert donc de plateforme pour les personnes qui innovent, réforment et défendent l’IA dans leur propre pays tout en facilitant la coopération internationale.

Par cette initiative pour une IA d’intérêt général, nous nous engageons à encourager une conception plus complète et plus inclusive de l’IA pour l’intérêt général. Les technologies, organisations et institutions de référence pourront différer tant que les objectifs et les réussites sont communs.

Grâce à cette initiative pour une IA d’intérêt général, la société civile, les populations, les milieux universitaires, les gouvernements et autres parties prenantes pourront mener un processus de délibération pour ancrer et renforcer l’intérêt général dans et au-delà de cette initiative.

Cette vision est résolument collaborative et participative, garantissant la primauté de  l’intérêt général dans la mission, la gouvernance et l’impact de cette initiative. »

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Martin Tisné, fondateur de Current AI
Martin Tisné, fondateur de Current AI

[DIGITAL Business Africa] – La France veut absolument jouer un rôle dans la course à l’adoption de l’IA. Après le lancement manqué de Lucie, une intelligence artificielle générative, Paris lance une autre initiative mondiale sur l’IA. En marge du Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (AI Action Summit), qui s’est tenu les 10 et 11 février 2025 au Grand Palais à Paris, un nouveau partenariat mondial a été lancé : Current AI.

Porté par un investissement initial de 400 millions de dollars, ce projet ambitieux réunit des gouvernements, des entreprises technologiques et des fondations philanthropiques autour d’un objectif commun : développer une intelligence artificielle (IA) au service de l’intérêt général.

Avec une ambition de lever 2,5 milliards de dollars sur cinq ans, Current AI entend remodeler le paysage de l’IA en favorisant l’accès aux données, en promouvant des outils ouverts et en garantissant la transparence et l’équité des systèmes d’IA.

« Imaginez une organisation qui utilise l’IA pour aider des oncologues à affiner les traitements aux personnes atteintes d’un cancer. Imaginez une IA qui permet de débloquer toute la créativité de nos enfants, plutôt que de la miner… Voilà le type de perspective que nous ouvrons lorsque l’IA sert le plus grand nombre. Current AI va ouvrir l’accès à des jeux de données publiques et donne accès à des outils en open source. Je vous invite toutes et tous à nous rejoindre dans cette entreprise, car l’avenir de l’IA n’est pas quelque chose qui s’impose à nous. C’est quelque chose que l’on construit ensemble », A déclaré Martin Tisné, fondateur de Current AI, le 11 février 2025 au Grand Palais à Paris, devant les chefs d’États et chefs d’entreprises invités à ce sommet.

Un partenariat mondial pour une IA inclusive

Current AI est le fruit d’une collaboration entre le gouvernement français, AI Collaborative, des entreprises technologiques comme Google et Salesforce, ainsi que des fondations philanthropiques telles que la John D. and Catherine T. MacArthur Foundation et la Patrick J. McGovern Foundation. Ce partenariat vise à soutenir des initiatives à grande échelle dans des domaines clés comme la santé, la diversité linguistique, la science, ainsi que des enjeux transversaux comme la confiance, la sécurité et l’audit de l’IA.

Dix pays, dont la France, l’Allemagne, le Chili, la Finlande et le Nigeria, se sont déjà engagés à soutenir Current AI. Ces nations s’efforceront de promouvoir une IA inclusive tout en encourageant l’innovation nationale et la coopération internationale.

« Current AI peut changer le monde de l’IA. En donnant accès aux données, à l’infrastructure et à la puissance de calcul, ce partenariat va contribuer à développer nos écosystèmes d’IA en France et en Europe, tout en diversifiant le marché et en encourageant l’innovation de manière équitable et transparente »,  déclaré le président Emmanuel Macron.

Trois piliers d’action : données, ouverture et responsabilisation

Current AI se concentrera sur trois domaines clés pour atteindre ses objectifs :

  1. Données :
    Le partenariat vise à élargir l’accès à des ensembles de données de grande valeur, pertinents au niveau local, dans des secteurs comme les médias, les soins de santé et l’éducation. Ces données permettront de développer des applications d’IA adaptées aux besoins spécifiques des populations.
  2. Ouverture :
    Current AI promouvra des normes et des outils ouverts pour garantir que les technologies d’IA restent accessibles, adaptables et inclusives. L’objectif est de créer un écosystème technologique transparent, où les innovations profitent à tous.
  3. Responsabilisation :
    Le partenariat mettra en place des cadres solides pour la transparence, l’audit et la participation citoyenne. Ces mesures permettront de s’assurer que les systèmes d’IA servent l’intérêt général et respectent les valeurs éthiques.

Des soutiens de premier plan

Current AI bénéficie du soutien d’un groupe de onze personnalités influentes du monde de la technologie, qui ont signé une lettre ouverte en faveur du partenariat. Parmi elles figurent Reid Hoffman (cofondateur de LinkedIn), Clément Delangue (CEO de Hugging Face), Arthur Mensch (CEO de Mistral AI), Eléonore Crespo (cofondatrice de Pigment) et Fidji Simo (CEO d’Instacart). Ces leaders apportent leur expertise et leur vision pour orienter la mission de Current AI.

« Nous disposons d’une fenêtre de tir pour façonner l’avenir de l’intelligence artificielle. L’IA a le pouvoir d’améliorer l’accès à l’emploi, aux soins et à l’éducation, mais seulement si nous agissons maintenant »

A déclaré Martin Tisné, fondateur de Current AI.

« En encourageant l’innovation au bénéfice de tous, nous pouvons faire en sorte que l’IA serve le bien commun. »

Une ambition mondiale pour un avenir équitable

Current AI travaillera en étroite collaboration avec des bailleurs de fonds tels que l’AI for Development Funders Collaborative pour faire progresser un écosystème mondial de l’IA qui serve l’intérêt général. Les initiatives du partenariat s’articuleront autour de trois axes principaux :

  • Santé : développer des applications d’IA pour améliorer l’accès aux soins et optimiser les diagnostics.
  • Diversité linguistique : soutenir des projets qui préservent et valorisent les langues locales grâce à l’IA.
  • Science : utiliser l’IA pour accélérer la recherche scientifique et résoudre des problèmes complexes.

Une IA au service de l’humanité

Avec Current AI, la France et ses partenaires internationaux s’engagent à construire un avenir où l’intelligence artificielle est un levier de progrès pour tous. En combinant innovation technologique, transparence et équité, ce partenariat incarne, selon ses initiateurs, une vision humaniste de l’IA, alignée sur les valeurs de la confiance, de la responsabilité et de l’inclusion.

