[DIGITAL Business Africa] – Fin de parcours pour l’un des cybergangs les plus redoutés en Côte d’Ivoire. Cinquante millions quatre cent quatre-vingt-quinze mille cent cinquante de FCFA (50.495.150 FCFA) de faux billets. C’est le butin engrangé durant leurs dernières opérations. Penser un seul instant qu’autant de faux billets seraient en circulation, cela donne froid au dos comme les mis en cause qui goûtent à la fraîcheur du sol de leur (s) cellule(s). Ces présumés cybercriminels ont été appréhendés par la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité. La PLCC vient de l’annoncer ce 23 septembre 2024 sur sa page Facebook. « SI » et « DL » sont leurs noms d’emprunt. Ils ont été interpellés dans le cadre d’une affaire de falsification et d’usage frauduleux dans le secteur bancaire. Un fléau pris à bras le corps par le gouvernement ivoirien à travers la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité.
Les individus, selon la PLCC, étaient en collaboration avec un employé d’une banque dont le rôle était de fournir des informations liées à sa structure. Ce qui facilitait des transferts illicites de fonds en toute discrétion. Une stratégie bien ficelée, mais pas suffisante pour tromper la vigilance d’une PLCC professionnelle.
« Dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité et les fraudes bancaires, la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) mène une traque effrénée contre un réseau de faussaires menaçant la stabilité économique des institutions financières. La suite de l’enquête ayant conduit à l’interpellation de GKB révèle que ce qui semblait être une tentative d’escroquerie est en réalité une opération de grande envergure orchestrée par un réseau criminel bien structuré », a expliqué la PLCC.
« DL », le cerveau présumé de l’arnaque recherché par les autorités, a été interpellé avec son acolyte « SI ». Lors de leurs auditions, ils ont reconnu les faits tout en expliquant les actions menées dans cette escroquerie.
« Leur arrestation représente un succès considérable dans la lutte contre la fraude et la falsification dans le secteur bancaire, soulignant l’importance cruciale de la collaboration entre différentes institutions pour déjouer les pièges des cybercriminels », raconte la PLCC.
Pour finir, les deux mis en cause ont été conduits au parquet pour faux et usage de faux en écriture privée de banque. On parle de faux en écriture privée lorsqu’une personne contrefait ou falsifie une écriture privée portant obligation, disposition ou décharge soit dans la substance, soit dans les signatures, dates ou attestations.
La Loi N° 81-640 Du 31 juillet 1981 Instituant le code pénal en son article 416, stipule :
« Est puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100.000 à 1.000.000 de francs quiconque, de l’une des manières exprimées aux articles 281 et 282 commet ou tente de commettre un faux en écriture privée, de commerce ou de banque.
Est puni de la même peine, celui qui sciemment fait usage ou tente de faire usage de la pièce fausse ».
Par Jean Materne Zambo sources : PLCC, juriafrica.com