(TIC Mag) – En proie à d’énormes difficultés financières, le gouvernement centrafricain a décidé de mettre la pression sur le secteur de la téléphonie mobile pour renflouer ses caisses. A cet effet, le ministre centrafricain des Nouvelles technologies, de la Communication et des Postes, Justin Gourna Zacko, a sommé le 11 juillet 2017 les sociétés de téléphonie mobile de payer à l’Etat la somme de 7 milliards de F Cfa représentant des dettes dues au titre d’impôts.
Cette décision concerne les cinq sociétés présentes sur ce marché, notamment Socatel, Orange, Moov, Telecel et Azur.
Cependant, il est difficile pour l’instant de dire avec certitude si le gouvernement sera en mesure de recouvrer le montant indiqué, principalement en raison des difficultés que connaissent ces opérateurs.
En effet, la plupart d’entre eux ont des indicatifs financiers dans le rouge en raison de la guerre qui a cours dans le pays, et qui a occasionné la destruction de bien d’infrastructures télécoms, privant de fait les utilisateurs de ces services.
Dans la même sortie, le ministre Justin Gourna Zacko réitère aux opérateurs l’interdiction de vendre des cartes Sim à la sauvette pour des raisons de sûreté intérieure.
Dans la foulée, il ordonne la désactivation de tous les numéros qui n’ont pas été identifiés, ceci dans un délai de trois mois sous peine de sanctions réglementaires.
Enfin, toujours sur le chapitre des dettes, il demande aux opérateurs qui s’étaient lancées dans l’exploitation de la 3G+ sans s’acquitter des redevances à le faire dans un « délai raisonnable ».