« Current AI représente une opportunité unique de façonner l’avenir de l’IA de manière à ce qu’elle profite à l’humanité tout entière. Nous avons vu les effets néfastes d’un développement technologique incontrôlé, mais aussi le potentiel de transformation qu’il recèle lorsqu’il est aligné sur l’intérêt général », a conclu Martin Tisné.

Par Beaugas Orain DJOYUM, à Paris

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Naenda Modi
Naenda Modi

[DIGITAL Business Africa] – Lors du Sommet pour l’action sur l’IA, qui s’est tenu les 10 et 11 février 2025 au Grand Palais à Paris, le Premier ministre indien Narendra Modi a affirmé avec conviction que l’Inde est désormais un leader mondial dans l’adoption de l’intelligence artificielle (IA) et dans la mise en place de solutions technico-juridiques pour la protection des données.

Devant un parterre de décideurs politiques, d’experts en technologie et de représentants du secteur privé, Narendra Modi a détaillé les réalisations de son pays, soulignant comment l’Inde a su construire une infrastructure numérique inclusive et innovante, tout en plaçant l’éthique et la responsabilité au cœur de sa stratégie.

Une infrastructure numérique publique pour 1,4 milliard de personnes

Narendra Modi a commencé son intervention en mettant en avant l’un des projets les plus ambitieux de l’Inde : la création d’une infrastructure numérique publique accessible à plus de 1,4 milliard de personnes.

« Cette infrastructure est bâtie autour d’un réseau ouvert et accessible, régie par une réglementation robuste, et dispose d’une multitude d’applications qui modernisent notre économie, réforment la gouvernance et transforment la vie de nos concitoyens », a-t-il déclaré.

Parmi les exemples concrets, on peut citer en Inde Aadhaar, le système d’identification biométrique unique lancé en 2009, qui a permet à des millions d’Indiens d’accéder à des services publics et privés de manière sécurisée.

Selon un rapport de la Banque mondiale (2018), Aadhaar a joué un rôle clé dans l’inclusion financière et sociale en Inde, en réduisant les coûts de transaction et en améliorant l’efficacité des programmes sociaux.

Il y a également évoqué UPI (Unified Payments Interface), une plateforme de paiement numérique lancée en 2016 par la National Payments Corporation of India (NPCI). UPI a révolutionné les transactions financières en Inde, avec plus de 10 milliards de transactions mensuelles en 2023, selon un rapport de NPCI. Cette innovation a rendu l’e-commerce accessible à tous, y compris dans les zones rurales, et a été saluée par des institutions comme la Banque mondiale et le FMI pour son impact sur l’inclusion financière.

L’Inde, pionnière dans la protection des données et l’IA responsable

Modi a insisté sur le fait que l’Inde a su « libérer toute la puissance des données » grâce à une architecture d’autonomisation et de protection des données. Le pays a en effet adopté en 2023 la Digital Personal Data Protection Act, une loi ambitieuse qui encadre strictement l’utilisation des données tout en favorisant l’innovation. Cette réglementation, inspirée du RGPD européen mais adaptée au contexte indien, a été largement saluée pour son équilibre entre protection des citoyens et soutien à l’innovation technologique.

« Nous développons des applications avec intelligence artificielle pour le bien commun », A-t-il ajouté.

 

Parmi les initiatives phares en Inde, on retrouve AI for All, un programme national lancé par NITI Aayog, le think tank gouvernemental indien. Ce programme vise à démocratiser l’accès à l’IA et à former des millions de citoyens aux compétences numériques. Selon un rapport de NITI Aayog en 2022, l’Inde comptait déjà plus de 500 000 professionnels formés à l’IA. Ce qui en fait l’un des plus grands viviers de talents au monde.

L’Inde travaille également sur son propre grand modèle de langage (LLL – Large Language Model), précise le Premier ministre indien. Il est conçu pour refléter la diversité linguistique et culturelle du pays. Des instituts de recherche comme IIT Madras et des entreprises indiennes comme Infosys et TCS sont en pointe dans ce domaine. Selon un article d’Analytics India Magazine (2024), ce modèle vise à intégrer plus de 20 langues indiennes, ce qui en fait un outil unique pour répondre aux besoins locaux.

« Un modèle de partenariat public-privé sans pareil »

Le Premier ministre a également mis en avant le modèle de partenariat public-privé unique de l’Inde, qui permet de mobiliser des ressources telles que la puissance de calcul à un coût abordable pour les startups et les chercheurs.

« Nous avons l’un des plus grands viviers de talents en IA au monde et nous mettons ces compétences au service de l’innovation et du développement durable », a-t-il souligné.

Des entreprises indiennes comme Infosys, Tata Consultancy Services (TCS) et Wipro sont déjà reconnues mondialement pour leurs contributions dans le domaine de l’IA. Par ailleurs, des startups indiennes comme Zoho et Freshworks ont développé des solutions innovantes qui rivalisent avec les géants mondiaux. Selon un rapport de NASSCOM (2023), l’écosystème des startups indiennes en IA a attiré plus de trois milliards de dollars d’investissements en 2022, faisant de l’Inde l’un des hubs technologiques les plus dynamiques au monde.

Une vision partagée pour l’avenir de l’IA

Narendra Modi a enfin appelé à une collaboration internationale pour garantir que l’IA soit utilisée de manière éthique et bénéfique pour tous.

« Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère qui déterminera l’avenir de l’humanité. Certains craignent que les machines deviennent plus intelligentes que nous, mais c’est à nous, humains, de guider cette évolution avec responsabilité », a-t-il déclaré.

L’Inde, selon lui, est prête à partager son expérience et son savoir-faire pour construire un avenir numérique inclusif et durable.

« Notre vision est claire : l’IA doit servir le bien commun, et nous sommes déterminés à montrer la voie », a-t-il conclu, sous les applaudissements des participants.

Aux pays africains de le prendre au mot et de profiter de l’expertise indienne. Petite indication : même les Américains font confiance à l’Inde. Le PDG de Google est en effet l’Indien Sundar Pichai. Et comme par hasard, celui-ci était également présent à ce Sommet pour l’action sur l’IA à Paris.

Par Beaugas Orain DJOYUM, à Paris

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[DIGITAL Business Africa] – Le vice-président américain James David Vance défend un modèle réglementaire libéral pour l’IA, tout en dénonçant les restrictions imposées par certains pays aux entreprises technologiques américaines. Il met en garde contre les risques de censure et plaide pour une innovation libre et responsable. Il l’a fait savoir lors du Sommet pour l’action sur l’IA, qui s’est tenu les 10 et 11 février 2025 au Grand Palais à Paris.

Le vice-président des États-Unis a pris la parole pour défendre une vision libérale et optimiste de l’intelligence artificielle (IA). Tout en vantant les avancées technologiques américaines, il a vivement critiqué les réglementations excessives imposées par certains gouvernements aux sociétés américaines, affirmant que les États-Unis ne peuvent plus accepter cela.

Un plaidoyer pour une régulation pro-innovation

Dès le début de son intervention, Vance a insisté sur la nécessité de créer des régimes réglementaires qui encouragent l’innovation plutôt que de l’entraver. « Aux États-Unis, nous sommes à l’avant-garde de l’IA, et ce n’est pas un accident.

« Nous favorisons un environnement réglementaire qui permet l’expérimentation »

A-t-il déclaré. Il a rappelé que sur les700 milliards de dollars qui devraient être dépensés dans le secteur de l’IA d’ici 2028, plus de la moitié le seront aux États-Unis.

« Ce n’est pas notre administration qui va empêcher les créateurs de faire leur travail »

A-t-il ajouté.

Le vice-président a également évoqué le décret signé par l’ancien président Donald Trump, visant à éviter une régulation excessive tout en garantissant que tous les Américains bénéficient des avancées technologiques.

« Nous vous invitons à suivre ce même modèle si cela paraît logique pour votre pays »

A-t-il lancé à l’assemblée.

Une critique acerbe des restrictions imposées aux entreprises américaines

Cependant, Vance n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a abordé les restrictions imposées par certains gouvernements aux sociétés technologiques américaines.

« Nous sommes troublés par le fait que certains gouvernements envisagent de serrer les vis sur des sociétés américaines dans leur pays. Les États-Unis ne peuvent pas accepter cela. C’est mauvais pour les États-Unis, mais pour vos pays également »

A-t-il affirmé.

Il a notamment pointé du doigt les réglementations de l’Union européenne, qualifiant certaines d’entre elles de disproportionnées.

« Beaucoup de nos sociétés font face à des réglementations énormes, comme la police de la mésinformation et de la désinformation. Pour les plus petites entreprises, ces règles sont difficiles à gérer, avec des coûts élevés, des amendes et parfois même des blocages d’utilisateurs »

A-t-il expliqué.

Vance a également critiqué l’utilisation de l’IA à des fins de censure.

« C’est une chose d’empêcher un prédateur de s’en prendre à un enfant sur Internet. Ç’en est une autre d’empêcher un adulte d’accéder à une opinion qui va à l’encontre du gouvernement »

A-t-il déclaré, soulignant l’importance de préserver la liberté d’expression.

L’énergie et l’infrastructure : des enjeux clés pour l’avenir de l’IA

Le vice-président a également abordé la question cruciale de l’énergie et de l’infrastructure nécessaires pour soutenir le développement de l’IA.

« On ne peut pas faire des avancées dans l’IA sans l’infrastructure énergétique adéquate »

A-t-il souligné. Il a appelé à une concentration accrue sur la construction d’installations de fabrication de puces et à une révolution industrielle comparable à celle de la machine à vapeur.

L’avenir de l’IA ne sera pas gagné en pensant uniquement à la sécurité.

« Il faut permettre aux innovateurs de prendre des risques pour faire avancer les choses »

A-t-il ajouté, tout en mettant en garde contre les tentatives de certains acteurs d’utiliser l’IA pour censurer ou contrôler les pensées.

La main-d’œuvre américaine au cœur de la stratégie

Vance a également insisté sur l’importance de protéger et de valoriser la main-d’œuvre américaine dans l’ère de l’IA.

« Nous allons lutter pour faire en sorte que l’IA rende nos travailleurs plus productifs et qu’ils puissent bénéficier des avantages, avec des salaires plus importants »

A-t-il déclaré. Il a annoncé des initiatives pour former les élèves américains à interagir avec les outils d’IA et pour autonomiser les travailleurs à travers le monde.

L’IA peut automatiser des tâches, mais elle doit aussi créer des opportunités.

« Notre administration va s’assurer que les systèmes d’IA développés aux États-Unis soient libres de tout biais idéologique et qu’ils respectent la liberté d’expression »

A-t-il conclu.

James David Vance a livré un discours ferme et engagé, défendant une vision de l’IA axée sur l’innovation, la liberté et la responsabilité. Tout en critiquant les réglementations excessives et les tentatives de censure, il a appelé à une collaboration internationale pour garantir que l’IA profite à tous. Son message est clair : les États-Unis entendent rester à la pointe de cette révolution technologique, tout en protégeant leurs intérêts et leurs valeurs.

Leçons pour l’Afrique

S’il s’adressait davantage aux pays européens, le discours du vice-président américain s’adresse également aux pays africains. Notamment à ceux qui compliquent la tâche aux entreprises américaines actives en Afrique comme Starlink. De nombreux pays africains comme le Cameroun et la Côte d’Ivoire ont en effet demandé d’arrêter le déploiement de Starlink.

Avec l’arrivée de Donald Trump et de son allié Elon Musk à la Maison blanche, avec ce discours de Vance, c’est le moment d’ examiner leur position et de faciliter le déploiement de la société d’Elon Musk et de bien d’autres. Surtout dans ce contexte où les États-Unis ont mis fin à tout leur programme d’aide et de soutien en faveur de l’Afrique. En vue de voir clair sur les gains que cela rapporte à leur pays, comme l’indiquait il y a peu le ministre camerounais des Finances, Louis-Paul Motaze.

C’est aussi un message clair pour les gouvernements africains qui bloquent l’internet en période de crise ou d’élection. Cela dit, Vance a mis en garde contre l’utilisation de l’IA à des fins de censure ou de contrôle des opinions. Pour l’Afrique, cela signifie que les gouvernements africains doivent éviter d’utiliser l’IA pour surveiller ou réprimer les opinions dissidentes et que des lois doivent être adoptées pour garantir que les outils d’IA utilisés par les gouvernements (comme la reconnaissance faciale) respectent les droits fondamentaux des citoyens.

En Afrique du Sud, par exemple, des débats sont en cours pour encadrer l’utilisation de la reconnaissance faciale par les forces de l’ordre, afin d’éviter les abus.

Éviter une régulation excessive 

Vance a insisté sur l’importance de créer un environnement réglementaire qui encourage l’innovation plutôt que de l’étouffer. Les gouvernements africains doivent trouver un équilibre entre la protection des citoyens (notamment en matière de données personnelles) et la création d’un cadre favorable à l’innovation. Comme aux États-Unis, les pays africains pourraient mettre en place des « zones d’innovation » ou des « sandbox réglementaires » pour permettre aux startups et aux entreprises de tester des solutions d’IA sans craindre des sanctions immédiates.

Une « sandbox réglementaire » est par exemple en cours d’implémentation au Cameroun. Au Rwanda, par contre, le gouvernement a déjà mis en place des politiques favorables aux technologies émergentes, comme les drones, en créant un cadre réglementaire flexible qui a attiré des investissements et des partenariats internationaux. CE qui n’est pas encore le cas au Cameroun et dans beaucoup d’autres pays.

Aussi, c’est aussi un moyen de demander aux pays africains d’encadrer les activités des multinationales, sans tomber dans une régulation excessive. Nos pays africains pourraient exiger des entreprises étrangères qu’elles respectent les lois locales, contribuent à l’économie locale (par exemple, via des taxes ou des transferts de compétences) et protègent les données des utilisateurs africains. Cela sans pour autant mettre un frein aux activités des entreprises américaines. CE qui implique déjà les États à mettre en place des lois sur les données personnelles. Comme le Nigeria, le Kenya ou encore tout récemment le Cameroun.

Enfin, pour une meilleure collaboration internationale, il est crucial pour les pays africains de s’impliquer activement dans les forums internationaux sur l’IA afin de défendre leurs intérêts, de partager leurs expériences et d’apprendre des autres. Pour le sommet pour l’action sur l’IA à Paris par exemple, on comptait en effet sur les doigts d’une main les pays africains officiellement représentés. Vivement qu’il y ait une présence et une implication plus fortes des pays africains dans ces forums internationaux sur le développement, l’avenir et la régulation de l’IA et du numérique.

Par Beaugas Orain DJOYUM, à Paris

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Sundar Pichai OK
Sundar Pichai OK

[DIGITAL Business Africa] – Imaginez un monde où l’intelligence artificielle assiste les médecins, recommande des médicaments ou encore participe à la création des médicaments et des protocoles de traitement de plusieurs maladies. Ce n’est plus forcément de la science-fiction. Cela devient de plus en plus une réalité. C’est du moins le sentiment qu’ont eu les participants du Sommet pour l’action sur l’IA, qui, durant deux jours, du 10 au 11 février 2025, ont écouté au Grand Palais de Paris Sundar Pichai, le PDG de Google.

Le patron d’Alphabet, qui pense que cela sera possible dans tous les domaines dans un horizon de deux à quatre ans, a mis en avant les avancées spectaculaires d’AlphaFold dans la découverte de protéines.

AlphaFold est le système d’IA développé par DeepMind, filiale de Google qui a transformé la biologie structurale. Devant un parterre de décideurs politiques, d’experts en technologie et de représentants du secteur privé, Pichai a illustré comment l’IA, à travers des projets comme AlphaFold, change déjà le monde et comment l’IA va transformer la productivité et ancrer l’assistance intelligente dans notre quotidien. Il termine en appelant à une collaboration pour encadrer les usages de l’IA et pour maximiser ses bénéfices.

AlphaFold : une révolution scientifique et médicale

Le 11 février, Sundar Pichai a commencé sa prise de parole en célébrant les réalisations d’AlphaFold.

« AlphaFold a permis de décoder plus de 200 millions de structures de protéines en seulement trois mois. Ces données, désormais en open data, sont utilisées par des centaines de chercheurs pour développer des vaccins et des traitements »

A-t-il déclaré.

AlphaFold, qui a résolu un problème scientifique vieux de 50 ans, est déjà considéré comme l’une des avancées les plus importantes de la biologie moderne.

« Prenez une personne qui a passé des années à faire un doctorat sur la protéine. En trois mois, AlphaFold a débloqué des décennies de recherche. C’est un exemple concret de la puissance de l’IA »

A-t-il indiqué après avoir présenté au public la veille dans la Nef une courte vidéo sur les exploits d’AlphaFold.

 

L’IA, un levier de productivité et de compétitivité

Pichai a également insisté sur le rôle de l’IA dans l’amélioration de la productivité et la compétitivité des nations.

« Pour les pays qui n’adoptent pas cette technologie, c’est un risque de prendre du retard »

A-t-il averti. Il a souligné que l’IA va également devenir un outil indispensable pour les entreprises et les gouvernements, permettant d’automatiser des tâches complexes et d’accroître l’efficacité.

Il a donné l’exemple des agents IA développés par Google, capables d’accomplir des tâches en langage naturel.

« Nous travaillons sur une extension de navigateur qui peut naviguer pour vous et vous fournir des résultats. Aujourd’hui, nous atteignons une efficacité de plus de 50 % pour les tâches complexes, avec une précision de 85 % »

A-t-il expliqué.

L’IA au service des développeurs et des professionnels

Le PDG de Google a également évoqué les avancées de l’IA dans le domaine du développement logiciel.

« Aujourd’hui, chez Google, les ingénieurs logiciels bénéficient de suggestions en temps réel de l’IA lorsqu’ils programment. Nous travaillons même sur des systèmes capables de rédiger du code de manière autonome à partir d’instructions simples »

A-t-il révélé.

Cette technologie, selon lui, va transformer la manière dont les professionnels travaillent.

« Imaginez un radiologue analysant des scanners ou un médecin interagissant avec un patient, tous assistés par l’IA. Cela va devenir une réalité dans les deux à quatre prochaines années »

A-t-il prédit.

Les défis : deepfakes et usages malveillants

 Si Sundar Pichai a célébré les avancées de l’IA, il n’a pas occulté les risques associés.

« L’IA est une technologie à double usage. Nous devons nous assurer que les effets négatifs ne se propagent pas »

A-t-il déclaré. Il a notamment mentionné les deepfakes, ces vidéos truquées générées par IA, qui posent des défis majeurs en matière de désinformation.

« Nous travaillons sur des technologies de vérification pour détecter les deepfakes. Mais nous aurons besoin de normes et d’une collaboration entre les pouvoirs publics et les entreprises pour trouver un équilibre »

A-t-il expliqué. Pichai a appelé à une approche proactive pour encadrer ces usages, tout en préservant les bénéfices de l’IA.

L’assistant IA : une révolution imminente

 Le PDG de Google a conclu son intervention en mettant en lumière la promesse des assistants IA.

« Peu importe votre activité, l’IA va devenir un assistant intelligent à vos côtés. Que vous soyez médecin, ingénieur ou enseignant, l’IA va ancrer son aide dans votre quotidien professionnel »

A-t-il affirmé.

Selon lui, cette révolution est à portée de main.

« Nous sommes dans un horizon de deux à quatre ans pour réaliser cela. Imaginez l’impact sur la productivité et l’efficacité. C’est l’une des opportunités les plus concrètes à notre disposition »

A-t-il déclaré.

Une vision optimiste, mais vigilante

Sundar Pichai a livré un discours à la fois optimiste et réaliste, mettant en avant les avancées spectaculaires de l’IA, avec AlphaFold en figure de proue, tout en appelant à une vigilance accrue face à ses risques. Pour lui, l’IA est une technologie transformative qui va redéfinir la productivité, la créativité et la science, mais son succès dépendra de la capacité des acteurs publics et privés à collaborer pour encadrer ses usages.

« AlphaFold a montré ce que l’IA peut accomplir. Et ce n’est qu’un début. L’IA va ancrer son aide dans notre quotidien professionnel. C’est une promesse qui va se concrétiser dans les prochaines années, et nous devons être prêts à en tirer le meilleur parti », a-t-il conclu. Et vous ? Êtes-vous prêt à ce qu’une IA vous ausculte et vous prescrive des médicaments ?

 Par Beaugas Orain DJOYUM, à Paris

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Avec 109 milliards d’euros d’investissements dans l’IA, E. Macron s’enthousiasme : « La France se relance et accélère ! »

À Paris, Edgars Rinkēvičs [Lettonie] vante le Centre d’excellence sur la communication stratégique qui lutte contre la désinformation

Pourquoi il faut accélérer l’examen du dossier d’agrément de Starlink au Cameroun

Avec 109 milliards d’euros d’investissements dans l’IA, E. Macron s’enthousiasme : « La France se relance et accélère ! »

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Macron s'enthousiasme
Macron s'enthousiasme

[DIGITAL Business Africa] – Le lancement manqué de Lucie, l’intelligence artificielle générative développée en France, n’a pas entaché l’engagement de Paris à investir dans l’IA. Surtout dans un contexte où le chinois DeepSeek était lancé en pompe quelques jours plutôt après le succès de l’Américain Open AI avec ChatGPT. En marge du Sommet pour l’action sur l’IA, qui s’est tenu les 10 et 11 février 2025 au Grand Palais à Paris, Emmanuel Macron s’est rendu à Station F, le plus grand campus de startups en France, pour rencontrer les jeunes talents et les équipes ayant organisé l’événement.

Le Président de la République les a encouragés, a salué leur travail et a annoncé des chiffres historiques : 109 milliards d’euros d’investissements privés annoncés pour l’IA en France, ainsi que 200 milliards d’euros d’investissements européens. Une preuve, selon lui, que la France et l’Europe sont désormais pleinement engagées dans la course mondiale à l’intelligence artificielle.

Un succès collectif et des investissements records

Emmanuel Macron a commencé son discours en félicitant les équipes du Sommet pour l’action sur l’IA, soulignant le travail colossal accompli par les ministères, les équipes du Quai d’Orsay, de Business France, de France 2030 et de la BPI. « Vous avez fait un superbe et formidable travail », a-t-il déclaré, avant de dévoiler un chiffre impressionnant : 109 milliards d’euros d’investissements privés pour l’IA en France.

« Il y a deux semaines, personne n’aurait cru ce chiffre atteignable. Mais, grâce à la confiance des grandes entreprises françaises comme Orange et Thales, ainsi que des investisseurs internationaux comme Brookfield et MGX, nous y sommes parvenus », A-t-il expliqué.

Ces investissements visent notamment à développer des partenariats avec des entreprises comme Mistral, à construire des datacenters et à renforcer l’écosystème français de l’IA.

La France, terre de talents et d’innovation

Le Président a également mis en avant les atouts de la France dans la course à l’IA. « Nous avons les talents, grâce à nos universités et aux clusters IA que nous avons bâtis ces dernières années. Aujourd’hui, nous formons 40 000 talents en IA. Et avec notre plan, nous allons monter à 100 000 », a-t-il annoncé.

Il a également souligné la force de l’écosystème entrepreneurial français ainsi que la disponibilité de territoires adaptés pour accueillir des data centers. « Nous avons des sites raccordables rapidement, avec une électricité décarbonée et pilotable déjà disponible. C’est une chance extraordinaire, un continent caché de la France », a-t-il déclaré, en citant l’exemple des Hauts-de-France, où le premier data center confirmé sera implanté.

« Nous avons une super réussite. On s’est mobilisé et on a une trentaine de sites raccordables par le travail qui a été fait avec les régions, avec les services de l’État, avec RTE et EDF. On a une chose inédite. Et nulle part ailleurs dans le monde, cela existe. Je le dis et je fais cocorico, parce qu’on a des territoires disponibles. Ils sont raccordables très rapidement et on sait leur fournir de l’électricité décarbonée, pilotable et déjà disponible. Quand il y a quelques semaines on annonçait de l’autre côté de l’océan 500 milliards d’investissements pour des capacités nouvelles, ils allaient devoir construire les réacteurs ou les capacités pour mettre l’électricité. Nous, on l’a déjà. On a exporté l’année dernière 90 TWh d’électricité. C’est une chance extraordinaire », s’en vante Emmanuel Macron.

L’Europe dans la course mondiale

Emmanuel Macron a également insisté sur le rôle central de l’Europe dans cette bataille technologique.

« Ce sommet marque un réveil européen. Nous avons annoncé 200 milliards d’euros d’investissements européens, et la Commission européenne a confirmé 150 milliards. Les grandes entreprises européennes mobilisées hier à l’Élysée l’ont confirmé : nous sommes de retour dans le combat et nous accélérons »,a-t-il affirmé.

Il a rappelé que la France et l’Europe doivent impérativement rester dans la course face aux géants américains et chinois.

« Si on laisse les Américains et les Chinois dominer seuls, on ne régulera rien. Nous sommes dans la course et nous irons jusqu’au bout », a-t-il martelé.

Une IA de confiance, plurielle et équitable

Le Président a également défendu une vision humaniste de l’IA, ancrée dans les valeurs françaises et européennes.

« Nous voulons une IA qui améliore l’éducation de nos enfants, qui permette une meilleure santé, qui accompagne les métiers du soin et qui contribue à résoudre l’équation énergétique », a-t-il déclaré.

Il a insisté sur l’importance de construire une IA de confiance, respectueuse des données personnelles, tout en permettant l’accès à grande échelle aux données nécessaires à l’innovation.

« Nous croyons en une IA plurielle, frugale, équitable et respectueuse du climat. Nous avons encore du travail à faire pour garantir l’égalité femmes-hommes dans le monde de l’IA et pour éviter les biais dans les modèles », a-t-il reconnu.

« On veut plus d’innovation en France et en Europe ! On veut accélérer, mais aussi porter notre modèle de société. Une société dans laquelle on croit à un modèle pluriel, ouvert, généreux, libre et équitable qui prend en compte la question du climat et la question du genre. Voilà ce en quoi on croit, ce pourquoi vous vous battez. Nous allons continuer de vous donner tous les moyens pour accélérer et aller plus vite dans la bataille et surtout d’avoir un maximum d’ambitions », a lancé le président français aux jeunes présents.

Un cap historique pour la France et l’Europe

Emmanuel Macron a conclu son discours en saluant le succès du Sommet pour l’action sur l’IA, qu’il a qualifié de « cap historique » pour la France et l’Europe.

« Ce sommet, c’est votre succès. Vous qui appartenez à cet écosystème, continuez de rêver grand, d’inventer, d’agir et d’innover ! Portez les principes et les valeurs qui sont les nôtres : une IA humaniste, plurielle et équitable », a-t-il insisté.

Il a appelé à poursuivre les efforts pour faire de la France une « nation start-up innovante », capable d’embrasser les défis d’aujourd’hui et de demain grâce à l’IA.

« Vive une IA humaniste, vive ce sommet, vive nos résultats, vive la République et vive la France ! », A-t-il conclu, sous les applaudissements de l’assistance.

Avec ce discours, Emmanuel Macron a réaffirmé l’ambition de la France et de l’Europe de devenir des leaders mondiaux dans le domaine de l’intelligence artificielle. Et ce, malgré l’avance prise par les IA américaines et chinoises (ChatGPT et Deepseek en l’occurrence). Les investissements massifs annoncés, combinés à la vision humaniste et équitable de l’IA, positionneront probablement la cc comme un acteur clé dans cette révolution technologique. Le Sommet pour l’action sur l’IA marque ainsi un tournant décisif, non seulement pour l’écosystème français, mais aussi pour l’avenir de l’Europe dans la course mondiale à l’innovation.

Par Beaugas Orain DJOYUM, à Paris

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À Paris, Edgars Rinkēvičs [Lettonie] vante le Centre d’excellence sur la communication stratégique qui lutte contre la désinformation

Pourquoi il faut accélérer l’examen du dossier d’agrément de Starlink au Cameroun

GPU CLOUD AFRICA : ST DIGITAL lance la première offre d’hébergement IA souveraine en Afrique de l’Ouest et du Centre

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[DIGITAL Business Africa] – Lors du Sommet pour l’action sur l’IA à Paris ce 10 février 2025, ST DIGITAL, acteur majeur des solutions Cloud et Datacenter en Afrique de l’Ouest et du Centre, a annoncé le lancement de GPU CLOUD AFRICA, la toute première offre souveraine d’hébergement de serveurs IA équipés de processeurs GPU NVIDIA, en Côte d’Ivoire et au Cameroun.

Cette initiative vise à offrir aux entreprises et institutions africaines une capacité de calcul exceptionnelle, essentielle pour des applications telles que l’apprentissage profond, l’analyse de données massives et les simulations avancées.

« Nous sommes fiers de proposer une solution qui allie performance, sécurité et souveraineté des données. GPU CLOUD AFRICA offre aux innovateurs africains les ressources nécessaires pour développer leurs propres solutions IA, sans dépendre d’infrastructures étrangères », a déclaré Anthony SAME, PDG de ST DIGITAL.

Un accélérateur d’innovation pour l’Afrique

ST DIGITAL entend ainsi rompre avec la dépendance technologique du continent. En déployant des serveurs avec des GPU NVIDIA à Douala et Abidjan, l’entreprise souhaite réduire le fossé technologique :

« Aujourd’hui, 95 % des talents africains en IA sont contraints d’utiliser des infrastructures limitées. Alors qu’une start-up du G7 ajuste son modèle IA en 30 minutes, nos innovateurs peuvent attendre jusqu’à six jours. Cette situation n’est plus acceptable », souligne Anthony SAME.

Une Infrastructure Adaptée aux Besoins Locaux

Dès le second trimestre 2025, GPU CLOUD AFRICA proposera :

  • Une infrastructure GPU NVIDIA de pointe pour répondre aux besoins locaux ;
  • Un environnement sécurisé et souverain, garantissant la protection des données africaines ;
  • Une tarification compétitive, adaptée aux réalités économiques locales ;
  • Un support technique de proximité, pour accompagner efficacement les développeurs et start-ups.

Faire de l’Afrique un Acteur Clé de l’IA Mondiale

ST DIGITAL invite l’ensemble de l’écosystème technologique — entreprises, universités, institutions publiques — à s’associer à cette dynamique. L’objectif est de transformer l’Afrique d’une simple consommatrice de technologies à un véritable moteur de l’innovation mondiale.

DIGITAL Business Africa

À Paris, Edgars Rinkēvičs [Lettonie] vante le Centre d’excellence sur la communication stratégique qui lutte contre la désinformation

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À Paris, Edgars Rinkēvičs [Lettonie] vante le Centre d’excellence sur la communication stratégique qui lutte contre la désinformation

[DIGITAL Business Africa] – Alors que les technologies de l’intelligence artificielle (IA) continuent de transformer les sociétés et les économies, leur utilisation à des fins malveillantes, notamment dans la désinformation et les cyberattaques, représente une menace croissante pour les démocraties. Cette problématique a été au cœur des discussions lors du Sommet pour l’action sur l’IA, tenu du 10 au 11 février 2025 au Grand Palais à Paris. Parmi les interventions marquantes, celle d’Edgars Rinkēvičs, président de la Lettonie, a mis en lumière les défis et les solutions apportées par son pays, notamment à travers la création d’un Centre d’excellence sur la communication stratégique. Une initiative qui pourrait inspirer l’Afrique, alors que plusieurs pays du continent envisagent la création de centres similaires pour protéger leurs démocraties et infrastructures critiques.

Le modèle letton de résilience face à la désinformation

Lors de la table ronde intitulée « Vie privée, cybersécurité et intégrité de l’information : tirer parti de l’IA pour protéger les démocraties », Edgars Rinkēvičs a marqué les esprits en présentant la stratégie de son pays face à la montée des cybermenaces et des campagnes de désinformation alimentées par des technologies basées sur l’IA. Son pays, dit-il, est exposé à des campagnes de désinformation et des cyberattaques en raison de sa situation géopolitique. Il exposait cette stratégie aux côtés de personnalités telles que Mathias Cormann (OCDE), Nighat Dad (Digital Rights Foundation), Marie-Laure Denis (CNIL) et Meredith Whittaker (Signal).

Edgars Rinkēvičs a partagé l’expérience de la Lettonie, un pays exposé à des campagnes de désinformation et des cyberattaques en raison de sa situation géopolitique. « Nous avons subi des cyberattaques et l’utilisation des solutions basées sur l’IA dans ces attaques a été critique », a-t-il déclaré.

Face à ces menaces, la Lettonie a adopté une approche proactive. Le pays a non seulement renforcé sa cybersécurité, mais a également mis en place une législation stricte pour encadrer l’utilisation de l’IA dans les campagnes politiques.

« Nous avons une loi qui exige le marquage de l’usage de l’IA dans les campagnes politiques, notamment pour les deepfakes et les hyper-trucages », a expliqué le président letton.

Cette régulation vise à prévenir l’ingérence étrangère et à protéger l’intégrité des processus démocratiques.

Le Centre d’excellence sur la communication stratégique : un outil clé

L’une des initiatives phares de la Lettonie est la création d’un Centre d’excellence sur la communication stratégique dédié à la lutte contre la désinformation et à la protection des systèmes démocratiques. Ce centre utilise des modèles d’IA pour identifier les sources des attaques, analyser les campagnes de désinformation, pour répondre à ces attaques en diffusant la bonne information et pour renforcer la résilience des infrastructures critiques.  Et ce n’est pas tout, car il envisage également la création d’un centre national d’IA.

Pour le président, « il faut rechercher dans l’IA les opportunités à exploiter et identifier les risques ». « En ce qui concerne les opportunités, je dirais que nous voulons avoir plus de coopération entre les gouvernements, la communauté des entreprises et le monde universitaire. Nous sommes dans un processus de création d’un centre national d’IA. Le développement de l’IA et la sécurité vont jouer un rôle important. Nous avons besoin de plus d’expertise. Nous avons besoin d’utiliser des modèles d’IA pour comprendre d’où viennent les attaques, comment protéger nos systèmes et comment protéger nos démocraties. C’est ce que nous faisons déjà. Nous avons un Centre d’excellence sur la communication stratégique qui travaille également pour lutter contre la désinformation et l’utilisation de l’IA », explique Edgars Rinkēvičs.

L’IA, une opportunité pour protéger les démocraties

Au-delà des risques, l’IA offre également des opportunités pour renforcer les démocraties. « Nous voulons avoir plus de coopération entre les gouvernements, la communauté des entreprises et le monde universitaire », a insisté Rinkēvičs qui estime que l’utilisation de l’IA pour diffuser des informations fiables et contrer la désinformation pourrait jouer un rôle clé dans la protection des processus démocratiques. « Nous souhaitons aborder les choses de façon positive », a précisé le président letton, rappelant que l’IA doit être un outil au service des citoyens et de la transparence.

« Nous avons des exemples où nous avons pu constater que des modèles IA ont été utilisés, par exemple, pour des hyper-trucages et des deepfakes dans les systèmes électoraux, et à l’avenir, ces deepfakes seront utilisés pour générer des fausses informations et influencer les campagnes électorales. Lors des campagnes électorales, nous avons eu quelques exemples où les réseaux sociaux TikTok, Telegram, X et, dans une moindre mesure, Facebook ont été utilisés. En Europe, il va falloir que l’on tire les enseignements de ce qui se passe. C’est facile et moins coûteux d’avoir des données et de faire des campagnes sur TikTok. Les gains politiques peuvent être énormes. Imaginez que vous vous rendez compte que les élections ont été manipulées. Comment le pouvoir judiciaire et les institutions démocratiques peuvent se protéger ? Je crois qu’il y aura des discussions juridiques et politiques assez difficiles dans les années à venir », explique le président letton.

D’où son invitation à une collaboration de tous les acteurs: « Nous avons besoin de plus d’expertise pour comprendre d’où viennent les attaques et comment protéger nos systèmes. » Et cela nécessite, dit-il, une étroite collaboration avec les gouvernements, les entreprises et les universités pour développer des outils innovants et diffuser des informations fiables. Ce que commence à faire le Centre d’excellence sur la communication stratégique de son pays.

Sécurisez les infrastructures numériques !

Autre point important évoqué par Edgars Rinkēvičs, la sécurité des infrastructures numériques.

« La Lettonie, en raison de sa situation géopolitique, de son emplacement géographique, a été exposée à différents types de menaces, de cyberattaques et de campagnes de désinformation.   Si l’on me posait la question il y a un an sur les priorités en matière d’IA, j’aurais parlé de la nécessité d’augmenter les investissements dans la cybersécurité.   Je dirais que la première tâche de nos États en matière de cybersécurité, c’est de protéger les infrastructures critiques. Nous avons eu des attaques contre des infrastructures critiques. Sur le plan de la défense, il fallait protéger l’infrastructure », indique le président qui raconte une expérience de son pays. …

 

« L’Estonie et la Lituanie se sont déconnectées du réseau bélarussien et russe et nous nous sommes connectées au réseau européen. (NDLR : L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont mis fin à leurs connexions électriques avec la Russie et le Bélarus voisins le 8 février dernier, soit près de trois décennies et demie plus tard.) Nous avons subi des cyberattaques et l’utilisation des solutions basées sur l’IA dans ces attaques a été critique.

Je dirais que la première tâche de nos États en matière de cybersécurité c’est de protéger les infrastructures critiques. Nous avons eu des attaques contre des infrastructures critiques. Sur le plan de la défense, il fallait protéger l’infrastructure », regrette le président.

Enseignements pour les pays africains

Alors que les menaces liées à la désinformation et aux cyberattaques se multiplient, dans un contexte où de nombreux pays africains organiseront des élections en 2025 et en 2026, la création de centres stratégiques d’information pareils représente une étape cruciale pour protéger les démocraties et les infrastructures critiques.

En Afrique, les élections sont presque toujours la cible de campagnes de désinformation, notamment via le web et sur les réseaux sociaux. Comme l’a souligné Rinkēvičs, « les deepfakes seront de plus en plus utilisés pour générer de fausses informations et influencer les campagnes électorales ». Pour contrer ces menaces, le modèle letton combinant régulation, technologie et coopération internationale pourrait inspirer.

En s’inspirant des meilleures pratiques internationales, comme celles de la Lettonie, les pays africains pourraient non seulement lutter contre la désinformation, mais également renforcer leur résilience et positionner l’IA comme un levier de développement et de stabilité.  Tout en prenant le soin de trouver des voies et des moyens de sécuriser davantage leurs infrastructures.

Dans un monde où l’information est une arme, les gouvernements africains ont ainsi l’opportunité de devenir des acteurs clés dans la lutte contre la désinformation, tout en exploitant les potentialités de l’IA pour construire un avenir numérique plus sûr et plus inclusif.

Par Beaugas Orain DJOYUM, à Paris

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Congo : L’ARPCE évalue la qualité de service des opérateurs télécom en fin d’année 2024

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[DIGITAL Business Africa] – L’Agence de Régulation des Postes et Communications électroniques poursuit son audit de la qualité des services des opérateurs. Ce 12 février 2025, le régulateur des Télécoms congolais devrait en principe rencontrer Airtel. L’Agence de Régulation des Postes et Communications électroniques (ARPCE) a reçu, le 03 février 2025, à son siège social, les experts de l’opérateur de téléphonie  MTN Congo afin de faire le point sur les mesures correctives entreprises par l’opérateur, suite aux campagnes d’évaluation de la qualité de service menées en fin d’année 2024.

Contexte:  l’ARPCE a mené un audit qualité sur les services offerts par les opérateurs de téléphonie mobile dans la période du 23 octobre au 10 novembre 2024. L’opérateur MTN ayant présenté de nombreuses défaillances dans la qualité de ses services avait été sommé de corriger tous les problèmes constatés. La délégation de MTN est donc venue faire le point sur les mesures correctives entreprises par l’opérateur.

Lors de cette visite, les experts de MTN ont présenté un ensemble d’actions concrètes déployées dans 20 localités évaluées lors des campagnes du premier et du quatrième trimestres. Ainsi, parmi les avancées majeures, l’opérateur a démontré au Régulateur l’extension de sa couverture 4G à de nouvelles zones, parmi lesquelles les localités de Ewo, Sembe, Enyele et Betou.

Selon l’ ARPCE, les experts de MTN ont confié au régulateur que des sites supplémentaires ont également été installés pour renforcer la couverture réseau et améliorer sa qualité à Tchamba-Nzassi, Fouta, Makoua, Pokola et Kinkala. Ces déploiements s’accompagnent d’une optimisation globale des indicateurs de performance.

Le Directeur des Réseaux et Services de Communication électronique de l’ARPCE, Benjamin Mouandza a souligné l’importance des campagnes de drives-test comme outil d’évaluation objective de la qualité de service, déclarant :

« La qualité de service est au cœur de notre mission. Nous poursuivrons notre collaboration étroite avec tous les opérateurs pour garantir aux utilisateurs un service fiable et performant ».

En plus de ces sites, d’autres ont également été installés pour renforcer la couverture réseau et améliorer sa qualité à Tchamba-Nzassi, Fouta, Makoua, Pokola et Kinkala. Le régulateur rapporte que ces déploiements s’accompagnent d’une optimisation globale des indicateurs de performance.

Par Jean Materne Zambo, source : ARPCE

 

 

 

 

 

Cameroun : Paul Biya exhorte les jeunes à tirer parti du numérique

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[DIGITAL Business Africa] – Le chef de l’État, S.E Paul Biya, croit en une jeunesse 2.0. À l’occasion de la 59e édition de la fête de la jeunesse, ce 10 février 2025, le président de la République a exhorté les jeunes à tirer parti du numérique.

« Je voudrais vous rappeler que vous êtes sans doute la génération la plus imprégnée de technologie. Servez-vous donc des atouts qu’offre le numérique pour développer l’auto-emploi et relever les défis de votre époque ».

Lorsque le président de la République parle de « génération la plus imprégnée de technologie », il fait certainement allusion à ces dernières décennies marquées par l’essor de nouvelles technologies. Une autre façon d’apprendre (e-learning), de travailler (télétravail) et de gouverner (e-gouvernance). Le gouvernement du Cameroun a pris le train du numérique au même moment que ces jeunes. Peut-être même avant. En lançant des initiatives de nature à les accompagner dans ce domaine.

 

Quelques initiatives pour les jeunes 

 

L’opération un Million de Jeunes, Enfants et Femmes (MIJEF) Mijef. Jusqu’en septembre 2024, plus de 900 000 personnes ont été formés aux TIC soit 109 342 enfants, 363 314 jeunes et 427 363 femmes par le Centre d’excellence technologique Paul Biya.

Le projet a été lancé le 13 mars 2015, et vise à renforcer l’inclusion numérique et le développement socio-économique du pays. L’accent est mis sur l’autonomisation des jeunes et des femmes, en leur offrant les compétences numériques nécessaires pour s’intégrer dans un marché du travail de plus en plus axé sur la technologie.

À côté, il y a le programme Youth Connekt Cameroon. Le Programme conjoint État-ONU est une initiative nationale lancée officiellement le 9 décembre 2019. Son objectif est de donner aux jeunes les moyens de se développer en créant des opportunités de formation, en favorisant l’innovation et en encourageant la participation des jeunes au processus de développement socio-économique. Le programme vise à réduire le chômage, le manque d’accès aux ressources et les opportunités limitées pour l’entrepreneuriat.

Un autre programme qui entend doter les jeunes d’une habilité numérique: les Camps de vacances TIC. L’initiative est de la ministre des Postes et Télécommunications. La huitième édition s’est clôturée le 24 août 2024 à Edéa, chef-lieu du département de la Sanaga-Maritime, dans la région du Littoral. Cette année 2024, les Camps de vacances TIC se sont concentrés sur l’Intelligence artificielle (IA), une technologie en pleine expansion qui transforme divers aspects de la vie quotidienne. Le thème de cette édition, « Intelligence artificielle : opportunités et défis pour une jeunesse patriotique », vise à sensibiliser les jeunes aux opportunités offertes par l’IA, tout en abordant les défis associés à cette technologie émergente.

 

L’apport des associations et des opérateurs de téléphonie 

 

Le gouvernement est soutenu dans cette mission d’accompagnement des jeunes dans les domaines du numérique par des associations. À l’instar d’African Women In Tech Startups. Il s’agit d’un hub technologique pour l’autonomisation des femmes et des filles grâce à l’entrepreneuriat technologique et aux compétences numériques.

Les opérateurs de téléphonie sont aussi impliqués. Orange Cameroun, par exemple, souhaite se positionner comme référence du secteur et s’est illustrée entre autres par la mise en place de 25 écoles numériques, cinq villages numériques véritables leviers de développement, de 20 maisons digitales visant à favoriser l’autonomisation des femmes à travers l’apprentissage d’un métier grâce au numérique, de 400 collégiens initiés au code.

MTN Cameroon n’est pas en reste. À travers plusieurs initiatives comme « MTN Skills Academy », le groupe sud-africain vise à doter les jeunes étudiants issus des principales Universités et grandes écoles d’ingénieure du Cameroun des compétences digitales essentielles pour réussir sur le marché de l’emploi.

La Cameroon Telecommunications commence à apporter sa contribution pour l’atteinte des objectifs fixés par le Chef de l’État. À l’occasion de la Journée Camtel de la jeunesse, tenue le 27 février 2024, l’opérateur historique des télécommunications au Cameroun a lancé le Blue Tech Challenge, un concours destiné à récompenser les meilleurs projets technologiques portés par des jeunes camerounais. Ce programme vise ainsi à stimuler la créativité, l’entrepreneuriat et la transformation numérique dans le pays.

Par Jean Materne Zambo